Titre original :  Sir Cecil E. Denny. 1925. Image courtesy of Glenbow Museum, Calgary, Alberta.

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DENNY, sir CECIL EDWARD, officier de la Police à cheval du Nord-Ouest, agent des Affaires indiennes, auteur et archiviste, né le 14 décembre 1850 à Shedfield, Angleterre, fils aîné du révérend Robert Day Denny et de sa deuxième femme, Frances Johnson Kerton Waller ; décédé célibataire le 25 juillet 1928 à Edmonton.

Cecil Edward Denny étudia au Cheltenham College en Angleterre en 1862–1863 puis en France et en Allemagne. Arrivé aux États-Unis à l’âge de 19 ans, il fit du travail agricole au sud de Chicago. En avril 1874, il obtint un poste de constable dans la Police à cheval du Nord-Ouest, au Canada, mais, tirant profit d’une recommandation de sir Stafford Henry Northcote, il reçut le grade de sous-inspecteur dès le 11 mai, avant que son contingent quitte Toronto pour le Manitoba sous le commandement du commissaire George Arthur French. Il prit part à la Longue Marche vers l’ouest et passa l’hiver de 1874–1875 au fort Macleod (Fort Macleod, Alberta). Le voyage qu’il fit en mars 1875 jusqu’à Helena (Montana) avec le commissaire adjoint James Farquharson Macleod*, le guide Jerry Potts* et deux constables est entré dans la légende de la Police à cheval. Pris dans une tempête, Denny et ses compagnons faillirent mourir de froid et ne durent leur salut qu’à la débrouillardise de Potts.

Cet été-là, la division F, sous les ordres d’Éphrem-A. Brisebois*, avec Denny comme commandant en second, marcha vers le nord pour aller bâtir un nouveau poste, le fort Brisebois, rebaptisé par la suite fort Calgary (Calgary). Brisebois était un chef médiocre et Denny, qui s’entendait bien avec le reste de la division, passa une grande partie de l’hiver loin du fort. Au printemps, une révolte menaçait d’éclater parmi les hommes. Brisebois démissionna en août 1876 et Denny assura l’intérim jusqu’à l’arrivée du nouveau commandant, Lief Newry Fitzroy Crozier*. Celui-ci resta au fort Calgary jusqu’à la fin de 1877 ou au début de 1878, après quoi Denny s’y retrouva dans la position d’officier supérieur. En 1880, Calgary devint un simple avant-poste et Denny fut muté au fort Macleod.

Le fort Calgary se situait dans la partie nord du territoire des Pieds-Noirs. Denny en était venu à aimer et à respecter ces Amérindiens. Dans l’ensemble, tout en reconnaissant qu’ils devaient adopter un nouveau mode de vie, il montrait autant de générosité et de souplesse que sa fonction le lui permettait. Les Pieds-Noirs, semble-t-il, l’aimaient et lui faisaient confiance. En août 1876, le chef Pied de Corbeau [Isapo-muxika*] lui révéla que les Sioux avaient proposé aux Pieds-Noirs de s’allier avec eux pour attaquer les Cris et les Blancs. Les Pieds-Noirs refusèrent et, à la demande de Pied de Corbeau, Denny promit que la police viendrait à leur rescousse si les Sioux les attaquaient.

En 1877, Denny assista à la négociation du traité no 7 en qualité de membre de l’escorte policière, signa le traité en tant que témoin et aida à verser les premiers paiements. Malgré l’enthousiasme que ce pacte inspirait aux dignitaires autochtones et blancs, « bon nombre d’Indiens, rappellerait Denny, […] étaient mécontents du fait même qu’un traité avait été conclu ». Selon lui, lorsqu’ils livrèrent un combat simulé, après la signature, une certaine animosité demeurait. Pendant les pourparlers, Pied de Corbeau avait suggéré que les Pieds-Noirs, les Gens-du-Sang et les Sarcis partagent une réserve le long de la rivière Bow. Ainsi, le pouvoir de négociation des Pieds-Noirs et le prestige de Pied de Corbeau étaient renforcés. Toutefois, moins d’un an après, les Gens-du-Sang optèrent pour une réserve bien à eux, près du fort Macleod. Pied de Corbeau n’avait pas été consulté, et c’est Denny qui dut lui apprendre la nouvelle. Naturellement, Pied de Corbeau fut contrarié. Dans sa carrière de policier, jamais Denny ne connut un entretien aussi éprouvant.

Au printemps de 1879, les bisons des Prairies canadiennes avaient été exterminés. Affamés, les Pieds-Noirs se rendirent au fort Calgary pour solliciter l’aide de Denny. Dès le mois de juillet, ce dernier distribuait 2 000 livres de bœuf par jour. Entreprise de sa propre initiative, à l’encontre des instructions qu’il avait reçues, cette intervention s’inspirait de motifs humanitaires, et elle s’imposait. S’il ne donnait pas à manger aux Amérindiens, rapporta-t-il, ceux-ci « prendr[aient] la situation en main et se servir[aient] eux-mêmes ».

Au besoin, donc, Denny s’inclinait devant l’inévitable. Dans d’autres cas, il jouait le rôle de médiateur. À l’été de 1880, il intervint dans un conflit entre de forts groupes de Cris et de Pieds-Noirs qui campaient à proximité de Blackfoot Crossing (Alberta). Les Pieds-Noirs avaient tué l’un des Cris, et ceux-ci s’apprêtaient à le venger. Accompagné d’une petite escorte de six policiers, Denny alla inciter les Pieds-Noirs à offrir une indemnité, puis convainquit les Cris de l’accepter. Cependant, la négociation n’aboutissait pas toujours. Les Sarcis, à l’instar des Gens-du-Sang, n’aimaient pas partager une réserve avec les Pieds-Noirs. En novembre 1880, ils s’installèrent au fort Calgary et exigèrent d’y recevoir leurs rations. Le seul sergent présent au poste n’eut guère d’autre choix que de leur donner satisfaction et d’envoyer quérir de l’aide. Denny arriva à la tête des renforts – huit hommes et un sergent. Après trois jours de pourparlers difficiles, les Sarcis acceptèrent d’aller chercher leurs rations au fort Macleod. Le lendemain matin, comme ils ne manifestaient aucune intention de lever le camp, Denny ordonna à ses hommes de charger leurs fusils et de s’aligner, après quoi, avec son sergent, il se mit à démonter les tentes. Une balle siffla au-dessus de la tête du sergent, mais les deux hommes continuèrent, et les Sarcis décidèrent de partir au lieu de se battre.

Denny dut démissionner de la Police à cheval du Nord-Ouest le 6 juin 1881 après que Percy Robinson, commis du département des Affaires indiennes au fort Macleod, lui eut intenté une poursuite pour avoir amené sa femme à le quitter et « pour avoir avec elle une relation illicite ». La responsabilité de Denny dans ce cas ne fut pas établie, mais par la suite, on le jugea coupable d’être entré par effraction dans la maison de Robinson et d’avoir menacé de le frapper. Sa liaison avec Victoria Robinson ne se termina pas à cette époque ; apparemment, ils eurent au moins un enfant ensemble.

Comme Denny avait été un officier compétent, certains de ses supérieurs crurent sa version des faits, à savoir que Robinson tentait de le faire chanter. En octobre 1881, le commissaire des Affaires indiennes Edgar Dewdney* le nomma agent des Affaires indiennes au fort Walsh (Fort Walsh, Saskatchewan). En janvier suivant, Denny fut muté à Blackfoot Crossing, où une querelle à propos des rations menaçait de s’envenimer. Le conflit se régla avant son arrivée, mais seulement grâce à une bonne démonstration de force. Le chef Pied de Corbeau, qui en général soutenait la police, faisait partie de ceux qui l’avaient défiée, et Dewdney espérait que Denny pourrait l’influencer puisqu’il était un « vieil ami ». Au début, Denny se vit confier la section nord du territoire visé par le traité no 7, mais au bout de quelques mois, il fut nommé agent de tout ce territoire, soit la quasi-totalité de la partie méridionale de l’actuelle Alberta au sud de la rivière Red Deer.

Selon Denny, les désordres à Blackfoot Crossing provenaient de l’injustice du système de distribution des rations ainsi que des hommes qui appliquaient ce système. C’était, dit-il, des « Américains grossiers […] qui détest[aient] les Indiens et n’us[aient] pas avec eux d’un langage très recherché ». Il modifia la distribution des rations, remplaça certains employés et remit aux autochtones de Blackfoot Crossing les outils dont ils avaient besoin pour commencer à cultiver la terre. À son avis, « les Pieds-Noirs [auraient été] prêts à travailler s’ils avaient reçu de l’assistance, mais on les avait beaucoup trop laissés à eux-mêmes ».

En qualité d’agent des Affaires indiennes, Denny encourageait les autochtones à abandonner leur mode de vie traditionnel en faveur de l’agriculture. Parfois, il devait temporiser. Lorsque les Gens-du-Sang voulurent riposter contre les raids de vol de chevaux opérés par les Cris à partir des monts Cypress, il remit au chef White Calf [Onista’poka*] une lettre demandant au commissaire Acheson Gosford Irvine, au fort Walsh, d’aider les Gens-du-Sang à récupérer leurs chevaux. White Calf prit avec lui environ 200 guerriers, beaucoup plus que Denny ne l’avait prévu. On reprocha à Denny de se montrer indulgent envers un groupe belliqueux, mais il fit valoir que, en orientant des événements qui ne pouvaient pas être évités, il avait empêché un affrontement plus grave. En vue de réduire l’incidence des vols de chevaux et des raids, il enrôla quelques membres de la société des guerriers des Gens-du-Sang dans une force policière sans caractère officiel. Cette police occupait les esprits les plus agités du campement, les plaçait sous l’influence de Denny et faisait contrepoids au chef principal, Red Crow [Mékaisto*]. En outre, Denny essaya d’affaiblir l’autorité de Red Crow en favorisant l’élection du velléitaire Calf Tail au titre de deuxième chef principal.

Quelques mois après son arrivée dans le territoire visé par le traité no 7, Denny s’était brouillé avec l’inspecteur des agences des Affaires indiennes, Thomas Page Wadsworth. En principe, le différend portait sur l’administration laxiste et peut-être corrompue de Denny, mais des conflits d’attributions et de personnalités l’exacerbaient. Fondamentalement, Wadsworth était là pour réduire les dépenses, suivant les directives d’Ottawa. Denny favorisait plutôt une baisse progressive. À son arrivée au fort Macleod, il avait congédié un employé affecté à la distribution des rations, notamment parce qu’il avait trouvé un surplus de 60 sacs de farine. Son raisonnement était le suivant : « [un tel excédent] est impossible si les Indiens ont reçu intégralement leurs rations ; pour ma part, je préférerais voir une carence plutôt qu’un surplus ». En fait, même si on l’accusait souvent de courtiser les Amérindiens par des largesses, il réduisit les charges gouvernementales en radiant bon nombre d’individus des listes des bandes. À la réserve indienne Blood, par exemple, il fit passer le nombre de membres de 3 542 à 2 589. Pendant l’été de 1883, la maladie et la mortalité atteignirent des proportions inhabituelles chez les Amérindiens visés par le traité no 7. Le médecin qui enquêta sur ce phénomène l’attribua à la piètre qualité de la farine des rations. Bien que Denny l’eut certifiée, des tests révélèrent qu’elle était d’une catégorie très inférieure à celle inscrite dans le contrat et qu’une partie contenait des graines de mauvaise herbe. On ignore si Denny avait fait preuve de négligence au moment de la certification ou s’il était de mèche avec les entrepreneurs. Probablement aurait-il été congédié si la suite des événements avait été différente. Le 14 janvier 1884, après que le département des Affaires indiennes lui eut ordonné de renvoyer une bonne partie de son personnel, il protesta auprès de Dewdney en disant qu’il ne pouvait pas administrer convenablement l’agence, puis il démissionna. Le 15 mars 1884, il écrivit au ministre une lettre pleine d’amertume où il se plaignait du traitement qu’il avait subi, condamnait la manière dont Ottawa administrait le traité no 7 et prédisait des désordres « coûteux pour le gouvernement ».

L’agitation éclata plutôt dans le territoire visé par le traité no 6. En apprenant que, à la fin de mars 1885, les Métis s’étaient battus contre la Police à cheval du Nord-Ouest à l’établissement du lac aux Canards (Duck Lake, Saskatchewan) [V. Gabriel Dumont*], Denny offrit ses services à Dewdney. Temporairement chargé de l’application du traité no 7, il s’empressa d’augmenter les rations distribuées aux Gens-du-Sang. À Blackfoot Crossing, il découvrit que les Pieds-Noirs avaient reçu des messages qui les pressaient de se joindre au soulèvement. Pied de Corbeau éprouvait peut-être de la sympathie pour les Métis, mais ne croyait guère en leurs chances de réussite. Une fois que les Gens-du-Sang et les Peigans eurent fait connaître leur refus de participer à la rébellion, Pied de Corbeau proclama sa loyauté à la couronne. En avril, Denny, confiant, dit à Dewdney : « si des troubles surviennent, ce sera la faute des Blancs, pas des Indiens ».

Les problèmes risquaient de venir surtout de Thomas Bland Strange, officier britannique à la retraite, éleveur et commandant de l’Alberta Field Force. Ses relations avec les Pieds-Noirs, qu’il soupçonnait de tuer son bétail, étaient tendues. Il ordonna aux ouvriers de son ranch et à ses miliciens de tirer sur quiconque serait trouvé en train de pourchasser des chevaux ou de tuer des bestiaux. Denny protesta que les Pieds-Noirs restaient fidèles à la couronne et s’efforça d’empêcher les miliciens de pénétrer dans leur réserve sans son autorisation. Avec l’appui de Dewdney, il menaça de rappeler les agents des Affaires indiennes si Strange ne cessait pas de s’immiscer dans le conflit. Dewdney, sur l’avis de Denny, annula les ordres que Strange avait donnés en vue de confiner les Amérindiens dans leur réserve. En outre, Denny intercepta des messages d’insultes et de menaces envoyés par Strange à Pied de Corbeau. La situation se régla seulement lorsque Strange quitta Calgary pour s’installer à Edmonton pour la durée de la rébellion.

Satisfait du travail de Denny, Dewdney le chargea pendant l’hiver de 1885–1886 de sonder l’opinion dans le territoire visé par le traité no 7, mais il ne lui confia pas de nouveau un poste permanent, contrairement à ce que Denny espérait. Peut-être le département des Affaires indiennes avait-il conclu que le temps où il avait besoin de quelqu’un qui, comme Denny, appliquait avec les autochtones des méthodes conciliantes mais coûteuses, était révolu. En plus, Denny s’était fait des ennemis à cause de sa conduite dans sa vie personnelle. Selon le père Albert Lacombe*, c’était « un personnage aux mœurs notoirement dissolues, un libertin qui abus[ait] de l’alcool », le genre d’homme que le département des Affaires indiennes ne devait absolument pas employer. À Ottawa, le surintendant général adjoint du département, Lawrence Vankoughnet, le considérait comme un « homme moralement mauvais » et « tout à fait dénué de principes ».

Pendant qu’il était encore dans la police, Denny avait établi un élevage modeste. En 1878–1879, il importa un petit troupeau de bovins et obtint une concession foncière près du fort Calgary. En 1882–1883, il vendit cette concession à son associé, John Stewart, puis commença à exploiter un deuxième ranch au nord du fort Macleod. Ce ne fut pas un succès, et il l’abandonna vers 1890.

En fait, rien n’allait plus pour Denny. Son nom figure plusieurs fois dans les archives judiciaires de 1885 à 1894, surtout pour des affaires liées à la consommation d’alcool. Les plus graves résultaient de deux accusations portées en 1892 par Victoria Robinson et le caporal George Greenacre, du fort Macleod, pour « coups de feu tirés avec intention criminelle ». Selon leur déposition, quelqu’un était entré par effraction chez Mme Robinson et avait mis le feu à de la literie. Mme Robinson et Greenacre avaient surpris l’intrus et l’avaient pourchassé dans le noir. L’intrus avait tiré sur eux et s’était enfui, mais on l’avait rattrapé. C’était Denny. Pour se défendre, il déclara être victime d’une série de coïncidences peut-être combinées pour le discréditer. Le jury l’acquitta.

De 1890 à 1922, Denny subvint à ses besoins en occupant une série d’emplois à court terme. Il fut éclaireur pour la police, gardien de troupeau à la station de quarantaine de la rivière Milk et préposé à la réception, de nuit, dans un hôtel de Lethbridge. De 1897 à 1899, il vécut dans la région du fort Steele, en Colombie-Britannique, où il fut prospecteur, gardien de prison, marchand de journaux et juge de paix. En 1900, il se trouvait au Montana, où il travailla comme mineur et prospecteur et comme guetteur d’incendies. Transporteur par convois de 1904 à 1906 sur la piste reliant la rivière de la Paix au Yukon, il fit aussi de la construction ferroviaire et, autour des années 1913 à 1917, fut guetteur d’incendies dans la région du lac la Biche, en Alberta. En octobre 1916, il obtint une concession statutaire près de Colinton. Même si par moments il était presque dans la misère, il réussit à écrire un livre de souvenirs, The riders of the plains : a reminiscence of the early and exciting days in the north west. Paru à Calgary en 1905, ce témoignage de première main sur la Police à cheval du Nord-Ouest contribua à répandre l’idée selon laquelle la colonisation de l’Ouest canadien s’était déroulée de manière pacifique principalement grâce à cet organisme. On y perçoit la sympathie de Denny pour les efforts d’adaptation des Amérindiens. Partisan du changement graduel, il croyait toujours l’assimilation nécessaire et appuyait des moyens radicaux, notamment les pensionnats, pour y parvenir.

Le 24 novembre 1921, Denny succéda à son demi-frère au titre de baronnet de Tralee Castle dans le comté de Kerry (république d’Irlande). Il devint ainsi sir Cecil mais n’en retira aucun avantage matériel. En mai suivant, il fut nommé archiviste adjoint de l’Alberta, ce qui lui permit de faire les recherches nécessaires à la rédaction de son deuxième récit historique et de le composer. Intitulé The law marches west, cet ouvrage, qui constitue une version augmentée de Riders, parut à Toronto en 1939. Denny fut « remercié de ses services » le 24 août 1927, probablement pour cause d’alcoolisme. Sa santé était mauvaise. Il mourut en juillet 1928 au University of Alberta Hospital.

En qualité de policier et d’agent des Affaires indiennes, Cecil Edward Denny travailla surtout auprès des autochtones visés par le traité no 7. Adepte des changements graduels, il utilisait au besoin les rations comme instrument de persuasion et, lorsque c’était possible, avalisait des pratiques en cours chez les Amérindiens ou s’associait à certains membres de leurs nations. Cette méthode, qui reflétait sa sympathie pour les Pieds-Noirs, lui nuisit à partir du moment où le gouvernement en eut assez des progrès lents et coûteux. Aujourd’hui, le nom de Denny reste attaché à The riders of the plains et à The law marches west, deux comptes rendus valables des premières années de la Police à cheval du Nord-Ouest et de l’attitude de l’un de ses officiers. Le tableau brossé par Denny, à savoir que l’Ouest canadien connut une colonisation paisible grâce à la Police à cheval, est conforme à l’image traditionnelle et héroïque de ce corps de gendarmerie et contribua d’ailleurs à la façonner.

Alan B. McCullough

Les principales sources de renseignements sur la vie de sir Cecil Edward Denny sont ses mémoires publiés sous les titres The riders of the plains [...] (Calgary, 1905) et The law marches west, W. B. Cameron, édit. (Toronto, 1939 ; 2e éd., 1972), ainsi que la correspondance officielle rédigée par lui ou sur lui et conservée à BAC, RG 10 et RG 18 ; MG 27, I, C4, 2 ; MG 29, E40, dossier 2, et aux GA, M 320. Un compte rendu de Denny sur les expériences qu’il a vécues sur la piste allant de la rivière de la Paix au Yukon a paru sous le titre « Trail to the Yukon », dans l’Alberta Hist. Rev. (Calgary), 15 (1967), nº 3 : 24–28.

PAA, GR1970.313, Denny file ; GR1978.235/72 ; OC 845/22.— Canada, dép. des Affaires indiennes, Annual report (Ottawa), 1879–1885 ; Police à cheval du Nord-Ouest, Annual report (Ottawa), 1874–1898.

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Alan B. McCullough, « DENNY, sir CECIL EDWARD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/denny_cecil_edward_15F.html.

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Auteur de l'article:    Alan B. McCullough
Titre de l'article:    DENNY, sir CECIL EDWARD
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2005
Année de la révision:    2005
Date de consultation:    28 novembre 2024