PLANTÉ, JOSEPH-BERNARD, notaire, homme politique, officier de milice, fonctionnaire et juge de paix, né le 19 décembre 1768 à Pointe-aux-Trembles (Neuville, Québec), fils de Dominique-Bernard Planté, notaire, et de Marie-Josephte Faucher ; le 20 mai 1794, il épousa à Québec Marie-Louise Berthelot, et ils eurent six enfants ; décédé le 13 février 1826 à Québec et inhumé trois jours plus tard à Sainte-Foy, Bas-Canada.
Joseph-Bernard Planté fréquenta le petit séminaire de Québec, puis il entreprit son stage de clerc en notariat auprès de Jean-Antoine Panet* et le poursuivit avec Olivier Perrault. Il reçut sa commission de notaire le 11 novembre 1788 et pratiqua à ce titre jusqu’à son décès. Il eut une importante clientèle : son minutier contient, en effet, 9 693 actes.
Le 20 juillet 1796, Planté fut élu député de la circonscription de Hampshire, qu’il représenta avec François Huot. Lors des élections tenues dans la même circonscription en juillet 1804, Antoine-Louis Juchereau Duchesnay et Planté remportèrent la victoire devant Huot, qui s’était retiré en faveur de ce dernier. Le 18 juin 1808, Planté fut élu, en même temps que Louis-Joseph Papineau*, député de la circonscription de Kent, et il conserva cette fonction jusqu’au 2 octobre 1809. Parlementaire assidu et très actif, il fit partie de nombreux comités de la chambre et appuya essentiellement le parti canadien.
Parallèlement à son activité politique, Planté, qui avait signé la déclaration de loyauté à la couronne britannique en 1794, bénéficia des faveurs du gouvernement. Ainsi, le 1er juin 1801, tout comme John Craigie*, Michel-Amable Berthelot* Dartigny, James Fisher et George Longmore*, il devint commissaire chargé de l’entretien des aliénés, commission qui lui fut renouvelée en 1804, 1808 et 1814. En 1802, il remplaça Philippe-François Rastel de Rocheblave au poste de greffier du papier terrier et, l’année suivante, il fut nommé inspecteur général du Domaine du roi. Il perdit ces deux derniers emplois en 1808, à la suite de démêlés avec le gouverneur sir James Henry Craig* qui lui reprochait sa participation à la fondation du Canadien. Il réintégra ces fonctions après avoir renoncé à toute affiliation avec ce journal et fait amende honorable. Planté obtint une commission de juge de paix pour le district de Québec en 1810 et, cinq ans plus tard, il fut désigné pour faire prêter serment aux conseillers législatifs. Toujours en 1815, il fut nommé commissaire chargé de voir à la démolition du vieux marché de Québec. Enfin, le 11 mai 1818, on lui confia la surveillance des constructions additionnelles et des réparations à l’Hôpital Général de Québec.
En plus de ses nombreuses occupations professionnelles, Planté fut membre de la Société du feu de Québec à partir de 1795. Il devint, en outre, capitaine et aide-major dans la milice le 10 mai 1797. Nommé major le 20 mai 1809, il fut promu lieutenant-colonel du 1er bataillon de milice de la ville de Québec le 16 avril 1812, puis lieutenant-colonel du 4e bataillon de milice de Québec. En 1806, il devint membre du conseil d’administration de la Compagnie de l’Union de Québec. Sept ans plus tard, il fut amené à remplir la fonction de secrétaire de la section québécoise de la Loyal and Patriotic Society of the Province of Lower Canada. Vice-président de la Société d’agriculture du district de Québec en 1817, il occupa le poste de président de 1818 à 1821. En 1818, il fut élu vice-président de la Compagnie d’assurance de Québec contre les accidents du feu, tandis qu’en 1821 il remplit cette fonction pour la Banque d’épargne de Québec. Au cours de cette dernière année, il fut élu membre du premier comité de la Société d’éducation de Québec fondée par un groupe de citoyens sous la direction de Joseph-François Perrault*.
Joseph-Bernard Planté mourut subitement le 13 février 1826. Son ami intime, Pierre-Stanislas Bédard, devait faire remarquer que « les soucis et les inquiétudes qu’il a[vait] pris dans les affaires et dont [il avait] été témoin [avaient] bien contribué [...] à affoiblir sa force physique. C’était une belle âme dans un corps frêle. »
Le minutier de Joseph-Bernard Planté, contenant des actes passés entre 1788 et 1826, est conservé aux ANQ-Q, sous la cote CN1-230.
ANQ-Q, CE1-1, 20 mai 1794 ; CE1-15, 19 déc. 1768 ; CE1-20, 16 févr. 1826.— APC, RG 68, General index, 1651–1841.— B.-C., chambre d’Assemblée, Journaux, 1796–1809.— La Gazette de Québec, 26 nov. 1793, 10 juill. 1794, 18 juin 1795, 6 févr. 1806, 5 févr. 1807, 29 mai 1817, 6, 12, 23 avril 1818, 13 avril, 26 oct. 1820, 2, 16 avril, 10 mai 1821.— Desjardins, Guide parl.— Hare et Wallot, les Imprimés dans le B.-C.— Officers of British forces in Canada (Irving), 150.— Jolois, J.-F. Perrault.— Wallot, Un Québec qui bougeait.— F.-J. Audet, « François Huot », BRH, 37 (1931) : 695–702 ; « Joseph-Bernard Planté, étude historique et biographie », SRC Mémoires, 3e sér., 27 (1933), sect. i : 133–159.— P.-G. Roy, « la Famille Planté », BRH, 40 (1934) : 193–196.
Michel Verrette, « PLANTÉ, JOSEPH-BERNARD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/plante_joseph_bernard_6F.html.
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Auteur de l'article: | Michel Verrette |
Titre de l'article: | PLANTÉ, JOSEPH-BERNARD |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1987 |
Année de la révision: | 1987 |
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