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KIRBY, WILLIAM, tanneur, écrivain, journaliste, enseignant et fonctionnaire, né le 13 octobre 1817 à Kingston upon Hull, Angleterre, fils de John Kirby et de Charlotte Parker ; le 23 novembre 1847, il épousa à Niagara (Niagara-on-the-Lake, Ontario) Eliza Magdalene Whitmore, et ils eurent trois fils dont un mourut en bas âge ; décédé le 23 juin 1906 à Niagara-on-the-Lake.
William Kirby était le fils d’un corroyeur qui vivait avec sa femme à Kingston upon Hull. D’après ses dires, son arrière-grand-mère était une loyaliste de la Virginie dont la famille avait été repoussée en Angleterre par la Révolution américaine ; même s’il ne la connaissait que « par la tradition », ses histoires, particulièrement celles sur George Washington, qu’elle « haïssait [...] pour sa déloyauté », lui avaient souvent été racontées. Dans les années 1820, William vivait avec ses grands-parents paternels à Newby Wiske, où il fit ses « premières classes » en 1825. Il termina ses études à Cincinnati, en Ohio, où John et Charlotte Kirby immigrèrent avec leurs six enfants en 1832. Il allait à l’école du professeur Alexander Kinmont, un Écossais, quand il ne travaillait pas comme tanneur avec son père. C’est là qu’il acquit, en même temps qu’il étudia, entre autres, le grec, le latin, le français et l’allemand, un intérêt pour les principes philosophiques et religieux d’Emanuel Swedenborg qui allait durer toute sa vie.
En 1838, Kirby résolut, selon ses propres termes, « d’aller au Canada et d’aider à la défense des provinces », alors menacées par des invasions en provenance des États-Unis par suite des rébellions de 1837–1838 [V. Nils von Schoultz*]. Il traversa la frontière à Niagara Falls en juillet 1839 et, après quelques jours passés là et à Toronto, continua jusqu’à Montréal et à Québec, où il vit pour la première fois « l’enseigne du Chien d’Or sur la façade de la vieille maison Philibert » [V. Nicolas Jacquin*, dit Philibert]. Selon Kirby, il s’enquit de « son origine ou [de sa] signification », mais personne n’en put lui dire quoi que ce soit, et il « ne pensa pas ce jour-là [qu’il] aiderait jamais à résoudre le mystère du « Chien d’Or ».
Après être retourné dans la région de Niagara en septembre, Kirby travailla comme tanneur, tout d’abord à St Davids et plus tard à Four Mile Creek. Cette carrière se termina toutefois vers le milieu des années 1840, après que son associé se fut enfui et que Kirby, incapable de payer leurs dettes, se retrouva en faillite. Il se tourna alors vers l’enseignement, puis s’installa à demeure à Niagara peu de temps après son mariage en 1847 avec la petite-fille de l’un des premiers loyalistes de la région. En 1850, il devint le rédacteur en chef du Niagara Mail ; jusqu’aux années 1860, il resta associé activement à ce journal qu’il avait acheté d’Alexander Davidson* et de son fils en 1853. Durant ces années, il prit part aux affaires de sa collectivité. En 1856, par exemple, il fut nommé magistrat du comté de Lincoln, et en 1861, président du conseil de Niagara. C’est alors qu’il se préoccupa encore davantage de ce qu’il percevait comme les besoins de l’histoire et de la littérature canadiennes ainsi que des questions d’importance nationale en politique.
Kirby combina souvent ces domaines. Le poème intitulé On the sickness and retirement of His Excellency Lord Metcalfe from the government of Canada, Nov., 1845, généralement considéré comme la première publication de Kirby, parut dans le Niagara Chronicle du 31 décembre 1845. Écrit en vers non rimés, ce poème louait Charles Theophilus Metcalfe* comme « le sage et le bon, la défense sûre / Et le brillant ornement de notre pays nordique ! » Une autre de ses premières œuvres fut « Counter manifesto to the annexationists of Montreal », où Kirby fulminait contre les marchands de Montréal qui avaient proposé que le Canada se joigne aux États-Unis. « Avec l’aide de Dieu, déclarait-il dans le premier paragraphe, je compte [...] vous condamner devant le ciel et la terre comme la bande de révolutionnaires la plus téméraire, dénuée de cause, irraisonnée et égoïste qui ait jamais déshonoré les annales du crime politique. » Tels « les prêtres de Baal », poursuivait-il, les marchands dansaient autour « de l’image de l’Annexion » et appelaient les Canadiens à « se prosterner et à adorer [ce] pseudo-Dieu. Mais comme les hommes fidèles d’Israël, précisait-il, nous nous adressons à vous avec mépris et dérision, – nous taillerons votre idole en pièces et brûlerons ses prêtres dans le feu qui la consume. » Publié d’abord sous forme de lettre dans le Niagara Mail du 31 octobre 1849, le manifeste fut réimprimé en brochure, à plusieurs milliers d’exemplaires par le gouvernement canadien. Quoique diversifiés, ces travaux annonçaient les thèmes majeurs de la vie et de l’œuvre de Kirby : la méfiance à l’égard des États-Unis, l’amour de la monarchie et de l’Empire britanniques, la croyance en une nation canadienne, l’abandon à la volonté de Dieu dans sa vie personnelle et celle de la collectivité et finalement, une interprétation des événements historiques qui mettait en évidence, souvent à l’aide de l’imagerie biblique, la présence destructrice du mal dans un monde déchu.
La plupart de ces thèmes figurèrent dans The U.E., a tale of Upper Canada, la première œuvre d’importance de Kirby. Long récit en couplets rimés présenté en 12 chants, le poème raconte l’histoire de Walwyn et de ses fils, Ethwald et Eric, qui quittent le Yorkshire pour s’établir dans le Haut-Canada vers la fin des années 1820, ainsi que celle du ranger loyaliste John, et de ses fils Herman, Hendrick, Simcoe et Hugh. Le récit atteint son paroxysme durant les rébellions de 1837–1838, au moment où Hugh revient des États-Unis à la tête d’une bande d’Américains dans l’intention d’aider les rebelles afin « d’annexer [eux-mêmes leurs] glorieux gains, / le pays de forêt et tout ce qu’il contient ! » Dans une intrigue et avec un décor et des thèmes qui rappellent l’ouvrage de John Richardson* écrit en 1840, The Canadian brothers, Hugh tue son frère Herman sans le savoir dans une rencontre à la frontière du Niagara, et Hugh, Ethwald et Hendrick sont tués près de Prescott. Walwyn et le ranger John, cependant, vivront jusqu’à un âge avancé. Les dernières lignes du poème décrivent John entouré de ses petits-enfants « imbus de l’esprit du vieil E[mpire-]U[ni], [et] apprenant à garder, comme lui au temps jadis / le fier Empire de l’Angleterre, pour toujours uni ».
Kirby, qui espérait que cette « épopée » serait « digne » de l’amour de son pays, termina le poème en 1846 et le soumit à Henry Rowsell*. Le libraire torontois refusa cependant de le publier à son compte, car il ne s’agissait pas d’« une spéculation rentable ». Kirby finit par faire imprimer le poème lui-même au Niagara Mail en 1859, et le dédia au juge en chef sir John Beverley Robinson*. Il le publia « dans l’espoir que [cet] humble tribut à la mémoire des nobles patriarches du Haut-Canada qui, avec ce beau pays, [... avaient] légué l’héritage encore plus noble de leur exemple patriotique et loyal, trouve grâce aux yeux des lecteurs canadiens ». Même si en 1903 Kirby appela The U. E. son « marmot presque oublié [...] plein de défauts juvéniles », deux extraits parurent en 1864 dans la première anthologie de poèmes canadiens, Selections from Canadian poets d’Edward Hartley Dewart ; en 1867, Henry James Morgan* loua ce texte dans Bibliotheca canadensis comme « le poème can[adien] le plus profondément distinctif que l’on possède ».
Au cours des années 1860 et 1870, Kirby poursuivit à la fois sa carrière publique et littéraire. En 1863, par exemple, il devint administrateur de la réserve militaire de Niagara et fit campagne contre le projet de transférer, de Niagara à St Catharines, le chef-lieu du comté. En 1866, il aida à organiser une armée de volontaires pour la défense du territoire contre les féniens au fort Erie (Fort Erie) [V. John O’Neill*], et en 1867, il travailla pour les candidats conservateurs locaux aux élections fédérales. Cette année-là, Canadians forever, a national song, une célébration « [du] glorieux dominion », fut imprimé à Niagara sous forme d’in-plano. L’exemplaire qu’il envoya à lord Tennyson marqua le début d’une correspondance entre les deux hommes. Après avoir présidé un comité sur l’éducation dans le comté de Lincoln en 1869, Kirby devint président de l’institut des artisans de Niagara quatre ans plus tard ; il demeura président de sa bibliothèque, qui devint la bibliothèque publique de Niagara, jusqu’en 1903, année où il fut nommé président honoraire. En 1876, Joseph in Egypt, « divertissement dramatique » de William Kirby, fut présenté à Niagara au profit de la bibliothèque. La même année, The sparrows : on seeing a flock of English sparrows at my door, on the shore of Lake Ontario, December 10th, 1876 fut imprimé par le Niagara Mail ; ce poème qui, au dire de Kirby, représentait ses sentiments religieux se termine ainsi : « Les moineaux t’ont fait confiance – fais confiance à ton Seigneur. »
En 1871, Kirby obtint sa nomination la plus rémunératrice, celle de receveur des douanes à Niagara. En partie une récompense pour les services rendus à sir John Alexander Macdonald* et aux conservateurs, ce poste lui procura la sécurité financière dont il avait besoin pour terminer son œuvre la plus importante. Son intérêt pour la légende du Chien d’or avait refait surface lorsqu’il avait passé plusieurs semaines à Québec en 1865. Durant son séjour, il eut entre les mains un exemplaire de l’ouvrage de James MacPherson Le Moine* publié en 1863, Maple leaves : a budget of legendary, historical, critical, and sporting intelligence, qui contenait un canevas des récits « Château Bigot » et « le Chien d’or – The golden dog ». Il lut le volume « avec grand intérêt » et en discuta avec son ami Benjamin Sulte* : « Nous avons parlé beaucoup de Château Bigot et du Chien d’or, dit-il à Le Moine en 1877. Je voulais que Sulte, en sa qualité de Canadien français intelligent, écrive l’histoire, et finalement, mi-taquin, mi-sérieux, lui ai fait la menace que s’il refusait d’écrire l’histoire du Chien d’or, je le ferais – ! – C’est ainsi que tout a commencé. » Durant plusieurs des années qui suivirent, Kirby lut abondamment sur la Nouvelle-France du xviiie siècle ; Sulte et d’autres lui fournirent des documents. En juin 1872, il informa un correspondant qu’il était « en train d’écrire le dernier chapitre du livre ». Il fallut cependant encore cinq ans pour que The chien d’or/The golden dog : a legend of Quebec soit publié par Lovell, Adam, Wesson and Company, de New York et Montréal [V. John Lovell*].
Durant cette période, la version de la légende de Kirby s’amplifia en une vision complexe de la Nouvelle-France des années qui précédèrent sa conquête par les Britanniques et en un récit épique de cette époque féconde de l’histoire canadienne. Kirby amorce le récit en 1748 par une comparaison de Québec et « [du] clair matin canadien » avec le jardin d’Eden. Au fil du déroulement du récit, on voit cependant Satan, sous la forme de l’intendant François Bigot* et de ses acolytes, détruire le jardin de Nouvelle-France et la vie de nombreuses personnes innocentes qui l’habitent, notamment celle de Philibert et de ses amis. Bien que Kirby laisse entendre que la chute de la colonie française en Amérique du Nord ait été en quelque sorte voulue par Dieu pour la préserver des excès républicains de la France révolutionnaire, le « récit [...] se termine dans la tristesse totale » et sans « justice poétique » ni « humaine ». La fin tragique souligne sa conception de l’histoire comme une lutte entre le bien et le mal où, même si le bien l’emporte parfois, c’est à grand prix et avec d’énormes difficultés. Kirby dédia son roman à Maria Susan Rye, en hommage à son œuvre auprès des enfants démunis.
The golden dog parut en février 1877. Le succès fut instantané, tant auprès de la critique que du public, et attira sur lui, au grand plaisir de Kirby, l’attention de sa bien-aimée reine Victoria. Au fil des années, le roman a été reconnu comme l’une des œuvres majeures de la littérature canadienne. On en a fait d’autres tirages, impressions et éditions. Une traduction en français de Pamphile Le May*, qui connut autant de succès que l’original, parut sous forme de feuilleton dans l’Étendard de Montréal en 1884–1885 avant d’être publiée en livre en 1885. Malheureusement, Kirby ne retira que peu de bénéfice financier de son chef-d’œuvre. Les premiers éditeurs ayant négligé de faire enregistrer les droits d’auteur du roman, il ne reçut pas de redevances et ne put conserver le droit de regard sur son texte. Même l’édition publiée en 1897 par L. C. Page and Company de Boston avec une « note préliminaire de l’auteur » disant qu’il s’agissait de « la seule édition offerte aux [...] lecteurs avec la sanction et l’approbation de son auteur » était abrégée et non autorisée. Kirby avait en effet refusé à Page la permission de condenser l’ouvrage. « Je ne consentirai pas, écrivit-il à Le Moine en mars 1897, à une édition abrégée – « bon marché et vilaine » – juste pour le bénéfice des éditeurs. The Golden Dog est une œuvre trop bonne, trop complète pour la vivisection. S’il n’en tient qu’à moi, elle ne sera pas altérée. »
Récompenses et honneurs suivirent la publication de The golden dog. Par exemple, Kirby devint membre fondateur de la Société royale du Canada en 1882 ; l’une de ses principales responsabilités consistait à chercher à obtenir de meilleures lois pour protéger les droits des auteurs canadiens. Fondamentalement, toutefois, sa vie ne changea pas. Il vivait à Niagara, où sa femme mourut en 1891, et travailla comme receveur des douanes jusqu’à ce qu’il soit forcé de prendre sa retraite en 1895. Il participa à diverses activités locales, surtout à celles qui concernaient l’histoire canadienne. En 1891, il présida une société d’histoire qui connut une existence éphémère, et quand la Niagara Historical Society fut fondée en 1895, il en devint le principal soutien. Par-dessus tout, il se préoccupait des relations du Canada avec la Grande-Bretagne et les États-Unis. Dans une série de lettres à George Taylor Denison*, il exposa ses idées sur des questions comme l’union commerciale avec les États-Unis et la fédération impériale. Goldwin Smith devint sa bête noire ; il était « le grand Lucifer » qui jetterait le Canada « dans l’enfer du continentalisme yankee ». La fédération impériale, par contre, protégerait le Canada des États-Unis.
Kirby écrivit de la poésie et de la prose. Plusieurs de ses poèmes étaient des textes de circonstance. Lord Lorne in the North-west, par exemple, sonnet publié dans le Canadian Methodist Magazine de décembre 1881, commémore une visite du gouverneur général dans les « vertes prairies », les « grandes rivières qui épellent leurs noms rustiques en pied-noir et en cri », et dans « les montagnes neigeuses » des Territoires du Nord-Ouest. Kirby écrivit aussi pour ce magazine des poèmes qui formèrent finalement une série appelée « Canadian idylls ». L’un d’entre eux, The hungry year, qui parut en février 1879, raconte les épreuves qu’eurent à subir les loyalistes à la frontière du Niagara. En 1888, Kirby relia les poèmes déjà publiés en un volume intitulé Canadian idylls dont il fit enregistrer les droits d’auteur ; une nouvelle édition parut en 1894 à Welland, en Ontario.
En 1895, Kirby, qui mentionnait souvent le besoin de « pénétrer les esprits de la génération montante de la connaissance [...] de l’histoire du Canada », entreprit ce qui serait son dernier volume publié, une histoire anecdotique et discursive de la région de Niagara, préparée pour la Lundy’s Lane Historical Society de Niagara Falls Village (Niagara Falls), qui la fit paraître l’année suivante. Dans une lettre à Denison en décembre 1896, Kirby annonça que son nouvel ouvrage était « canadien jusqu’au bout des doigts et des orteils ! – [et] pourtant aussi vrai, juste et équitable qu[‘il] pouvai[t] le faire ». Lorne Pierce* en prépara une seconde édition et la publia en 1927.
Le ton élégiaque qui caractérise les dernières lignes de Annals fut souvent celui de Kirby dans les années 1890. Dans une lettre à Denison en octobre 1896, il faisait remarquer : « Le mardi dernier 13 était mon anniversaire, [qui marque] la fin de ma 79e année ; je crois [avoir] presque terminé mon travail et, j’espère, mon devoir en ce monde que j’ai toujours considéré comme seulement le vestibule d’une autre vie qui doit durer toujours, pour le meilleur ou pour le pire selon que nous avons façonné notre caractère et nous sommes préparés ici-bas. » En fait, même s’il ressentait de plus en plus « le poids des années » et était souvent trop malade pour assister à des réunions, il conserva un vif intérêt pour ses sujets favoris. En 1903, par exemple, il fut suffisamment outré du projet d’ériger une statue de George Washington dans la cathédrale St Paul à Londres pour préparer un article exprimant ses objections. La « seule distinction » de Washington, écrivait Kirby, « fut qu’il brisa l’Empire britannique et persécuta avec rancœur, même jusqu’à l’exil et à la mort, des centaines et des milliers d’Américains loyaux qui s’opposaient à la rébellion dont il était chef et meneur ». Les récits loyalistes qu’il avait entendus dans son enfance lui étaient restés présents jusque dans son grand âge.
La presse canadienne fit largement état de la mort de William Kirby en 1906. Il fut enterré dans le cimetière de l’église anglicane St Mark à Niagara, qu’il avait fréquentée de nombreuses années. Il avait été, comme l’illustre le sous-titre de la biographie que Pierce a faite de lui, un « tory loyaliste » qui entretenait des points de vue fondamentalement conservateurs sur la nature de l’homme et son besoin d’une direction forte et hiérarchique. Mais il était aussi un nationaliste canadien aux idées progressistes sur l’avenir du Canada comme pays biculturel et bilingue, dont l’héritage comprenait à la fois celui de l’Angleterre et de la France, dont le passé colonial était héroïque et dont le présent comme grand dominion était plein de promesses. Il était convaincu que la réalisation de ces promesses dépendait de deux conditions : la liberté par rapport aux États-Unis et le maintien des liens avec la Grande-Bretagne et son Empire. Cette conviction faisait partie d’un plan cohérent visant à assurer la survie présente et l’indépendance future d’une « glorieuse » nation canadienne. La grandeur de sa vision, exprimée de manière splendide dans The golden dog, explique sans aucun doute pourquoi Kirby et son roman ont joué un rôle si important dans la formation de la conscience nationale de tant de Canadiens.
Malgré la célébrité de William Kirby et de son roman The golden dog, peu de ses ouvrages se trouvent facilement ; la seule édition en format de poche de The golden dog, actuellement en préparation, est une version considérablement abrégée de celle qui a paru dans New Canadian Library series (Toronto, 1969). Elizabeth Brady et nous-même préparons actuellement une édition commentée pour le Centre for Editing Early Canadian Texts, Carleton Univ., Ottawa. On trouve des rééditions relativement récentes de deux des autres ouvrages de Kirby : la version de 1896 des Annals of Niagara a été republiée par la Lundy’s Lane Hist. Soc., de Niagara Falls, Ontario, en 1972, et une réimpression de The U.E., a tale of Upper Canada a paru à Toronto l’année suivante.
La traduction qu’a faite Pamphile Le May du roman The golden dog a paru en feuilleton dans l’Étendard (Montréal) sous le titre « le Chien d’or ! Légende canadienne », du 30 août 1884 au 16 févr. 1885, puis a été publiée en monographie sous le titre le Chien d’or : légende canadienne (2 vol., Montréal) ; la page de titre est datée de 1884, mais la monographie a paru le printemps suivant. Cette dernière a fait l’objet de plusieurs éditions subséquentes, décrites en détail dans l’article de D. M. Hayne, cité ci-après ; une nouvelle édition comportant une introduction de Roger Lemelin* a paru depuis (2 vol., [Montréal], 1989).
En plus des ouvrages cités dans le texte, on trouve parmi les écrits de Kirby le récit autobiographique intitulé « A reminiscence of two days in Quebec, July, 1839 », Quebec Chronicle, 26 janv. 1903 : 4, réimprimé sous le titre Reminiscences of a visit to Quebec, July, 1839 (s.l., [1903]), de même que de nombreux autres textes, dont beaucoup ont paru sous un pseudonyme dans les journaux canadiens. On trouve la collection la plus complète de ces publications dans les papiers Kirby aux AO, F 1076. Il existe aussi de la documentation sur Kirby dans la Lorne and Edith Pierce Coll. of Canadian
Kirby figure dans tous les principaux dictionnaires biographiques et littéraires du Canada, et The golden dog est cité dans la plupart des critiques d’œuvres de fiction du xixe siècle. Les ouvrages qui suivent sont particulièrement dignes de mention. [m. j. e.]
« Old and new », Gazette (Montréal), 25 avril 1903 : 11 (mention d’une lettre de William Kirby à R.V., datée du 13 avril 1903).— Alfred, lord Tennyson, and William Kirby : unpublished correspondence to which are added some letters from Hallam, lord Tennyson, Lorne Pierce, édit. (Toronto, 1929).— Elizabeth Brady, « A bibliographical essay on William Kirby’s The golden dog, 1877–1977 », SBC Cahiers, 15 (1976) : 24–48.— Janet Carnochan, « Reminiscences of William Kirby,
Mary Jans Edwards, « KIRBY, WILLIAM », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/kirby_william_13F.html.
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Auteur de l'article: | Mary Jans Edwards |
Titre de l'article: | KIRBY, WILLIAM |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1994 |
Année de la révision: | 1994 |
Date de consultation: | 1 décembre 2024 |