Cartes


La carte de 1817 reproduite ci-dessus illustre la concession de quelque 116 000 milles carrés qu’a faite la Hudson’s Bay Company (HBC) à Thomas Douglas, 5e comte de Selkirk, en 1811. Ce territoire, au cœur duquel on a fondé la colonie de la Rivière-Rouge, relève aujourd’hui du Manitoba, du Minnesota et du Dakota du Nord. La convention de 1818, traité signé entre la Grande-Bretagne et les États-Unis, a fixé la frontière entre les États-Unis et l’Amérique du Nord britannique au 49e parallèle, entre le lac des Bois et les montagnes Rocheuses. Le poste de traite de la HBC de Pembina, où s’étaient installés des colons et des missionnaires, s’est ainsi retrouvé en territoire américain. En 1822–1823, le poste a été fermé, le village a été abandonné et la mission a cessé ses activités à la demande de John Halkett (Wedderburn), cousin de Selkirk et administrateur de la colonie. Les habitants de Pembina ont été incités à s’établir à proximité des autres colons sur les rives des rivières Rouge et Assiniboine. Dès ses débuts et jusqu’en 1870, le peuplement sera concentré à cet endroit. C’est au confluent des deux rivières qu’a émergé un noyau urbain, Winnipeg, pendant les années 1860.

La carte qui suit illustre, quant à elle, le territoire initial (approximativement 14 000 milles carrés) de la province du Manitoba à sa création en 1870. Après plusieurs années de tensions et de négociations avec les gouvernements fédéral et ontarien, la superficie a été portée à environ 84 000 milles carrés en 1881, puis à quelque 251 000 milles carrés en 1912. Les frontières établies en 1912 sont toujours en vigueur.


Province du Manitoba, Le peuplement en 1870. Échelle : 1 pouce = 48 milles. Compilée