Provenance : Avec la permission de Wikimedia Commons
BINNEY, HIBBERT, évêque de l’Église d’Angleterre, né le 12 août 1819 à Sydney (Nouvelle-Écosse), fils du révérend Hibbert Binney et de Henrietta Amelia Stout, décédé le 30 avril 1887 à New York.
La famille Binney avait émigré en Nouvelle-Angleterre à la fin du xviie siècle et, en 1753, Jonathan Binney* arrivait en Nouvelle-Écosse où il devint membre de la première chambre d’Assemblée et, plus tard, du Conseil de la Nouvelle-Écosse. Le fils de Jonathan, le révérend Hibbert Binney, était rector de l’église St George à Sydney, île du Cap-Breton, à l’époque de la naissance de son fils ; parti pour l’Angleterre en 1823, on le retrouve, en 1838, rector de Newbury, dans le Berkshire. À l’âge de 19 ans, Hibbert fils, entra au King’s College à Londres et, en 1842, le Worcester College, à Oxford, lui décerna un baccalauréat ès arts ; il s’était distingué en mathématiques et dans les études classiques. Hibbert suivit les traces de son père et reçut le diaconat de l’évêque d’Oxford en 1842. La même année, il fut nommé fellow du Worcester College et, en 1844, y obtint sa maîtrise ès arts ; tutor (directeur des études d’un groupe d’étudiants) en 1846, il devint, deux ans plus tard, économe de son collège. Il subit l’influence du mouvement d’Oxford qui contestait la position traditionnellement érastienne de l’officielle Église d’Angleterre et revendiquait l’indépendance de l’Église face à l’État en faisant valoir que l’autorité de l’Église reposait sur l’ordre et la tradition catholique telle que conservée dans le Book of Common Prayer.
La mort de John Inglis* en octobre 1850 laissa vacant le siège de l’évêché anglican de la Nouvelle-Écosse, et bon nombre de fidèles furent alors d’avis que les laïcs devraient prendre part au choix du prochain évêque. Plusieurs penchaient en faveur d’un Néo-Écossais et le fait que Binney fût né dans la colonie l’avantageait. En mars 1851, le gouvernement impérial le nomma évêque et il reçut sa consécration de l’archevêque de Cantorbéry et des évêques de Londres, d’Oxford et de Chichester. Certains indices permettent de croire que Joseph Howe* soutint la cause de Binney auprès du comte Grey, ministre des Colonies, bien que Binney n’eût pas de connaissances étendues de la vie missionnaire dans un diocèse colonial. Son père avait passé une partie de sa vie en Nouvelle-Écosse et il appartenait à une vieille famille qui y était bien établie, mais Hibbert avait quitté la colonie à l’âge de quatre ans et avait été élevé comme un gentilhomme anglais.
Ainsi, Binney, nourri des idées tractariennes, fut envoyé à l’âge de 31 ans dans un diocèse qui se distinguait par ses tendances latitudinaires et congrégationalistes. N’étant pas partisan de ces idées, Binney, comme ses professeurs à Oxford, soutenait que l’Église d’Angleterre détenait, dans sa doctrine même, la vérité sur la succession apostolique et la grâce. À cette croyance s’ajoutait la conception, basée sur l’histoire et la théologie, qu’il avait de la nature de l’épiscopat et de son pouvoir. Binney soutenait avec fermeté que l’Église, instrument choisi par Dieu pour agir sur son peuple, était immuable et devait demeurer ferme et inébranlable face à tous les caprices et modes populaires. À ses yeux, l’Église divine et sainte avait, comme telle, un rôle unique à jouer dans le monde, un rôle qu’aucune autre institution ne pouvait remplir. Une telle conception supposait une organisation universelle ne pouvant rien concéder aux traditions locales. L’évêque admettrait des variations au niveau des paroisses dans les questions de peu d’importance seulement et ne permettrait aucune violation sérieuse de la loi ou de la doctrine de l’Église.
L’idée que l’Église ne devait subir de contraintes de la part d’aucune autorité civile était reliée à la conception de Binney d’une institution d’origine divine et il mit souvent l’accent sur les maux qui découlaient du fait que l’Église d’Angleterre jouissait du statut d’Église officielle. La seule autorité convenable voulue par Dieu pour gouverner son Église était l’évêque qui, en tant que son père spirituel, réglait ses affaires. Binney mit les anglicans de la Nouvelle-Écosse en garde contre l’affaiblissement de la doctrine épiscopale à la suite du chaos qui sévissait dans l’Église de la colonie, faute d’institutions centralisées. Les idées de cet humaniste de talent, puisées dans les traditions anciennes et la pensée des Pères de l’Église grecs et latins, et essentiellement catholiques, infusaient aux théories rationalistes et latitudinaires de l’Église de la Nouvelle-Écosse une conception peu familière du culte. Pendant tout son épiscopat, il tenta de les inculquer avec diplomatie et par un enseignement progressif. Il essaya d’éviter les confrontations directes, ce qui ne s’avéra pas toujours possible. Sa première démarche fut de réduire le pouvoir des paroisses, et une mesure importante en ce sens allait être la création d’un synode diocésain sous la direction de l’évêque.
Dans toute la communion anglicane, les partisans de la formation de synodes et d’assemblées composés du clergé et des laïcs pour diriger les affaires de l’Église se faisaient de plus en plus nombreux. Inglis avait déjà déclaré qu’il pensait que ce changement entraînerait une scission au sein de l’Église et qu’on ne devait pas l’encourager. Les membres de l’Église d’Angleterre néo-écossaise habitant la campagne n’avaient pas l’habitude de gérer leurs affaires, et les riches paroisses de Halifax et des villes plus prospères de la vallée d’Annapolis et de la rive sud pensaient qu’un synode accorderait aux paroisses rurales plus petites une influence sans précédent dans le processus de prise de décisions au sein de cette Église. Binney, partisan d’un gouvernement bien ordonné dans chaque église, assista à une réunion des évêques à Londres en 1853 à laquelle participèrent l’évêque Edward Feild* de Terre-Neuve et l’archevêque de Cantorbéry, en vue de discuter de ce problème. Ils voulaient que le parlement impérial vote une loi qui permettrait aux diocèses coloniaux de se gouverner eux-mêmes. Cependant, le Colonial Church Bill présenté par William Ewart Gladstone fut défait à la chambre des Communes, après avoir été voté à la chambre des Lords, parce qu’on pensait que la reconnaissance juridique des synodes dans les colonies devrait être du ressort des législatures coloniales.
Binney convoqua son clergé et deux délégués par paroisse à une réunion à Halifax le 12 octobre 1854 « pour que les membres de l’Église décident eux-mêmes de la tenue d’assemblées périodiques ou non ». Certains d’entre eux, à Halifax, insinuèrent qu’une telle « assemblée » serait susceptible d’affermir le pouvoir de l’évêque et que ce projet tout entier était un complot tractarien. Les fidèles des vieilles paroisses St Paul et St George à Halifax, parmi lesquels on comptait des personnalités influentes comme le juge en chef Brenton Halliburton* et Henry Hezekiah Cogswell*, se rencontrèrent à l’avance et décidèrent de ne pas appuyer la proposition en vue d’un synode. Par-dessus tout, ils craignaient que les fidèles des paroisses rurales désirent avoir voix au chapitre dans les affaires du diocèse. Malgré cette opposition, des délégués de 23 des 36 paroisses se rencontrèrent à Halifax et décidèrent « de tenir des assemblées périodiques du clergé et des laïcs dans le diocèse » et de préparer la constitution d’un synode. Le 11 octobre 1855, les anciennes paroisses maintenant leur boycottage, les délégués paroissiaux acceptèrent une constitution qui donnait à l’évêque le droit de veto sur toutes les mesures adoptées par le synode. Une troisième réunion tenue un an plus tard, à laquelle seulement 12 paroisses sur 50 ne participèrent pas, exprima à l’unanimité sa loyauté à Binney. Cette année-là, les paroissiens de St Paul, à Halifax, menacèrent de congédier leurs vicaires, Edmund Maturin* et William Bullock*, s’ils participaient à l’assemblée diocésaine.
En 1860, après une vive discussion, l’assemblée diocésaine approuva le projet de loi visant à faire reconnaître juridiquement le synode, à procéder à son organisation, à établir un code de discipline ecclésiastique régissant les paroisses et le clergé et à ratifier le droit de veto épiscopal. Le 23 février 1863, le projet de loi fut présenté à la chambre d’Assemblée pour approbation, mais le 2 mars la paroisse St George de Halifax présenta une pétition condamnant la clause en faveur du droit de veto épiscopal. Binney, se méfiant de l’opposition tant des anglicans que des non-anglicans, tenta de créer un front uni anglican contre les adversaires du projet de loi. Mais pour ce faire, il était nécessaire d’amender le projet afin d’assurer le droit des paroisses de choisir leurs propres rectors et de rester à l’écart du synode, si tel était leur désir. Le projet de loi amendé fut voté par l’Assemblée mais non par le Conseil législatif qui jugeait cette mesure susceptible de créer de nouvelles dissensions au sein de l’Église d’Angleterre à cause de la forte opposition aux opinions de Binney. Nullement intimidé, ce dernier présenta un autre projet de loi, voté le 29 avril 1863, qui constituait le synode en société mais ne lui reconnaissait aucune juridiction spirituelle sur les paroisses qui ne choisissaient pas d’y appartenir et n’accordait à l’évêque aucun pouvoir coercitif en vue d’établir une forme de culte. Le diocèse fut divisé en huit doyennés ruraux et, finalement, en 1878, les paroisses St George et St Paul se joignirent au synode, qui conserva à l’évêque son droit de veto. L’opposition qu’avait rencontrée Binney était semblable à celle à laquelle avaient dû faire face d’autres évêques canadiens mais il avait réussi à réorganiser le diocèse et à en prendre solidement la direction avec le synode.
Mais, afin de se gouverner elle-même, l’Église d’Angleterre néo-écossaise devait subvenir financièrement à ses propres besoins, ce qui n’était pas du tout le cas à l’arrivée de Binney en 1851. Le King’s College, institution anglicane, à Windsor, perdit son statut particulier en 1851, à la suite de l’adoption, le 7 avril, par la législature provinciale d’un projet de loi suspendant sa subvention privilégiée bien qu’il continuât de recevoir d’autres subsides égaux à ceux qu’on donnait à d’autres collèges confessionnels. Pourtant, la seule institution de haut savoir de l’Église d’Angleterre, fondée en 1789, semblait en danger de s’écrouler. De 1851 à 1861, Binney et le révérend George William Hill* firent campagne tant en Grande-Bretagne qu’en Nouvelle-Écosse afin de recueillir des fonds pour doter le collège. Grâce à cette opération et à la reconstitution du conseil d’administration en « Amis du collège », une fondation était créée en 1861. Mais, pendant tout l’épiscopat de Binney, le collège fut affligé de maux tels que la mauvaise volonté des anglicans de la Nouvelle-Écosse à le soutenir, des manquements à la discipline et la perte de matériel scientifique, ce qui entraîna finalement la démission, en 1884, du président John Dart. En 1881, le gouvernement provincial avait menacé de retirer son appui financier à tous les collèges confessionnels s’ils ne voulaient pas se réunir pour former une université provinciale à Halifax, dont le Dalhousie College serait le noyau. Mais Binney réussit à amasser assez d’argent, tant au pays qu’en Grande-Bretagne, pour que la plus ancienne université anglophone du Canada puisse rouvrir ses portes en 1885. Le révérend Isaac Brock* en devint le président et Charles George Douglas Roberts* l’un de ses deux professeurs.
À la différence des méthodistes, des baptistes, des presbytériens et des catholiques de la Nouvelle-Écosse, les membres de l’Église d’Angleterre n’avaient pas l’habitude de pourvoir aux besoins de leur Église. Depuis l’époque de l’évêque Charles Inglis*, la Society for the Propagation of the Gospel in Foreign Parts en Angleterre s’en chargeait. Le 1er décembre 1850, l’archevêque de Cantorbéry annonça à Binney que la société ne pouvait plus continuer cette pratique et que l’argent recueilli en Angleterre servirait plutôt à financer de nouvelles missions en Afrique et en Inde. En 1860, les anglicans de la Nouvelle-Écosse avaient encore peu fait pour aider leur Église, et Binney, cette fois en accord avec de riches habitants de Halifax, proposa un plan de fondation pour l’entretien du clergé diocésain. Des paroisses rurales s’y opposèrent, particulièrement celle de Mahone Bay, sous l’égide de son rector, le révérend William H. Snyder. Bien que les gens du diocèse aient commencé peu à peu à fournir leur contribution, Binney écrivit à de nombreuses reprises à la Society for the Propagation of the Gospel en 1870–1871, se disant désespéré de la mauvaise volonté des gens à apporter leur aide et des pénibles conséquences de la décision de la société. Après une longue lutte, le Church Endowment Fund devint assez important, en 1872, pour qu’on l’utilise et, en 1880, la situation financière du diocèse était assurée.
Binney voulait aussi améliorer la vie religieuse de son diocèse en mettant l’accent sur la vie sacramentaire de l’Église. À maintes occasions il exhorta son clergé à célébrer souvent l’Eucharistie et à faire ressortir toute la signification théologique de l’offertoire dans la liturgie. Il n’aimait pas les tendances puritaines et calvinistes du clergé de la Nouvelle-Écosse et lui rappelait de suivre la pratique anglicane telle qu’exposée dans le Book of Common Prayer. Cela lui attira des ennuis avec son clergé, particulièrement avec le révérend James Cuppaidge Cochran* de Halifax, qui refusa dé remplacer sa robe noire de prédicateur calviniste par un surplis blanc, et également avec le révérend George William Hill, rector de St Paul, à Halifax, depuis 1865 qui, en 1866, devait accuser publiquement l’évêque de détruire la foi protestante réformée de l’Église d’Angleterre. Binney avait retiré son siège épiscopal de l’église St Paul et, le 21 octobre 1864, il avait établi l’église St Luke de Halifax cathédrale diocésaine. À cet endroit, Binney maintint le culte à un haut niveau avec l’aide d’un sympathisant tractarien, le doyen William Bullock.
Les idées tractariennes de Binney furent peu à peu acceptées par le clergé et les laïcs du diocèse dans son ensemble mais c’est à Charlottetown qu’il réalisa sa principale entreprise tractarienne : le 22 août 1869, il inaugurait la cathédrale St Peter, établie par lui comme église cathédrale de l’Île-du-Prince-Édouard hors de la juridiction normale de l’église paroissiale St Paul de Charlottetown. Là, comme à Halifax, Binney se choisit à titre d’aumônier un fidèle disciple du mouvement d’Oxford, le révérend George Wright Hodgson. De Charlottetown, l’école tractarienne conçut une mission à l’étendue du diocèse de la Nouvelle-Écosse. Hodgson avait des relations étroites avec des tractariens à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick, à Montréal et en Angleterre, et son influence se faisait sentir à la cathédrale St Luke, à Halifax, et dans les journaux des diocèses. Binney était sympathique aux desseins de Hodgson mais il fut toujours sensible à ceux de l’autre tendance et il ne s’identifia jamais publiquement à l’une ou l’autre des écoles opposées. Cependant, l’influence tractarienne de Binney devint tellement prédominante qu’au moment où le synode diocésain se réunit en 1887 pour lui trouver un successeur, son premier choix se porta sur le révérend John Cox Edghill, un tractarien éminent.
Binney ne se mêla pas étroitement à la vie politique de la Nouvelle-Écosse. Il fit néanmoins des commentaires qu’on pourrait qualifier de « politiques » à plusieurs reprises, lorsque les décisions du gouvernement entraient en conflit avec ce qu’il pensait être le bien de l’Église d’Angleterre. Dans la polémique qui entoura le School Act en 1864, il déclara qu’« aucun plan d’éducation qui omettrait la religion ne pourrait convenir ». Une autre fois, au commencement des débats sur la confédération, il sembla favoriser le fédéralisme lorsqu’il se présenta à un rassemblement public avec Thomas Louis Connolly*, archevêque catholique de Halifax. En 1870, cependant, il constata que la politique économique du gouvernement fédéral aurait des effets négatifs sur la Nouvelle-Écosse et la situation financière de l’Église ; aussi informa-t-il la Society for the Propagation of the Gospel de ses craintes que « la confédération, dont beaucoup attendaient de grands bienfaits, ne [...] fasse en réalité beaucoup de tort ». La difficulté qu’il eut à obtenir une loi qui constituerait le synode diocésain de la Nouvelle-Écosse en société en 1863 indique que son influence politique n’était pas très considérable, bien qu’il comptât parmi ses amis et les membres de sa famille certains des personnages les plus influents de la colonie sur le plan politique. Cependant, l’époque d’un family compact était révolue depuis longtemps et la puissance du « parti » anglican était loin d’être aussi grande que celle des éléments catholiques et presbytériens de la société néo-écossaise.
À l’arrivée de Binney dans le diocèse en 1851, il y avait 36 482 anglicans dans la colonie, soit 10,3 p. cent de la population totale, desservis par 56 prêtres. À sa mort en 1887, le clergé comptait 76 membres et, en 1891, le nombre des anglicans de la Nouvelle-Écosse atteignait 64 410, constituant 12 p. cent de la population totale. Binney laissa une marque indélébile sur le diocèse. Le synode diocésain doté du veto épiscopal existe toujours ; c’est Binney qui a fixé le siège de la cathédrale anglicane de Halifax ; par-dessus tout, il éleva le niveau de fidélité et de participation à l’Église dans le diocèse à un point tel que les anglicans commencèrent à se rendre compte de la responsabilité, qui leur incombait de pourvoir aux besoins de leur Église.
Binney mena la vie d’un aristocrate à Halifax. De sa famille, ancienne et très en vue, il avait hérité de 1 ; argent, des titres et des biens tant en Nouvelle-Écosse qu’en Angleterre. Il avait aussi reçu un héritage considérable de la famille de sa femme. Le 4 janvier 1855, Binney avait épousé Mary Bliss, fille de William Blowers Bliss*, doyen des juges puînés de la Cour supérieure de la Nouvelle-Écosse et membre de l’une des familles loyalistes les plus anciennes et les plus distinguées de Saint-Jean, Nouveau-Brunswick. En 1854, Binney avait acheté à James Boyle Uniacke* une résidence en pierre de style géorgien dans la rue Hollis, à Halifax, à côté de la résidence du gouverneur, et de nombreuses réceptions mondaines eurent lieu dans cette spacieuse maison. Après sa mort à New York en 1887, on évalua ses biens à une somme allant de $400 000 à $500 000, dont la plus grande partie fut léguée à sa femme, aux trois enfants qui lui survivaient et à une petite-fille.
On ne dispose de presque aucun document personnel de Hibbert Binney. Les journaux contemporains de Halifax et particulièrement ceux de l’Église d’Angleterre s’avèrent la source la plus précieuse pour reconstituer sa carrière. Les papiers du révérend George Wright Hodgson et d’Edward Jarvis Hodgson, conservés à la cathédrale St Peter de Charlottetown, nous éclairent beaucoup sur le caractère de Binney. Le seul ouvrage contenant une recherche détaillée sur Binney est le suivant : V. G. Kent, « The Right Reverend Hibbert Binney, colonial Tractarian, bishop of Nova Scotia, 1851–1887 » (thèse de m.a., Univ. of New Brunswick, Fredericton, 1969). [v. g. k.]
Hibbert Binney est l’auteur de plusieurs ouvrages publiés à Halifax : A charge delivered to the clergy at the visitation held in the Cathedral Church of St. Luke, at Halifax, on the 3rd day of July, 1866 (1866) ; A charge delivered to the clergy at the visitation held in the Cathedral Church of St. Luke, at Halifax, on the 6th day of July, 1870 (1870) ; A charge delivered to the clergy at the visitation held in the Cathedral Church of St. Luke, at Halifax, on the 30th day of June, 1874 (1874) ; A charge delivered to the clergy at the visitation held in the Cathedral Church of St. Luke, at Halifax, on the 6th day of July, 1880 (1880) ; A charge delivered to the clergy at the visitation held in the Cathedral Church of St. Luke, at Halifax, on the 1st day of July, 1884 (1884) ; A charge delivered to the clergy at the visitation held in the Cathedral Church of St. Paul, at Halifax, on the 20th day of October, 1858 (1859) ; A charge delivered to the clergy of the diocese of Nova Scotia, at the visitation held in the Cathedral Church of St. Paul, at Halifax, on the 11th day of October, 1854 (1854) ; Observations upon the mission held in the city of Halifax, November 11th to November 22nd, 1883, addressed to the clergy of his diocese, by Hibbert, bishop of Nova Scotia (1883) ; A pastoral letter, including a correspondence between the Rev. Geo. W. Hill and himself, by Hibbert, lord bishop of Nova Scotia (1866) ; et Remarks on diocesan synods, addressed to the clergy and laity of his diocese (1864). La Correspondence between the bishop of Nova Scotia and the Reverend Canon Cochran, M.A., touching the dismissal of the latter from the pastoral charge of Salem Chapel, Halifax, N.S. (Halifax, 1866) a aussi été publiée.
Halifax County Court of Probate (Halifax), no 1555, testament de Hibbert Binney, 3 juill. 1868 ; no 2 121, testament de William Blowers Bliss, 7 nov. 1873.— St Peter’s Cathedral (Charlottetown), G. W. Hodgson papers ; Service book, 13 juin 1869.— Univ. of King’s College Arch. (Halifax), Minutes of the Board of Governors, 1851–1887.— Church of England, Church Soc. of the Diocese of N.S., Report (Halifax), 1850–1857 ; Diocese of N.S., Synod, Journal (Halifax), 1864, 1866, 1868, 1870–1871, 1873.— Proceedings and discussions connected with the introduction of a bill into the legislature of this province, by Bishop Binney, for the establishment of a Church of England synod in the diocese of Nova Scotia, and other papers relating thereto, W. T. Townshend, édit. (Halifax, 1864), 6, 9, 93s.— Univ. of King’s College, Board of Governors, Investigation of the recent charges brought by Prof. Sumichrast against King’s College, Windsor, with letters, reports, and evidence (Halifax, 1872).— Church Record (Halifax), 13 oct. 1860, 12 juin 1861, 27 oct. 1864.— Church Times (Halifax), 20 déc. 1850, 3, 31 janv., 18 avril, 9 mai 1851, 16, 30 avril 1853, 26 août, 16, 23 sept., 19 oct. 1854, 19 mai, 13 oct. 1855, 18 oct. 1856, 12 nov. 1863.— Halifax Catholic, 13 mai 1854.— Halifax Herald, 2 mai 1887.— Saint John Globe, 13 juin 1887.— Belcher’s farmer’s almanack, 1864.— H. L. Clarke, Constitutional church government in the dominions beyond the seas and in other parts of the Anglican communion (Londres et Toronto, 1924).— A. W. H. Eaton, The Church of England in Nova Scotia and the Tory clergy of the revolution (New York, 1891), 238s.— H. Y. Hind, The University of King’s College, Windsor, Nova Scotia, 1790–1890 (New York, 1890), 95.— J. W. Lawrence, Foot-prints ; or, incidents in early history of New Brunswick, 1783–1883 (Saint-Jean, N.-B., 1883), 27.— C. H. Mockridge, The bishops of the Church of England in Canada and Newfoundland [...] (Toronto, 1896), 141s.— Two hundred and fifty years young : our diocesan story, 1710–1960 (Halifax, 1960).— Judith Fingard, « Charles Inglis and his « primitive bishopric » in Nova Scotia », CHR, 49 (1968) : 247–266.— D. C. Moore, « The late Bishop Binney of Nova Scotia », Canadian Church Magazine and Mission News (Hamilton, Ontario), 2 (1887) : 283–286.
V. Glen Kent, « BINNEY, HIBBERT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/binney_hibbert_11F.html.
Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique:
Permalien: | http://www.biographi.ca/fr/bio/binney_hibbert_11F.html |
Auteur de l'article: | V. Glen Kent |
Titre de l'article: | BINNEY, HIBBERT |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1982 |
Année de la révision: | 1982 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |