MAUMOUSSEAU, FRANÇOISE, religieuse, sixième supérieure des Hospitalières de Saint-Joseph de Montréal, née en 1657 à Château-Gontier, Mayenne, fille de Jean Maumousseau, marchand, et de Renée Verron, décédée à Ville-Marie le 16 janvier 1704.
En 1681, deux ans après son entrée au noviciat de l’Hôtel-Dieu de Beaufort-en-Vallée (Anjou), sœur Maumousseau arrive à Montréal en compagnie de sœur Charlotte Gallard. Missionnaire énergique, femme active, sœur Maumousseau remplit, à l’Hôtel-Dieu, les fonctions les plus difficiles. Lorsqu’en 1688 Mgr de Saint-Vallier [La Croix] prend charge de son diocèse, il demande aux hospitalières de construire un hôpital plus grand, capable de répondre aux besoins de la colonie. Sœur Maumousseau, alors dépositaire, jette les fondations d’un hôtel-Dieu presque en tous points conforme aux plans établis pour les communautés de France.
Mais, le 24 février 1695, trois mois à peine après son inauguration, l’Hôtel-Dieu est entièrement détruit par un incendie. On procède immédiatement à la reconstruction de l’hôpital et du monastère. Ces travaux ne sont pas encore terminés lorsqu’au printemps de 1696 sœur Maumousseau est nommée supérieure. Elle doit alors partager avec la dépositaire, sœur Morin, les soucis financiers occasionnés par une telle entreprise. Et la tâche ne doit pas être facile si l’on en juge par ce qu’écrivent MM. de Callière et Bochart de Champigny au comte de Pontchartrain [Phélypeaux], le 18 octobre 1700, sur « l’extrême pauvreté des religieuses Hospitalières de Montréal qui les met presque hors d’état de se soutenir, les dedans de leur maison n’étant qu’à demi rebâtis ». Aussi, le 24 septembre 1701, sœur Maumousseau signe-t-elle, à titre de supérieure, un « État des charges et besoins des religieuses hospitalières de Montréal ». Ce mémoire est adressé au ministre en vue d’obtenir de Sa Majesté une aide financière accrue.
Malgré leur extrême pauvreté, les hospitalières entreprennent en juin 1702 la reconstruction de leur église. Sœur Maumousseau eut la joie de la voir presque terminée, puisqu’elle mourut le 16 janvier 1704, quelques mois seulement avant l’inauguration.
AAQ, Copies de documents, Série A : Église du Canada, III : 35. — AHDM, Mère Chauvelier, Livre ou Second Recueil de lettres circulaires, 187. — Caron, Inventaire de documents, RAPQ, 1940–41 : 341. — Mondoux, L’Hôtel-Dieu de Montréal, 221.
Hélène Bernier, « MAUMOUSSEAU, FRANÇOISE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/maumousseau_francoise_2F.html.
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Auteur de l'article: | Hélène Bernier |
Titre de l'article: | MAUMOUSSEAU, FRANÇOISE |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1969 |
Année de la révision: | 1991 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |