LAREAU, EDMOND (baptisé Pierre-Bénoni-Evremond), avocat, professeur, essayiste, journaliste et homme politique, né à Mount Johnson (Mont-Saint-Grégoire, Québec), le 13 mars 1848, fils de Pierre-Bénoni Lareau et d’Odile Sylvestre ; le 9 février 1880, à Montréal, il épousa Marguerite Robillard ; décédé à Montréal le 21 avril 1890.

Edmond Lareau fait ses études secondaires au collège Sainte-Marie-de-Monnoir, puis au Victoria College, à Cobourg, Ontario, où il obtient, en 1870, le diplôme de bachelier en droit. Admis au Barreau de la province de Québec le 27 septembre 1870, Lareau exerce sa profession d’avocat à Montréal, notamment avec Calixte Lebeuf, un sympathisant libéral. En 1874, le McGill College lui décerne un titre équivalent de bachelier en droit en reconnaissance des travaux qu’il avait accomplis en matière de droit civil ; il devient, la même année, professeur de droit à cette institution, poste qu’il conservera jusqu’à sa mort.

Lareau participe tôt à la vie politique. Premier président, en 1875, du Club national, organisme du parti libéral du Québec [V. Maurice Laframboise], Lareau s’illustre en y prononçant une conférence intitulée Libéraux et Conservateurs, sorte de complément au célèbre discours sur le libéralisme canadien donné en 1877 par Wilfrid Laurier*. En 1882, Lareau se présente, sous la bannière libérale, aux élections fédérales dans le comté de Rouville, mais il est défait par George-Auguste Gigault. L’année suivante, il poursuit le journal la Minerve pour des propos diffamatoires tenus à son égard lors des élections ; il obtient gain de cause et retire $600 en dommages et intérêts. Continuant à fréquenter l’organisation du parti, il devient conseiller de l’Association libérale de Montréal en 1883 et, deux ans plus tard, lors de l’affaire Louis Riel, il figure parmi les 28 citoyens qui préparent la grande assemblée du Champ de Mars à Montréal, prélude à la formation du parti national d’Honoré Mercier*. De nouveau candidat dans le comté de Rouville lors des élections provinciales de 1886, Lareau y remporte, cette fois-ci, la victoire. Durant les trois sessions qui suivent, il défend à l’Assemblée législative du Québec une conception pragmatique du libéralisme. Ses interventions en chambre seront nombreuses et singulièrement étoffées de science juridique.

En matière constitutionnelle, le député Lareau est un autonomiste dans la ligne de pensée de Mercier, dont il loue l’initiative de la conférence interprovinciale de 1887 vilipendée par le parti de sir John Alexander Macdonald* à Ottawa et par l’opposition conservatrice à Québec. Il est notamment favorable au transfert, à Londres, du droit fédéral d’annulation et prône la nécessité d’augmenter les subsides fédéraux aux provinces comme garantie de l’autonomie provinciale. Lareau se consacre également à la défense des droits de la minorité anglophone du Québec ; ainsi, en 1887, il constate que les bureaux des examinateurs de la province de Québec favorisent les Canadiens français, au moment des épreuves d’admission à l’étude des professions libérales, en posant des questions reliées de trop près au contenu pédagogique des maisons d’enseignement francophones, sans tenir compte de la formation différente des candidats anglophones.

En matière fiscale et commerciale, Lareau adopte les thèses libérales classiques. Il s’oppose notamment à un projet, déposé la même année, visant à instituer un impôt sur le revenu pour financer les asiles d’aliénés, par crainte que les contribuables ne soient forcés de faire une déclaration assermentée de leur revenu. Lors de la présentation, cette année-là, d’un projet de loi prévoyant l’abolition du droit de taxation des commis voyageurs par les municipalités, Lareau s’y montre favorable et prononce un long discours au nom de la liberté de commerce et des droits du consommateur. Selon lui, cette taxe pénalise les consommateurs éloignés des centres urbains puisqu’elle incite les commis voyageurs à rétrécir leur circuit géographique de rayonnement. L’argumentation du législateur prend appui sur la jurisprudence canadienne et l’exemple de la Cour suprême des États-Unis qui « vient de décider en faveur des commis voyageurs ». Par ailleurs, Lareau est favorable à la limitation de l’exemption fiscale, dont jouissent les communautés religieuses, aux seuls immeubles où l’on dispense des services publics sans but lucratif. Quant aux autres propriétés, elles devraient être assujetties à l’impôt spécial prélevé pour les services municipaux et dont le calcul devrait être basé exclusivement sur la valeur du terrain sur lequel l’édifice est construit. Pour soutenir ce point de vue, Lareau invoque le fait que les immeubles appartenant à une communauté religieuse « n’ont pas précisément une valeur marchande ». C’est là une opinion qui représente un moyen terme entre les législateurs d’allégeance ultramontaine et les jeunes intellectuels libéraux du Canada-Artistique (Montréal) qui s’indignaient, vers la fin des années 1880, des exemptions fiscales consenties à l’Église. Quant au sort des ouvriers, Lareau adopte là encore une position mitoyenne. En 1887, le député se proclame contre l’abolition complète du droit de saisie du salaire ouvrier : « Ce serait dangereux et pour le fournisseur et pour l’ouvrier. Au premier, ce serait lui enlever une garantie morale sérieuse pour sa créance. Au second, à celui que vous chercheriez à protéger, vous lui oteriez son crédit, ce qui serait une mesure très grave. » Il suggère alors que le quart du salaire soit susceptible de saisie.

Parallèlement à sa carrière politique, Lareau se consacre au journalisme ; durant les années 1880, il collabore à divers journaux de tendance libérale, comme le Temps, fondé à Montréal en 1883 par Honoré Mercier, et la Patrie. Dans ses articles, Lareau fait preuve d’une ouverture d’esprit et d’une modération qui contrastent avec l’anticléricalisme d’un Benjamin Sulte* ou d’un Arthur Buies*. Dans la Patrie du 3 janvier 1889, il écrit à propos des États-Unis : « Dans aucun pays la religion catholique est plus libre. Mais cette liberté accordée au culte catholique est également garantie par la constitution à tous les autres. L’État n’est pas sectaire : tous les hommes sont égaux devant la loi. » Rien ne saurait mieux résumer son opinion au sujet des rapports que l’État doit entretenir avec les diverses tendances religieuses. Du côté des revues, Lareau signe régulièrement, à partir de 1875, des articles sur la littérature dans la Revue canadienne. Comme spécialiste en droit, il assume de 1884 à 1890, conjointement avec John Sprott Archibald, le poste de rédacteur en chef de la Collection de décisions du Bas-Canada (Montréal), vaste recueil de jugements se rapportant aux cours qui avaient juridiction, en matière civile, dans la province de Québec.

Lareau a publié deux œuvres majeures : une histoire de la littérature et une histoire du droit. Parue à Montréal en 1874, l’Histoire de la littérature canadienne est une véritable encyclopédie des lettres. Plus d’un siècle après sa publication, cet ouvrage est encore consulté. Lareau a une conception de la littérature qui est exceptionnellement large pour son temps ; il commente aussi bien le journalisme, la littérature juridique, les travaux de sciences naturelles que les œuvres littéraires classiques. Il demeure impossible d’expliquer comment il a pu livrer, si jeune, un pareil monument d’érudition. Consacrant à l’historiographie canadienne un long chapitre de 133 pages, il nous y révèle très nettement sa philosophie de l’histoire. Après un bref rappel de l’historiographie antique et médiévale à partir des œuvres de Geoffroi de Villehardouin et de Jean Froissart, il s’attarde ensuite aux « premières lueurs du positivisme » : « la froide raison marcha en éclaireuse, s’appuyant sur ses propres forces : dès lors l’humanité fit un pas dans sa marche progressive ». Les historiens canadiens, anglophones comme francophones, défilent dans ce chapitre sans que l’auteur ne s’interroge sur l’appartenance de leurs œuvres au genre historique proprement dit. Pierre Du Calvet* mérite des éloges pour ses idées libérales, le docteur Jacques Labrie* est surnommé le « Tite-Live du Canada », et Michel Bibaud* est assez bien situé : « Inférieur à Ferland [Jean-Baptiste-Antoine Ferland*] comme historien philosophe, à Garneau [François-Xavier Garneau*] comme historien politique, il cède encore le pas à Faillon [Étienne-Michel Faillon*] comme narrateur [...] Il ne suit pas comme Garneau le mouvement social américain. »

Lareau se penche également sur les grandes synthèses rédigées par les historiens canadiens-français au milieu du xixe siècle. Conformément à son schème idéologique, la première édition (il y en aura huit) de l’ouvrage de Garneau, Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu’à nos jours, publiée à Québec en trois volumes, de 1845 à 1848, est celle que le lecteur doit préférer pour ses idées libérales avancées. Mais en dépit de ses préférences pour l’édition originale, Lareau commente sans hargne la proscription dont l’œuvre de Garneau fit l’objet de la part du groupe clérico-conservateur. Il préfère replacer dans son contexte la volte-face de Garneau, en identifiant le rapport de forces sociales qui oblige l’historien à amender sa version originale. Garneau a révisé sa position « afin de rendre son livre plus acceptable à la majorité des lecteurs canadiens ». Ce souci du rapport entre l’écrivain-producteur et le lecteur-consommateur évite à Lareau plus d’un jugement de valeur, catégorique et sans appel, comme on en trouve si souvent dans ce xixe siècle où le dogmatisme l’emporte sur l’analyse articulée. Certes, il n’hésite pas à avouer ses préférences, mais il le fait avec un esprit de tolérance assez rare en son temps. À titre d’exemple, Lareau qualifie Faillon d’historien providentialiste par excellence : selon lui, ce dernier recherche davantage « les causes dans des aperçus surnaturels ou légendaires, laissant de côté les causes naturelles ou physiques [...] M. Faillon s’éloigne trop souvent du réel pour planer dans le conjecturel. » Voilà très nettement le parti pris de Lareau. Mais il termine son jugement en ces termes : « Aussi, son histoire se placera-t-elle de préférence dans les bibliothèques des communautés religieuses. »

Toujours soucieux de la clientèle qui se nourrit de la production littéraire, Lareau commente notamment les œuvres de François Daniel et de Louis-Philippe Turcotte*. L’essai de Daniel intitulé Histoire des grandes familles françaises du Canada [...], paru à Montréal en 1867, est d’après lui un « livre de luxe destiné à orner les salons et les bibliothèques ». Quant à l’ouvrage de Turcotte, le Canada sous l’Union, 1841–1867, paru en deux volumes, à Québec, en 1871 et 1872, il le considère comme un instrument utile aux hommes politiques en exercice ou aux jeunes qui pensent à cette carrière.

Malgré le ton modéré de cette histoire de la littérature canadienne, le groupe clérico-conservateur n’épargne pas Lareau. Comme pour Garneau et pour Charles-Étienne Brasseur* de Bourbourg, la critique conservatrice insiste sur les défauts de présentation afin de mieux discréditer l’auteur et ses idées. Ainsi, Narcisse-Henri-Édouard Faucher* de Saint-Maurice lui reproche des inexactitudes, un manque de style littéraire et une surabondance d’erreurs typographiques, dans le but de mieux condamner en définitive le libéralisme de Lareau. En 1879, un critique, Rémi Tremblay, publie sous le pseudonyme de père Louison une brochure de huit pages intitulée Chansonnier politique du canard, avec musique, dans laquelle on reproduit un dialogue entre le maître et l’élève ; ce dernier est interrogé sur l’histoire littéraire de Lareau, et cette séquence en fait ressortir les erreurs grammaticales. Le critique termine sur ces mots : « avant d’écrire il faut apprendre à penser, et [...] pour se faire l’historien de la littérature d’un pays, il faut avoir au moins un peu d’orthographe, de style et de grammaire ». Comme le rappelaient les amis de Lareau, au moment de son décès, l’histoire de la littérature fut un « péché de jeunesse » qu’il commença à commettre, selon Faucher de Saint-Maurice, dès sa sortie du collège.

Le second ouvrage majeur de Lareau est sans contredit son Histoire du droit canadien depuis les origines de la colonie jusqu’à nos jours, parue en deux volumes à Montréal, en 1888 et 1889. Lareau avait déjà publié en 1872, avec Gonzalve Doutre*, une synthèse analogue qui s’arrêtait en 1791 et qui se voulait, avant tout, une compilation plus ou moins méthodique de faits. Avec cette deuxième tentative, son étude s’avère beaucoup plus poussée et demeure un classique de l’historiographie canadienne, encore fréquemment consulté pour sa valeur scientifique. L’auteur y aborde la période du Régime français dans un premier tome et celle du Régime anglais, jusqu’en 1887, dans un second. Il utilise à peine les verres déformants de son idéologie au détriment d’un exposé scientifique. Certes, l’admirateur des libertés britanniques, du procès par jury et de la non-intervention de l’État dans les affaires économiques ne manque-t-il pas de mettre en opposition le progrès rapide de la Nouvelle-Angleterre avec une Nouvelle-France étouffée dans son développement par un absolutisme d’État et une justice criminelle autocratique. Mais l’auteur n’hésite pas à recourir à des facteurs plus objectifs pour expliquer la stagnation économique en Nouvelle-France, comme, par exemple, l’absence de numéraire et le déficit de la balance commerciale ; de même, il nuance son jugement lorsqu’il aborde l’institution du régime seigneurial. Quant aux relations entre l’Église et l’État en Nouvelle-France, l’idéologie de Lareau est plus explicite. Ceux qui, à l’exemple du gouverneur Frontenac [Buade*], ont voulu affirmer la suprématie de l’État sur l’Église, ou encore mettre en place des mécanismes de consultation populaire comme la convocation des états généraux, ont droit à l’admiration de l’historien, alors que Mgr François de Laval* est jugé sévèrement pour avoir présumément outrepassé ses compétences ; à cet effet, Lareau évoque la thèse d’un évêque dominateur, absolutiste, se rapprochant ainsi de l’interprétation que Garneau donnait en première édition. Garneau n’est d’ailleurs pas le seul auteur libéral mis à contribution par l’historien du droit. Contrairement à la tradition historiographique dominante de la seconde moitié du xixe siècle, Lareau s’appuie à l’occasion sur les interprétations des abbés Guillaume Raynal et Brasseur de Bourbourg.

La partie consacrée au Régime britannique est plus détachée des débats idéologiques. Moins nationaliste que Garneau ou Sulte, l’auteur décrit l’évolution de la structure politico-constitutionnelle du Canada en s’inspirant des synthèses de Théophile-Pierre Bédard et de Turcotte. Dans cette partie, l’historien du droit en profite également pour se porter à la défense des avocats. Il récuse, indigné, les propos de Lahontan [Lom*] qui qualifiait ceux-ci de vermine. L’avocat Lareau qui, au dire de la Patrie, desservait une clientèle considérable, assortit ses remarques d’une touche légèrement corporatiste : grâce au droit, « le faible trouve protection contre les empiétements du fort ». L’avocat « a lutté contre tous ceux qui voulaient l’asservissement de l’homme par l’homme [...] Il a plus fait pour le genre humain que toutes les sectes philosophiques ensemble. »

Cette synthèse de Lareau ne fut pas, malgré tout, entièrement au goût du groupe clérico-conservateur. Thomas-Étienne Hamel, critique de la revue le Canada français (Québec), reproche à l’écrivain ses « préjugés » concernant le statut de l’Église, sa volonté de tourner en ridicule certaines personnes et certaines questions comme la querelle des préséances ou la discussion cherchant à déterminer si la dîme est de droit divin ou de droit positif. Mais il n’en reste pas moins que Lareau a manifesté, dans ce Québec du xixe siècle, un esprit critique bien au-dessus de la moyenne.

Tout au long de sa carrière, Lareau n’a jamais trahi les idées qu’il défendait dans ses articles ou ses livres, si bien qu’il n’a pas craint de manifester son indépendance envers la coalition « merciériste » lorsque l’intégrité du gouvernement a été mise en doute, à partir de 1889, sur des questions de corruption et de fraude. Par ses œuvres juridiques, historiques et littéraires, Edmond Lareau appartient d’emblée au courant libéral de sa génération, du moins dans la mesure où celui-ci prend parti pour la liberté de pensée vis-à-vis de l’intégrisme de type ultramontain. Néanmoins, sa pensée ne fut jamais doctrinaire, Lareau adoptant une position tolérante envers les idéologies adverses.

Serge Gagnon

Edmond Lareau est l’auteur de différents ouvrages concernant le droit, l’histoire et la littérature. En voici les titres : Tableau des délais fixes contenus dans le Code civil, le Code de procédure civile, les règles de pratique et l’acte de faillite, 1869 (Montréal, 1870) ; en collaboration avec Gonzalve Doutre, le Droit civil canadien suivant l’ordre établi par les codes, précédé d’une histoire générale du droit canadien (Montréal, 1872) ; Hist. de la littérature canadienne ; Mélanges historiques et littéraires (Montréal, 1877) ; Libéraux et Conservateurs (Montréal, 1879) ; Réformes judiciaires : examen du rapport de la commission de codification des statuts (Montréal, 1882) ; Histoire abrégée de la littérature (Montréal, 1884) ; le Code civil du Bas-Canada (Montréal, 1885) ; Histoire du droit canadien depuis les origines de la colonie jusqu’à nos jours (2 vol., Montréal, 1888–1889). On peut également retrouver de ses articles dans la Rev. canadienne à laquelle il collabora assidûment dès 1875.  [s. g.]

Débats de la législature provinciale (G.-A. Desjardins et al.), IX : 533–536, 629s., 695–697, 813–815, 1 113–1 116.— Le Canadien, 6 nov. 1889, 23 avril 1890.— Beaulieu et J. Hamelin, La presse québécoise, I–III.— Borthwick, Hist. and biog. gazetteer, 150.— CPC, 1889 : 262.— DOLQ, I : 316–318, 362–364, 472s.— Dominion annual register, 1882–1884.— Marguerite Gauthier, « Bibliographie d’Edmond Lareau » (thèse de d.e.s., univ. de Montréal, 1943).— Le Jeune, Dictionnaire, II : 74.— Serge Gagnon, Le Québec et ses historiens de 1840 à 1920 : la Nouvelle-France de Garneau à Groulx (Québec, 1978).— Rumilly, Hist. de la prov. de Québec, VI.— É.-Z. Massicotte, « Notes généalogiques et bibliographiques sur Edmond Lareau », BRH, 29 (1923) : 69–72.

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Serge Gagnon, « LAREAU, EDMOND (baptisé Pierre-Bénoni-Evremond) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/lareau_edmond_11F.html.

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Auteur de l'article:    Serge Gagnon
Titre de l'article:    LAREAU, EDMOND (baptisé Pierre-Bénoni-Evremond)
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
Date de consultation:    28 novembre 2024