GERMAIN, CÉSAIRE, notaire et inspecteur d’écoles, né à Saint-Vincent-de-Paul (Laval) en 1808, fils de Jean-Baptiste Germain et de Marie Dusablé, décédé dans cette municipalité le 16 avril 1874.
Césaire Germain fit sa cléricature avec Jean-Baptiste Constantin et fut reçu notaire le 6 avril 1830 ; tabellion très actif, il exerça à Saint-Vincent-de-Paul et signa son dernier acte le 17 mars 1874. Son greffe est déposé au palais de justice de Montréal.
Césaire Germain fut nommé inspecteur d’écoles pour les comtés de Laval, de Terrebonne, de Deux-Montagnes et pour une partie d’Argenteuil lors de la nomination des premiers inspecteurs, le 2 mars 1852, au salaire de $600 par année ; en 1855, ce salaire était porté à $875. Son territoire comprenait alors 110 écoles réparties dans 38 municipalités. Le 1er avril 1858, Césaire Germain fonda une conférence des instituteurs de son district, lors d’une réunion tenue dans sa maison de Saint-Vincent-de-Paul. Il fit alors un discours sur les progrès de l’instruction publique en ce pays et les avantages des associations d’instituteurs [V. Kérouac].
L’influence des inspecteurs et leur action pédagogique ne tardèrent pas à se faire sentir. L’inspecteur Germain appréciait, dans un rapport qui dénote sa culture, les progrès réalisés : « Le nombre des enfants qui ont fréquenté les écoles, écrit-il, est beaucoup au-dessus de celui des années précédentes. Les commissaires montrent plus de zèle pour se procurer les services d’instituteurs et d’institutrices plus capables. Créer l’amour de l’école, donner de l’intérêt aux leçons, jeter ainsi de l’attrait sur ce qui est aride de sa nature, tel est le secret du parfait instituteur. » Dans le Journal de l’instruction publique pour l’année 1870–1871, l’inspecteur Germain estimait que les salaires des institutrices, variant entre $72 et $80 par année, étaient insuffisants et il se disait étonné que tant de dévouement, d’abnégation et de labeur pussent se donner à si bas prix. Césaire Germain prit part, le 19 août 1873, au premier congrès des inspecteurs d’écoles tenu à l’école normale Laval, à Québec, sous la présidence du ministre de l’Instruction publique, l’honorable Gédéon Ouimet*.
Maître de poste, notaire et inspecteur d’écoles, Césaire Germain fut un citoyen d’une activité débordante. Il semble avoir réussi à concilier sa profession de notaire avec la visite régulière de 110 écoles. Il avait épousé, à Saint-Vincent-de-Paul, en 1830, Zoé Pépin ; il eut plusieurs fils : l’un d’eux, Césaire-Ernest, devint notaire en 1862 et exerça à Montréal, signant près de 12 000 actes. Il est vraisemblable qu’Édouard-Pépin Germain, notaire à Sainte-Thérèse-de-Blainville, et Joseph-Gérasime, médecin à Ottawa, étaient également les fils de Césaire Germain.
AJM, Registre d’état civil (notes biographiques fournies par J.-J. Lefebvre).— JALPC, 1852–1853, app. J.J., Rapport du comité spécial de l’Assemblée législative nommé pour s’enquérir de l’état de l’éducation et du fonctionnement de la loi des écoles dans le Bas-Canada.— JIP (Montréal), avril 1858, 66 ; juill. 1858, 124 ; févr. 1861, 35 ; mai 1863, 76 ; oct. et nov. 1872, 149.— André Vachon, Histoire du notariat canadien, 1621–1960 (Québec, 1962)
Louis-Philippe Audet, « GERMAIN, CÉSAIRE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/germain_cesaire_10F.html.
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Auteur de l'article: | Louis-Philippe Audet |
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1972 |
Année de la révision: | 1972 |
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