La question des écoles du Manitoba


Dans les années 1880, la majorité anglo-protestante du Manitoba accentua les pressions pour faire abolir les écoles catholiques dans la province et s’assurer que la langue d’enseignement dans les écoles publiques soit l’anglais [V. La question des écoles du Manitoba]. En 1890, le gouvernement provincial de Thomas Greenway mit en place un système d’enseignement laïque financé par la province et stipula que les écoles catholiques ne recevraient pas de fonds publics. Cette décision violait les garanties dont jouissaient les minorités en vertu de l’Acte du Manitoba de 1870, mais le premier ministre sir John Alexander Macdonald refusa de désavouer la législation de Greenway. En 1896, le nouveau premier ministre, Wilfrid Laurier, tenta de trouver un compromis entre les Canadiens anglais qui croyaient que l’Ouest devait être britannique, protestant et anglophone, et les Canadiens français en faveur des écoles séparées et des droits des francophones partout au pays [V. La campagne électorale de 1896 et la crise scolaire au Manitoba ; Le règlement Laurier-Greenway (1896)]. Le biographe de Laurier s’exprime ainsi sur le compromis entre les premiers ministres fédéral et provincial :

[Ce] règlement demeurait un précédent dangereux car, par lui, se voyait confirmée l’émergence d’un Canada de plus en plus uniculturel et anglophone, la vision tronquée du Canada conçu par les Pères de la Confédération.

 

Pour en savoir plus sur la question des écoles du Manitoba, nous vous invitons à consulter les biographies suivantes.