KÉROUAC (Kirouac), LÉON, instituteur, né à Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud (comté de Montmagny) en 1805, du mariage de Charles de Kérouac et de Josette Blanchette ; il épousa, à Saint-Marc (comté de Verchères) le 11 avril 1836, Eléonore Létourneau ; décédé à Montréal, le 21 février 1880.

Léon Kérouac fut instituteur à Saint-Antoinesur-Richelieu. Le 23 juillet 1845, il était élu président de l’Association des instituteurs du district de Montréal (section de Belœil). La Minerve du 7 août 1845 souligne l’importance de cette association et le docteur Jean-Baptiste Meilleur en fait un vibrant éloge dans son Mémorial de l’éducation du Bas-Canada. Durant de longues années, Kérouac se dévoua à l’instruction de la jeunesse dans la vallée du Richelieu. Le 4 mars 1857, à l’occasion d’un banquet réunissant des instituteurs de l’école normale Jacques-Cartier (Montréal), le surintendant Pierre-Joseph-Olivier Chauveau* le fit placer près de lui comme « doyen des instituteurs présents » ; il n’avait cependant que 52 ans ! Le 28 août 1857, Léon Kérouac était nommé membre de l’Association des instituteurs de la circonscription de l’école normale Jacques-Cartier. Dès la création des premières écoles normales, le surintendant avait encouragé fortement la mise sur pied de ces associations « en rapport avec l’Ecole normale Jacques-Cartier ou Laval ». Elles se réunissaient à l’école normale au moins quatre fois l’an : on y discutait surtout de questions pédagogiques et les instituteurs étaient invités à y présenter des conférences sur la méthodologie, la pédagogie, la psychologie et les méthodes d’enseignement. On y discutait aussi de questions administratives se rapportant au bien-être de l’instituteur. Le Journal de l’instruction publique donnait fidèlement les procès-verbaux de chacune de ces réunions.

Le Journal de l’instruction publique de 1857 nous apprend aussi que Kérouac contribuait depuis neuf ans au fonds de pension des instituteurs (£1 par année). En 1856, une loi avait autorisé le surintendant à prélever sur son budget « une somme n’excédant pas 500 louis pour aider à former un fonds pour le soutien des instituteurs des écoles communes du Bas-Canada devenus vieux ou épuisés par le travail pourvu toujours qu’aucun instituteur n’[eût] droit à une part du dit fonds s’il n’[avait] contribué à tel fonds pour au moins un louis par année ». Cette contribution était facultative et nombre de maîtres d’écoles, prenant prétexte de leur maigre salaire, ne participaient pas au fonds de pension. Chauveau se plaignit, à maintes reprises, de l’indifférence des instituteurs à ce sujet.

Kérouac fut considéré, à cette époque, comme un instituteur de grande expérience, très attaché à sa profession, consciencieux, assumant les devoirs et les obligations prévus par les lois scolaires, et le chef de file des instituteurs.

Louis-Philippe Audet

AJM, Registre d’état civil (notes biographiques fournies par J.-J. Lefebvre).— JIP, mars 1857, 71 ; août 1857, 163 ; sept. 1857, 187.— J.-B. Meilleur, Mémorial de l’éducation du Bas-Canada (2e éd., Québec, 1876), 280282.— La Minerve (Montréal), 7 août 1845.— L.-P. Audet, P.-J.-O. Chauveau, ministre de l’Instruction publique, 18671873, MSRC, 4° sér., V (1967), sect. i : 171–184.

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Louis-Philippe Audet, « KÉROUAC (Kirouac), LÉON », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/kerouac_leon_10F.html.

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Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
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