MacLEOD, NORMAND, officier, fonctionnaire du département des Affaires indiennes et trafiquant de fourrures, né à Skye, Écosse ; il épousa Cécile Robert, probablement la fille d’Antoine Robert de Détroit ; décédé en 1796 à Montréal.

Normand MacLeod commença son service militaire en 1747 aux Pays-Bas. Il vint en Amérique en 1756 comme enseigne du 42e d’infanterie et, pendant la guerre de Sept Ans, fut muté au 80e d’infanterie de Gage. Il atteignit le rang de lieutenant-capitaine puis, au début des années 1760, fut en garnison au fort Niagara (près de Youngstown, New York). À cette époque, il se familiarisa aussi avec la région de Détroit. Après la guerre, il fut mis à la demi-solde et, au milieu des années 1760, il vécut à New York. Il était un ami de sir William Johnson et des autres membres de son cercle ; Johnson devint son protecteur. MacLeod, qui appartenait à la même confrérie franc-maçonnique que Johnson, visita Johnson Hall (Johnstown) et s’acquitta de certaines tâches pour le compte de Johnson dans la région de New York.

Pendant l’été de 1766, MacLeod fut nommé commissaire des Affaires indiennes au fort Ontario (Oswego, New York). Cette année-là, il accueillit Pondiac* et son groupe lorsqu’ils vinrent au poste rencontrer Johnson. MacLeod devint commissaire au fort Niagara en 1767 mais perdit cette charge au printemps de 1769 à la suite d’une réduction générale des dépenses par le gouvernement britannique. Il se rendit alors à New York pour essayer, mais en vain, de gagner la faveur du général Gage. À l’été de 1770, cependant, il était installé sur une ferme à Caughnawaga (Fonda, New York), dans la vallée de la Mohawk, sous la protection de Johnson.

Nommé commandant au fort Ontario à l’automne de 1773, MacLeod demanda l’autorisation de n’occuper son poste qu’à l’été suivant. Johnson mourut en juillet 1774 ; ce fut probablement à ce moment que MacLeod alla vers l’ouest pour s’associer, comme trafiquant à Détroit, avec Gregor McGregor et William Forsyth. En octobre 1774, il y acheta des biens fonciers en association avec McGregor. À l’automne de 1778, en tant que capitaine de la milice de Détroit, MacLeod fit partie de l’expédition de Henry Hamilton contre Vincennes (Indiana) dont les habitants s’étaient prononcés en faveur des rebelles. Il revint à Détroit au début de 1779 avant la capture de la garnison de Hamilton. Celui-ci avait tenté de nommer MacLeod major à Détroit, mais cette nomination ne fut pas confirmée car cette fonction n’avait pas été prévue pour les postes des pays d’en haut.

En 1779, MacLeod avait un nouvel associé, John Macnamara, négociant important de Michillimakinac (Mackinaw City, Michigan), mais à la fin de la Révolution américaine il s’associa avec John Gregory* de Montréal, formant la maison Gregory, MacLeod and Company. Cette société était le principal concurrent de la North West Company ; l’un de ses « hivernants » était Alexander Mackenzie*. MacLeod déménagea à Montréal à ce moment-là et quand, en 1787, la North West Company absorba sa société, il reçut une des 20 actions de la firme réorganisée. En 1790, il vendit son action et prit sa retraite. Il mourait six ans plus tard.

Toute sa vie, MacLeod fut estimé de ceux qui le connaissaient et qui l’employaient. Sir William Johnson avouait qu’il avait « une haute estime pour le capitaine MacLeod qui est un homme honorable et [qu’il était] toujours disposé à l’aider ». Haldimand parlait de lui comme d’ « un gentilhomme pour qui [il avait] une estime particulière ».

Reginald Horsman

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Reginald Horsman, « MacLEOD, NORMAND », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/macleod_normand_4F.html.

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Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1980
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