COULON DE VILLIERS, NICOLAS-ANTOINE, officier dans les troupes de la marine, major à Trois-Rivières, né le 25 juin 1708 à Contrecœur, fils aîné de Nicolas-Antoine Coulon* de Villiers et d’Angélique Jarret de Verchères, décédé le 3 avril 1750, à Montréal.
Nicolas-Antoine Coulon de Villiers appartenait à une famille de militaires comme il s’en trouvait beaucoup parmi la noblesse canadienne. Son père et au moins deux de ses frères, Louis et Joseph eurent des carrières militaires bien remplies. Nicolas-Antoine, qui était cadet en 1725, servit sous les ordres de son père au fort Saint-Joseph (probablement à Niles, Mich.). En 1730 il participa à des engagements contre les Renards. Deux ans plus tard, il était recommandé pour une commission d’enseigne en second. En 1733, avec son père, qui était alors commandant de Baie-des-Puants (Green Bay, Wisc.), deux de ses frères et un beau-frère, il faisait de nouveau la lutte aux Renards. Le père, le beau-frère de Nicolas-Antoine, ainsi qu’un de ses frères y laissèrent leur vie ; son autre frère y fut blessé. Nicolas-Antoine regroupa les forces françaises, contre-attaqua et mit l’ennemi en déroute ; il prit ensuite le commandement du poste. En reconnaissance de sa vaillance et des pertes de vie subies par ses proches, il était précocement promu au grade de lieutenant en 1734 et on lui confiait le commandement du fort Saint-Joseph, poste que son père avait déjà occupé.
Vers 1742, Nicolas-Antoine revint à Québec où il épousa, le 7 octobre 1743, Madeleine-Marie-Anne Tarieu de La Pérade, veuve de Richard Testu de La Richardière. En 1744, il reçut la commission de capitaine qu’avait sollicitée pour lui le gouverneur Beauharnois. Deux ans plus tard il était envoyé en Acadie et, en février 1747, à Grand-Pré (N.-É.), il mena quelque 250 Canadiens à l’assaut contre une troupe de 500 hommes de la Nouvelle-Angleterre que commandait Arthur Noble. Une décharge de mousquet lui fracassa le bras mais ses hommes infligèrent néanmoins de lourdes pertes à l’ennemi, les obligeant à se rendre [V. Louis de La Corne]. En octobre, Coulon de Villiers traversa en France pour y soigner son bras à une station thermale. On lui accorda la croix de Saint-Louis en 1748 en même temps qu’une gratification de 800# ; il fut aussi nommé major de Trois-Rivières. Après son retour au Canada, en 1749, il dut subir l’amputation de son bras blessé. Il ne survécut pas à l’intervention chirurgicale et fut inhumé à Montréal le 4 avril 1750.
AJQ, Registre d’état civil, Notre-Dame de Québec, 7 oct. 1743.— AN, Col., C11D°, 8, ff.130–134 ; Col., D2C, 47, f.465 ; 48, ff.38, 176, 203, 279, 305, 320, 326.— ANQ, Greffe de C.-H. Du Laurent, 4 oct. 1743.— ASQ, Polygraphie, IV : 74 ; VII : 26.— Recensement de Québec,1744 (RAPQ), 142.— Fauteux, Les chevaliers de Saint-Louis, 144.— P.-G. Roy, Les officiers d’état-major, 264–267.— Amédée Gosselin, Notes sur la famille Coulon de Villiers, BRH, XII (1906) : 193–207.
W. J. Eccles, « COULON DE VILLIERS, NICOLAS-ANTOINE (1708-1750) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/coulon_de_villiers_nicolas_antoine_1708_1750_3F.html.
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Auteur de l'article: | W. J. Eccles |
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1974 |
Année de la révision: | 1974 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |