WRIGHT, GEORGE, éducateur et ministre de l’Église d’Angleterre, né en 1752 à Omagh (Irlande du Nord), fils de William Wright ; le 12 septembre 1787, il épousa à New York Mary Cochran ; décédé le 1er août 1819 à Halifax.
George Wright fit ses études au Trinity Collège de Dublin ; il y obtint sa licence ès arts en 1782. Peu après, il immigra à New York, où il enseigna dans une école et, pendant un certain temps, desservit l’église St Mark by the Ferry, à Brooklyn. En 1788, le primat d’Irlande et « plusieurs personnes sensées et dignes de foi de New York » le recommandèrent comme missionnaire auprès de la Society for the Propagation of the Gospel in Foreign Parts. Deux ans plus tard, il s’installa à Halifax où il succéda à son beau-frère, William Cochran*, comme directeur d’une grammar school. Le 7 avril 1799, il fut nommé ministre de l’église St George, construite en 1758 pour desservir les « protestants étrangers » de Halifax. La congrégation se composait encore en majeure partie de luthériens allemands ; Wright rapporta néanmoins que quelques-unes seulement de ses ouailles avaient conservé leur langue maternelle.
Immédiatement après sa nomination à St George, Wright eut à s’occuper de la construction d’une nouvelle église. Avec l’aide du duc de Kent [Edward Augustus], alors commandant des forces armées en Amérique du Nord britannique, il obtint une subvention de £500 du gouvernement britannique ; à cette somme, la province ajouta plus tard £1 000. William Hughes, maître constructeur de navires du chantier royal, assisté de John Merrick* et de J. Flieger, du bureau de l’arpenteur général, dessina les plans d’un édifice circulaire approuvé par le duc. Le monument qu’on en tira, l’église St George’s Round, existe encore, et c’est, dans le domaine de l’architecture, l’un des hauts lieux du centre-ville de Halifax. Wright dirigea la cérémonie de la pose de la pierre angulaire par le lieutenant-gouverneur, sir John Wentworth, le 10 avril 1800. Il prononça aussi le sermon à l’occasion du premier service célébré dans la nouvelle église, le 19 juillet 1801.
De 1790 à sa mort, Wright mena de front trois carrières : aumônier de la garnison, directeur de la grammar school et rector de St George. Comme son église ne devait pas être érigée légalement en paroisse avant 1827, des querelles de juridiction avec St Paul, l’autre église anglicane de la ville, devenaient inévitables. La plus sérieuse d’entre elles, relative aux dispenses de ban, se produisit en 1800 et amena Wright et le rector de St Paul, Robert Stanser*, à se brouiller. Comme pour ajouter aux problèmes de Wright, la grammar school éprouvait de constantes difficultés financières. Au cours des années 1808 à 1812, la chambre d’Assemblée refusa toujours l’attribution d’une subvention annuelle au directeur de l’école, et, chaque année, Wright signa une pétition afin de corriger cette situation. On ignore pourquoi l’Assemblée agissait ainsi ; toutefois, l’évêque Charles Inglis, qui prenait le parti de Wright, laissa entendre que, dans l’esprit de certains membres de l’Assemblée, la grammar school de Halifax n’était pas plus éligible à une aide financière que toute autre école de la province. La subvention fut remise en vigueur en 1813 et renouvelée par la suite.
George Wright était apparemment un homme rempli d’ardeur. Toujours prêt à se lancer à la défense de son école, il défila un jour devant le carré Grand Parade, mousquet à l’épaule, lorsque la nouvelle alarmante se répandit que des navires de transport français se préparaient à débarquer une armée d’invasion. En 1817, il eut une attaque et ne fut plus guère actif par la suite. Il y a lieu de croire qu’il se maria deux fois, mais seule sa femme Mary Cochran est mentionnée dans les documents ; elle hérita de la plus grande partie de ses biens, à sa mort, en 1819. Son fils William fut l’un des associés d’Andrew Belcher*, marchand en vue de Halifax.
Halifax County Court of Probate (Halifax), W138 (testament et inventaire des biens de George Wright) (mfm aux PANS).— PANS, MG 4, St George’s Anglican Church, Halifax, Reg. of baptisms, marriages, and burials ; MG 9, no 43 : 300–327 ; MG 20, 677, no 14 ; MG 100, 151, nos 4b–4c ; RG 1, 298.— PRO, CO 217/130.— USPG, Journal of SPG, 25 : 92, 414 ; 26 : 391 ; 27 : 10, 54, 313, 317s., 366, 412s., 415–420 ; 28 : 53–57, 172, 302s., 386, 438 ; 29 : 170, 325, 418s. ; 30 : 8, 33s., 151 ; 32 : 281.— Acadian Recorder, 7 août 1819.— Royal Gazette and the Nova Scotia Advertiser (Halifax), 3 janv. 1794.— Weekly Chronicle (Halifax), 13 août 1819.— Akins, Hist. of Halifax City.— Fingard, Anglican design in loyalist N.S.— R. V. Harris, The Church of Saint Paul in Halifax, Nova Scotia : 1749–1949 (Toronto, 1949).
William B. Hamilton, « WRIGHT, GEORGE (1752-1819) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/wright_george_1752_1819_5F.html.
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Auteur de l'article: | William B. Hamilton |
Titre de l'article: | WRIGHT, GEORGE (1752-1819) |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1983 |
Année de la révision: | 1983 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |