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BECKET, JOHN C., imprimeur, né le 14 mai 1810 à Kilwinning, en Écosse ; marié, mais le nom de son épouse reste inconnu, décédé le 5 septembre 1879 à Montréal.
John C. Becket apprit le métier d’imprimeur. En 1831, il émigra et pratiqua son métier durant quelques mois à New York. En 1832, il s’installa à Montréal où il devait habiter le reste de sa vie. Dans The introduction of printing into Canada, Ægidius Fauteux* parle de Becket et de quatre imprimeurs contemporains comme d’ « ancêtres de la profession » à Montréal, mais non pas comme de représentants de la vraie époque des pionniers, qui se termina en 1825. L’importance de leur métier dans la métropole en expansion, qui comptait 30 000 habitants en 1832, ne fait aucun doute. Or, Becket fut en outre un maître remarquable et forma d’excellents imprimeurs.
Jusqu’en 1843, Becket était associé en affaires avec Rollo Campbell ; mais, après cette date, il demeura seul. Il fut imprimeur à forfait : il imprima les annales de la French Canadian Missionary Society et de la Montréal Sunday School Union. Il imprima un bon nombre de revues comme le French Canadian Missionary Record, le Canada Miscellany et le Canada Temperance Advocate. Il dirigea également une librairie et une papeterie. Quand John Dougall* abandonna la direction de l’Advocate et fonda le Montreal Witness en 1846, c’est Becket qui imprima ce journal (par la suite le Witness acquit sa propre presse). Dougall et Becket partageaient le même intérêt pour la défense des causes morales.
Becket montrait un attachement profond aux questions religieuses et aux nombreuses œuvres de charité ; il s’intéressa à ce titre à la Maison protestante d’industrie et de refuge de Montréal dont il fut l’un des directeurs. Toute sa vie, il fut membre de l’église presbytérienne d’Erskine, dont William Taylor était le pasteur ; il fut doyen et greffier du consistoire de cette église. « Abstinent renommé », il prêta fréquemment ses locaux à des sociétés de tempérance pour la tenue de réunions. Il s’intéressa également à de nombreuses organisations tant nationales que fraternelles. Membre de la St Andrew’s Society depuis 1835, il en devint le président en 1866. Il fonda la première loge montréalaise de l’Independent Order of Odd Fellows dont il demeura longtemps l’un des principaux dignitaires. « [Sa] nature charitable et ses nombreuses générosités firent qu’il ne s’enrichit jamais. »
St Andrew’s Society of Montréal, Minutes, 1834–1879.— Erskine and American United Church (Montréal), Erskine Church Records, Minutes of the Board of Trustees, 1833–1879 ; Erskine Church Records, Minutes of the session of the church, 1833–1879.— The Presbyterian Record for the Dominion of Canada (Montréal), IV (octobre 1879).— Dom. ann. reg., 1879, 384s.— Ægidius Fauteux, The introduction of printing into Canada, a brief history (Montréal, 1930), 110s.
John Irwin Cooper, « BECKET, JOHN C. », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/becket_john_c_10F.html.
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Auteur de l'article: | John Irwin Cooper |
Titre de l'article: | BECKET, JOHN C. |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1972 |
Année de la révision: | 1972 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |