CROKE, sir ALEXANDER, juge, homme politique, auteur et administrateur colonial, né le 22 juillet 1758 à Aylesbury, Angleterre, unique fils survivant d’Alexander Croke et de sa première femme, Anne Armistead ; le 11 août 1796, il épousa Alice Blake ; décédé le 27 décembre 1842 à Studley Priory, Angleterre.

Issu de l’aristocratie terrienne, Alexander Croke était l’héritier d’un domaine rural vaste mais modeste. Il fréquenta d’abord une école privée de Bierton où, nota-t-il plus tard, il « développa un goût très vif pour la littérature et les sciences ». Admis le 11 octobre 1775 comme étudiant privilégié à l’Oriel College d’Oxford, il y passa cinq ans. Pendant cette période, il hérita du domaine de Studley Priory. En 1780, il entreprit l’étude du droit aux Inns of Court et accéda au barreau en 1786. Toutefois, il avait de quoi vivre, ce qui explique cette remarque faite par la suite : « même si j’avais étudié la théorie du droit, je ne devins jamais praticien et ne me présentai guère à Westminster Hall ». Sa prédisposition pour les questions théoriques allait se manifester en Nouvelle-Écosse.

« Fatigué d’une vie oisive et devant la nécessité d’[exercer] une profession », Croke reprit ses études de droit à Oxford en 1794. Après avoir obtenu sa licence et son doctorat en droit civil en 1797, il entra au College of Advocates le 3 novembre de la même année. Comme il avait choisi de plaider, il eut bientôt à s’occuper d’une partie des affaires de plus en plus nombreuses que la Haute Cour de l’Amirauté avait à régler en raison des conflits qu’avait engendrés la Révolution française. Plusieurs des rapports qu’il rédigea concoururent à sa notoriété et lui valurent des louanges de la part du gouvernement et de périodiques londoniens, tels l’Anti-Jacobin Review and Magazine et le Gentleman’s Magazine.

En 1801, à la faveur d’une restructuration des tribunaux de vice-amirauté dans les colonies britanniques, Croke se vit offrir l’un des sièges de juge devenus vacants en Jamaïque, à la Martinique et en Nouvelle-Écosse. Comme il préférait « le climat dur mais sain de la Nouvelle-Écosse à tous les luxes et à tous les dangers des Antilles », il débarqua à Halifax le 11 novembre 1801 en compagnie de sa femme et de ses tout jeunes enfants, un fils et une fille. Il demeurerait en Nouvelle-Écosse jusqu’en juillet 1815 et 8 de ses 11 enfants allaient y naître. Une seule fois il quitterait la province, en 1810, pour aller inscrire son fils dans une école d’Angleterre.

Le 5 juillet 1816, Croke reçut du prince régent un titre de chevalier en récompense de son travail en Nouvelle-Écosse, puis il se retira avec une pension annuelle de £1 000 dans son domaine, où il « recevait ses amis d’Oxford, s’amusait à dessiner et à peindre et écrivait des livres ». Selon certains de ses contemporains, c’était un artiste accompli ; Benjamin West, président de la Royal Academy of Arts, porta un jugement favorable sur quelques-unes de ses toiles. Malheureusement, elles ont toutes disparu. Assez doué pour la littérature et la poésie, il publia des livres et des brochures sur des sujets très divers. Le plus ambitieux était un ouvrage en deux tomes, The genealogical history of the Croke family, originally named LeBlount, paru à Oxford en 1823, pour lequel il avait réuni une documentation abondante et solide. En outre, il écrivit des rapports juridiques, un catéchisme, des poèmes satiriques et polémiques, un essai sur la versification latine et des lettres qui traitaient de questions éducatives ou politiques. Croke mourut à Studley Priory dans sa quatre-vingt-cinquième année. Huit de ses enfants parvinrent à l’âge adulte mais aucun n’eut de descendants.

Croke ne passa qu’un sixième de son existence en Nouvelle-Écosse, mais ces années furent les plus marquantes de sa carrière. Son rôle principal, et le plus visible, fut la présidence de la Cour de vice-amirauté. Depuis son instauration en 1749, ce tribunal de Halifax, qui exerçait la traditionnelle juridiction de l’Amirauté sur toutes les affaires maritimes, avait acquis beaucoup de puissance dans la province. Il comportait trois instances : l’instance provinciale, qui réglait les différends entre marchands et marins, l’instance impériale, qui s’occupait de la réglementation du commerce et des réserves forestières de la marine, et l’instance internationale qui, seulement en temps de guerre, avait autorité de reconnaître la validité des prises de navires et de cargaisons par les corsaires et la marine.

La population de la colonie se plaignait fréquemment, et avec force, de devoir compter avec cette puissance indépendante qui (c’était la doléance la plus courante) imposait des frais exorbitants et appliquait un mode de jugement (un juge seul) contraire au droit des Anglais d’être jugés par leurs pairs. Cependant, dans cette colonie où régnait la contrebande, on se plaignait en fait parce que devant le tribunal de l’Amirauté un verdict de culpabilité était une quasi-certitude, alors que devant les tribunaux ordinaires les accusés avaient de meilleures chances de bénéficier de la clémence des jurés. La chambre d’Assemblée, dominée par les marchands de Halifax, était le plus bruyant adversaire de la Cour de vice-amirauté, sur laquelle elle tentait d’acquérir quelque autorité en prenant pour arguments le montant excessif des frais de justice et l’absence de jury. Ce sont là des questions de compétence impériale sur lesquelles Croke n’avait aucune prise, mais elles donnaient aux Néo-Écossais des motifs bien suffisants de lui en vouloir à titre de responsable officiel.

L’application des lois de navigation, qui faisait partie du mandat du tribunal, était l’autre grand sujet de mécontentement. Lorsqu’il y était question des colonies, ces lois visaient avant tout à limiter aux navires britanniques le transport colonial afin que la métropole en récolte le bénéfice. Or, à cause de la lenteur de leur développement économique, les Maritimes avaient fini, au début du xxe siècle, par avoir grand besoin d’approvisionnements qui venaient des États-Unis. Elles exigeaient donc quelques amendements aux lois afin d’obtenir, légalement, de leur voisin du Sud, aussi bien les matières premières dont elles manquaient cruellement que des produits de réexportation pour les autres colonies britanniques. Les lieutenants-gouverneurs de ces provinces s’étaient résignés à considérer comme naturel et inévitable un certain volume de commerce clandestin et affirmaient qu’un barrage de lois préventives ne ferait qu’obstruer « le courant tranquille de l’industrie commerciale ». En conséquence, sir John Wentworth*, sir George Prevost*, sir John Coape Sherbrooke* et d’autres profitaient de leurs pouvoirs d’urgence pour satisfaire les besoins des colons et ouvraient peu à peu des brèches dans la législation.

Croke appartenait à cette partie de la société britannique qui, au début du xixe siècle, croyait encore en la valeur et la nécessité des lois de navigation. Bien sûr, sa fonction l’obligeait à appliquer la loi, mais un examen de ses jugements révèle avec quelle force il maintenait ses convictions et avec quelle rigidité il interprétait les textes de loi. L’affaire de l’Economy, réglée en mars 1813, en donne une bonne idée. Après le déclenchement de la guerre de 1812, la Nouvelle-Angleterre s’était montrée disposée à poursuivre son commerce avec les Maritimes, et les autorités coloniales avaient délivré des permis qui autorisaient des navires américains, dont l’Economy, à livrer des vivres en Nouvelle-Écosse. Or, en dépit d’un permis du vice-amiral Herbert Sawyer, le corsaire Liverpool Packet [V. Joseph Barss*] avait capturé l’Economy et sa cargaison de bétail. À la fin du jugement dans lequel il reconnut la validité de la prise du navire et de sa cargaison parce que Sawyer ne pouvait donner « aucune sorte de légalité à un trafic [...] illicite », Croke défendit les lois de navigation à l’aide de tous les arguments traditionnels. Certes, disait-il, il fallait consentir à l’importation de certains types de comestibles, définis dans les arrêtés en conseil du gouvernement britannique, mais il ne considérait pas que le bétail – qui, il en était sûr, ne manquait pas en Nouvelle-Écosse – entrait dans cette catégorie. Cependant, depuis le début des hostilités, le nombre de soldats britanniques s’était tellement multiplié en Amérique du Nord que les commandants militaires estimaient que les ressources des Maritimes ne suffiraient pas à les nourrir. Sherbrooke avisa Prevost, commandant en chef des troupes de l’Amérique du Nord britannique, que Croke avait « rendu un jugement [...] qui, s’il n’[était] pas révoqué dans la métropole, causera[it], [il] le crai[gnait] fort, beaucoup de torts aux individus ». Agacé, le lieutenant-gouverneur exprimait probablement le sentiment de bien des victimes de la vision exagérément légaliste de Croke en déclarant : « Le peuple a coutume de dire que le diable ne peut courir plus loin que la longueur de sa longe – celle de Bonaparte s’est arrêtée net à Moscou, et je me permets de souhaiter que M. Croke [ait] presque atteint le bout de la sienne. » Quelle qu’ait été la valeur légale de la décision de Croke, le gouvernement britannique appuya Sherbrooke en autorisant la remise de permis à des navires américains.

Le sentiment général d’hostilité envers la Cour de vice-amirauté, et par le fait même envers Croke, ne s’améliora pas après que celui-ci eut assumé, en l’absence du lieutenant-gouverneur, la fonction d’administrateur de la colonie, du 6 décembre 1808 au 15 avril 1809 puis du 25 août au 16 octobre 1811. C’est en qualité de doyen des conseillers admissibles qu’il avait eu droit à ce poste, mais cela même faisait l’objet d’un différend. En vertu du mandement royal qui l’avait nommé au conseil en 1802, il venait juste après le juge en chef dans l’ordre de préséance, ce qui irritait fort les autres conseillers. Un long poème satirique, The Inquisition [...], qu’il composa probablement en 1805 et qui circula abondamment sous sa forme manuscrite, créa aussi des remous. Il y raillait la moralité qui prévalait dans la bonne société de Halifax et critiquait avec un humour souvent caustique des personnages de premier plan, dont nombre de conseillers, que les lecteurs pouvaient reconnaître sous des pseudonymes classiques. Dans un milieu étriqué comme l’était alors Halifax, pareille œuvre ne pouvait manquer de susciter du ressentiment, voire de l’animosité. De plus, l’attitude soupçonneuse et condescendante de Croke envers l’Assemblée ne fit qu’empirer les choses. En prévenant les autorités britanniques qu’en son absence le pouvoir civil passerait aux mains d’un homme « compétent mais impopulaire », Prevost exprimait bien l’avis des citoyens.

Le premier mandat d’administrateur de Croke se déroula sans heurts jusqu’à la présentation du projet de loi annuel sur l’affectation des deniers publics, pièce de résistance au menu législatif. Selon la coutume, l’Assemblée soumit une liste de crédits distincts pour chaque poste de dépenses. Le 20 janvier 1809, après quelques négociations, le conseil approuva le projet de loi, qu’il soumit ensuite à l’approbation officielle de Croke. Celui-ci le rejeta, à la consternation de l’Assemblée ; la controverse qui s’ensuivit allait durer jusqu’à ce que Prevost, de retour dans la province, sanctionne la loi.

Croke justifia son refus dans une longue dépêche au secrétaire d’État aux Colonies. Sa première objection visait un article qui autorisait le versement de 200 guinées aux commissaires chargés de correspondre avec les représentants de la province. Anodin en apparence, il contenait plusieurs nouvelles nominations, manœuvre politique dont Croke ne fut pas dupe et qu’il qualifia d’empiétement sur la prérogative royale. De plus, il s’opposait aux sommes allouées qui, selon lui, étaient excessives et risquaient de nuire au service du roi. Croke proposait de retourner à la pratique courante avant 1786, c’est-à-dire de ne pas adopter de loi portant affectation de crédits et de prélever plutôt un montant global sur le trésor provincial au moyen d’ordonnances du corps législatif. Comme l’Assemblée se montrait aussi intransigeante que lui, il la prorogea, et l’administration civile se trouva paralysée. Il essaya bien d’obtenir du conseil la permission de puiser dans le trésor, mais ce fut en vain. En tentant de préserver les prérogatives de la couronne et d’éviter une lourde dette publique, Croke n’avait réussi qu’à semer le désordre dans l’administration coloniale et à intensifier le mécontentement dont lui-même et son tribunal étaient l’objet. Par contre, son deuxième mandat d’administrateur se passa sans incidents.

De toutes les sphères de la vie néo-écossaise, l’éducation est celle où Croke exerça l’influence la plus durable. Ses nombreux écrits, inédits ou publiés, exposent en détail ses vues sur le sujet. Pour lui, l’éducation avait d’abord un but moral et spirituel : la transmission du savoir devait viser à améliorer les individus plutôt qu’à leur permettre de gravir les échelons de la société. Non seulement était-il convaincu que l’instruction chrétienne devait figurer dans tous les programmes scolaires mais, d’après lui, l’unique interprétation valable du christianisme était celle de l’Église d’Angleterre, « la forme de religion la plus pure et la plus conforme à l’exemple des apôtres [qu’on ait] jamais instaurée dans aucun pays ». En outre, l’adhésion à cette Église renforcerait la fidélité à la couronne et au gouvernement britannique.

En 1802, la charte accordée au King’s College prévoyait que Croke ferait partie du conseil d’administration en vertu de sa position de juge à la Cour de vice-amirauté. Le conseil entendait modeler les statuts de l’établissement sur ceux d’Oxford et, à titre de seul diplômé de cette université parmi les membres du conseil, Croke était tout désigné pour éclairer ses collègues. Avec le juge en chef Sampson Salter Blowers et l’évêque Charles Inglis*, il fit partie du comité qui devait rédiger ces règlements. Cependant rien n’indique que le comité tint une seule réunion officielle, et il semble que Croke s’occupa seul de la rédaction. Pour les générations suivantes, ces statuts seraient discutables surtout en ce qu’ils obligeaient tous ceux qui voulaient étudier à ce collège à souscrire aux Trente-neuf Articles de foi de l’Église d’Angleterre. Comme la population était aux trois quarts non anglicane, la plupart des Néo-Écossais n’avaient donc pas accès à l’unique établissement postsecondaire de la province. Cette restriction eut comme conséquence directe, au xixe siècle, une prolifération de collèges confessionnels [V. Thomas McCulloch]. Les statuts, qui reflétaient indiscutablement les vues personnelles de Croke en matière éducative, reçurent néanmoins l’assentiment du conseil du collège, du Conseil de la province et des autorités britanniques.

Des années plus tard, à l’occasion de ce que l’on appelle la controverse de Bromley, Croke se trouva mêlé au débat sur l’instruction publique. En 1813, Walter Bromley débarqua en Nouvelle-Écosse afin d’ouvrir une école multiconfessionnelle pour les pauvres, projet qui suscita l’intérêt et gagna l’appui de beaucoup de citoyens influents. Après avoir refusé de faire partie du comité organisateur de l’école, Croke publia dans l’Acadian Recorder du 13 août 1813 une longue lettre dans laquelle il expliquait pourquoi il désapprouvait le projet. Cette prise de position déclencha un débat public long et animé sur les avantages de l’éducation confessionnelle et multiconfessionnelle. Les efforts des colons en matière d’instruction se dispersèrent : la Royal Acadian School de Bromley perdit de précieux appuis et les anglicans défendirent leurs propres intérêts avec une vigueur nouvelle. En exprimant ses opinions avec force, Croke avait fait croître, encore une fois, l’antipathie des Néo-Écossais à son endroit.

Si Alexander Croke fut tant détesté de ses contemporains néo-écossais comme des historiens, et ce jusqu’au xxe siècle, c’est en partie à cause des fonctions qu’il occupa dans la province. À titre de juge de la Cour de vice-amirauté, il avait le devoir d’appliquer une législation qui devenait de plus en plus désuète et qu’il rendait encore plus désagréable en l’interprétant sans souplesse. Mais sa personnalité ne le faisait guère aimer non plus ; il comprenait mal et traitait sans diplomatie ceux qu’il considérait comme ses inférieurs. Il était, en particulier, insensible aux aspirations croissantes des Néo-Écossais du début du xixe siècle, de sorte que des conflits naissaient chaque fois qu’il se mêlait de questions sociales. Ces travers, comme l’impopularité de son poste, tendaient à faire oublier sa remarquable connaissance du droit, sa culture, ses talents artistiques et sa grande intégrité.

Carol Anne Janzen

Parmi les écrits de sir Alexander Croke, citons : A report of the case of Horner against Liddiard, upon the question of what consent is necessary to the marriage of illegitimate minors [...] (Londres, 1800) ; Remarks upon MrSchlegel’s work, Upon the visitation of neutral vessels under convoy (Londres, 1801) ; un poème inédit intitulé The Inquisition : An Heroic Poem in Four Cantos ([Halifax, 1805]), dont une copie est déposée aux PANS, MG 1, 239C ; The catechism of the Church of England, with parallel passages from the Confession of Faith, and the larger and shorter catechisms of the Church of Scotland (Halifax, 1813) ; The substance of a judgement, delivered in the Court of Vice-Admiralty, at Halifax, (in Nova Scotia), on the 5th February, 1813 ; in the case of Little-Joe, Fairweather, Master ; upon some questions relating to droits of admiralty [...] (Halifax, 1813) ; The genealogical history of the Croke family, originally named Le Blount (2 vol., Oxford, Angl., 1823) ; The case of Otmoor ; with the moor orders [...] (Oxford, 1831) ; Plain truths : five letters, addressed to the members of the Conservative Association of the county and city of Oxford [...] (Oxford, 1837) ; et The progress of idolatry ; a poem in ten books ; the three ordeals ; or the triumph of virtue, in five cantos ; Studley Priory, and other poems [...] (2 vol., Oxford, 1841) ; ce dernier ouvrage est en réalité The Inquisition réécrit pour le public anglais. De plus, avec le concours de Philip Bliss, il a édité Thirteen Psalms and the first chapter of Ecclesiastes, translated into English verse by John Croke, in the reign of Henry VIII ; with other documents relating to the Croke family (Londres, 1844). C’est Bliss qui a mené l’ouvrage à bonne fin après la mort de Croke.

Les procès-verbaux des causes entendues par Croke à la Cour de vice-amirauté de Halifax ont été publiés sous le titre de Reports of cases, argued and determined in the Court of Vice-Admiralry, at Halifax, in Nova-Scotia, from [...] 1803, to the end of the year 1813, in the time of Alexander Croke [...], James Stewart, compil. (Londres, 1814).

APC, RG 8, I (C sér.), 229 ; IV.— PANS, MG 1, 479–480 (transcriptions) ; RG 1, 50–54, 60–63, 213–214, 278–288, 302–305, 498.— PRO, CO 217/75–82 (mfm aux PANS).— Univ. of King’s College Library (Halifax), Univ. of King’s College, Board of Governors, minutes and proc., 1 (1787–1814) ; statutes, rules, and ordinances, 1803, 1807.— Anti-Jacobin Rev. and Magazine (Londres), 39 (sept. 1801).— Gentleman’s Magazine, janv.–juin 1843.— T. C. Haliburton, An historical and statistical account of Nova-Scotia (2 vol., Halifax, 1829 ; réimpr., Belleville, Ontario, 1973).— Beamish Murdoch, Epitome of the laws of Nova-Scotia (4 vol. en 2, Halifax, 1832–1833).- N.-É., House of Assembly, Journal and proc., 1798–1816.— Acadian Recorder, 1813–1814.— Nova-Scotia Royal Gazette, 1811–1814.— Burke’s landed gentry (1845–1846).— DNB. T. B. Akins, A brief account of the origin, endowment and progress of the University of King’s College, Windsor, Nova Scotia (Halifax, 1865).— Beck, Government of NS. J. B. Brebner, North Atlantic triangle : the interplay of Canada, the United States and Great Britain (Toronto, 1966).— Judith Fingard, The Anglican design in loyalist Nova Scotia, 1783–1816 (Londres, 1972).— Grant Gilmore et C. L. Black, The law of admiralty (Brooklyn [New York], 1957).— H. Y. Hind, The University of King’s College, Windsor, Nova Scotia, 1790–1890 (New York, 1890).— C. A. Janzen, « Tentacles of power : Alexander Croke in Nova Scotia, 1801–1815 » (thèse de m.a., Univ. of N.B., Fredericton, 1978).— K. E. Knorr, British colonial theories, 1570–1850 (Toronto, 1944).— Murdoch, Hist. of N.S. K. E. Stokes, « Sir John Wentworth and his times, 1767–1808 » (thèse de ph.d., Univ. of London, Londres, 1938).— I. M. Sutherland, « The civil administration of Sir George Prevost, 1811–1815 ; a study in conciliation » (thèse de m.a., Queen’s Univ., Kingston, Ontario, 1959).— P. W. Thibeau, Education in Nova Scotia before 1811 (Washington, 1922).— J. [E.] Tulloch, « Conservative opinion in Nova Scotia during an age of revolution, 1789–1815 » (thèse de m.a., Dalhousie Univ., Halifax, 1972).— Carl Ubbelonde, The Vice-Admiralty Courts and the American revolution (Chapel Hill, N. C., 1960).— Susan Whiteside, « Colonial adolescence : a study of the Maritime colonies of British North America, 1790–1814 » (thèse de m.a., Univ. of B.C., Vancouver, 1965).— F. L. Wiswall, The development of admiralty jurisdiction and practice since 1800 ; an English study with American comparisons (Cambridge, Angl., 1970).— A. G. Archibald, « Sir Alexander Croke », N.S. Hist. Soc., Coll., 2 (1879–1880) : 110–128.— C. B. Fergusson, « Inauguration of the free school system in Nova Scotia », Journal of Education (Halifax), 5e sér., 14 (1964) : 3–28.— Judith Fingard, « English humanitarianism and the colonial mind : Walter Bromley in Nova Scotia, 1813–25 », CHR, 54 (1973) : 123–151.— D. G. L. Fraser, « The origin and function of the Court of Vice-Admiralty in Halifax, 1749–1759 », N. S. Hist. Soc., Coll., 33 (1961) : 57–80.— L. H. Laing, « Nova Scotia’s Admiralty Court as a problem of colonial administration », CHR, 16 (1935) : 151–161.— T. B. Vincent, « The Inquisition » : Alexander Croke’s satire on Halifax society during the Wentworth years », Dalhousie Rev., 53 (1973–1974) : 404–430.

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Carol Anne Janzen, « CROKE, sir ALEXANDER », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/croke_alexander_7F.html.

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Auteur de l'article:    Carol Anne Janzen
Titre de l'article:    CROKE, sir ALEXANDER
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1988
Année de la révision:    1988
Date de consultation:    28 novembre 2024