Provenance : Bibliothèque et Archives Canada/MIKAN 3258981
LANE, HENRY BOWYER JOSEPH, architecte, aquarelliste, fonctionnaire, homme d’affaires et magistrat, né le 9 mai 1817 à Corfou (Kérkyra, Grèce), fils du capitaine Henry Bowyer Lane et d’Elizabeth Lacey ; le 9 mai 1844, il épousa à Thornhill, Haut-Canada, Lucy Anne Sharpe, et on ne leur connaît pas d’enfants ; décédé le 30 septembre 1878 près de Warrnambool, Victoria, Australie.
Le père de Henry Bowyer Joseph Lane, officier du Royal Regiment of Artillery et ancien combattant de la guerre d’Espagne, fut en service à Corfou de 1815 à 1819. Les Lane étaient une famille en vue dans le Staffordshire et le Surrey, mais Henry passa une bonne partie de sa jeunesse dans le Devon où il fréquenta la Blundell’s School de Tiverton, pendant un temps très court en 1830–1831. On présume qu’il poursuivit le reste de ses études et reçut sa formation d’architecte en Angleterre, avant d’immigrer au Canada. Il y était en 1841, ayant d’abord vécu à Cobourg, dans le Haut-Canada, puis à Toronto.
Quoique la vague de prospérité du début des années 1840 ait vu la construction d’un grand nombre de nouveaux bâtiments à Cobourg, on ne connaît que deux commandes accordées à Lane dans cette ville : l’école paroissiale anglicane St Peter (1841), qui allait abriter aussi la Diocesan Theological Institution [V. John Strachan*], et l’église St Peter (1843). L’achèvement de ce dernier édifice dura plusieurs années, toutes pendant le mandat de rector du révérend Alexander Neil Bethune. De plus, au cours des dernières étapes des travaux, l’architecte responsable, Kivas Tully*, modifia les plans de Lane.
Lane s’installa à Toronto en avril 1842. D’une manière générale, on avait le sentiment que l’architecture de la ville n’était pas à la mesure de son importance grandissante, ce qui provoqua une activité débordante dans le domaine de la construction au cours des années 1840. Le Toronto Star résuma très bien cette impression de pauvreté architecturale : « Nous voyons l’aspect suranné et froid des jours passés disparaître comme un vilain fantôme, et l’architecture, dans toutes ses justes proportions, se glisser avec coquetterie hors du coin noir où elle avait été confinée par la mesquinerie des convenances ou par la bêtise de ceux qui construisaient. » Peu après son arrivée, Lane dressa des plans pour l’église anglicane Little Trinity, dans la partie est de la ville. Il participa aussi, en 1843, à un concours de dessin que gagna Thomas Young* et qui avait pour but de remplacer le monument endommagé, érigé à la mémoire du général sir Isaac Brock*, à Queenston Heights. Toutefois, au cours de l’année suivante, Lane connut la notoriété à 26 ou 27 ans, par suite du choix de ses plans pour trois édifices importants de Toronto : le marché et l’hôtel de ville, l’église anglicane St George the Martyr et des additions majeures à Osgoode Hall, lequel abritait la Law Society of Upper Canada.
Édifice classique montrant l’importance de la common law, Osgoode Hall apparaît nettement comme le chef-d’œuvre canadien de Lane. L’architecte avait la responsabilité de toute l’aile ouest, de l’imposant portique de pierre qui venait compléter l’aile est construite précédemment par John Ewart*, dans le but de créer une structure équilibrée, ainsi que d’une loggia à la Palladio et d’un dôme qui, tout en lui donnant plus de valeur, rehaussait la rangée de salles qui se trouvait entre les deux ailes. Cette partie centrale fut démolie en 1856, mais les plans de Frederic William Cumberland* et de William George Storm* pour les nouvelles cours de justice et la Great Library construites à sa place tinrent compte du choix que Lane avait fait des matériaux, des masses et du style.
Le reste de la courte carrière de Lane au Canada ne donna lieu qu’à quelques autres commandes importantes : l’ameublement de l’église anglicane St Mark, à Niagara (Niagara-on-the-Lake) (1845), les plans de l’église anglicane St Paul, à Kingston (1846), laquelle fut reconstruite sous la direction de William Hay* après un incendie survenu en 1854, l’église anglicane Holy Trinity à Toronto (1846) et deux maisons commencées en 1847, pour le colonel Arthur Carthew et pour George William Allan, également à Toronto. Le prix du concours pour les plans de l’église Holy Trinity alla à William Thomas*, talentueux dessinateur qui avait beaucoup plus d’expérience que Lane. Cependant, les plans de Thomas furent mis de côté, et on demanda à Lane de préparer des dessins, en sollicitant les conseils d’un certain nombre d’architectes et d’autres personnes. Il est probable qu’il fut pour quelque chose dans les transformations effectuées vers ce temps-là à Dundurn, la résidence de sir Allan Napier MacNab*, à Hamilton. Pendant son séjour au Canada, Lane, qui comme architecte était aussi un artiste de talent, réalisa plusieurs croquis à l’aquarelle, principalement des endroits qu’il visita. L’une de ces œuvres, qui représentait la maison de la famille Boulton à Toronto, appelée Grange, fit partie de l’exposition tenue en 1847 par la Toronto Society of Arts. En 1845–1846, Lane avait participé, sans succès, aux concours de dessin portant sur quelques constructions à Toronto (une nouvelle façade pour les vieux bâtiments du marché, la Commercial Bank of the Midland District et la cathédrale catholique St Michael) et sur l’édifice abritant le palais de justice, l’hôtel de ville et le marché, à Niagara. Dans tous les cas, William Thomas remporta le premier prix. Les réalisations de Lane furent malgré tout considérables, et un nombre remarquablement élevé de ses constructions subsistent comme preuve de son talent et de la chance qu’il eut d’arriver à Toronto au moment opportun.
Juste avant son arrivée au Canada, Lane s’était initié à une grande variété de styles néo-gothiques et classiques fort répandus en Angleterre à la fin des années 1830. Il était de ce fait capable de convaincre les gens que ses travaux répondaient au goût du jour, tout en adaptant son choix de style architectural à chaque situation. Les églises Holy Trinity et Little Trinity étaient de style gothique tel qu’il existait en Angleterre, rappelant les églises paroissiales de l’époque des Tudors. Par ailleurs, le gothique perpendiculaire de St George the Martyr, considéré comme le style correct par les sociétés d’ecclésiologie qui commençaient à voir le jour en Angleterre, plaisait à sa congrégation instruite et aisée.
On peut attribuer une certaine partie du succès de Lane à l’intérêt que portait à son travail l’influente famille Boulton, à qui il était apparenté grâce au mariage de deux de ses tantes en Angleterre. À Cobourg, la présence de George Strange Boulton* et de son neveu D’Arcy Edward Boulton (qui avait été condisciple de Lane à la Blundell’s School) eut manifestement de l’importance, même si Lane, qui à l’époque était presque assurément le seul architecte professionnel de l’endroit, aurait probablement obtenu quelques commandes. À Niagara, James Boulton était en mesure de se rendre utile. La concurrence demeurait cependant plus forte dans le milieu torontois, et Lane profita vraisemblablement de ce que William Henry Boulton était membre du conseil municipal et des comités de construction de l’église St George the Martyr et d’Osgoode Hall. Après avoir joui de cette puissante protection pendant plus de six ans, Lane quitta le Canada en novembre 1847 et retourna en Angleterre. Sa carrière y connut un tournant quand il devint, un an plus tard, secrétaire de l’Archaeological Institute of Great Britain and Ireland. Ses tâches consistaient notamment à faire des rapports sur l’excavation de tumuli et à superviser les fouilles de vestiges romains et anglo-saxons. À ce titre, il siégea en 1850 au comité d’experts présidé par le prince Albert pour organiser une exposition d’art antique et médiéval pour la Royal Society of Arts, en prévision de l’Exposition universelle de Londres, l’année suivante.
Après avoir quitté les rangs du personnel de l’Archaeological Institute en octobre 1850, Lane vécut un certain temps à Birchfields, près de Birmingham. En 1852, saisi à nouveau par l’envie de voyager, il s’embarqua à Londres sur le Mermaid, qui partait en Australie. Un autre passager de première classe le décrivit comme « un favori général ». À son arrivée à Melbourne, fin juillet, il postula immédiatement pour un emploi dans le bureau de Henry Ginn, architecte colonial pour l’État du Victoria, avec les recommandations de plusieurs architectes britanniques éminents, dont sir Charles Barry. Moins de dix jours plus tard, il était engagé comme dessinateur. Il demeura avec Ginn seulement jusqu’au mois d’octobre, quand il quitta son poste pour trouver un travail mieux rémunéré. Il était toutefois de retour dans l’équipe de Ginn six mois plus tard, avec un meilleur salaire, en tant que délégué du maître d’ouvrage à Ballarat, dans les gisements d’or situés à environ 60 milles au nord de Melbourne. Il avait reçu pour instruction d’y aller, « avec le moins de délais possible », afin d’y concevoir et superviser la construction de bâtiments dans le camp du gouvernement. Parmi ceux-ci, on trouvait des casernes, des logements d’officiers, une cuisine, des entrepôts du commissariat, des bureaux de permis d’exploitation, un tribunal de police, un bureau de poste, un hôpital, ainsi que la maison du commissaire résident. Il réalisa également des plans pour des édifices publics dans le voisinage, dont un tribunal et une prison de comté à Buninyong, des résidences et écuries de police à Creswick’s Creek (Creswick) et un poste de police à Meredith, dont certains, toutefois, ne furent pas construits. À partir d’avril 1854, Lane fut ingénieur adjoint colonial et reçut un salaire plus élevé. Dans ses postes successifs, il était autorisé à accepter des contrats privés. Par conséquent, il est possible qu’il ait réalisé des plans pour la Christ Church (église anglicane) et la Wesleyan School for Girls de Ballarat. En 1853, il prit part à un concours de dessin pour les premiers édifices de la University of Melbourne et remporta le deuxième prix de 200 £.
Après les découvertes d’or dans la région, qui entraînèrent le déferlement de dizaines de milliers de mineurs, le maintien de l’ordre était devenu un défi pour le gouvernement du Victoria. En 1854, la frustration de ces travailleurs, engendrée par l’absence de droits civils et par le coût élevé des permis d’exploitation minière, causa des « rassemblements monstres » d’inspiration chartiste à Ballarat. Après avoir assisté le 11 novembre à l’un de ces rassemblements, Lane en fit rapport à un juge de paix local. Quand la rébellion armée éclata, trois semaines plus tard, il fit prudemment renforcer les bâtiments du camp avec des sacs d’avoine et des bottes de foin.
Le travail de Lane à Ballarat prit fin en 1855. Pendant une courte période, il fut associé dans une opération de concassage de quartz à Mount Egerton. Bientôt, cependant, il obtint par favoritisme une série de charges dans la région aurifère – magistrat, superviseur, protecteur des Chinois, coroner, shérif adjoint et commissaire des Terres de la couronne – qui l’occupèrent entièrement. Quatre aquarelles de scènes éparses, qu’il peignit à cette époque, survivraient. En 1864, ses fonctions le conduisirent à Sale et Bairnsdale, dans l’est du Victoria, puis, en 1866, à Belfast (Port Fairy), à Warrnambool et à Portland, quelque 225 milles à l’ouest de Melbourne.
Henry Bowyer Joseph Lane servit pendant une douzaine d’années à titre de magistrat de police et de shérif adjoint dans l’ouest du Victoria. À ces postes s’ajoutèrent ceux de tuteur de mineurs, de coroner, de directeur de scrutin et d’officier responsable du détachement local du corps d’artillerie. Dans ses temps libres, il rédigea des observations sur les aborigènes, dont Charles Darwin prit connaissance. Cependant, sa bonne fortune se termina en janvier 1878, quand il fut congédié dans la foulée des compressions (que l’on surnomma « Berry Blight ») que le premier ministre de l’État du Victoria, Graham Berry, fut forcé de faire dans la fonction publique après le refus, par le Conseil législatif, d’un projet de loi de finances. Des hommages à l’intégrité, l’habileté et l’impartialité de Lane fusèrent de la part de ses collègues magistrats, qui demandèrent sa réintégration, sans succès. Les soldats qui étaient sous son commandement lui offrirent un « double canon à chargement par la culasse, à la finition superbe, avec mécanisme d’arrêt et dispositif de recul sécuritaire ». Le congédiement pesa sur son âme et mina sa santé à tel point qu’il ne vécut ensuite que peu de temps. Il mourut de ce que les journaux appelèrent « une fièvre bilieuse, qui prit une forme typhoïde » et fut enterré dans le cimetière Tower Hill, près de Warrnambool. Le détachement d’artillerie volontaire de Belfast tira trois salves au-dessus de sa tombe en signe de respect. Dans son testament, il laissait tout à sa femme. Une plaque dans l’église anglicane St John, à Port Fairy, immortalise Lane comme un « juge honnête et un homme bon [et] chrétien ».
Parmi les plans qui portent la signature de Henry Bowyer Joseph Lane, on retrouve des dessins de la maison de George William Allan, 1847 (dans la coll. J. C. B. et E. C. Horwood (non cataloguée), AO), et de l’hôtel de ville de Toronto (dans les papiers Henry Langley, nos 172–175, et les papiers J. G. Howard, sect. iii, architectural plans, no 415, MTL). Au nombre des plans non signés qu’on peut lui attribuer figurent celui d’Osgoode Hall (dans la coll. Horwood), d’autres études de l’hôtel de ville (papiers Howard, no 411 ; papiers Langley, nos 170–171) et de la maison d’Allan (Howard papers, nos 90–91), ainsi qu’un dessin endommagé de la maison d’Arthur Carthew (dans les papiers John Fisken (non catalogués), MTL). Il manque à ce dessin la partie où aurait pu se trouver la signature originale. Il existe aussi trois études de l’hôtel de ville dues à John George Howard* et qui sont probablement des reproductions de dessins exécutés par Lane (papiers Howard, nos 412–414).
Les devis descriptifs établis par Lane pour la maison d’Allan, signés et datés du 18 août 1847, se trouvent aussi dans la section iii des papiers de Howard (box 2, misc. buildings, 1847–1855). On lui doit aussi une description architecturale de l’église Holy Trinity dont la construction venait d’être achevée, description qui a été publiée anonymement dans le Church (Toronto) du 15 oct. 1847, sous le titre de « Church of the Holy Trinity », et reproduite le 19 dans le British Colonist (Toronto).
Un croquis de Lane, The Grange, est répertorié dans le catalogue de la Toronto Soc. of Arts, Toronto Society of Arts : first exhibition, 1847 [...] ([Toronto ?, 1847 ?]), no 155. L’aquarelle elle-même fait partie de la collection de l’Art Gallery of Ontario (Toronto). La London Regional Art Gallery (London, Ontario) possède une autre de ses esquisses, Quebec, Lower Canada, peinte aux environs de 1840. Cette dernière, l’une de 8 aquarelles de Lane illustrant des thèmes canadiens, ainsi que 17 esquisses topographiques et architecturales de sujets anglais, ont fait l’objet de deux ventes aux enchères tenues en Angleterre en 1977. La gravure d’Osgoode Hall en regard de la page 195 de l’ouvrage de W. H. Smith, Smith’s Canadian gazetteer ; comprising statistical and general information respecting all parts of the upper province, or Canada West [...] (Toronto, 1846), s’inspire du croquis de Lane. On peut voir deux autres planches contemporaines de ses commandes dans C. P. De Volpi, Toronto, a pictorial record : historical prints and illustrations of the city of Toronto, province of Ontario, Canada (Montréal, 1965), planches 13 et 22 [s. a. o. et m. b. macr.]
AO, Map coll., S. A. Fleming, « Plan of the town of Cobourg [...] », 1848 ; MS 35, letter-books, 1844–1849 : 310 ; MU 296.— Blundell’s School (Tiverton, Angl.), Reg., 1830–1831.— CTA, RG 1, A, 10 janv. 1843, 4 mars 1844, 30 janv. 1846 ; RG 5, F, 1842–1847.— ÉÉC-T, Church of St Peter (Cobourg, Ontario), vestry minute-books, 23 juin 1851 ; Church of the Holy Trinity (Toronto) papers, T. A. Reed, « The Church of the Holy Trinity » (copie dactylographiée, s.d.), 11, 22 ; St George the Martyr (Toronto), papers, tenders for construction of church, 1844–1845 ; finances for construction of church, 1842–1851, particulièrement W. H. Boulton à H. B. [J.] Lane, 1851, reçu de Lane, 8 mai 1851.— Law Soc. of U.C. (Toronto), « Journal of proceedings of the Convocation of Benchers of the Law Society of Upper Canada » (8 vol.), 6, 10 août 1844.— MTL, John Fisken papers, papiers concernant la maison d’Arthur Carthew, 1847–1848, particulièrement le rapport de mai 1848, [probablement écrit par William Robinson] (non catalogué) ; J. G. Howard papers, sect. ii, diaries, 15 avril, 27 août 1842, 31 juill. 1844, 29 janv., 30 oct. 1847.— Univ. of Toronto, Thomas Fisher Rare Books Library, ms coll. 56 (papiers A. N. MacNab), L. A. Sharpe à MacNab, 19 sept. 1849.— Sophia MacNab, The diary of Sophia MacNab, C. A. Carter et T. M. Bailey, édit. (Hamilton, Ontario, 1968), 65–66.— « Town Hall and Market House in Niagara », British Colonist (Toronto), 21 juill. 1846, réimpression d’un article du Niagara Chronicle (Niagara [Niagara-on-the-Lake, Ontario]), 10 juill. 1846.— British Colonist, 20, 27 août 1844, 11 févr., 27 juin 1845, 27, 31 mars 1846, 8 juin 1847.— Church, 21 avril, 30 juin 1843, 17 mai 1844, 21 nov. 1845, 17 avril 1846, 27 oct. 1847, 22 févr. 1855.— Cobourg Star, 30 juin, 7 juill. 1841, 19 janv. 1842, 7 juin 1843, 24 avril, 1er mai 1844.— Examiner (Toronto), 10 janv. 1844.— Globe, 2 déc. 1845.— Herald (Toronto), 27 juill. 1843, 11 avril 1844, 18 mai 1845, 2 juill. 1846.— Toronto Patriot, 2 févr. 1843, 7 mai 1844.— Toronto Star, 20 mai 1841, 12 avril 1842, 13 avril, 20 nov. 1844.— John et J. B. Burke, A genealogical and heraldic dictionary of the landed gentry of Great Britain and Ireland (3 vol., Londres, 1849), 3 : 123.— MacRae et Adamson, Cornerstones of order.— MacRae et al., Hallowed walls.
Bibliographie de la version révisée :
Après avoir effectué des recherches considérables, l’auteur Stephen A. Otto a pu compléter l’histoire de Henry Bowyer Joseph Lane, en suivant sa trace à partir de sa résidence à Birchfields, en Angleterre, où se terminait la biographie originale. La version révisée de la biographie, qui fait maintenant partie du volume X plutôt que du volume VIII, contient des renseignements sur les occupations de Lane entre novembre 1847, date où il quitta le Canada pour l’Angleterre, et sa mort en 1878. Entre 1853, l’année suivant son arrivée en Australie, et 1863, on sait qu’il réalisa quatre aquarelles, que Christie’s vendit aux enchères à Melbourne en 1977. Des particuliers firent l’acquisition de deux de ces œuvres : View from Lockharts Station on the Mitta Mitta, Victoria (1859) et Morses Creek, Victoria, Bogong Mountains in distance (1863). Les deux autres (acc. nos H38466 et H38465) sont conservées dans La Trobe Coll. de la State Library of Victoria (Melbourne) : Camping ground near Avenel, Victoria, Australia (1853) et The Buckland near the camp (1862).
Le DBC/DCB remercie la Port Fairy Hist. Soc. pour la photographie de la plaque commémorative de Lane à l’église anglicane St John de Port Fairy, Victoria, Australie (voir la collection d’images ci-dessous).
General Records Office (Southport, Angleterre), Army reg. of births, Corfou (Grèce), 9 mai 1817.— HM Courts & Tribunals Service, Principal Registry of the Family Div., Probate Dept. (Londres), Estate files, 22 mars 1887.— Public Record Office Victoria (North Melbourne, Australie), Chief Secretary’s papers, A 53/3673 (Lane to Henry Ginn, 31 mars 1853) ; VPRS 40/P1, Letter book, unit 1, 168/53 (Henry Ginn, Colonial Architect and Engineer, to Clerk of Works, Ballarat, 1er avril 1853) ; VPRS 46/P2, Outward letter books, unit 1, 54/434 (T. C. Balman to Clerk of Works, Ballarat, 16 mai 1854) ; VPRS 122/P1, Outward letter books, unit 4, file 29 (« Statement handed to G. Green, Esqr., J.P. » describing the monster meeting at Bakery Hill, 11 nov. 1854) ; VPRS 1189/P0, Inward registered corr. 1, unit 87, D53/10472 (« Military barracks at the Commissioners’ Camp », 8 oct. 1853), unit 91, F54/5953 (« Officers’ quarters Camp Ballarat », juin 1853).— Tasmanian Arch. and Heritage Office, Launceston ms Coll. (Launceston, Tasmanie, Australie), LMSS24, Charlotte Cleveland, « A narrative of a voyage from London to Port Philip ».— Argus (Melbourne), 6 oct. 1854, 10 mai 1856.— Ballarat Times (South Melbourne, Australie), 14 oct. 1854.— Belfast Gazette (Port Fairy), 26 févr., 28 mai, 4 oct. 1878.— Camperdown Chronicle (Camperdown, Victoria, Australie), 24 févr. 1880.— Port Phillip Gazetteer (Melbourne), 1855–1877.— Warrnambool Standard (Warrnambool, Victoria, Australie), 1er, 3 oct. 1878.— Archaeological Instit. of Great Britain and Ireland, Proc. at the annual meeting (Londres), 1848–1851.— Australian art auction records, 1975–1978, E. D. Craig, édit. (Milsons Point, New South Wales, Australie, 1978).— Colony of Victoria 1852 (6 vol., Melbourne, 1851–1856).— Council of the Univ. of Melbourne, Minutes of proc., 4 févr. 1854 ; Report of the building committee, 10 avril 1854, app. 4.— Jan Croggon, « Merely corroborative detail : the use of public records at the Sovereign Hill Museums Association, Ballarat », Public Record Office Victoria, Provenance (Melbourne), no 6 (septembre 2007) : 85–94.— Charles Darwin, The expression of the emotions in man and animals (Londres, 1872), 20.— Notes and Queries (Londres), 1re sér., 1 (novembre 1849–mai 1850), no 15 : 240.— John Sadleir, Recollections of a Victorian police officer (Melbourne, 1913 ; réimpr., Ringwood, Victoria, Australie, 1973).
Stephen A. Otto et Marion Bell MacRae, « LANE, HENRY BOWYER JOSEPH », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/lane_henry_bowyer_joseph_8F.html.
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Auteur de l'article: | Stephen A. Otto et Marion Bell MacRae |
Titre de l'article: | LANE, HENRY BOWYER JOSEPH |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1985 |
Année de la révision: | 2015 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |