WILLIS, ROBERT, ministre de l’Église d’Angleterre, né le 6 août 1785 à Stillington, dans le comté de Durham, en Angleterre, fils de John et Mary Willis ; il épousa Ann Maria Heaviside à Halifax, Nouvelle-Écosse, le 19 octobre 1819 ; ils eurent trois filles ; Ann Maria décéda en 1821 et il se remaria à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick, le 12 juillet 1825 avec Mary Billopp ; ils eurent quatre fils ; décédé à Halifax le 21 avril 1865.

Robert Willis entra au Lincoln College d’Oxford en 1804 et obtint le baccalauréat ès arts en 1808. Il fut ordonné diacre de l’Église d’Angleterre et nommé vicaire à Richmond, dans le Yorkshire, le 25 septembre de la même année, puis il fut ordonné prêtre par l’évêque de Chester le 10 septembre 1809. En mai 1812, Willis devint aumônier dans la marine royale ; il fut affecté aux vaisseaux hms Queen de 1812 à 1813, Bulwark de 1813 à 1815, Akbar de 1815 à 1816 et Forth de 1816 à 1817. Il quitta la marine et entra au service de la Society for the Propagation of the Gospel en juillet 1817. Peu après, il fut envoyé à l’église Trinity de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, pour assister le révérend George Pidgeon qu’il remplaça au poste de rector le 13 novembre 1818. Il fut nommé grand vicaire du Nouveau-Brunswick auprès de l’évêque Robert Stanser* le 2 avril 1821.

Lorsque John Inglis* devint évêque de la Nouvelle-Écosse, Willis fut désigné pour lui succéder comme rector de St Paul, à Halifax, le 11 octobre 1824. Cette nomination souleva une tempête de protestations, car la plupart des paroissiens souhaitaient que le poste fût plutôt accordé à leur vicaire, John Thomas Twining*, de tendance plus évangélique. La paroisse fut déchirée par la controverse et près des deux tiers des fidèles abandonnèrent St Paul. Quelques-uns des paroissiens les plus influents et les plus riches, dont James William Johnston*, fondèrent une congrégation indépendante qui se joignit plus tard à l’Église baptiste, donnant à celle-ci une vigoureuse impulsion en Nouvelle-Écosse. Parmi les autres, un grand nombre optèrent pour l’église St George dont Robert Fitzgerald Uniacke devint le rectos.

Les débuts du ministère de Willis se déroulèrent donc dans des conditions fort difficiles, mais son esprit de conciliation devait bientôt lui permettre de gagner la confiance de ses paroissiens. Il fut nommé archidiacre de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard en 1825 et, en avril de la même année, aumônier du Conseil législatif de la Nouvelle-Écosse, poste qu’il occupa jusqu’à sa mort. En 1826, l’archevêque de Cantorbéry lui conféra le titre de docteur en théologie de Lambeth et, en 1848, les dirigeants de King’s College, à Windsor, lui décernèrent un doctorat en droit canon, en reconnaissance des services qu’il avait rendus à la Nouvelle-Écosse. Willis exerça son ministère à St Paul durant 40 ans, et bien des changements se produisirent dans l’Église et la paroisse au cours de cette période, mais on lui doit surtout d’avoir réussi à affronter les événements sans provoquer de controverse et d’avoir aidé sa congrégation à s’adapter aux situations nouvelles.

C. E. Thomas

Church of England, Diocese of Chester Archives (Chester, Angl.), EDA I/9–I/10 (Bishop of Chesters Act Book, 25 sept. 1808, 10 sept. 1809).— Durham County Records Office (Durham, Angl.), Redmarshall parish registers.— Lambeth Palace Library (Londres), Faculty Office records, FI/Y, ff.121v.s.— N.B. Museum, Marriage register A (1812–1828) ; Trinity Anglican Church (Saint-Jean, N.-B.), papers, 1790–1860.— PRO, WO 7/67, 1812.— St Paul’s Anglican Church (Halifax), marriage register, 1816–1822 ; burial register, 1855–1902 (mfm aux PANS).— USPG, Journal of SPG, 31, p.285 (19 déc. 1817) ; 35, p.43 (11 oct. 1824) ; 36, pp. 135–137 (19 déc. 1825).— Alumni Oxonienses : the members of the University of Oxford, 1715–1886 [...], Joseph Foster, édit. (4 vol., Oxford et Londres, [1888]).— University of King’s College, Calendar (Windsor, N.-É.), 1872–1873, 56.— G. H. Lee, An historical sketch of the first fifty years of the Church of England in the province of New Brunswick (1783–1833) (Saint-Jean, N.-B., 1880).

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C. E. Thomas, « WILLIS, ROBERT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/willis_robert_9F.html.

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Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
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