La crainte du Canada français


Après l’exécution de Louis Riel, beaucoup de protestants en Ontario crurent que l’expansion canadienne-française dans l’Ouest minerait le caractère britannique et protestant du pays. C’était le cas de l’avocat et homme politique D’Alton McCarthy, orangiste pour qui une seule province de Québec était « plus qu’assez ». Dans un discours qu’il prononça le 12 juillet 1889 à un rassemblement orangiste, il exprima clairement sa position :

« Tant que les Français apprendront leurs lois et leur histoire en français, déclara-t-il, ils resteront Français de cœur. » En Ontario, les écoles des districts francophones devaient devenir publiques et anglophones ; dans le Nord-Ouest, il fallait abolir le bilinguisme. « Le temps est venu, lança-t-il dans un style à la fois incendiaire et flamboyant, où le peuple tranchera cette grande question en votant et, si cela n’apporte pas le remède au cours de la génération actuelle, les baïonnettes le feront à la prochaine. »

 

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