OPPENHEIMER, DAVID, homme d’affaires, homme politique et auteur, né le 1er janvier 1834 à Blieskastel (République fédérale d’Allemagne), quatrième fils de Salomon Oppenheimer, marchand, et de Johanetta Kahn ; vers 1857, il épousa une prénommée Christine (Sarah) (décédée en 1880), puis le 3 janvier 1883, à San Francisco, Julia Walters de New York, et ils eurent une fille ; décédé le 31 décembre 1897 à Vancouver.

David Oppenheimer naquit de parents juifs à Blieskastel, ville où se tenait un marché. Même si certaines professions leur étaient interdites et s’ils subissaient une ségrégation religieuse, scolaire et dans une certaine mesure résidentielle, les Juifs de la ville jouaient, en tant que commerçants et financiers, un rôle important dans l’économie locale. D’un point de vue culturel, ils étaient pleinement acceptés dans cette région hétérogène. En 1848, l’agitation politique et de mauvaises récoltes provoquèrent un vaste exode. David Oppenheimer immigra alors aux États-Unis, tout comme la plupart de ses dix frères et sœurs. Le fait qu’ils aient laissé derrière eux des biens imposables suggère qu’ils avaient peut-être l’intention de revenir au pays. La famille se rendit d’abord à La Nouvelle-Orléans, où il se peut que David ait étudié la tenue de livres et travaillé dans un magasin général. Le 27 février 1851, avec l’un de ses frères aînés, Charles, il arriva à San Francisco par la route de Panama. Dès 1852, il se trouvait dans le comté de Placer, au cœur des régions aurifères de Californie ; il y travaillait comme marchand avec Charles et un de leurs frères cadets, Isaac. Cinq ans plus tard, il était à Columbia, toujours en Californie, où il se lança dans l’immobilier et la restauration avec sa femme, Christine, et ses frères. On croit que peu avant le déclin de la région, en 1860, il commença à rompre les attaches qui le retenaient à Columbia et se mit à travailler dans l’entreprise d’approvisionnement que Charles avait fondée en 1858–1859 à Victoria, dans l’île de Vancouver.

En 1860–1861, les chercheurs d’or remontaient le cañon du Fraser et gagnaient la région de Cariboo, en Colombie-Britannique [V. William Barker]. David et Isaac les suivaient et les approvisionnaient à partir du magasin de la Charles Oppenheimer and Company à Yale. Ils se lancèrent aussi dans le commerce de gros et ouvrirent des magasins et des entrepôts à Hope, Lytton, Barkerville et Fisherville. Dès l’été de 1866, ils exploitaient leur propre convoi de mulets et ils achetaient des terres près de Lytton et dans la région de Cariboo. De plus, ils acquéraient, mettaient en valeur et vendaient des lots à Barkerville.

Pareil déploiement d’activités n’allait pas sans risques financiers et légaux. En octobre 1866, soit en un temps de récession économique généralisée, la Charles Oppenheimer and Company fut confiée à des syndics pour une courte période. En septembre 1867, on nomma de nouveau des syndics, et David et Isaac se virent interdire de s’occuper d’une quelconque manière de l’administration de la compagnie, qui passa par la suite à un rival, Carl Strouss. Dès mars 1868, David se retrouvait cependant dans une assez bonne situation financière pour se mettre à rebâtir l’entreprise à partir de Yale tandis que de son côté Isaac prenait la direction à Barkerville. Un désastreux incendie survenu à Barkerville cette année-là poussa David à faire l’une de ses premières contributions d’intérêt public, la donation d’une pompe à incendie. En 1871, peu après avoir racheté les intérêts de Strouss, Charles fit de David et Isaac ses associés au sein de l’entreprise familiale, rebaptisée la Oppenheimer Brothers. À peu près à ce moment, l’importance de Barkerville se mit à décroître ; en septembre 1872, les frères Oppenheimer vendirent le magasin qu’ils possédaient dans cette ville.

Pendant dix ans, Yale serait le foyer de la compagnie, et David, qui était un homme d’affaires habile, assumerait le rôle de principal administrateur. Reconnu comme un hôte généreux, il devint un énergique défenseur des intérêts locaux. Ainsi, en mars 1877, il contesta vigoureusement les tarifs « monopolistiques » de fret que le capitaine John Irving* imposait sur le Fraser et il menaça de réunir des hommes d’affaires de Yale en un consortium qui affréterait lui-même des navires. En janvier 1880, avec Andrew Onderdonk*, il se joignit à un syndicat financier qui entendait réunir des fonds pour construire, près de Yale, trois sections du chemin de fer canadien du Pacifique qui posaient des problèmes. En novembre de cette année-là, malgré le fait que sa femme était morte peu de temps auparavant après une longue maladie, Oppenheimer rallia prestement ses concitoyens afin de protester contre toute réaffectation dans l’île de Vancouver de fonds fédéraux de chemin de fer prévus pour le sud de la Colombie-Britannique.

Même si le volume des affaires qu’elle traitait avec la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique dépassait le million de dollars, la Oppenheimer Brothers avait des problèmes d’encaisse, peut-être parce qu’elle accordait des conditions de crédit généreuses aux entrepreneurs ferroviaires. C’est pourquoi elle adopta le « système de paiement comptant » en mars 1881. Le mois suivant, ses créanciers, dont la Hudson’s Bay Company, après avoir déterminé qu’elle avait des dettes de plus de 80 000 $ pour un actif de 187 000 $, la menacèrent d’une mise sous séquestre. Néanmoins, grâce à sa faculté de persuasion et à d’habiles transactions financières, David reprenait les rênes de la compagnie dès la mi-août, avec Isaac. Deux semaines plus tard, un incendie détruisit le quartier des affaires de Yale, y compris le magasin d’un étage et demi ainsi que les stocks, malgré une cloison pare-feu en brique. Le tout valait 170 000 $ mais n’aurait été assuré que pour 49 000 $. Leur vaste maison subit d’importants dégâts, mais la plus grande partie du contenu fut sauvée.

Même avant de commencer à superviser la construction d’un nouveau magasin en brique, que les frères Oppenheimer n’occupèrent jamais, David prenait discrètement ses distances par rapport à Yale. À la mi-août, il mit un ranch en vente et, faisant la navette entre Yale et Victoria, vendit des lots que la compagnie possédait au premier endroit. Columbia et Barkerville avaient périclité à cause de l’épuisement des réserves d’or ; Yale connut le même sort en février-mars 1882, au moment même où les constructeurs de chemin de fer atteignaient la basse vallée du Fraser. En janvier, la Oppenheimer Brothers avait ouvert une grande entreprise d’importation et de vente en gros rue Wharf à Victoria. Pendant quelques années, cette ville, devenue le centre d’approvisionnement de toute la province, allait prospérer. Cependant, avec leur perspicacité coutumière, David et Isaac comprirent bientôt que le terminus continental du chemin de fer canadien du Pacifique recélait un plus gros potentiel.

Les frères Oppenheimer ne s’installèrent dans la petite localité de Granville (Vancouver) qu’à la fin de 1885 ou au début de 1886, mais dès 1878 David avait commencé à y acquérir des terrains de premier choix lorsqu’il avait convaincu plusieurs personnes de s’associer à lui pour acheter 300 acres dans l’inlet Burrard. Pendant l’été de 1884, lui-même et d’autres capitalistes de Victoria achetèrent des terres à Coal Harbour et à la baie English, firent pression sur le gouvernement provincial pour qu’il aide la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique à prolonger sa ligne vers l’ouest, au delà de Port Moody, et encouragèrent d’autres propriétaires terriens à céder gratuitement, avec eux, un total d’environ 175 acres à la compagnie ferroviaire. Après que celle-ci eut officiellement annoncé qu’elle prolongerait sa ligne jusqu’à Granville, Oppenheimer continua au moins jusqu’en 1886 d’acheter des terres à des enchères gouvernementales. Au début de 1887, on estimait que la Oppenheimer Brothers détenait par l’entremise de la Vancouver Improvement Company des terres d’une valeur de 125 000 $ ; seules les propriétés de la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique (1 000 000 $) et de la Hastings Saw Mill (250 000 $) valaient davantage.

La Oppenheimer Brothers ouvrit la première épicerie de gros à Vancouver en juillet 1887. De son côté, David faisait la promotion du développement de la ville. Il pressait le conseil municipal d’aider les nouvelles entreprises, annonçait quels investissements pouvaient être faits à Vancouver et dans le reste de la province, participait à la politique municipale et investissait lui-même dans plusieurs projets de développement, soit à Vancouver ou dans la vallée du Fraser. Ces activités, qui augmentaient la valeur de ses propriétés immobilières, s’entremêlaient tellement qu’il est souvent impossible de distinguer ses intérêts de conseiller municipal de ceux de l’investisseur et de l’entrepreneur.

Une fois installé à Vancouver, Oppenheimer s’occupa en effet des affaires publiques. Il compta parmi les « habitants de Granville » qui présentèrent à l’Assemblée de la province une requête en vue de l’érection de la ville en municipalité [V. Malcolm Alexander MacLean]. La municipalité fut constituée le 6 avril 1886 ; le conseil municipal se réunit au bureau d’Oppenheimer jusqu’à ce que l’hôtel de ville, construit sur un terrain qu’il avait donné, soit achevé. Aux deuxièmes élections municipales, en décembre 1886, David et Isaac furent élus sans opposition échevins du quartier n° 4 ; c’était une région à population clairsemée, située du côté est de Vancouver, où la plupart de leurs terrains se trouvaient. À titre de président du comité des finances, David se tailla une excellente réputation en mettant de l’ordre dans les finances de la ville. En décembre 1887, il fut élu maire sans opposition.

Conformément à son programme, qui consistait à favoriser le commmerce, à améliorer les services municipaux, à exploiter les ressources de la province et à encourager la naissance d’industries appropriées, Oppenheimer s’était joint au groupe d’hommes d’affaires qui mettait sur pied le Vancouver Board of Trade, et en novembre 1887 il en devint le premier président. De plus, il s’employait, de son propre chef, à faire connaître les possibilités que Vancouver présentait pour les industries. Cette tâche consistait souvent à mettre la municipalité en valeur par des activités comme une fête pour marquer l’arrivée de l’Empress of India, le premier transpacifique de la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique, ou à envoyer des échantillons de produits de la province à des expositions qui se tenaient dans l’est du Canada. En 1889, il rédigea une brochure que l’on distribua à Londres et aux États-Unis : The mineral resources of British Columbia : practical hints for capitalists and intending settlers [...]. Il se rendit en Europe afin de trouver des investisseurs pour un haut fourneau, une laminerie et une raffinerie de sucre de betterave. Il encouragea la municipalité à offrir (sous la forme de primes en argent comptant ou de dégrèvements fiscaux) des subventions à diverses entreprises, dont un bassin de radoub, une fonderie et une raffinerie de sucre de canne. Les deux premières entreprises firent faillite, surtout parce qu’elles ne bénéficièrent pas d’autres formes d’aide financière, mais la British Columbia Sugar Refinery prospéra.

Oppenheimer et le conseil municipal consacraient beaucoup de temps à la mise en œuvre de services essentiels (lutte contre l’incendie, approvisionnement d’eau) et à la construction de rues, de trottoirs et d’égouts. Oppenheimer réussissait à vendre bon nombre d’obligations municipales à Londres pour financer ces travaux, et il en était fier. Cependant, ses détracteurs disaient que ses projets de travaux publics étaient « tout à fait utopiques » et qu’ils avaient tendance à disperser la population, ce qui n’était pas tout à fait faux.

Oppenheimer prenait très à cœur la promotion des services publics. En qualité de maire, il convainquit la municipalité de se porter acquéreur d’entreprises comme la Vancouver Water Works Company. Souvent, à titre personnel, il consacra énergies et capitaux à des ouvrages, un quai public par exemple, qu’il comptait bien vendre un jour à la municipalité. Sa participation à des compagnies d’électricité fut plus importante encore. Il compta parmi les premiers actionnaires de la Vancouver Electric Illuminating Company, fondée en 1886, qui obtint le contrat d’éclairage des rues de la ville. En outre, les frères Oppenheimer investirent dans la société qui lui succéda, la Vancouver Electric Railway and Light Company, formée en 1890, dont les tramways passaient près de leurs propriétés des sections est et ouest de la ville. Même s’il déploya toujours son activité au sein de cette société, David n’en devint actionnaire majoritaire qu’après avoir quitté la mairie en 1891. Même pendant son mandat de maire, il fut l’un des principaux promoteurs du Westminster and Vancouver Tramway, tramway électrique dont les 13 milles de voies traversaient une région de Vancouver est où lui-même et ses frères possédaient de grands terrains susceptibles d’être divisés en lots résidentiels. Par la suite, les intérêts qu’il possédait dans cette compagnie rapportèrent 50 000 $ à sa succession, mais il perdit probablement ses investissements directs dans les autres sociétés d’électricité, sans en tirer tellement de bénéfice immédiat en raison de l’inactivité du marché de l’immobilier.

La participation de David Oppenheimer à ces entreprises, et surtout à celle du tramway, qui obligeait la municipalité à ouvrir et à niveler de nouvelles rues, amena ses adversaires politiques à se plaindre de « traficotage ». Personne ne lui fit la lutte quand il sollicita un deuxième mandat à la mairie en 1888, mais dès l’automne de 1889 sa popularité déclinait. L’épicier William Templeton l’accusa d’être en conflit d’intérêts et lui reprocha de passer trop de temps à construire des « châteaux en Espagne », et pas assez à s’occuper de l’administration municipale et de l’application de la loi. Templeton recueillit 434 voix, et Oppenheimer 585. L’année suivante, un candidat faible, Gilbert S. McConnell, se présenta à la mairie ; il ne remporta que 184 voix sur 960. Fait significatif, plus de 300 de ceux qui votèrent pour les échevins ne se prononcèrent pour aucun candidat à la mairie. Cela amena le Daily News-Advertiser de Vancouver, porte-parole des adversaires d’Oppenheimer, à laisser entendre qu’un candidat fort l’aurait aisément battu. Mais le pire était que la majorité des échevins étaient contre Oppenheimer, qui représentait les intérêts de la section est de Vancouver.

Le maire comprenait sans aucun doute à quel point il était vulnérable. En 1891, le conseil avait été dans une impasse pendant plusieurs mois à cause du congédiement de l’ingénieur municipal et de la nomination d’un successeur. Une fois qu’Oppenheimer et tous les échevins, sauf un, eurent proposé de démissionner, le conseil accepta de nommer le candidat de compromis favorisé par le maire. À court terme, c’était une « brillante victoire », mais cet incident ne fit que convaincre davantage une partie de la population que, comme le disait le Daily News-Advertiser, Oppenheimer était « aveuglé par la vanité et par un sentiment envahissant de suffisance ». En décembre, malgré une requête publique de quelque 400 résidents, dont beaucoup d’hommes d’affaires en vue, Oppenheimer, confiné par la maladie dans sa chambre d’hôtel, invoqua sa santé et ses affaires pour refuser de solliciter un cinquième mandat.

Après s’être retiré de la politique active, Oppenheimer se consacra à la gestion de ses investissements. Il tenta, en particulier, de vendre à la municipalité la Vancouver Electric Railway and Light Company, qui avait des difficultés financières, et de refinancer le tramway. Cependant, en juin 1893, les fidéicommissaires des détenteurs de débentures prirent possession du chemin de fer, et en août 1894 la compagnie de tramway fut mise sous séquestre.

Quand Oppenheimer mourut, en 1897, sa situation financière était si mauvaise et sa succession si compliquée que le ministre provincial des Finances, John Herbert Turner*, jugea que les administrateurs, en évaluant sa succession à 20 000 $, en avaient estimé équitablement la valeur. À court terme, cette estimation modeste ne se révéla pas déraisonnable. La Vancouver Improvement Company était évaluée à 303 058 $, mais une hypothèque en souffrance pesait sur elle. De même, la Oppenheimer Brothers détenait 44,8 % des actions de la British Columbia Drainage and Dyking Company, mais une inondation survenue en 1894 avait rendu inintéressantes les terres que cette dernière possédait sur la rivière Pitt. Même l’épicerie avait subi une érosion de capital ; les neveux de David la réorganisèrent par la suite, et elle existe toujours à Vancouver.

Oppenheimer avait eu des problèmes de santé pendant des années, et sa mort, sans doute hâtée par la fin tragique de sa seconde femme, Julia Walters, qui était tombée d’un train, n’était pas tout à fait inattendue. Il fut exposé au temple maçonnique de Vancouver, où un service funèbre eut lieu, puis inhumé aux côtés de sa femme dans un cimetière juif de Brooklyn, dans l’état de New York.

Quand il était maire, David Oppenheimer avait eu beaucoup d’ennemis, mais ce fut de l’amitié qui s’exprima dans toutes ses notices nécrologiques. On loua son amour de Vancouver, tout comme la générosité avec laquelle il recevait les visiteurs au nom de la ville ou contribuait à des œuvres de charité comme la Young Men’s Christian Association et l’Alexandra Orphanage. Ces hommages n’étaient pas seulement inspirés par l’émotion du moment. En 1911, grâce à une souscription publique, ses amis érigèrent un monument en son honneur à l’endroit où le parc Stanley donne sur l’avenue Beach. Au moment du dévoilement, son ancien adversaire, le Daily News-Advertiser, reprenant la formule imprimée à son sujet en 1898, le désignait comme « le meilleur ami que Vancouver ait jamais eu ».

Peter Liddell et Patricia E. Roy

Les City of Vancouver Arch. possèdent une collection réduite des papiers de la famille Oppenheimer (Add. mss 108) ; les documents les plus intéressants qui s’y trouvent, les registres de vérification de la succession d’Oppenheimer, sont conservés en grande partie dans PABC, GR 1415, P216. Beaucoup des pièces qui restent dans les papiers Oppenheimer ont été reproduites dans un recueil dactylographié intitulé, « His Worship Mayor David Oppenheimer ; mayor of Vancouver, 1888, 1889, 1890, 1891 », J. S. Matthews, compil. (Vancouver, 1934), disponible aux City of Vancouver Arch. Il renferme des articles de journaux de l’époque qui font l’éloge d’Oppenheimer ainsi que des télégrammes et des invitations, surtout de nature mondaine. Les archives de la ville conservent plusieurs registres des premiers gouvernements municipaux, surtout dans la correspondance du City Clerk’s Dept.

Il subsiste aussi certains dossiers des premières entreprises de distribution d’électricité dans lesquelles Oppenheimer a investi et on peut les trouver dans les British Columbia Electric Railway Company Ltd., records, à la Univ. of B.C. Library, Special Coll. (Vancouver), MS 75. L’information concernant les achats de terre d’Oppenheimer à Vancouver peut être recueillie dans divers documents aux PABC, notamment dans B.C., Dept. of Lands and Works, vol. 138 ; GR 824, 5 ; dans les journaux d’Edgar Crow Baker (Add. mss 707) ; et dans la correspondance d’I. W. Powell (GR 1372, F 1445). En outre, les trois publications compilées ou rédigées par Oppenheimer lui-même laissent deviner certaines de ses activités de promoteur : Vancouver City, its progress and industries, with practical teints for capitalists and intending settlers (1884) ; Vancouver, its progress and industries [...] (1888) ; et The mineral resources of British Columbia : practical hints for capitalists and intending settlers [...] (1889), toutes publiés à Vancouver.

L’information contemporaine sur ses années à Yale, Barkerville et Victoria se trouve dans les journaux suivants : British Columbia Tribune (Yale), 10 avril 1865–8 oct. 1866 ; British Columbia Examiner (New Westminster ; Yale), 9 nov. 1866–28 déc. 1868 ; Inland Sentinel (Emory, C.-B. ; Yale), 1880–1884 ; Cariboo Sentinel (Barkerville), 6 juin 1865–30 oct. 1875 ; British Colonist (Victoria), 1858–1860, et Daily British Colonist (Victoria), juill. 1860–oct. 1880. On trouve aussi beaucoup de documentation sur la carrière d’Oppenheimer à Vancouver dans deux journaux qui lui étaient sympathiques, le Vancouver Daily World, 1888–1898, particulièrement 31 janv. 1892, et le Daily Herald, juill. 1887–juin 1888, et dans le Daily News-Advertiser, 1866–1898, particulièrement 1er janv., 2 juin 1891, 5 janv. 1892, 14 déc. 1911, qui le critique souvent.

On trouve peu d’études sur Oppenheimer. Par exemple, l’ouvrage d’Harry Gutkin, Journey into our heritage : the story of the Jewish people in the Canadian west (Toronto, 1980), n’est pas entièrement fiable. Cependant, deux articles sur les débuts de Vancouver contiennent une information valable sur Oppenheimer et le milieu dans lequel il agissait comme homme d’affaires et homme politique : Norbert Macdonald, « The Canadian Pacific Railway and Vancouver’s development to 1900 », BC Studies, n° 35 (automne 1977) : 3–35 ; et R. A. J. McDonald, « The business elite and municipal politics in Vancouver, 1886–1914 », Urban Hist. Rev. (Ottawa), 11 (1982–1983), n° 3 : 1–14.  [p. l. et p. e. r.]

American Jewish Arch. (Cincinnati, Ohio), Oppenheimer family tree, W. S. Hilborn, compil. (Los Angeles, 1974).— Landesarchiv Saarbrücken (Saarbrücken, République fédérale d’Allemagne), Index zum Inventar der Quellen der jüdischen Bevölkerung in Rheinland-Pfalz und Saarland von 1800/1815–1945, Bd.20, Akten 2035–2038, 2045, 2053, 2055 ; Archives municipales de Blieskastel.— PABC, GR 216, 195 ; GR 833.— Stadtamt Blieskastel (Blieskastel, République fédérale d’Allemagne), Documents sur les premiers Juifs (années 1690) et sur la première apparition du nom Oppenheimer (années 1720) à Blieskastel ; premier registre des Juifs, 1808 ; David Oppenheimer, acte de naissance, 1834 ; documents sur la famille Oppenheimer.— Colonial farm settlers on the mainland of British Columbia, 1858–1871 [...], F. W. Laing, compil. (Victoria, 1939).

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Peter Liddell et Patricia E. Roy, « OPPENHEIMER, DAVID », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/oppenheimer_david_12F.html.

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Auteur de l'article:    Peter Liddell et Patricia E. Roy
Titre de l'article:    OPPENHEIMER, DAVID
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1990
Année de la révision:    1990
Date de consultation:    28 novembre 2024