MACKINNON, CLARENCE DUNLOP, ministre presbytérien et ministre de l’Église unie, professeur et auteur, né le 11 mars 1868 à Hopewell, Nouvelle-Écosse, fils de John Ross Mackinnon, ministre de l’Église libre d’Écosse, et de Margaret Tait ; le 6 octobre 1896, il épousa à Édimbourg Mary McGillvray Mackintosh, et ils eurent trois fils et une fille ; décédé le 9 octobre 1937 à Halifax.

Clarence Dunlop Mackinnon naquit dans une communauté où, dix ans auparavant, son père était devenu le premier ministre presbytérien à s’établir. L’Église presbytérienne de l’est du Canada s’était unifiée peu de temps avant la naissance de Mackinnon, qui avait sept ans au moment de l’unification nationale des Églises presbytériennes du Canada [V. James Bennet* ; William Caven*]. Le concept d’Église unie du Canada qu’il soutiendrait ultérieurement, selon lequel « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu », devait beaucoup à la tradition de l’Église libre observée dans sa famille. Il croyait en une Église nationale protestante réformée, qui faisait partie d’une république chrétienne dans laquelle l’Église était la conscience du pays, son évangélisatrice et son exemple moral.

En 1881, après une enfance passée en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard, Mackinnon accompagna sa famille en Écosse ; là, son père prit la charge d’une chaire de l’Église libre, mais mourut en 1888. L’année suivante, Mackinnon obtint une maîtrise ès arts à la University of Edinburgh, où il avait adhéré au darwinisme, puis s’inscrivit au New College, l’école de théologie de l’Église libre. Parmi ses contemporains à Édimbourg se trouvait l’intelligentsia naissante du presbytérianisme canadien : Robert Alexander Falconer* (futur recteur de la University of Toronto), Alfred Gandier (qui deviendrait directeur du Knox College et de l’Emmanuel College, à Toronto) et Walter Charles Murray* (recteur fondateur de la University of Saskatchewan, à Saskatoon). Tous les quatre feraient partie de l’avant-garde du mouvement d’union des Églises au Canada.

Invité en Nouvelle-Écosse à titre de missionnaire étudiant, Mackinnon décida de s’établir de façon permanente au Canada. Il exerça son ministère pendant une période courte mais diversifiée de sa carrière. Entre 1892 et 1909, il desservirait cinq communautés, deux rurales et trois urbaines ; le plus long de ces pastorats durerait cinq ans. Après avoir reçu l’autorisation de prêcher et avoir été ordonné par le consistoire de Truro en mai 1892, il fut nommé à la mission de Maccan, territoire tentaculaire au sein de l’ancien bastion des covenantaires de Chignecto. Mackinnon supervisa la transition de cette mission à un pastorat en juin 1893, puis obtint un congé pour terminer sa licence en théologie au New College.

De retour en Nouvelle-Écosse l’année suivante, Mackinnon fut invité à Middle Stewiacke, localité agricole et forestière située à l’autre extrémité du consistoire de Truro. Installé dans ses fonctions en juillet, il devint en octobre membre fondateur de la « Table ronde », association pour jeunes intellectuels presbytériens, présidée par Daniel Miner Gordon*, professeur de théologie systématique et d’apologétique au Presbyterian College à Halifax. Après son mariage en 1896, Mackinnon fut inopinément appelé à servir une ancienne et vénérable communauté de l’Église d’Écosse à Pictou, à l’église presbytérienne St Andrew, dont le jeune pasteur avait accepté une charge en Écosse. Mme Mackinnon, fière fille d’un ministre de l’Église libre, n’aurait cependant pas laissé son tout nouveau mari exercer un ministère dans une Auld Kirk réticente à joindre l’Église presbytérienne au Canada (EPC). Elle croyait en outre qu’il serait déshonorant pour lui d’abandonner une congrégation qui avait prolongé son récent congé en Écosse pour qu’il puisse se marier. Malgré ce grand honneur accordé à un ministre de moins de 30 ans et qui, par surcroît, avait été lié à l’Église libre, Mackinnon s’inclina devant sa femme. Ce ne serait pas la seule fois qu’elle refuserait un changement de carrière judicieux pour son mari. Vers 1904, on offrirait à Mackinnon la chaire à l’église Second Presbyterian, à Chicago, charge bien rémunérée qui lui aurait donné ses entrées dans l’Église américaine ; il déclinerait également ce poste, sa femme ne voulant pas que leurs enfants soient élevés comme des Américains.

En 1899, Mackinnon se trouvait à Halifax, où il s’établirait de façon permanente une décennie plus tard. Park Street, l’église presbytérienne la plus grande et la plus dynamique de la ville, l’avait appelé et il entra en fonction en avril. En juin 1902, pendant qu’il participait, à titre de délégué, à l’assemblée générale de l’EPC à Toronto, il apprit qu’il serait très bientôt appelé à devenir ministre adjoint à St Andrew, à Sydney. Sa réputation d’évolutionniste et de partisan de l’unification des Églises l’avait précédé, comme en témoignait ce qu’il écrivit dans ses Reminiscences : « L’invitation n’avait pas été soutenue sans une forte opposition au sein du consistoire de Sydney en raison de soupçons quant à mes opinions scientifiques et peu fiables sur certains articles de foi. » Installé dans ses fonctions en août, Mackinnon ajouta à ses tâches celle de rédacteur en chef du magazine d’information mensuel du consistoire, le Blue Banner. Son ministère à St Andrew fut marqué par la mort subite, en janvier 1905, du ministre en titre, auquel on s’attendait qu’il succède. Deux mois plus tard, il quitta toutefois le Cap-Breton et partit pour Winnipeg. Pendant son pastorat de quatre années à l’église presbytérienne Westminster, le nombre de fidèles tripla. La fondation du Westminster Club pour jeunes hommes qui, en 1907, attirait déjà jusqu’à 200 personnes à ses réunions, comptait parmi ses initiatives.

En janvier 1909, Mackinnon fut appelé à l’église presbytérienne St James Square à Toronto, la chaire la plus prestigieuse de toute l’Église à l’époque. Il aurait peut-être accepté l’invitation si on ne lui avait plus ou moins simultanément offert de prendre la direction du Presbyterian College à Halifax ; ce poste deviendrait bientôt vacant, car Robert Magill* allait occuper une position à temps plein à la Dalhousie University. Même si Mackinnon n’avait exprimé aucun intérêt pour ce poste, il ne pouvait refuser l’invitation, car le conseil du collège ainsi que les consistoires des Maritimes l’avaient choisi à l’unanimité. Grâce aux efforts de Falconer, directeur du collège de 1904 à 1907, l’établissement se tenait à l’avant-garde de la vie intellectuelle presbytérienne quand Mackinnon entra en fonction à l’automne de 1909. Le collège accueillait favorablement toutes les causes progressistes, du Social Gospel à l’unification des Églises, et se montrait enthousiaste de l’étude critique de la Bible et de la théologie continentale. Mackinnon entreprit de transformer le petit collège au bord de la mer en une réplique canadienne du New College, séminaire phare de l’Église libre unie d’Écosse de l’époque (formée en 1900 par la fusion de l’Église libre et de l’Église presbytérienne unie).

Mackinnon fit connaître aux étudiants les travaux de Sigmund Freud avant qu’on ne les lise à la Dalhousie University. Il modifia le programme de licence en théologie pour l’axer davantage sur la formation vocationnelle avancée. Au sein de l’EPC, il avait toujours existé une question problématique : l’Église avait-elle besoin de ministres instruits ou, plutôt, de formation au ministère ? Sous la direction de Mackinnon, le Presbyterian College devint une école pour prédicateurs, et non pas pour professeurs ou érudits. À son avis, la prédication demandait plus que de l’érudition, et le pastorat n’était pas exactement le même type de profession libérale que l’ingénierie, le droit et la médecine. Après la Première Guerre mondiale, quand il renonça à la chaire de théologie systématique en faveur de l’enseignement de l’histoire de l’Église et de l’homilétique, Mackinnon se concentra surtout sur l’homilétique contemporaine. Il considérait comme allant de soi qu’un pasteur efficace devait être un prédicateur efficace, et que la prédication – science de la déclamation – pouvait s’apprendre et devait être enseignée. Non seulement il engagea un chargé de cours pour enseigner la « culture de la voix », mais il conçut l’exercice du « sermon de proposant », bête noire de générations ultérieures d’étudiants diplômés.

En 1916, Mackinnon décida de prendre congé pour s’engager comme aumônier dans le 219e bataillon d’infanterie du Corps expéditionnaire canadien, décision peut-être attribuable, du moins en partie, à la détermination de son fils aîné, Ian Forbes, à s’enrôler dès ses 18 ans. Deux des frères de Mackinnon, l’un ministre lui aussi, avaient déjà répondu à l’appel sous les drapeaux. En avril 1918, Mackinnon retourna à Halifax en détachement et entreprit une tournée de conférences dans tout le pays pour expliquer et promouvoir le travail du Service canadien d’aumônerie, dont John Macpherson Almond était le directeur. Entre-temps, en 1917, la Khaki University of Canada avait été fondée sous la présidence de Henry Marshall Tory*, et Mackinnon était devenu l’un des directeurs adjoints en Angleterre ; après l’armistice, il fut nommé officier supérieur des services éducatifs dans les forces armées canadiennes. Il fut, en fait, à l’origine de l’idée d’assurer une formation universitaire aux militaires. Mackinnon revint au Canada à temps pour que sa candidature soit évoquée pour le poste de modérateur à l’assemblée générale qui se réunirait à Hamilton, en Ontario, en juin 1919. Ce fut en fin de compte John Pringle qui fut élu ; Mackinnon avait proposé la candidature de ce dernier, l’un de ses collègues aumôniers, qui avait un rang plus élevé et plus d’années d’expérience que lui, et qui était ministre de son ancienne église de Sydney. Mackinnon deviendrait modérateur à son tour en 1924.

L’année même où Mackinnon s’enrôla, en 1916, l’assemblée générale avait voté pour la fusion de l’Église presbytérienne au Canada avec les Églises méthodiste et congrégationaliste. Mackinnon avait probablement été un partisan convaincu de l’unification des Églises depuis le début des années 1890. En 1904, pendant que des discussions trilatérales s’amorçaient officiellement, il proposait déjà un nom pour désigner la nouvelle entité : l’Église unie du Canada. Nul synode et nul consistoire n’avaient autant appuyé l’unification que ceux du Manitoba et de Winnipeg quand Mackinnon y arriva en 1905. William Patrick, directeur du collège de Manitoba et ancien ministre de l’Église libre qui avait récemment quitté l’Écosse, au moment de la fusion de 1900, était le plus important chef de file du mouvement à l’EPC.

Ailleurs, toutefois, en particulier en Ontario et dans les provinces de l’Atlantique, l’opposition presbytérienne à l’unification existait depuis presque toujours. Entre 1904 et 1925, elle s’amplifia et se transforma en résistance si acharnée que la concrétisation de la fusion, en juin 1925, occasionna un schisme au sein de l’EPC. Comme d’autres dans les deux clans, Mackinnon tenait beaucoup à éviter la rupture. La controverse reposait sur des visions contradictoires de l’administration ecclésiastique de l’Église presbytérienne. Tant les partisans que les opposants à l’unification se considéraient comme de loyaux membres de la communauté. Certains, qui étaient pour la fusion, comme Mackinnon, la considéraient comme une annexion par les presbytériens de deux plus petites Églises dans le but de former une plus grande EPC. D’autres, qui s’y opposaient, dont Ephraim Scott et Mary Ellen Macnab [Braden], rejetaient le droit de l’assemblée générale, entité représentative plutôt que démocratique composée entièrement de ministres et de conseillers presbytéraux (sans femmes), de voter la disparition de l’Église sans le consentement de ses membres.

L’année où Mackinnon fut modérateur, de juin 1924 à juin 1925, la période la plus cruciale de l’histoire de l’Église, verrait le projet de loi fédéral constituant l’Église unie du Canada devenir loi. Ayant obtenu une année de congé du Presbyterian College, Mackinnon parcourut le pays pour s’adresser à de vastes auditoires dans des églises et ailleurs. En mai 1925, il était à Halifax pour présider les cérémonies du cinquantenaire de l’EPC. Le 3 juin, à l’ouverture de la cinquante et unième assemblée générale, à Toronto, il prononça son dernier sermon à titre de modérateur, « Life out of death », dans lequel il évoqua de façon frappante son concept de l’Église unie comme étant la mort et la résurrection de l’EPC. Les délibérations de l’assemblée atteignirent leur point culminant le 9 juin avec le dépôt d’une protestation officielle contre l’unification par les délégués dissidents. Ces derniers comprirent que si le modérateur décidait de reporter la séance après minuit, soit le 10 juin, quand la Loi de l’Église-unie du Canada entrerait en vigueur, l’EPC cesserait effectivement d’exister, et ils souhaitaient prolonger le débat. Mackinnon, soulevant une question de procédure, condamna le geste ; ce faisant, il n’exprimait que l’opinion de l’assemblée qui, depuis de nombreuses années, avait été dominée par des commissaires favorables à la fusion. Les délégués dissidents réussirent toutefois à assurer la continuité de l’EPC.

Le lendemain, la Basis of Union fut signée par George Campbell Pidgeon*, successeur de Mackinnon comme modérateur, Samuel Dwight Chown, surintendant général de l’Église méthodiste, William Henry Warriner, président de l’Union congrégationaliste du Canada, et Charles Spurgeon Elsey, président du General Council of Local Union Churches (groupe qui avait commencé à participer aux négociations en 1921). Mackinnon livra le discours presbytérien pendant la célébration qui suivit et rédigea l’introduction du livre de John Thomas McNeill sur l’histoire du presbytérianisme canadien de 1875 à 1925, ouvrage d’adieu de l’Église unie à l’EPC.

Des trois écoles de théologie de l’EPC, le Presbyterian College de Halifax fut le seul établissement attribué à l’Église unie par la Dominion Church Property Commission, établie sous la présidence de Lyman Poore Duff* pour diviser les biens de l’EPC entre l’EPC restée autonome et l’Église unie. Mackinnon entreprit de diriger une fusion du collège avec la faculté de théologie méthodiste du Mount Allison College de Sackville, au Nouveau-Brunswick, centralisant à Halifax les activités du nouveau United Church College, dont il prit la direction. « Le vieux renard Clarence MacKinnon », comme le désignait un professeur de théologie, mécontent, du Mount Allison College, demeura directeur du Pine Hill Divinity Hall – renommé ainsi officiellement en 1930 – jusqu’à sa mort en 1937.

À Halifax, où aucune congrégation presbytérienne ne vota pour rester en dehors de l’Église unie, les relations entre les presbytériens de l’aile qui ne s’affilia pas à l’Église unie et les ex-presbytériens étaient particulièrement difficiles et ne s’améliorèrent qu’avec le temps. En janvier 1926, Mackinnon lui-même commit involontairement une grave offense en assistant, à titre de président fondateur de la Maritime Conference de l’Église unie, à l’installation de Colin Mackay Kerr, ministre de la paroisse presbytérienne, restée autonome, nouvellement formée. Pourtant, ce pasteur venu directement de la Kirk en Écosse, tout à fait étranger à la longue crise de l’unification des Églises canadiennes, atténua graduellement les tensions. Érudit sérieux et universitaire à une certaine époque, Kerr fut accueilli avec enthousiasme par l’intelligentsia de l’Église unie, et les relations entre les confessions opposées étaient presque revenues à la normale quand Mackinnon mourut, à l’automne de 1937. La réconciliation personnelle avait eu lieu en 1932 : à l’été, Mackinnon fut appelé au chevet d’Alexander Duncan Falconer, mourant, qui avait été un influent opposant à l’unification et, à une époque plus heureuse, l’un de ses conseillers presbytéraux à Sydney. La réconciliation officielle entre les Églises qu’ils représentaient se réaliserait en 1939, quand l’Église unie renoncerait aux droits légaux exclusifs sur le nom d’« Église presbytérienne au Canada ». Mackinnon nourrit tout de même des griefs contre ceux qui avaient mené la résistance à l’unification et ne permit pas à sa fille de se marier dans une famille éminente appartenant à l’Église presbytérienne restée autonome.

Partisan du Social Gospel et, depuis son pastorat dans la région industrielle du Cap-Breton, défenseur des mineurs de charbon et des ouvriers de l’acier qui lui accordaient leur confiance, Mackinnon était mieux connu en dehors de l’Église pour sa compétence en matière de relations de travail. En 1919, on le nomma président d’une commission de conciliation formée pour traiter les demandes salariales des mineurs de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick engagés par la Dominion Coal Company Limited. Au sujet du Mackinnon Agreement de 1920, qui établit un programme d’augmentation des indemnisations, il déclara, avec modestie, qu’il n’y avait « rien apporté […] sauf le nom ». Deux ans plus tard, il participa à la médiation pour mettre fin à la grève qui avait entraîné la fermeture des mines de charbon de la Nouvelle-Écosse [V. James Bryson McLachlan].

À l’instar d’autres chefs de file presbytériens favorables à l’unification, Mackinnon ne joua pas un rôle aussi marquant dans l’Église unie qu’au sein de l’EPC. L’échec des dirigeants du mouvement d’unification d’avant 1925 à maintenir intacte la confession presbytérienne avait laissé un sentiment d’embarras. Au cours des 12 années qui suivirent l’unification, Mackinnon participa, au nom de l’Église unie, aux activités de l’Alliance of the Reformed Churches Holding the Presbyterian System. Il voyagea beaucoup et devint un sage, faisant connaître ses opinions sur les affaires internationales et les questions d’ordre public. Comme certains autres chrétiens progressistes, il croyait au darwinisme social chrétien et fut, au début, après avoir visité l’Italie en 1926 et fait la connaissance de certains chefs du mouvement, dupé par le fascisme italien. Affligé d’une santé déclinante à partir de 1934, Mackinnon se consacra à l’écriture ; il publia une biographie de son collègue Edmund Henry Oliver, aumônier militaire et directeur de collège, et rédigea ses Reminiscences, qui parurent après sa mort. En 1936, il essaya en vain de se faire élire modérateur au conseil général biennal de l’Église unie du Canada. Au fil des ans, ses réalisations avaient été reconnues par des doctorats honorifiques que lui avaient décernés le collège de Manitoba, la Dalhousie University et le Mount Allison College.

L’un des fils de Clarence Dunlop Mackinnon, Ian Forbes, qui fit ses études sous la direction de son père au Presbyterian College et fut ordonné ministre de l’Église unie en 1925, fut pendant 30 ans chargé de cours et professeur au Pine Hill Divinity Hall (les conférences Mackinnon à l’Atlantic School of Theology de Halifax honorent la mémoire du père et du fils). Futur modérateur, Clarence Mackinnon Nicholson*, fils de mineur de charbon nommé en l’honneur de Mackinnon à l’époque où ce dernier était pasteur au Cap-Breton, ressuscita la mémoire de Mackinnon. Diplômé du Pine Hill Divinity Hall pendant le directorat de Mackinnon, Nicholson fut ministre de St Andrew, à Sydney, pendant la Deuxième Guerre mondiale et devint directeur du Pine Hill Divinity Hall en 1946. Mackinnon et Nicholson furent l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier directeurs de cet établissement, dont on peut attribuer la fondation à Mackinnon.

Barry Cahill

Clarence Dunlop Mackinnon a écrit : A brief sketch of the life of the Reverend John Franklin Forbes (Saint-Jean, 1905) ; « The kit bag », série occasionnelle publiée dans le Presbyterian Witness (Halifax, etc.), mars 1917–mars 1919 ; A journal of the 219th Battalion, Nova Scotia Highlanders (Guildford, Angleterre, 1917) ; The life of Principal Oliver […] (Toronto, [1936]) ; et Reminiscences (Toronto, 1938). Les publications de Mackinnon ne font l’objet d’aucune bibliographie et ses très nombreux articles n’ont jamais été colligés. Les principales sources primaires d’information sur sa vie sont ses mémoires et ses papiers conservés dans le Clarence Mackinnon fonds (F&I-148), EUC, Maritime Conference Arch. (Sackville, N.-B). Dans ses Reminiscences, rédigées à la hâte peu de temps avant sa mort, il consacre seulement 18 pages sur 235 aux dix dernières années de sa vie, remplies d’événements importants, et conclut avec son tour du monde de 1928 ; le manuscrit de cet ouvrage ne se trouve pas dans son fonds. Une copie sur microfilm des sermons de Mackinnon, 2 vol., vers 1916–1936, est déposée aux NSA (no 10885).

BAC, R611-360-8, vol. 4634, dossier R-MC-15 ; RG 150, Acc. 1992-93/166, boîte 6999-35, no 161040.— New Outlook (Toronto), 1925–1937.— Pine Hill Messenger (Halifax), 1928–1937.— Presbyterian Witness, 1892–1925.— Theologue (Halifax), 1894–1919.— United Churchman (Sackville), 1925–1937.— M. E. Angus, « Living in the “world of the tiger” : the Methodist and Presbyterian churches in Nova Scotia and the Great War, 1914–1918 » (mémoire de m.a., Dalhousie Univ., Halifax, 1993).— F. E. Archibald, « The life and work of Principal Clarence Mackinnon », dans son Mostly Maritimers (Windsor, N.-É., 1972), 71–83.— D. F. Campbell, « A group, a network and the winning of church union in Canada : a case study in leadership », Rev. canadienne de sociologie et d’anthropologie (Toronto), 25 (1988) : 41–66.— D. [W.] Crerar, Padres in no man’s land : Canadian chaplains and the Great War (Montréal et Kingston, Ontario, 1995).— Église presbytérienne du Canada, General Assembly, Acts and proc. (Toronto), 1902–1925.— EUC-C, General Council, Record of proc. (Toronto), 1925–1936 ; Year book (Toronto), 1926–1937.— Michael Gauvreau, The evangelical century : college and creed in English Canada from the Great Revival to the Great Depression (Montréal et Kingston, 1991) ; « War, culture and the problem of religious certainty : Methodist and Presbyterian church colleges, 1914–1930 », Canadian Church Hist. Soc., Journal (Toronto), 29 (1987) : 12–31.— J. G. Greenlee, Sir Robert Falconer : a biography (Toronto, 1988).— Presbyterian Record (Montréal), 1894–1925.— Westminster Church, the United Church of Canada, Winnipeg, forty-fifth year […], J. D. Sinclair, édit. (Winnipeg, 1937).

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Barry Cahill, « MACKINNON, CLARENCE DUNLOP », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/mackinnon_clarence_dunlop_16F.html.

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Auteur de l'article:    Barry Cahill
Titre de l'article:    MACKINNON, CLARENCE DUNLOP
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2016
Année de la révision:    2016
Date de consultation:    28 novembre 2024