BLAISE DES BERGÈRES DE RIGAUVILLE, NICOLAS, officier, commandant du fort Niagara, seigneur, né à Estampes (France), en 1679, fils de Raymond Blaise Des Bergères de Rigauville, capitaine, et d’Anne Richard de Goigni ; inhumé dans l’église de Berthier-en-bas (Bellechasse) le 11 juillet 1739.
Nicolas Blaise Des Bergères, accompagnant son père en Nouvelle-France, arriva à Québec, vers l’âge de six ans, le 29 juillet 1685. Cadet, il manifesta des aptitudes pour la carrière militaire si bien qu’en 1696 Sa Majesté lui accorda un brevet d’enseigne « pourvu qu’il ayt 18 ans ». Nicolas n’ayant pas atteint l’âge requis, ce n’est qu’en 1698 que Frontenac [Buade*] put le faire recevoir enseigne. En 1703, on le retrouve avec son père alors commandant au fort Frontenac. Peut-être succéda-t-il à celui-ci au commandement du fort Chambly en 1709.
Promu lieutenant en 1726, il commande au fort Niagara de 1730 à 1736. C’est là qu’en juillet 1730 la garnison du fort se révolta contre la discipline de Bergères et le menaça de mort. Les principaux mutins furent conduits à Montréal pour y être jugés. Trois d’entre eux furent condamnés à mort mais s’échappèrent la veille de l’exécution [V. Justinien Durand*]. L’État, reconnaissant l’excellence des services de cet officier actif et fort intelligent, lui décerna le grade de commandant de compagnie, le 20 mars 1736.
Nicolas avait épousé à Québec, le 4 avril 1712, Marie-Françoise Viennay-Pachot, veuve d’Alexandre Berthier fils, fille de François Viennay*-Pachot et de Charlotte-Françoise Juchereau de Saint-Denis. La jeune veuve lui apporta comme dot deux seigneuries : celle de Berthier-en-bas (Bellechasse) où les époux demeurèrent, et celle de Berthier-en-haut (Villemur) qu’ils vendirent à Pierre de Lestage*, marchand de Montréal, le 26 avril 1718. De leur union naquirent neuf enfants, dont Jean-Baptiste-Marie Blaise Des Bergères de Rigauville, officier, qui fut parmi les premiers Canadiens à être appelés au Conseil législatif par Carleton*, en 1775, et Charles-Régis, prêtre et chanoine du chapitre de Québec.
C’est dans sa seigneurie que mourut Nicolas, probablement le 10 juillet 1739. Il fut inhumé le jour suivant dans l’église de Berthier-en-bas.
AJQ, Greffe de Florent de La Cetière, 10 mars 1712.— AQ, NF, Registres d’intendance, III.— Correspondance de Frontenac (1689–1699), RAPQ, 1928–29 : 301, 317, 344, 363, 368.— P.-G. Roy, Inv. coll. Pièces jud. et not., I : 79 ; Inv. concessions, II.— Royal Fort Frontenac (Preston et Lamontagne).— P.-G. Roy, Les officiers d’état-major.— Émile Salone, La colonisation de la Nouvelle-France.— Sulte, Mélanges historiques (Malchelosse), IX.— Ægidius Fauteux, Raymond Blaise, BRH, XXXIII (1927) : 283s.-P.-G. Roy, La famille Viennay-Pachot, BRH, XXI (1915) : 339 ; La seigneurie de Bellechasse ou Berthier, BRH, XXVII (1921) :–65–74.— Benjamin Sulte, Nicolas des Bergères de Rigauville, BRH, VIII (1902) : 249–251.
Marcel Bellavance, « BLAISE DES BERGÈRES DE RIGAUVILLE, NICOLAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/blaise_des_bergeres_de_rigauville_nicolas_2F.html.
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Auteur de l'article: | Marcel Bellavance |
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1969 |
Année de la révision: | 1991 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |