MARIN DE LA PERRIÈRE, CLAUDE (désigné à quelques reprises sous le nom de Marin de La Malgue), traiteur, baptisé le 28 octobre 1705 à Montréal, fils de Charles-Paul de Marin* de La Malgue et de Louise Lamy, décédé avant le 28 septembre 1752.
En 1727, Claude Marin de La Perrière fit la traite dans les pays d’en haut, parfois en association avec Louis Hamelin. En 1733, son commerce était centré autour du poste de Nipigon (près de l’embouchure de la rivière Nipigon), et de 1738 à 1741, lui et son cousin maternel, Louis-Césaire Dagneau Douville de Quindre, louèrent de Pierre Gaultier de Varennes et de La Vérendrye le poste de Michipicoton (près de Michipicoten Harbour, Ont.).
En 1741, il transféra son commerce au poste de Saint-Joseph (probablement à Niles, Mich.) ; son mariage à Marie-Madeleine Coulon de Villiers, veuve de François Regnard Duplessis, le 30 décembre 1737, l’avait mis en contact avec cet endroit. L’épouse était demeurée là pendant quelques années alors que son père, Nicolas-Antoine Coulon* de Villiers, était commandant ; en 1745, son frère Nicolas-Antoine avait la garde du poste. Après son mariage, Marin demeura apparemment à Saint-Joseph pendant une partie de l’année ; lui et de Quindre, souvent associés, y firent des affaires et établirent un trafic important de Montréal à Michillimakinac. La compagnie fut particulièrement active en 1743 et en 1744 ; par exemple, en mars 1743, elle fournit des approvisionnements à 60 Sauteux et Outaouais qui, partant de Michillimakinac, se dirigeaient vers le sud afin de combattre les Chicachas. De 1745 à 1748, le commerce déclina par suite de la guerre de la Succession d’Autriche. Pendant l’été de 1747, Marin servit comme commandant intérimaire à Saint-Joseph. En négociant avec les Potéouatamis de la région, il déjoua une tentative iroquoise visant à les attirer du côté des Anglais.
En septembre 1747, Marin et de Quindre se trouvaient à Michillimakinac, probablement pour des raisons commerciales. Ils cessèrent d’être associés, semble-t-il, lorsque de Quindre alla s’installer à Détroit en 1749. Pendant les deux années qui suivirent, Marin fit peu de commerce, mais en 1752 il engagea plusieurs hommes pour aller à Michillimakinac. Il mourut au cours de cet été. Un inventaire des biens qu’il possédait à Michillimakinac ne compte aucun article ménager, d’où on peut conclure qu’il demeurait ailleurs au moment de sa mort. II ne laissa aucun enfant. Sa veuve, qui avait survécu à deux époux, se maria à Joseph Damours Des Plaines en 1754.
AN, Col., C11A, 117, ff.3, 13–14, 434, 437, 438, 439, 442, 444, 457, 461, 463 ; 118, ff.142, 230.— Chicago Historical Society, Otto L. Schmidt coll., II : 311.— French regime in Wis., 1727–48 (Thwaites), 483.— Illinois on the eve of Seven Years’ War (Pease et Jenison), xxiv.— Mackinac register of baptisms and interments – 1695–1821, R. G. Thwaites, édit., Coll. of the State Hist. Soc. of Wisc., XIX (1910) : 22.— NYCD (O’Callaghan et Fernow), X : 139.— The St. Joseph baptismal register, George Paré et M. M. Quaife, édit., Mississippi Valley Hist. Rev., XIII (1926–1927) : 209, 220–222.— Dictionnaire national des Canadiens français (1608–1760) (3 vol., Montréal, 1965), I, II.— Massicotte, Répertoire des engagements pour l’Ouest, RAPQ, 1929–1930 ; 1930–1931.— Tanguay, Dictionnaire.
David A. Armour, « MARIN DE LA PERRIÈRE (Marin de La Malgue), CLAUDE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/marin_de_la_perriere_claude_3F.html.
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Auteur de l'article: | David A. Armour |
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1974 |
Année de la révision: | 1974 |
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