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BOND, WILLIAM BENNETT, prêtre et archevêque de l’Église d’Angleterre, né le 10 septembre 1815 à Truro, Angleterre, fils de John Bond, soldat, et de Nanny Bennett ; le 4 juin 1841, il épousa Eliza Langley, de St John’s, et ils eurent quatre fils et deux filles ; décédé le 9 octobre 1906 à Montréal.
Aîné d’une famille de 12 enfants, William Bennett Bond fit ses études à la Calday Grammar School de West Kirby (les Bond vivant alors dans une localité voisine, Hoylake), puis à Londres. À 17 ans, il quitta l’Angleterre à destination de St John’s, à Terre-Neuve, pour travailler dans lés affaires. C’est là qu’il fit la connaissance de deux hommes qui allaient exercer sur lui une influence déterminante : le révérend Thomas Finch Hobday Bridge*, vicaire du rector de St John’s, et Mark Willoughby*, surintendant de la Newfoundland School Society dans l’île. Anglicane en principe, cette société, fondée en 1823, donnait de l’instruction à tendance religieuse. Elle était résolument évangélique, employait fréquemment des non-anglicans dans ses écoles, et ses activités étaient quelquefois marquées par une opposition passablement militante aux autorités de l’Église.
Bond se joignit à la classe d’études bibliques de Willoughby à St John’s. Sous la direction de Bridge et sans doute encouragé par Willoughby, il se prépara au ministère. Willoughby alla s’établir au Bas-Canada en 1839, et ce fut probablement lui qui persuada Bond de se présenter comme candidat à l’ordination à l’évêque anglican de Québec, George Jehoshaphat Mountain*. Le 21 juin 1840, Bond fut fait diacre en la cathédrale Holy Trinity de Québec. Il œuvra d’abord comme missionnaire itinérant à partir de Russeltown Flats et de Napierville. Pendant les deux années qu’il passa dans cette région, il voyagea beaucoup pour desservir une population éparpillée. En outre, il fonda un certain nombre de missions et, d’après une source, ouvrit 11 écoles dans le seul canton de Hemmingford. En cela, il agissait à titre de représentant de la Newfoundland School Society (appelée British North America School Society in the Canadas). Le 17 octobre 1841, à Montréal, Mountain l’ordonna prêtre dans l’église de Willoughby, la chapelle Trinity. Ses activités de missionnaire itinérant préfiguraient la suite de sa carrière de ministre : toujours, il allait chercher à consolider l’Église en fondant des assemblées de fidèles, des écoles et des organisations. Toujours, aussi, il serait associé de près au travail de la Newfoundland School Society (rebaptisée par la suite Colonial Church and School Society).
En 1842, Bond fut nommé titulaire de l’église St Stephen à Lachine. L’année suivante, Mountain rapporta que, le dimanche, il célébrait trois offices : un le matin et un le soir à l’église, et un autre dans l’après-midi à cinq milles de là. Les mardis soirs, il officiait dans un magasin situé à deux milles et demi de l’église. Dès juillet 1845, sa paroisse comptait trois écoles : deux administrées par des commissaires du gouvernement et une par la British North America School Society. Son assemblée de fidèles regroupait 211 membres et une quarantaine de militaires. Au cours de ses premiers mois à Lachine, il baptisa l’aîné de ses enfants, William Willoughby, dont l’un des parrains était son mentor et vieil ami.
De Lachine, Bond passa en 1848 à l’église St George de Montréal en qualité de ministre adjoint. En même temps, il remplaça Willoughby, décédé l’année précédente, à la surintendance canadienne de la Newfoundland School Society. Comme le rector de St George, le révérend William Turnbull Leach*, était aussi vice-recteur du McGill College, la plus grande partie des responsabilités paroissiales retombaient sur Bond. Il allait rester à St George jusqu’en 1878 et y réaliser une partie de son œuvre la plus durable. En 1863, il succéda à Leach à la charge de rector. La même année, on le nomma doyen rural d’Hochelaga ; en 1866, chanoine de la cathédral Christ Church de Montréal ; en 1870, aumônier personnel de l’évêque anglican de Montréal, Ashton Oxenden*, et archidiacre d’Hochelaga ; puis en 1872, doyen de Montréal. Il reçut, à titre honorifique, une maîtrise ès arts du Bishop’s College en 1854 (et par la suite un doctorat en théologie et un doctorat en droit) de même qu’un doctorat en droit du McGill College en 1870. Aumônier du 1st Prince of Wales’s Regiment of Volunteer Rifles, il l’accompagna dans les Cantons-de-l’Est en 1866 et en 1870 pendant les raids féniens. En 1898, il devint capitaine et aumônier du régiment à titre honorifique.
Pendant les années où Bond en fut rector, St George devint l’une des principales paroisses du diocèse et même du pays. En 1866, on décida d’y construire une nouvelle église ; l’actuelle église St George, au square Dominion, ouvrit ses portes en 1870. Bon nombre des membres de l’élite anglophone des professions libérales et des affaires fréquentaient ce temple. Bond put compter, pour l’aider dans ses nombreuses initiatives, sur des hommes tels Andrew Frederick Gault et George Moffatt*.
Son intérêt de longue date pour l’éducation se concrétisa par la création d’écoles du dimanche. Celle de St George devint bientôt la plus grande de Montréal. Il supervisait attentivement la réunion hebdomadaire des instituteurs laïques afin de les aider à préparer leurs leçons. Il se dévoua aussi à la cause de la tempérance. Lui-même fit le vœu de ne pas consommer d’alcool, et peu après furent mises sur pied la St George’s Temperance Society et la Band of Hope, réservée aux jeunes. En outre, un foyer d’accueil et de soins pour les alcooliques, le Temperance House, ouvrit ses portes à Verdun. Bond fonda la St George’s Young Men’s Christian Association afin de canaliser l’ardeur des jeunes gens de sa paroisse. Ils visitaient les hôpitaux, louaient, dans les quartiers périphériques de la ville, des locaux pour les écoles et les offices du dimanche. Au besoin, ils recueillaient des fonds qui servaient à construire et à meubler des églises. Avant la fin du siècle, au moins six paroisses furent fondées à Montréal grâce à cette association. De plus, la paroisse St George apportait une contribution importante, en argent et en travail, aux œuvres missionnaires du diocèse.
Bond eut la chance d’avoir des assistants particulièrement compétents. Quand il devint rector, en 1863, le révérend Edward Sullivan*, futur évêque d’Algoma, venait d’être nommé ministre adjoint à St George. Il exerça cette fonction jusqu’en 1868 et revint dans la paroisse à titre de rector en 1879, après que Bond eut accédé à l’épiscopat. Le révérend James Carmichael prit la relève de Sullivan en 1868. Il quitta la paroisse en 1878 et y revint en qualité de rector en 1882. C’était l’un des hommes de qui Bond prenait le plus volontiers conseil. Il allait être élu évêque coadjuteur en 1902 et deviendrait évêque anglican de Montréal à la mort de Bond. Sullivan et Carmichael étaient tous deux des prédicateurs réputés, et ils contribuèrent beaucoup à la poursuite des activités de Bond et à la renommée de St George. Bond entretenait de bonnes relations de travail avec eux, ne craignant nullement de dévaloriser sa position s’il laissait libre cours à leurs talents.
Bond participait autant aux affaires diocésaines qu’à celles de sa paroisse. Au cours de l’organisation du synode montréalais, à la fin des années 1850, il s’opposa fermement à l’inclusion, par l’évêque Francis Fulford*, d’un veto épiscopal dans la constitution et les règles du diocèse. Il avait déjà exprimé sa position sur le gouvernement de l’Église en proposant l’adoption du rapport de la Church Society du diocèse anglican de Montréal en 1857 : « J’ai fait valoir que la Société n’était pas dirigée comme je le souhaitais, mais je me suis dit : bon, je vais y entrer et voir si je ne peux y effectuer une réforme. » Ce fut aussi de l’intérieur qu’il tenta de réformer le synode. Il appartint aux trois premiers comités directeurs, de 1859 à 1861. À la remise sur pied du comité, en 1868, après plusieurs années de suspension, il en redevint membre et le demeura jusqu’à son élection à l’épiscopat. Il fit également partie de bon nombre d’autres comités du synode, soit ceux des finances, des missions étrangères et surtout de la tempérance, ainsi que du tribunal diocésain.
Bond fut régulièrement délégué du clergé au synode de la province anglicane du Canada. Celle-ci avait été créée en 1860 par lettres patentes, le titre de métropolitain étant attribué à l’évêque de Montréal, Fulford, et à ses successeurs. L’élection du métropolitain allait engendrer de nombreuses difficultés. Le droit de nomination avait été imparti à la chambre des évêques de la province, ce à quoi, on ne s’en étonnera pas, Bond s’opposait : selon lui, le diocèse de Montréal devait élire son propre évêque. Le problème trouva finalement une solution en 1878. La chambre des évêques renonça à procéder à une nomination après la démission de l’évêque Oxenden et le diocèse élut Bond troisième évêque anglican de Montréal. L’année suivante, la chambre des évêques choisit comme métropolitain l’évêque de Fredericton, John Medley*. Beaucoup de fidèles montréalais continuaient de faire valoir le droit de leur évêque à la dignité de métropolitain, mais l’affaire était classée. Les élections distinctes devinrent la règle, en grande partie parce que Bond refusa de poursuivre le débat.
L’élection de Bond au titre d’évêque de Montréal, le 16 octobre 1878, constitua un autre changement important. Contrairement à ses prédécesseurs, des prêtres anglais sacrés en Angleterre avant leur venue en Amérique du Nord britannique, il avait toujours exercé son ministère dans le Bas-Canada, surtout dans la région de Montréal. Il allait être un évêque particulièrement canadien, montréalais même, dont les horizons ne dépasseraient guère les limites de son diocèse. Il fut sacré le 25 janvier 1879 dans son ancienne église, St George, par Medley, qui était assisté de Hibbert Binney*, évêque de la Nouvelle-Écosse, John Travers Lewis, évêque de l’Ontario, James William Williams*, évêque de Québec, Thomas Brock Fuller*, évêque de Niagara, et Frederick Dawson Fauquier*, évêque d’Algoma.
Tout au long de son épiscopat, Bond s’attacha surtout à renforcer l’Église anglicane – son clergé, ses assemblés de fidèles et ses institutions – dans le diocèse de Montréal. Un de ses premiers soucis fut de redonner au diocèse la stabilité financière qu’il avait perdue à la suite de la crise économique de la fin des années 1870. Régler la question de la rémunération des missionnaires ruraux pressait particulièrement. Le bien-être matériel et spirituel de ces ministres allait préoccuper Bond pendant la plus grande partie de son épiscopat. Il n’acceptait pas qu’eux et leur famille soient écrasés par la pauvreté et le surmenage. Augmenter le nombre de missionnaires et alléger ainsi la tâche de ceux qui étaient en poste ne lui paraissait pas une solution tant qu’il ne pourrait pas garantir à tous une rémunération adéquate. Le problème était d’autant plus épineux que certains ministres étaient tentés de quitter le diocèse pour occuper ailleurs des postes mieux payés. Bond préconisait fermement l’adoption d’un régime centralisé, le « plan de Québec » [V. James William Williams], en vertu duquel la responsabilité du salaire du clergé missionnaire était assumée en totalité par le diocèse, et non partagée avec l’assemblée des fidèles. La part de l’assemblée étant remise directement au diocèse, on espérait qu’ainsi, les ministres recevraient intégralement leur salaire. Cependant, ce régime ne fut adopté qu’en 1895.
En bon pasteur, Bond tenait aussi au bien-être spirituel de ses ministres. Il encourageait l’étude et la tenue de conférences ecclésiastiques où ils pouvaient se rencontrer à des fins de soutien mutuel et d’édification. Il noua des relations étroites et durables avec certains membres de son clergé, surtout Carmichael et le révérend William Herbert Naylor.
De même, il se souciait des laïques. Assurer la célébration des services religieux et la direction spirituelle du diocèse étaient ses buts constants. Dès la première année de son épiscopat, il prit l’habitude de visiter chaque congrégation sur une base quasi annuelle. Étant donné l’étendue du diocèse, il voyagea sans arrêt jusqu’à la fin de sa vie. En 1905 par exemple, il confirma 552 fidèles et visita les archidiaconats de Clarendon et de St Andrews (Saint-André-Est). Dans Clarendon, en un peu plus d’une semaine, il officia dans dix églises. Par leur régularité, ces visites resserraient les liens entre l’évêque et ses ouailles, ce qui renforçait l’esprit de solidarité au sein de l’Église.
Non seulement Bond cultivait-il de forts liens d’affection dans tout le diocèse, mais il rassembla autour de lui bon nombre de laïques influents qui, par leur soutien financier et moral, apportèrent une contribution inestimable au développement des institutions. Celles que l’Église jugeait nécessaires pour venir en aide aux personnes dans le besoin bénéficièrent particulièrement de cet appui. En tant qu’évêque, Bond était d’office président de plusieurs œuvres de bienfaisance : le Church Home, fondé en 1855 pour les « dames » et les « femmes de bonne éducation » ; l’Andrews Home, où le diocèse regroupa ses programmes d’aide aux immigrants, fondé en 1895 grâce à un généreux don de l’avocat montréalais Henry Ogden Andrews ; un hôpital pour enfants, le Robert Jones Memorial Convalescent Hospital, établi à Lachine en 1893. Bond apporta aussi son concours à des établissements qui ne relevaient pas de l’Église : il appartint au conseil d’administration de l’hôpital protestant des aliénés à Verdun, fut vice-président de la Montreal Auxiliary Bible Society et collabora à la fondation de la Citizens’ League of Montreal en 1888.
Même si peu à peu, l’Église anglicane avait abandonné toute responsabilité directe en matière d’éducation, elle ne perdait jamais tout à fait cette question de vue. Pendant l’épiscopat de Bond, le Dunham Ladies’ College était l’un des rares établissements encore vraiment rattachés à l’Église. Une autre école, plus importante, était la mission de Sabrevois. Bond et la Colonial Church and School Society, dont il était le président local, soutenaient activement cette mission pour les Canadiens français, fondée à Sabrevois et réinstallée à Montréal en 1880. Cependant, la principale maison d’enseignement du diocèse était le Montreal Diocesan Theological College. Fondé en 1873 par Oxenden, il fut constitué juridiquement en 1879 et affilié au McGill College. L’évêque en était le directeur, et c’était là qu’étaient formés la plupart des ministres du diocèse. Le collège obtint son premier bâtiment grâce à la générosité d’Andrew Frederick Gault. L’immeuble actuel, rue University, fut construit par Gault en 1896 et donné à l’évêque avec une dotation. La formation offerte au collège reflétait la théologie évangélique conservatrice du diocèse et de Bond lui-même.
Toute sa vie, Bond resta fidèle à l’enseignement théologique qu’il avait reçu dans sa jeunesse. Du mouvement d’Oxford des années 1830 et 1840 il ne retint que le rejet de ce qu’il tenait pour du « romanisme ». Les nouvelles tendances liées à la critique historique de la Bible qui apparurent dans la seconde moitié du xixe ne l’influencèrent pas davantage. Toutefois, même s’il était un ennemi du « ritualisme », il pouvait reconnaître que ses tenants ne manquaient pas nécessairement de loyauté envers l’Église. La vieille querelle qui opposait partisans de la Haute Église et de la Basse Église ne prit pas fin pendant son épiscopat, mais au moins, ces débats sur le rituel cessèrent de dominer la vie diocésaine, en grande partie grâce à son exemple et à son influence. C’est avec joie que, en 1905, il consacra l’église de la paroisse « catholique » du diocèse, St John the Evangelist. En 1897, il avait nommé le rector de cette paroisse, le révérend Edmund Wood, chanoine de la cathédrale.
Lorsque seule la théologie était en cause, Bond était moins accommodant. À la fin de 1900 ou au début de 1901, on commença à s’inquiéter, au Montreal Diocesan Theological College, des enseignements du révérend Frederick Julius Steen, professeur d’apologétique et d’histoire de l’Église. Un comité d’enquête formé par l’administration conclut que ses opinions étaient irrecevables. Sa démission fut acceptée sans délai et on lui interdit de prêcher et d’exercer toute autre fonction sacerdotale dans le diocèse. La controverse qui en résulta eut des échos dans la presse. Certains fidèles ne trouvaient rien à redire aux enseignements de Steen, mais l’appui du clergé lui faisait notablement défaut. Bond croyait que Steen serait plus heureux à l’extérieur du diocèse, mais on le nomma adjoint à la cathédrale Christ Church, où il demeura jusqu’à sa mort en 1903. Les comptes rendus de la controverse sembleraient indiquer que Steen avait fait connaître la critique historique de la Bible à ses élèves, sans pour autant en approuver les conclusions. Pour les autorités conservatrices du collège et pour le vieil évêque, c’était trop.
Du temps de Bond, ce n’est pas seulement en matière de théologie que le diocèse demeura quelque peu à l’écart du courant dominant de l’Église. Bond n’assista à aucune des deux conférences que les évêques anglicans tinrent à Lambeth au cours de son épiscopat. Il appuya leurs encycliques de 1888 et de 1897, mais il estimait ne pas pouvoir apporter grand-chose aux délibérations et jugeait que son premier devoir était de s’occuper de son diocèse. En ce sens, il fut beaucoup plus l’évêque de Montréal qu’un évêque de l’Église. Sa croyance en l’autonomie diocésaine influençait ses vues sur l’unification des diocèses de l’Amérique du Nord britannique en une Église nationale. Certes, des délégués de Montréal se rendirent à la conférence de Winnipeg en 1890 pour discuter d’un « projet » de synode général, mais l’appui de Bond manquait d’enthousiasme. Cependant, lorsque le synode fut formé, en 1893, le diocèse de Montréal en faisait partie. Si Bond fut élu en 1901 métropolitain de la province ecclésiastique du Canada, dignité pour laquelle il n’avait pas voulu se battre en 1879, ce fut non pas en reconnaissance de la position de Montréal dans la province (en devenant métropolitain, il avait aussi été nommé archevêque du diocèse), mais de sa qualité de doyen des évêques anglicans. De même, son élection au titre de primat de l’Église canadienne en 1904 (il succédait à Robert Machray, archevêque de la terre de Rupert) était un honneur personnel et ne signalait aucun changement marqué dans ses positions sur le synode général.
En 1900, il était de plus en plus clair que Bond devenait trop vieux pour administrer seul le diocèse. Depuis la grave maladie qui l’avait frappé en 1893, il avait besoin d’aide pour faire ses visites régulières. À compter de 1902, son coadjuteur, Carmichael, assuma peu à peu une bonne partie de ses responsabilités, mais Bond demeurait capable de s’acquitter de quelques-unes. Ce serviteur de Dieu et de l’Église anglicane mourut en 1906, dans sa quatre-vingt-douzième année.
Selon tous les témoignages de l’époque, William Bennett Bond était un homme imposant. Il mesurait plus de six pieds, était bâti à l’avenant, avait le regard perçant, et sa voix sonore impressionnait beaucoup les assemblées de fidèles. Selon un de ses biographes, « il était éminemment viril » et pour ceux qui le connaissaient, son apparente sévérité cachait une chaude et profonde sympathie. C’était à la fois un homme d’action et de prière. Grâce à sa personnalité, il gagna l’appui de certains des membres les plus influents du clergé et de la laïcité. En outre, il entretenait de bonnes relations avec les autres Églises. Pendant sa maladie, en 1893, on pria pour lui dans les églises catholiques de Montréal. Enfin, par son infatigable labeur, il acheva de donner au diocèse anglican de Montréal de solides assises financières et spirituelles. Peut-être aucun autre homme n’aurait-il pu personnifier aussi bien les deux caractéristiques de l’anglicanisme montréalais de la seconde moitié du xixe siècle, à savoir l’évangélisme conservateur et l’esprit pratique.
W. B. Bond, est l’auteur de : Sermons preached in Trinity Church, Montreal, on the occasion of the death of the Rev. Mark Willoughby, incumbent (Montréal, 1847) et Sermon preached in St. George’s Church, Montreal, on the 9th April, 1854, on behalf of the Ladies’ Benevolent Institution (Montréal, 1854).
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Richard Virr, « BOND, WILLIAM BENNETT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/bond_william_bennett_13F.html.
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Auteur de l'article: | Richard Virr |
Titre de l'article: | BOND, WILLIAM BENNETT |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1994 |
Année de la révision: | 1994 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |