Le family compact, tel que l’appelaient ses adversaires réformistes, se composait d’administrateurs et de partisans du gouvernement siégeant au sein de la législature du Haut-Canada, lesquels étaient liés les uns aux autres par des amitiés et des intérêts communs. Le groupe, dont les membres s’étaient battus ensemble pendant la guerre de 1812, avait pour marques distinctives le maintien du lien avec la Grande-Bretagne, l’opposition aux États-Unis, le désir d’assimiler les Canadiens français à une culture « britannique », l’encouragement au commerce et la réalisation de travaux publics. L’évêque John Strachan était le porte-parole du family compact en matière de religion et d’éducation, alors que John Beverley Robinson dirigeait le groupe à l’Assemblée. Les réformistes, toutefois, prêtaient au family compact une plus grande unité de pensée qu’il n’en avait de fait ; sur le système bancaire, les terres, l’éducation et les affaires religieuses, les vues du groupe n’étaient pas toujours unanimes.
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