CALVARIN, GOULVEN, originaire de Vannes, en Bretagne, prêtre du séminaire des Missions étrangères de Paris et du séminaire de Québec, curé et missionnaire, mort au Mississipi le 26 novembre 1719.

L’abbé Goulven Calvarin, avant de venir au Canada, avait été missionnaire à l’île Bourbon (île de La Réunion) dans l’océan Indien. C’est dans le but de se vouer aux missions indiennes qu’il se joignit au séminaire de Québec en 1703. Les directeurs se disposaient à l’envoyer au Mississipi quand une lettre de l’abbé Henri-Jean Tremblay* les en dissuada. L’abbé Calvarin était trop âgé pour apprendre les langues indigènes, affirmait le procureur du séminaire, et ne serait jamais d’aucune utilité dans une mission. Goulven Calvarin n’alla donc point en mission, mais on lui assigna la cure de Pointe-à-la-Caille (Montmagny). Il y demeura de 1704 à 1708 pour passer ensuite à la direction de la paroisse et de l’école des Arts et Métiers de Saint-Joachim jusqu’en 1712.

L’abbé Calvarin avait sans doute de remarquables qualités car les directeurs du séminaire de Québec le choisirent pour l’un des leurs en 1710, et Mgr de Saint-Vallier [La Croix] le nomma chanoine le 26 novembre 1712 puis promoteur de l’officialité le 30 octobre 1716. Cependant, il n’avait pas cessé de songer aux missions et, lorsqu’on lui demanda de devenir supérieur de celle des Tamarois, il accepta avec joie. Le missionnaire partit le 10 mai 1718 en compagnie de deux confrères du séminaire, les abbés Jean-Pierre Mercier* et René Thaumur de La Source. Mais l’abbé Calvarin avait trop présumé de ses forces ; il arriva chez les Tamarois complètement épuisé et mourut quelques mois plus tard, le 26 novembre 1719.

Noël Baillargeon

AAQ, Registres d’insinuations B, 189, 244.— ASQ, Chapitre, 40 ; Lettres, N, 123 ; 0, 41, Missions’ 43, 73c ; mss, C13, 51, 297 ; Paroisses de Québec, 2 ; Paroisses diverses, 57, 59b ; Polygraphie, VII : 80.— Édits ord., II : 163.