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MARCHAND, JEAN-OMER (baptisé Arthur-Omer et prénommé John Omer dans des actes notariés, il signait J. O. Marchand), architecte et professeur, né le 28 décembre 1872, probablement dans la paroisse Saint-Joseph, Montréal, fils d’Elzéar Marchand et d’Agnès Martel ; le 16 février 1907, il épousa dans la paroisse Sainte-Cunégonde, Montréal, Eva Le Boutillier (Le Bouthillier), et ils eurent deux enfants, dont un mort-né ; décédé le 11 juin 1936 à Westmount, Québec, et inhumé le 13 dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, Montréal.
Deuxième d’une famille de six enfants, Jean-Omer Marchand grandit dans les quartiers ouvriers du sud-ouest de Montréal. En 1882, son père, menuisier (il deviendra commerçant), achète deux maisons à Sainte-Cunégonde (Montréal) ; sa mère tiendra l’épicerie familiale dans l’une d’elles. À peu près au même moment, Jean-Omer suit un cours commercial à l’Académie de l’archevêché, administrée par les Frères des écoles chrétiennes. Le frère Marcellian l’initie à l’architecture en lui faisant reproduire, avec les futurs architectes Ludger Lemieux et Joseph-Honoré MacDuff, les plans du collège du Mont-Saint-Louis. Vers 1888, Marchand devient apprenti chez les architectes Maurice Perrault* et Albert Mesnard, au faîte de leur renommée. Le soir, il assiste aux cours de l’académie commerciale catholique de Montréal, où il reçoit un diplôme en 1889, et, ensuite, au Conseil des arts et manufactures de la province de Québec à Montréal. C’est sur les conseils du sulpicien Paul De Foville qu’il se rend à Paris, en 1893, pour étudier l’architecture à l’École nationale des beaux-arts. Durant la même période, Léon-Alfred Sentenne, sulpicien et curé de la paroisse Notre-Dame à Montréal, envoie des artistes se perfectionner en France. Ce phénomène local s’inscrit dans un mouvement beaucoup plus vaste, provoqué par l’ascendant du style Beaux-Arts sur la culture américaine, qui incite bon nombre de jeunes étudiants à fréquenter des ateliers rattachés à l’établissement parisien. L’approche Beaux-Arts, qui s’oppose à la fantaisie pittoresque du victorien tardif, cherche à discipliner l’esthétique et la planification par une rigueur académique. Pendant son séjour à Paris, Marchand devient l’ami de quelques artistes. Aux réunions de la Boucane (des soirées plus ou moins régulières qui regroupent des Canadiens, surtout des étudiants, à Paris), il retrouve, entre autres, Joseph Saint-Charles, Henri Beau* et Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté.
En février 1894, Marchand échoue aux exigeants examens d’admission de l’École nationale des beaux-arts. Il les reprend à l’été et les réussit de telle sorte qu’il s’inscrit, le 1er août 1894, en deuxième classe à l’atelier de l’architecte Gaston Redon, frère du peintre symboliste Odilon. Il passe en première classe le 27 juillet 1897. Ses études sont brillantes puisque, conformément au système des concours qui caractérise l’établissement, il reçoit plusieurs médailles et le prix Chapelain, décerné par la Société centrale des architectes, en 1898. En 1902, Marchand devient le premier Canadien diplômé de la vénérable école. On ignore comment il a pu financer un si long séjour. En plus de ses économies, Marchand aurait peut-être, par un coup de chance, gagné un montant d’argent en jouant aux courses. Comme bon nombre de ses collègues, il aurait aussi travaillé. Joseph-Israël Tarte*, ministre des Travaux publics, l’a par exemple chargé de l’aménagement des stands canadiens pour l’Exposition universelle de Paris en 1900.
Le 3 décembre 1902, après son retour à Montréal, Marchand est admis à l’Association des architectes de la province de Québec (AAPQ). Le 18 décembre, il incorpore son association, commencée un mois plus tôt, avec Samuel Stevens Haskell, architecte américain qui a étudié au Massachusetts Institute of Technology en 1890–1891 et à Paris de 1894 à 1899. Haskell, qui a dirigé la succursale new-yorkaise de l’agence de l’architecte Cass Gilbert, a déjà acquis une solide expertise dans la direction de grands projets. Les deux architectes, qui ont fait connaissance à Paris, ambitionnent de faire affaire à Montréal et à New York. En raison de leur insuccès à New York et de leur succès à Montréal, Haskell s’installe toutefois à Montréal au plus tard en 1905 et, en 1907, devient membre de l’AAPQ. En effet, les études de Marchand, de même que l’appui du clergé catholique, du monde politique et économique, surtout francophone, font en sorte que le bureau de Montréal reçoit rapidement plusieurs commandes prestigieuses, dont, dès 1902, celle des sulpiciens pour la reconstruction de la chapelle du grand séminaire de Montréal (1905–1907). Monumentale et solennelle, cette réalisation mérite des éloges et contribue à la réputation des architectes. La finition impeccable témoigne des critères de qualité élevés de Marchand qui, au nom de l’authenticité des matériaux, importe de la pierre de Caen, en France, pour couvrir les murs intérieurs. L’association entre les architectes se terminera en 1913, soit à la mort de Haskell.
En outre, Marchand favorise la collaboration avec d’autres collègues, ce qui accroît son influence. Ainsi, dès 1903, il a travaillé avec Maurice Perrault sur les plans de l’hôpital Notre-Dame (1903–1911 ; partiellement construit) et de l’hôpital Saint-Paul (1903–1905) à Montréal. En 1904, il se joint aux frères Edward* et William Sutherland Maxwell pour concevoir le belvédère du parc du Mont-Royal (1904–1906). En 1905, il signe avec Raoul-Adolphe Brassard une offre de service pour la prison de Bordeaux (1907–1912). Brassard et lui obtiennent ce contrat l’année suivante. Quelques années plus tard, Marchand prend part à la construction de la bibliothèque, du restaurant et de la chaufferie de l’Hôtel du Parlement à Québec (1910–1917) avec Georges-Émile Tanguay*. L’association avec Ernest Hébrard, et éventuellement avec son frère Jean, témoigne des relations amicales que Marchand et Haskell gardent avec certains collègues français ; dans l’esprit du mouvement City Beautiful – courant étasunien inspiré du Paris haussmannien, complément urbanistique de l’architecture Beaux-Arts –, les quatre architectes préparent un ambitieux projet de centre municipal, qui reste sans suite. En 1916, Marchand participe à la reconstruction de l’édifice du Centre au Parlement, à Ottawa, auprès du Torontois John Andrew Pearson. Cette collaboration confirme sa notoriété pancanadienne, déjà acquise avec la réalisation de la cathédrale de Saint-Boniface à Winnipeg (1904–1908).
Jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, la carrière de Marchand n’a pas d’équivalent chez ses collègues francophones. Toutefois, le retour d’Europe d’Ernest Cormier* en 1918 change cette situation : désormais, Marchand n’est plus le seul architecte canadien diplômé par le gouvernement français. Qui plus est, Cormier a aussi une formation d’ingénieur et revient avec la prestigieuse Henry Jarvis Studentship du Royal Institute of British Architects. Par solidarité entre diplômés de la même école dans une période où l’économie d’après-guerre est encore vacillante, peut-être, ou par crainte d’une rivalité, les deux architectes collaborent de 1918 à 1922. Ils obtiennent quelques projets importants à Montréal, tels l’immeuble de bureaux Dubrûlé (1919–1921) et l’école des beaux-arts de Montréal (1922–1923). Ils partagent le contrat de l’annexe au palais de justice de Montréal (1920–1926) avec Louis-Auguste Amos, beau-frère du premier ministre sir Lomer Gouin*, et Charles Jewett Saxe. Marchand, Cormier et Amos font également partie avec, d’une part, Dalbé Viau et Louis-Alphonse Venne, et, d’autre part, David Jerome Spence, des trois agences qui composent le comité de reconstruction de l’hôtel de ville de Montréal, incendié en 1922. Marchand préside ce comité. Parallèlement, le projet de l’annexe au palais de justice fait éclater les rapports tendus entre Cormier et lui. Ce dernier a pourtant laissé les projecteurs braqués sur Cormier et Amos pour ce contrat. Malgré cela, la relation d’affaires semble déplaire à Cormier. Marchand a peut-être sous-estimé l’indépendance d’esprit, les aspirations créatrices et le désir d’équité de son cadet de 13 ans. C’est du moins ce que donnent à penser des lettres qu’il lui envoie : en vacances à sa résidence d’été à Trois-Pistoles, Marchand soumet des suggestions de design à Cormier qui, à Montréal, continue de travailler sur le palais de justice. La rupture est litigieuse. Le 9 octobre 1925, un arbitrage de l’avocat et homme politique Joseph-Léonide Perron*, déposé à la Cour supérieure, force Cormier à remettre à Marchand un pourcentage considérable des revenus de la réalisation du palais de justice. Définitivement séparés, les deux architectes entretiennent leur rivalité avec le projet de l’université de Montréal. Marchand accepte mal que Cormier obtienne ce très enviable contrat en 1925. Comme leurs personnalités opposées, la différence d’âge entre Cormier et Marchand n’est pas étrangère au conflit. Elle se reflète dans leurs sensibilités différentes par rapport aux esthétiques modernes naissantes qui cherchent, entre autres, à se libérer de la dépendance aux ornements historiques. Or, dans les années suivantes, Marchand fera à nouveau confiance à de jeunes architectes et s’associera à trois d’entre eux : Lucien F. Keroack, Henri Talbot-Gouin et Victor Depocas. Des simplifications du décor de quelques édifices de cette période, notamment la Cour des jeunes délinquants (1927–1929) et l’école La Visitation (1930–1933), laissent croire que Marchand adapte son style à des développements récents en architecture. Les nouvelles approches le troublent, car elles annoncent la disparition d’une culture qu’il a profondément défendue. En entrevue, Depocas rapporte que Marchand lui aurait dit : « Ça vous est facile de faire de l’architecture moderne, moi il me faut mettre de côté tout ce que j’ai appris. »
L’architecture de Marchand est unique à bien des égards. Certes, elle s’inscrit dans un mouvement nord-américain et Marchand, qui a aspiré à réussir à New York, n’est pas réfractaire à l’influence étasunienne. Néanmoins, pour une large part, les Américains ont traduit les leçons du style Beaux-Arts dans un renouveau classique sévère et imposant qui tient parfois de la formule toute faite. La majorité des Canadiens sensibles au courant Beaux-Arts les suivent dans cette direction, mais pas Marchand. Dans ses premiers contrats, lorsque le budget le permet, Marchand préfère l’ampleur à la sobriété du caractère. De plus, Beaux-Arts ne signifie pas pour lui un style particulier, mais plutôt une approche de la conception. Plans, espaces, volumes et proportions sont prioritaires. Bien qu’il y ait, dans son œuvre, une prédominance classique, les styles, en vérité, sont variés. Sa propre maison à Westmount (1912–1914) et son projet pour le concours de la Bibliothèque Saint-Sulpice (1911) adoptent le style Tudor en signe de révérence à la culture anglo-saxonne, dont il apprécie la civilité. À plus d’une occasion, ses édifices s’adaptent au contexte et aux savoir-faire locaux, allant jusqu’à négliger l’exercice de style au profit de jeux d’appareillage soignés.
En général, la manière de Marchand se distingue par l’influence de la production française. Pionnier dans l’usage du béton, bien implanté en France mais rare au Canada, l’architecte emploie ce matériau pour construire la maison mère des sœurs de la Congrégation de Notre-Dame à Montréal (1904–1906), dont le dôme s’inspire directement de celui de la basilique Saint-Martin à Tours, en France, réalisée par Victor-Alexandre Laloux. Dans ce projet, que le professeur Pierre-Richard Bisson qualifiera de « monument de classe internationale », Marchand montre aussi sa maîtrise des leçons académiques en prenant des libertés par rapport à l’histoire : ce dôme aveugle ne couvre pas le chœur de la chapelle, mais le hall d’entrée, ce qui avantage sa visibilité extérieure. Par ailleurs, avec les ailes en retour sur la façade principale, il réinvente une typologie conventuelle qui s’est perpétuée dans la région montréalaise depuis le Régime français. Pour l’exhaussement de l’hôtel de ville de Montréal (1923–1925), il reprend la silhouette des toits de l’hôtel de ville tourangeau, dessinée par Laloux, et, pour l’intérieur de l’église Sainte-Cunégonde à Montréal (1904–1907), il s’inspire peut-être de la chapelle du séminaire de Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux, en France, qui elle-même imite la Chapelle royale à Versailles. Enfin, Marchand construit le bain Généreux à Montréal (1924–1927) en adaptant la structure en béton de l’établissement balnéaire de la Butte aux Cailles à Paris, créée par Louis Bonnier.
Cette francophilie avouée donne la signification principale et la portée idéologique de l’œuvre de Marchand. Fidèle à son alma mater, il fait partie d’un clan, d’une caste internationale : celle des architectes diplômés par le gouvernement français. Pour lui, les beaux-arts représentent le génie de la culture française qui rayonne à travers le monde, y compris les États-Unis. Dans ce contexte, le Canada français bénéficie d’une situation privilégiée. Dans son discours d’inauguration des écoles des beaux-arts de Montréal et de Québec, reproduit le 24 novembre 1922 dans le Soleil, Marchand dit voir dans le rétablissement des liens avec la mère patrie le progrès de la culture canadienne-française qui a le potentiel de traverser les frontières : « C’est cette tradition française, malheureusement disparue, faute d’un milieu favorable à son étude et faute d’encouragements, c’est cette tradition, disons-nous, qu’il importe de faire renaître dans le pays […] Grâce à ces écoles, à la qualité de l’enseignement qui y sera donné et aux merveilleuses aptitudes naturelles de notre jeunesse canadienne, l’art français refleurira de nouveau dans notre province et notre race reprendra définitivement la place à laquelle elle a droit dans l’une des plus nobles manifestations de l’esprit humain. » L’après-midi de l’inauguration, Marchand est élu président du Conseil supérieur des beaux-arts. À ce titre, il contribue à mener à bien le projet du secrétaire de la province de Québec, Louis-Athanase David*, d’instaurer une formation en beaux-arts. Il a par ailleurs été, à titre honorifique, professeur de perspective à l’École polytechnique de Montréal entre 1904 et 1911 (en 1907, celle-ci établit un nouveau programme d’architecture).
L’influence de Marchand dépasse le domaine de l’architecture. Son ami, le peintre français Emmanuel Fougerat, est nommé directeur général de l’enseignement des beaux-arts de la province de Québec (1924–1931) et directeur de l’école des beaux-arts de Montréal (1922–1925). En 1909, le gouvernement provincial l’a chargé de faire un rapport sur le concours pour la réalisation d’un monument à la mémoire d’Honoré Mercier* à Québec. Pour des raisons nationalistes, l’attribution du premier prix au Français Paul Chevré plutôt qu’aux Canadiens Louis-Philippe Hébert* et Alfred Laliberté* est contestée. En 1918, Marchand fait partie du comité qui sélectionne Laliberté pour le monument en l’honneur d’Adam Dollard* Des Ormeaux à Montréal, puis, en 1920, du premier jury d’acquisition d’œuvres d’art en vue de constituer une collection nationale pour le futur Musée de la province à Québec. Membre de l’Académie royale des arts du Canada, il siège au conseil d’administration de la Galerie nationale du Canada [V. Eric Brown] à partir de 1925. Il aurait également été membre du Beaux-Arts Institute of Design de New York. Déjà membre de l’Institut royal d’architecture du Canada, Marchand adhère au Royal Institute of British Architects en 1925. En 1926, le gouvernement français le nomme chevalier de la Légion d’honneur pour son œuvre et sa contribution au rayonnement de la culture française. En 1927, Marchand est élu président de l’AAPQ, organisation à laquelle il a participé irrégulièrement depuis son association avec Haskell. L’année de ce mandat, l’AAPQ réussit à convaincre le gouvernement de réduire de dix à cinq ans la durée de la responsabilité des architectes.
L’entourage de Marchand, surtout sa belle-famille, joue un rôle important dans sa carrière. Sa femme, Eva Le Boutillier, petite-fille de John Le Boutillier*, a de la culture, du charme et un nom, à défaut d’avoir une fortune. Elle offre tout son soutien à son mari dans sa fulgurante ascension sociale. Elle partage aussi son amour pour Paris, que Marchand lui a fait découvrir pendant l’exposition de 1900. Marchand trouve un solide allié en l’architecte français Jules Poivert, qui épousera Elizabeth, sœur d’Eva, et qui dirige la section architecture de l’École polytechnique à partir de 1909. Poivert continuera de jouer ce rôle après la création de l’école des beaux-arts de Montréal en 1923. Une autre sœur d’Eva, Alice, se marie au journaliste Olivar Asselin en 1902. Les Marchand, plus à l’aise financièrement, leur viennent en aide à l’occasion, notamment en prêtant biens et meubles pour donner du lustre à une soirée. Travailleur acharné, au tempérament parfois vif, Marchand sait être blagueur à ses heures. Il apprécie l’esprit fin et l’humour de son beau-frère Poivert, et admire la pensée d’Asselin. Parmi tous ces gens, il retrouve, d’une part, le prolongement de ce milieu cultivé qui l’a enthousiasmé en France et, d’autre part, des figures centrales de l’influent réseau qu’il s’est bâti.
Jean-Omer Marchand, qui a grandi dans les quartiers ouvriers de Montréal et qui a vécu littéralement à côté de la voie ferrée du Grand Tronc, réside, après son mariage, sur les plateaux de Westmount, symbole géographique de son ascension sociale. Il adopte le mode de vie qui y correspond. La conception de sa maison, avenue Wood, vise à mettre en valeur sa collection d’objets décoratifs, de meubles et de livres européens. Marchand se déplace en Cadillac avec un chauffeur. Il pratique régulièrement le golf. Sa francophilie l’amène à importer son vin et quelques spécialités fines de France. Le parcours de sa réussite a demandé un long détour par la France, qui est restée à ses yeux l’ultime référence culturelle. Marchand doit tout à sa formation et il en est bien conscient. C’est sans doute le cadeau qu’il veut offrir à Raymonde, sa fille unique, lorsqu’il l’envoie étudier à Paris dès l’âge de 12 ans. En fait, Marchand représente une nouvelle bourgeoisie du début du xxe siècle, qui doit son statut à son éducation et qui apporte les certitudes de son savoir dans le but d’améliorer la société canadienne et de l’ouvrir sur le monde.
Nous tenons à remercier Mme Raymonde Marchand, fille de Jean-Omer Marchand, pour les renseignements qu’elle nous a communiqués au cours de deux entrevues.
Marchand est l’auteur de « Sketching competitions in the second class of the School of Fine Arts, Paris », Canadian Architect and Builder (Toronto), 9 (1896) : 52, et de « l’Influence de l’École des beaux-arts aux États-Unis », École polytechnique de Montréal, Bull. (Montréal), 2 (1914) : 97–103.
C’est surtout grâce aux longues et minutieuses recherches menées par le professeur Pierre-Richard Bisson, architecte et historien de l’architecture, que la documentation sur Marchand a été rassemblée. La coll. Pierre-Richard Bisson, déposée à la bibliothèque d’aménagement de l’univ. de Montréal, inclut les archives de Bisson et, entre autres, des sources provenant de : Arch. nationales à Paris ; BAnQ-CAM ; École polytechnique de Montréal ; New-York Hist. Soc. ; Royal Instit. of British Architects ; Soc. française des architectes à Paris. En plus d’entrevues avec des employés et des membres de la famille de Marchand, cette collection comprend des copies d’articles de journaux publiés dans Paris-Canada (Paris) et dans la Presse, ainsi qu’un ouvrage inédit de Bisson : « Jean-Omer Marchand (1872–1936) : architecture, commande et idéologie » (travail présenté dans le cadre d’un séminaire à l’univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 1983).
Nous avons aussi consulté les fonds d’archives suivants : Arch. des Frères des écoles chrétiennes du Canada francophone (Laval, Québec), Fonds de l’Académie de l’archevêché, dossier 501571 (livre) ; Bibliothèque et Arch. du Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa) ; BAnQ-CAM, TP11, S2, SS2 ; SS20, SSS48 ; Centre canadien d’architecture, Arch. d’architecture (Montréal), Fonds Ernest Cormier : project and professional files, 1892–1980 ; et VM-SA, VM2, rôles d’évaluation.
BAnQ-CAM, CE601-S51, 29 déc. 1872.— Bureau de la publicité des droits (Montréal), vol. B-299, no 153624 ; vol. B-503, no 401134.— FD, Sainte-Cunégonde (Montréal), 16 févr. 1907 ; Saint-Patrice (Rivière-du-Loup, Québec), 4 sept. 1912.— Le Devoir, 11 juin 1936.— Gazette (Montréal), 12 juin 1936.— La Patrie, 11 juin 1936.— La Presse, 21 mars, 1er oct. 1904 ; 3 oct. 1905 ; 17, 25, 29 nov. 1909 ; 11 juin 1936.— Le Soleil, 24 nov. 1922.— Académie commerciale catholique de Montréal, Palmarès ([Montréal ?]), 1888–1889.— P.-R. Bisson, « J. O. Marchand : notes biographiques et pré-inventaire de l’œuvre », ARQ : architecture Québec (Montréal), no 31 (1986) : 18–21 ; « les Rapports entre Ernest Cormier et Jean-Omer Marchand : de l’émulation aux hostilités », ARQ : architecture Québec, no 53 (1990) : 13–16 ; « Un monument de classe internationale : la maison-mère de la Congrégation Notre-Dame », ARQ : architecture Québec, no 31 : 14–18.— John Bland, « l’Architecture », la Fin d’une époque : Montréal, 1880–1914 (catalogue d’exposition, Musée McCord, Montréal, 1977) : 9–11.— Sharon Irish, « Beaux-Arts teamwork in an American architectural office : Cass Gilbert’s entry to the New York custom house competition », New Mexico Studies in the Fine Arts ([Albuquerque, N.Mex.]), 7 (1982) : 10–13.— « J. O. Marchand [F.] », Royal Instit. of British Architects, Journal (Londres), 3e sér., 43 (1936) : 1050–1051.— P. E. Nobbs, « Architecture in the province of Quebec during the early years of the twentieth century », Royal Architectural Instit. of Canada, Journal (Toronto), 33 (1956) : 418–419.— Johanne Pérusse, « J.-O. Marchand, premier architecte canadien diplômé de l’École des beaux-arts de Paris, et sa contribution à l’architecture de Montréal au début du vingtième siècle » (mémoire de m.a., univ. Concordia, Montréal, 1999).
Bibliographie de la version révisée :
J.-F. Pouliot et Gaston Deschênes, « le “Café du Parlement” », Bibliothèque de l’Assemblée nationale, Bull. (Québec), 24 (1995), no 1 : 22–24.— Québec, Assemblée nationale, « Encyclopédie du parlementarisme québécois » : www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/lexique/index.html (consulté le 22 juin 2018).
Jacques Lachapelle, « MARCHAND, JEAN-OMER (baptisé Arthur-Omer ; John Omer, J. O. Marchand) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/marchand_jean_omer_16F.html.
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Auteur de l'article: | Jacques Lachapelle |
Titre de l'article: | MARCHAND, JEAN-OMER (baptisé Arthur-Omer ; John Omer, J. O. Marchand) |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 2018 |
Année de la révision: | 2018 |
Date de consultation: | 1 décembre 2024 |