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ROGERS, ROBERT, homme d’affaires, organisateur politique et homme politique, né le 2 mars 1863 à Lakefield, Bas-Canada, deuxième fils de George Rogers, marchand, et de Dora Moor ; le 13 juin 1888, il épousa à Clearwater, Manitoba, Aurelia Regina Widmeyer (décédée en 1934), et ils eurent un fils ; décédé le 21 juillet 1936 à Guelph, Ontario.
Fils d’immigrants du comté de Mayo (république d’Irlande), Robert Rogers fit ses études au Québec, à Lachute et à Berthier (Berthierville), puis pendant quelque temps au Montreal Business College, avant de partir pour le Manitoba, encouragé par John Joseph Caldwell Abbott*, ami de la famille et futur premier ministre conservateur. Comme des milliers de Canadiens de l’Est, Rogers arriva, à 18 ans, pendant l’essor économique de 1881 qui accompagna le passage à Winnipeg du chemin de fer canadien du Pacifique. Rogers ouvrit un magasin général à Clearwater, dans le sud-ouest de la province. Pour lui et d’autres nouveaux colons, la préoccupation immédiate était le besoin de lignes ferroviaires secondaires et de frais de transport modiques pour développer le potentiel agricole des Prairies. La Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique (CP) détenait un monopole dans l’Ouest canadien, et toutes les tentatives du premier ministre John Norquay* pour modifier la situation avaient été contrecarrées. En 1884, grâce à ses relations au sein du Parti conservateur dans l’Est, Rogers fut choisi par sa collectivité pour faire pression à Ottawa en vue d’obtenir un embranchement de chemin de fer. Son succès le rangea du côté de l’alliance naissante de Norquay avec le Parti conservateur fédéral. Aux élections de 1886, pendant la première véritable campagne de parti de la province, Thomas Greenway*, chef libéral, le surnomma le « candidat-garçon ». Après que Rogers eut presque défait Greenway dans la circonscription de Mountain, les libéraux triomphants s’adonnèrent à un redécoupage pour, de toute évidence, sécuriser le siège.
Rogers se présenta de nouveau sans succès contre Greenway aux élections provinciales de 1892 et fut battu dans Lisgar aux élections fédérales de 1896 par Robert Lorne Richardson*, quand la vague libérale de Wilfrid Laurier* déferla sur l’Ouest. Même sans victoire personnelle, Rogers contribua à établir les assises des futurs succès du parti de 1891 à 1898, en travaillant à la création de la Manitoba Conservative Association, officiellement fondée en 1899. En 1897, flairant une bonne occasion, le chef conservateur du Manitoba, Rodmond Palen Roblin, avait offert à Hugh John Macdonald*, fils de l’ancien premier ministre sir John Alexander Macdonald*, la direction du parti provincial. Grâce au prestige du nom de Macdonald et au soutien du mouvement de tempérance, les conservateurs remportèrent les élections provinciales de décembre 1899. Rogers fut alors choisi pour représenter Manitou, ainsi qu’en 1903, 1907 et 1910. Après avoir essayé de promulguer une loi controversée sur la prohibition, Macdonald fut évincé du poste de premier ministre par Roblin, Rogers et sir Charles Tupper*, chef du parti fédéral, et échoua dans sa tentative pour siéger au Parlement. Roblin devint premier ministre le 29 octobre 1900 et Rogers entra au cabinet comme ministre sans portefeuille ; on lui confia les Travaux publics le 20 décembre.
Roblin et Rogers, deux hommes politiques accomplis, de concert avec Colin H. Campbell*, John Andrew Davidson* et David Henry McFadden, membres du cabinet, inaugurèrent une période de prospérité pour le Manitoba et améliorèrent beaucoup les infrastructures de la province. Le gouvernement entreprit de nombreux travaux de construction à grande échelle et Rogers utilisa son portefeuille à des fins de favoritisme, pratique courante à l’époque. Contrats et emplois furent accordés à des amis ; certains avoueraient avoir versé des pots-de-vin au Parti conservateur. Le journal de Rogers, le Winnipeg Telegram, tenait lieu d’organe du parti ; Rogers utilisait aussi des journaux en langues étrangères, dont l’un d’eux, le Nordwesten (Nord-Ouest), en allemand, publié à Winnipeg, fut acheté par les conservateurs en 1911. Le Winnipeg Telegram était constamment en guerre de mots ouverte avec le Manitoba Free Press, d’allégeance libérale ; son rédacteur en chef, John Wesley Dafoe*, déclarerait ultérieurement : « À une époque où l’esprit partisan était plus exacerbé et les scrupules politiques plus relâchés qu’aujourd’hui, M. Rogers joua le jeu pleinement et avec succès. »
La question des tarifs ferroviaires élevés avait été une source d’irritation constante pour les agriculteurs du Manitoba. En 1901, Rogers négocia une entente avec la Northern Pacific Railroad Company pour louer ses lignes dans tout le Manitoba, celles-ci échappant ainsi à la mainmise du CP. Ces embranchements furent ensuite sous-loués à la Canadian Northern Railway Company [V. Sir Donald Mann ; sir William Mackenzie*] pour relier ses itinéraires précédemment séparés. En échange du pouvoir de fixer le fret de la Canadian Northern Railway Company à l’intérieur de la province et de la création d’embranchements nécessaires, le gouvernement provincial garantit les obligations de l’entreprise pour la construction au Manitoba, en Ontario et au Minnesota, permettant à la Canadian Northern Railway Company d’atteindre la région du Lakehead et de préparer sa transformation en ligne transcontinentale qui offrirait une forte concurrence au CP.
Rogers et Roblin firent de l’extension des frontières du Manitoba jusqu’à la baie d’Hudson un enjeu des élections en 1903, 1907 et 1910. Leur bataille contre le premier ministre Laurier, menée par Campbell et Rogers, fut souvent virulente, surtout en 1905, après que le gouvernement fédéral eut annoncé la formation des provinces de la Saskatchewan et de l’Alberta, qu’il dota de subsides plus considérables par rapport à ceux qu’il octroyait au Manitoba.
Pendant le ministère de Rogers, le réseau téléphonique de la province, acheté en 1907, devint le premier système possédé et exploité par un gouvernement en Amérique du Nord ; la commission des élévateurs à grain du gouvernement, moins fructueuse, fut créée en 1909. Les deux infrastructures fournirent des occasions multiples d’influencer le vote et de distribuer des largesses aux partisans conservateurs, mais elles offraient en outre des solutions importantes et bien intentionnées aux problèmes majeurs du Manitoba. Pour stimuler la colonisation et accroître l’assiette fiscale, le ministère entreprit également le drainage de la plus grande partie des sept millions d’acres de marécages du Manitoba, seules terres de la couronne relevant du gouvernement provincial. Outre qu’il était un administrateur des travaux publics compétent, Rogers dirigeait à la fois les sections de la province et de l’Ouest du Parti conservateur fédéral. Fin stratège, il excellait dans l’organisation des élections. Comme il ne fut jamais un orateur convaincant, il laissait à Roblin la défense des politiques gouvernementales à la Chambre d’assemblée, pendant qu’il pilotait, dans les coulisses, les actions du parti.
En 1911, Roblin et Rogers placèrent leur machine politique au service du chef conservateur fédéral Robert Laird Borden dans le combat crucial mené contre Laurier et l’entente de réciprocité avec les États-Unis. Rogers réussit à rallier le Manitoba et, en récompense, il obtint un poste dans le nouveau cabinet de Borden. Le premier ministre trouvait désagréable le côté louche de la politique, mais il avait besoin d’un homme du calibre de Rogers pour gérer l’appareil du parti. Des conservateurs bien en vue élevèrent des objections contre cette nomination ; sir William Cornelius Van Horne*, président du CP, auquel Rogers s’était opposé, déclara à Borden que Rogers n’était « décidément pas l’homme qu’il fallait dans un cabinet comme le [sien] ». Rogers démissionna de son poste au Manitoba le 7 octobre et fut nommé ministre de l’Intérieur et surintendant général des Affaires indiennes trois jours plus tard. Il fut élu à la Chambre des communes le 27 octobre dans une élection partielle à Winnipeg. Le 30 mars 1912, on lui confia des responsabilités supplémentaires à titre de ministre des Mines. Plus tard cette année-là, la démission du cabinet de Borden de Frederick Debartzch Monk*, puissant conservateur-nationaliste de la province de Québec, ouvrit un portefeuille prometteur en matière de favoritisme.
Rogers prit la charge des Travaux publics au fédéral le 29 octobre 1912. Sous son administration, des contrats furent accordés pour la construction de ports, de canaux, de terminaux céréaliers et d’édifices publics dans tout le Canada. Les dépenses ministérielles passeraient de 14 784 739 $ en 1910 à 29 283 316 $ en 1915. Au Manitoba, après que la machine Roblin-Rogers eut aidé le Parti conservateur fédéral à entrer en fonction, les frontières de la province furent étendues du 52° de latitude nord jusqu’à la baie d’Hudson en 1912, ce qui ajoutait 178 000 milles carrés à sa superficie. La subvention fédérale devint équivalente à celles des autres provinces des Prairies. La construction d’un chemin de fer jusqu’à la baie d’Hudson, qui avait fait l’objet d’amples discussions au cours des trois décennies précédentes, se poursuivit pendant le mandat de Rogers et s’étendit vers le nord, de The Pas jusqu’à Port Nelson [V. John Duncan McArthur*], jusqu’à ce que des complications financières entraînées par la Première Guerre mondiale provoquent l’interruption des travaux en 1917. L’une des réalisations les plus remarquables du ministère de Rogers fut, après un terrible incendie survenu le 3 février 1916, la reconstruction opportune des édifices du Parlement à Ottawa. L’année suivante, Rogers assista à la Conférence impériale de guerre à Londres avec Borden, John Douglas Hazen, ministre de la Marine et des Pêcheries et ministre du Service de la marine, et sir George Halsey Perley, ministre des Forces militaires d’outre-mer.
Malgré le succès de Rogers en politique fédérale, des problèmes existaient dans sa province. Un scandale autour des édifices parlementaires à Winnipeg [V. Victor William Horwood] avait écarté du pouvoir le gouvernement de Roblin en mai 1915. Quand la nouvelle avait éclaté au grand jour, Roblin avait appelé Rogers à l’aide. Ce dernier s’était entretenu avec le lieutenant-gouverneur, sir Douglas Colin Cameron, qui exhorta Roblin à accepter une enquête ou à présenter sa démission, propositions que Rogers crut émaner des libéraux. L’allusion de Rogers à une prolongation du mandat de Cameron en échange de la nomination de membres favorables à la commission royale avait été rejetée. Après que des témoignages eurent confirmé les accusations de fraude et de corruption, le gouvernement de Roblin démissionna. Revigorés par ce succès, les libéraux estimèrent qu’il y avait suffisamment de preuves de malversations entourant le déplacement et la construction du Manitoba Agriculture College dans la partie sud de Winnipeg (1911–1912) pour justifier la demande, en 1916, d’une autre commission royale. Son rapport préliminaire, signé par le juge Alexander Casimir Galt, mit en accusation Rogers, George Robson Coldwell* et James Henry Howden, membres du cabinet manitobain. En 1917, une commission royale fédérale renversa la conclusion de Galt selon laquelle Rogers était « profondément impliqué dans l’affaire ». Que Rogers ait personnellement bénéficié de son poste de ministre du cabinet provincial ou fédéral ne fut jamais prouvé, mais sa fortune, amassée à la suite de ses transactions à titre de marchand de grain à Clearwater et dans les domaines des mines et du bois d’œuvre à Rat Portage (Kenora, Ontario), avait été évaluée en 1910 à des millions de dollars.
Sur la scène fédérale, la Première Guerre mondiale posait des problèmes politiques au gouvernement de Borden. Le Corps expéditionnaire canadien dépendait de nouvelles recrues pour compenser ses lourdes pertes. En 1917, il était déjà évident pour le premier ministre que la conscription était le seul moyen d’obtenir les remplacements nécessaires. Borden croyait qu’une loi sur la question et une autre sur la nationalisation des chemins de fer acculés à la faillite devaient être sanctionnées par un gouvernement de coalition non partisan. Rogers, éternel organisateur de campagnes, préconisait une élection sur les deux enjeux, mais sa puissante machine de parti au Manitoba était en ruines. Dans une tentative pour améliorer sa situation, l’administration Borden fit sanctionner la Loi des électeurs militaires et, probablement à la suggestion de Rogers, la Loi des élections en temps de guerre, qui donnait le droit de vote aux femmes de la famille immédiate des soldats et l’enlevait aux émigrés de pays ennemis et aux objecteurs de conscience. Ces mesures ne suffirent pas à assurer une réélection triomphale. En dépit des objections de Rogers et du refus de Laurier à participer, Borden négocia une coalition avec un groupe de libéraux conscriptionnistes, dirigé par sir Clifford Sifton*, principal rival politique de Rogers dans l’ouest du Canada, ex-ministre de l’Intérieur dans le gouvernement Laurier et propriétaire du Manitoba Free Press. Rogers démissionna du cabinet le 22 août 1917, ce qui permit à Borden de demander aux libéraux de se joindre au gouvernement d’union, invitation qui, comme Sifton l’avait affirmé, serait rejetée aussi longtemps que Rogers resterait membre de l’administration.
Rogers accusa Borden de détruire la loyauté de ses propres partisans. Homme de parti par-dessus tout, il déclina cependant la nomination du Parti conservateur dans sa circonscription de Winnipeg, laissant ainsi un candidat unioniste remporter la victoire aux élections du 17 décembre 1917. Son sacrifice était immense, car il le privait de son instrument de pouvoir, le ministère des Travaux publics, et donnait au député Arthur Meighen* la possibilité de confirmer sa position de chef conservateur dans l’Ouest. À la fin de la guerre, à la suite de la démission de Borden en 1920, Rogers rompit le silence et amorça une série de conférences pour inciter au retour aux lignes du parti. Meighen, successeur de Borden comme chef du gouvernement d’union, souhaitait créer un parti permanent composé de libéraux et de conservateurs ; l’opposition de Rogers à cette proposition était si acharnée que des collègues de Meighen conseillèrent à ce dernier de rechercher un rapprochement avec Rogers avant de convoquer des élections. Le premier ministre refusa de reconnaître qu’il avait besoin d’un organisateur du calibre de Rogers pour gagner et Rogers ne jugeait pas Meighen capable de mener le parti à la victoire. Ni l’un ni l’autre ne reconnurent la puissance grandissante de la révolte agraire dans l’Ouest canadien. Au scrutin général du 6 décembre 1921, par respect pour les souhaits de Meighen, Rogers ne brigua pas les suffrages dans l’une des circonscriptions de Winnipeg, où il aurait pu l’emporter ; il choisit plutôt Lisgar qui, comme la plupart des sièges ruraux de l’Ouest, alla à un membre du Parti progressiste.
Meighen subit également la défaite et Rogers exerça des pressions pour qu’on revoie la direction. Sa requête était appuyée par des hommes d’affaires montréalais, tels que lord Atholstan [Graham], en colère contre la nationalisation des chemins de fer, dont ils tenaient Meighen pour responsable. Seule une amélioration des chances des conservateurs, facilitée par l’inefficacité du gouvernement libéral minoritaire de William Lyon Mackenzie King*, mit fin à la dispute entre Rogers et Meighen. Au cours d’un rassemblement de conservateurs à Saskatoon, en 1923, ceux-ci se réconcilièrent publiquement. L’année suivante, au congrès national du Parti conservateur à Toronto, en novembre, la direction de Meighen fut approuvée et Rogers devint trésorier de l’Association libérale-conservatrice du Canada. Pendant la campagne électorale de 1925, Rogers tenta de mettre à profit ses relations dans la province de Québec avec lord Atholstan, des politiciens conservateurs bien en vue et des hommes d’affaires importants afin d’obtenir un soutien pour Meighen qui, à titre d’instigateur de la conscription, était impopulaire auprès des Canadiens français. Rogers était aussi fort occupé dans Winnipeg South, où il affrontait une campagne assassine de la part du chef libéral provincial Tobias Crawford Norris, qui utilisa la controverse entourant le Manitoba Agricultural College comme base de son attaque. Meighen et Rogers furent tous deux réélus, mais les progressistes détenaient la balance du pouvoir. Meighen forma un gouvernement pendant quelque temps en juin 1926 ; Rogers ne comptait pas parmi ses ministres intérimaires. Moins de trois mois plus tard, l’administration fut renversée et le pays retourna aux urnes. Les deux hommes perdirent leurs élections le 14 septembre 1926. Meighen démissionna comme chef des conservateurs le 7 octobre. Au congrès à la direction, l’année suivante, Rogers accepta d’inscrire son nom au premier tour, puis appuya Richard Bedford Bennett*, qui fut élu. Rogers remporta de nouveau la victoire dans Winnipeg South aux élections générales du 28 juillet 1930, mais sa santé, sa fortune et son enthousiasme avaient déjà décliné. Il resta en fonction jusqu’à la dissolution de la dix-septième législature, en 1935, et ne sollicita pas le renouvellement de son mandat. Selon le Globe, sa mort au Homewood Sanitarium de Guelph, l’année suivante, « résultait des infirmités du grand âge ». Le certificat de décès indiquait une bronchopneumonie comme cause immédiate et mentionnait aussi qu’il avait souffert d’une hémorragie cérébrale.
La carrière de Robert Rogers fut constamment controversée à cause de son style politique caractérisé par des tactiques telles que le truquage des votes, le redécoupage et l’usage flagrant du favoritisme, pratiques courantes à l’époque, qu’il utilisa à l’excès. Son attitude partisane extrême, même si elle ressemblait à celle de Sifton, son contemporain libéral, était plus implacable. Pourtant, même ses ennemis politiques avouèrent que Rogers, doté d’une nature chaleureuse et généreuse, savait s’y prendre avec les gens. La solide structure politique qu’il aida à créer pour le Parti conservateur fédéral dans l’Ouest demeura en place pendant des décennies. Rogers ne fit jamais l’objet d’une juste reconnaissance pour ses autres réalisations. Les travaux publics qu’il aida à mettre en œuvre dans tout le Canada, tels que les terminaux céréaliers à Vancouver, furent essentiels au développement d’un pays en croissance. Son rôle dans l’extension des frontières du Manitoba améliora grandement les perspectives d’avenir de la province. Le soutien qu’il accorda à sa région a également été négligé : tantôt contribuant à l’établissement d’un concurrent viable pour le CP, tantôt octroyant des contrats en temps de guerre à des entreprises des Prairies, Rogers fut toujours un défenseur de l’Ouest canadien.
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Karen Nicholson, « ROGERS, ROBERT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/rogers_robert_16F.html.
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Auteur de l'article: | Karen Nicholson |
Titre de l'article: | ROGERS, ROBERT |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 2017 |
Année de la révision: | 2017 |
Date de consultation: | 1 décembre 2024 |