Rupert’s Land et les Territoires du Nord-Ouest


Sir George-Étienne Cartier, ministre de la Milice et de la Défense dans le gouvernement du nouveau dominion, et William McDougall, ministre des Travaux publics, se rendirent à Londres en 1868 pour négocier, avec le gouvernement britannique et la Hudson’s Bay Company, l’achat de Rupert’s Land, énorme territoire dans l’ouest du Canada [V. De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870) ; L’expansion territoriale : la marche vers l’ouest]. L’accord qui en résulta ajoutait plus du quart de l’Amérique du Nord au nouveau dominion [V. L’acquisition de Rupert’s Land].

Craignant que ses droits ne soient pas respectés, la population métisse autour de la colonie de la Rivière-Rouge, dans Rupert’s Land, s’objecta en invoquant qu’on ne l’avait pas dûment consultée [V. Rébellion de la Rivière-Rouge et création du Manitoba (1869–1870)]. Son chef était Louis Riel :

À mesure que la tension montait chez les Métis, la nécessité d’une direction ferme devenait évidente. Les expériences vécues par Riel au cours des dix dernières années avaient fait de lui un homme dont le mode de vie différait beaucoup de celui des Métis chasseurs de bison, mais il aspirait désormais à diriger ces gens-là. Les chefs plus âgés et mieux reconnus avaient eu peu de succès et montré peu d’initiative. Ambitieux, instruit, bilingue, jeune et dynamique, éloquent, profondément religieux et porteur d’un nom célèbre, Riel était plus que consentant à répondre aux exigences du moment.

 

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Le débat sur le statut de la colonie de la Rivière-Rouge