MACAULAY (McAulay, McCauley), ROBERT, marchand, né en 1744 près d’Omagh (Irlande du Nord), fils de William Macaulay et de Susan Gilliland ; il épousa le 13 février 1791, à Crown Point, New York, Ann Kirby*, et ils eurent trois fils, dont John* et William* ; décédé le 1er septembre 1800 à Kingston, Haut-Canada.
Selon une tradition familiale, les Macaulay, originaires d’Écosse, avaient vécu en Irlande pendant près de 100 ans quand le bail de leurs terres ne fut pas renouvelé et, en 1763, la famille de Robert émigra à Londres. L’année suivante, Robert Macaulay et ses frères allèrent à New York vivre avec leur oncle, William Gilliland. Ensemble ils exploitèrent des terres à Willsboro (au sud de Plattsburgh, New York) et Robert entreprit la mise en valeur d’une ferme tout en se lançant dans le commerce du bois. Au début de la Révolution américaine, sa ferme et son commerce de bois furent confisqués ou détruits par les rebelles. En 1776, fait prisonnier pendant que Benedict Arnold* battait en retraite à partir du Canada, il fut gardé pendant quelque temps à Crown Point, New York. Relâché, il fut de nouveau arrêté en 1778, pour avoir livré des renseignements aux Britanniques sur la garnison de Ticonderoga, New York. Emprisonné à Albany pendant six mois, puis libéré sous caution, il s’enfuit au Canada.
En avril 1780, Macaulay était installé comme marchand à l’île de Carleton (près de Kingston, Ontario). Il faisait commerce d’une variété de marchandises, telles que rhum, vin, couvertures, étoffes, thé, fusils et poudre à fusil, et, apparemment, pratiquait quelque peu la traite avec les Indiens. Selon les termes d’une requête qu’il présenta en 1797, il était également capitaine dans les Associated Loyalists de l’île et se vit accorder, à ce titre, 1 200 acres de terre.
En 1784, quand la garnison locale fut transférée à Cataracoui (Kingston, Ontario), les marchands l’y suivirent. Associé à Thomas Markland*, Robert Macaulay fut l’un des marchands transitaires, parmi lesquels on trouvait Peter Smith*, Richard Cartwright*, Robert Hamilton* et Joseph Forsyth*, qui avaient en grande partie la mainmise sur le commerce du lac Ontario. En avril 1788, Macaulay et Markland s’engagèrent par contrat à construire, avec Archibald Thomson, une maison de troncs d’arbres pour le compte de sir John Johnson*, leur entreprise devant fournir tous les matériaux. Ils furent aussi agents dans la collecte des souscriptions destinées à financer la construction de la première église St George (Église d’Angleterre), à Kingston, dont ils furent eux-mêmes des bienfaiteurs.
Une tradition familiale rapporte que Robert Macaulay visita l’état de New York en 1786 pour voir ce qu’il pouvait recouvrer de ses propriétés et qu’il y rencontra Ann Kirby. Il y retourna en 1791 pour l’épouser. À la fin de cette année-là, Macaulay mit fin à son association avec Markland et donna de l’expansion à son entreprise, construisant un quai et un magasin sur le lot qui faisait face à sa maison. En 1796, John Kirby*, le frère d’Ann, devint l’associé de Macaulay et dirigea l’entreprise avec Ann après la mort de son mari. Le testament de Macaulay fait état, parmi d’autres actifs, de six emplacements urbains, de deux résidences, d’une forge et de centaines d’acres de terre arable. Macaulay fut à l’origine d’une famille de marchands qui allaient nouer des liens avec des familles très en vue dans le Haut-Canada, telles les Hamilton, les Markland et les Kirkpatrick.
APC, MG 23, HI, 1, sér. 3, livre 1, p.385 ; RG 1, L3 (index) ; RG 8, I (C series), 930, pp.64–67.— BL, Add.
Margaret Angus, « MACAULAY (McAulay, McCauley), ROBERT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/macaulay_robert_4F.html.
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Auteur de l'article: | Margaret Angus |
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1980 |
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