La violence dans le sport

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Le dentiste montréalais William George Beers a été un fervent promoteur, organisateur et théoricien de la crosse. Ses efforts pour réduire la violence dans ce sport n’ont cependant pas été entièrement couronnés de succès :

Dans sa jeunesse, Beers suivait passionnément les matchs disputés entre les Indiens de Saint-Régis (Akwesasne) et ceux de Caughnawaga (Kahnawake) dans la région de Montréal, mais il ne pouvait accepter leur style de jeu farouche et souvent violent. Il en arriva à la conclusion qu’il fallait rationaliser ce sport et, en 1860, il publia une brochure dans laquelle il en fixait les règles fondamentales en établissant la dimension du terrain, la distance entre les buts et le nombre de joueurs par équipe. La crosse acquit par la suite une grande popularité chez les Blancs […]

[L]e travail de pionnier accompli par Beers pour son développement et sa promotion en ferait un modèle, à l’époque, sur les plans de l’organisation et de l’administration, pour les autres sports pratiqués au Canada.

Pourtant, Beers se rendait compte des problèmes que la crosse pourrait connaître si « une déviation courante du sport » caractérisée par le recours à la force brutale et au jeu rude chez « des joueurs jeunes et non scientifiques » s’accentuait. Ses efforts en vue d’éliminer toute violence du jeu sans pour autant interdire les contacts corporels virils étaient cependant voués à l’échec à une époque où les conflits ethniques et religieux trouvaient un exutoire dans les matchs entre équipes issues de groupes antagonistes ; au début du xxe siècle, la crosse allait commencer à perdre de sa popularité.

 

William Wright Breen s’est imposé comme un des meilleurs joueurs de hockey amateur et professionnel au Manitoba au début du xxe siècle. Comme ailleurs au Canada, ce sport était alors reconnu pour sa violence :

En 1907–1908 et en 1908–1909, Breen joua dans une ligue professionnelle de hockey du Manitoba. Celle-ci remporta peu de succès et mit fin à ses activités au début de 1909. Les difficultés qu’elle avait connues étaient alors communes aux ligues professionnelles dans bien des sports : jeu d’une extrême violence, matchs « arrangés » ou prétendus tels, ruptures de contrats et d’ententes par des joueurs et des propriétaires, équipes démantelées en pleine saison.

 

Les biographies suivantes permettent d’en savoir davantage sur la violence dans le sport et les efforts de certaines personnes pour l’éliminer.