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JOBIN, LOUIS (baptisé Louis-Jean-Baptiste), sculpteur, statuaire, doreur, artiste et inventeur, né le 26 octobre 1845 à Saint-Raymond, Bas-Canada, fils de Jean-Baptiste Jobin, cultivateur, et de Luce Dion ; vers 1869, il épousa Marie-Flore Marticotte, et ils adoptèrent une fille prénommée Éva ; décédé le 11 mars 1928 à Sainte-Anne-de-Beaupré, Québec.
Louis Jobin est le premier enfant de Jean-Baptiste Jobin et de Luce Dion, qui se sont mariés en janvier 1845 à Pointe-aux-Trembles (Neuville) puis établis à Saint-Raymond, dans la région de Portneuf. En 1847, les Jobin retournent habiter à Pointe-aux-Trembles et s’installent deux ans plus tard au village du Petit-Capsa (territoire qui allait devenir partie intégrante de Pont-Rouge). On ne sait pratiquement rien de l’enfance et de l’adolescence de Louis, sinon qu’il acquiert une assez bonne instruction. Vers l’âge de 14–15 ans, il commence à travailler chez un oncle, sculpteur sur bois domicilié à Québec et œuvrant dans la construction navale.
En 1865, Jobin entre à l’atelier d’un sculpteur réputé de Québec, François-Xavier Berlinguet*. Faute d’école d’art, l’apprentissage traditionnel, auprès d’un maître, s’avère à cette époque la seule façon d’apprendre le métier. Au cours de cette formation polyvalente, Jobin exécute des meubles liturgiques (autels de Sainte-Marie, en Beauce), des figures de proue, des enseignes de commerce, des ornements, des armoiries britanniques et autres ouvrages pour la plupart aujourd’hui disparus. Grâce à son talent naturel, l’apprenti se démarque très tôt dans la statuaire, tant profane que religieuse. De cette époque date un Autoportrait, relief polychrome conservé au Musée canadien des civilisations, à Hull.
Après trois années d’apprentissage chez Berlinguet, Jobin part pour New York, où il se perfectionne dans les domaines de l’enseigne sculptée et de la figure de proue. Pendant plus d’un an, le jeune sculpteur travaille dans divers ateliers situés à la pointe sud de Manhattan. D’abord engagé comme assistant par William Boulton, marbrier d’origine londonienne spécialisé dans les statues destinées à servir d’enseignes pour les débits de tabac, il se retrouve ensuite chez des Allemands, selon toute vraisemblance à la firme de Simon Strauss, qui s’annonce également comme « sculpteur de figures pour magasins de cigares ». Aux deux endroits, Jobin fait valoir ses talents d’ébaucheur et de statuaire.
Au début de 1870, Jobin s’établit à Montréal, plus précisément rue Notre-Dame, où se trouvent plusieurs ateliers de sculpture. Selon le recensement de 1871, il vit avec Marie-Flore Marticotte, sa nouvelle femme âgée de 30 ans, et avec Narcisse Jobin, son frère cadet alors apprenti-sculpteur. Durant les cinq ans qu’il passe dans la métropole, il travaille à son compte, dans sa propre boutique. Afin de faire face à la concurrence et de bâtir sa renommée, il doit accepter tous les genres de commandes, dont peu d’exemples subsistent.
Au commencement de son séjour à Montréal, Jobin arrive à vivre de son métier surtout grâce aux divers marchés de la sculpture profane. Il réalise de nombreuses figures de proue pour un certain capitaine MacNeil, dont une pour le navire Chief Angus. Il sculpte plusieurs enseignes, en relief ou en ronde-bosse, qui représentent aussi bien des animaux (un Mouton pendu pour un tailleur) que des personnages grandeur nature (un Avocat pour un cabinet juridique et un Matelot pour un marchand de tabac). Selon une annonce qui paraît dans la Minerve à partir du 4 juin 1870, il expose alors des statues destinées à orner les jardins ou à servir d’enseignes pour les marchands de tabac (« des sauvages et des petits nègres », selon son expression). Dans le domaine de l’art religieux, Jobin exécute des ouvrages allant de l’ébénisterie (tombeaux d’autel de l’église Saint-Pierre-Apôtre, à Montréal) à la sculpture figurative. Trois des rares reliefs aujourd’hui retrouvés datent de cette période : une Apparition de la Vierge à Lourdes pour l’église de Sault-au-Récollet (Montréal), une Sainte Famille pour le Carmel de Montréal et un Bon Pasteur (conservé au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa). Quelques rondes-bosses témoignent également de son aisance dans la statuaire. C’est d’ailleurs à son atelier de Montréal que le sculpteur commence à se spécialiser dans la production de statues religieuses. Compte tenu du déclin de la sculpture navale – survenu avec l’apparition des bâtiments à vapeur et des navires en métal – et d’une vive concurrence dans la statuaire religieuse, Jobin a finalement bien du mal à vivre de son métier à Montréal. À l’automne de 1875, il ferme son atelier et s’installe à Québec.
À son arrivée dans la capitale, Jobin s’associe à Charles Marcotte ; les « marchands sculpteurs » forment société pendant un an. Après avoir occupé diverses adresses dans le quartier Saint-Jean, Jobin s’installe définitivement en 1878 au coin des rues Burton et de Claire-Fontaine, où il se fait construire une résidence. L’incendie du 8 juin 1881, dans ce faubourg, détruit son atelier. Il en ouvre un autre l’année suivante au même endroit ; de plus, pendant un an, il tient un magasin pour la vente de ses statues, rue Saint-Jean. Jobin travaille régulièrement à l’extérieur, ce qui attire tant les passants que les journalistes. Il engage des assistants – surtout pour effectuer des travaux de mobilier et d’ornementation – et forme des apprentis, dont Henri Angers, entre 1889 et 1893, qui l’aidera à réaliser le Monument à saint Ignace de Loyola pour la villa Manrèse à Québec.
Jobin concurrence de nombreux artisans locaux, tels le sculpteur sur bois Jean-Baptiste Côté* et, surtout, le statuaire mouleur italien Michele Rigali* ; mais il doit également affronter l’arrivée des importations des manufactures étrangères. Il fait régulièrement paraître des avis publicitaires dans le Courrier du Canada (Québec). Ces réclames contiennent de nombreux renseignements sur l’évolution de sa carrière et de sa production. Au début, le sculpteur offre une grande variété de statues et propose de faire, sur commande, la réalisation, la réparation et la décoration d’autels, de statues et d’ornements. Se consacrant progressivement à la statuaire religieuse « d’après les meilleurs modèles européens », Jobin met l’accent, à compter de 1881, sur ce qui deviendra sa spécialité : « les statues en bois plombé pour extérieur », c’est-à-dire recouvertes de métal selon le procédé du repoussé-estampé. Dès 1877, il expose un Saint-Joseph dans les vitrines du Courrier du Canada et trois autres statues à l’Exposition provinciale de Québec, où il obtient un « prix extra ».
Le marché le plus lucratif pour Jobin s’avère donc celui de la statuaire religieuse ; l’artiste recrute sa clientèle parmi les membres du clergé, les communautés religieuses, les entrepreneurs architectes (Ferdinand Villeneuve*, David Ouellet*, Joseph-Ferdinand Peachy*) et les simples citoyens. Si certaines fabriques, comme celles de la paroisse Saint-Charles (dans la région de Bellechasse) ou Sainte-Jeanne (à Pont-Rouge), acquièrent à divers intervalles un bon nombre de statues, d’autres commandent d’imposants ensembles décoratifs destinés à orner tant l’intérieur (32 statues pour Saint-Henri, près de Lévis, 1878–1884 ; 17 statues pour Saint-Patrice, à Rivière-du-Loup, 1894–1895) que l’extérieur de l’église paroissiale (6 statues pour la paroisse Saint-Thomas, à Montmagny, 1890). En 1894, Jobin livre huit statues pour le maître-autel de l’église de Saint-Michel (Saint-Michel-de-Bellechasse). En 1894 et 1895, il produit 16 bustes pour le séminaire de Québec. Ces ensembles monumentaux comptent parmi les œuvres religieuses les plus remarquables du sculpteur. Étroitement liées aux grandes dévotions, elles-mêmes largement diffusées par l’imagerie populaire de l’époque (Sacré-Cœur, Vierge, saint Joseph, sainte Anne, calvaire, saints patrons et anges de toutes sortes), de nombreuses statues religieuses sont aussi commandées par des particuliers dans des buts divers (reconnaissance, protection, commémoration, etc.). C’est le cas notamment de Notre-Dame du Saguenay, un ex-voto colossal (7,5 mètres) exécuté en 1880–1881 pour Charles-Napoléon Robitaille, voyageur de commerce, puis érigé sur le cap Trinité, dont l’histoire constitue une véritable épopée. Jobin devient également un maître réputé du Christ en croix ou du groupe du calvaire ; une commande lui vient même du Nouveau-Brunswick (Calvaire à six personnages, Richibucto, 1879–1884). Dans l’ensemble, la production statuaire de Jobin, soumise aux goûts et aux besoins de sa clientèle, n’est pas sans présenter de fortes affinités avec les plâtres fabriqués en série par ses concurrents. Avec la Notre-Dame du Saguenay, le sculpteur commence toutefois à se spécialiser pour le nouveau marché de la statuaire d’extérieur de grand format et recouverte de métal (Saint Louis, église de Lotbinière, 1888). La réputation de Jobin dans ce domaine lui vaut même des commandes venant des États-Unis, où les Frères des écoles chrétiennes acquièrent en 1889 un Saint Jean-Baptiste de La Salle pour leur collège à Ammendale, dans le Maryland.
En dépit de cette spécialisation progressive, Jobin se consacre toujours à la sculpture navale et à l’enseigne sculptée (figures d’Amérindiens et d’animaux de toutes sortes), conçoit du mobilier liturgique (autels à Cap-Chat en 1885 et à Pointe-aux-Trembles en 1886) et supervise des travaux de menuiserie ou d’ornementation (décoration intérieure de la chapelle de l’Hôtel-Dieu du Sacré-Cœur de Jésus à Québec, 1879). Il produit également quelques ouvrages inusités, comme un Coléoptère sculpté pour le naturaliste Léon Provancher* ou l’invention, en 1894, d’un appareil permettant d’ouvrir ou de fermer les jalousies à lattes mobiles sans ouvrir les fenêtres. En 1880, pour les festivités de la Saint-Jean-Baptiste à Québec, l’artiste collabore à la réalisation d’au moins deux bannières et de quatre chars de procession ornés de statues, dont celui qui représente l’agriculture, dominé par une Cérès (conservée, tout comme le char, au Musée du Québec, à Québec). À l’occasion des premiers carnavals d’hiver de 1894 et de 1896 dans la capitale, Jobin taille quelques sculptures sur glace, dont une réplique de la Liberté éclairant le monde, devenant ainsi un pionnier de cette technique dans la province. Au printemps de 1896, un incendie détruit encore son atelier. Il vend sa maison et s’établit, sans le sou, à Sainte-Anne-de-Beaupré, l’un des plus célèbres lieux de pèlerinage en Amérique, où il remplira plusieurs commandes pour la basilique et où il développera sa clientèle religieuse.
Après avoir occupé un petit logis jouxté d’un atelier, Jobin achète en 1901 un terrain sur le chemin Royal et y fait construire une maison ; il aménage son nouvel atelier au soubassement et décore l’extérieur avec de nombreuses statues. Il engage encore quelques apprentis et assistants. En 1901, pour la réalisation du décor intérieur de l’église de Saint-Louis-de-l’Isle-aux-Coudres (retable, maître-autel, autel latéral, etc.), il engage Régis Perron, menuisier de la place qui suivra ensuite le maître à Sainte-Anne-de-Beaupré. En 1907, après le décès de sa femme, Jobin héberge son neveu, Édouard Marcotte, qui deviendra son principal assistant. Il recueille en outre un inventeur et sculpteur excentrique, Octave Morel, qui mourra chez lui.
Au début de son séjour à Sainte-Anne-de-Beaupré, Jobin s’adonne encore ponctuellement à l’ornementation d’église et à la confection de mobilier liturgique. Vers 1898, par exemple, le sculpteur exécute divers travaux dans l’ancienne basilique Sainte-Anne-de-Beaupré (autels et ornements des chapelles latérales, baldaquins de trônes épiscopaux, etc.). Dans le domaine profane, il ne livrera plus que cinq statues : un Neptune et un Wolfe pour deux édifices commerciaux de Québec (1901) ; un buste de Champlain pour le tricentenaire de la capitale (1908) ; un Frontenac et un Lord Elgin pour le séminaire Saint-Charles-Borromée, à Sherbrooke (1913). Grâce à sa spécialité des statues « couvertes en métal, à l’épreuve de l’intempérie des saisons », Jobin occupe, comme sculpteur sur bois, la meilleure place dans le marché de la statuaire religieuse et monumentale d’extérieur. Conçus pour être exposés en plein air, ses ouvrages imitent, de surcroît, les œuvres en bronze des concurrents. Les deux derniers carnets de comptes du sculpteur, qui couvrent les années 1913–1925, font état d’environ 240 commandes de statues religieuses, la plupart de grand format. Durant cette période, et notamment durant la Grande Guerre, le statuaire deviendra d’ailleurs le spécialiste québécois des monuments au Sacré-Cœur et des calvaires à un, trois ou six personnages (ermitage San’Tonio, à Lac-Bouchette, 1918), thèmes qui sont souvent commandés en guise d’ex-voto et qui représenteront 40 % de sa production.
À Sainte-Anne-de-Beaupré, la clientèle de Jobin s’élargit et se diversifie de façon notable. L’artiste devient le principal fournisseur de statues pour des entrepreneurs architectes, des détaillants d’articles religieux et même pour d’autres sculpteurs, tels Louis Caron de Nicolet, Joseph Villeneuve et Joseph Saint-Hilaire de Saint-Romuald et François-Pierre Gauvin de Québec. Quelques fabriques (Saint-Georges-de-Windsor et Sainte-Perpétue, dans la région de Nicolet ; Chute-à-Blondeau et Saint-Eugène en Ontario) et communautés (rédemptoristes et Franciscaines missionnaires de Marie, à Sainte-Anne-de-Beaupré) acquièrent également plusieurs œuvres. Le sculpteur réalise une douzaine d’ensembles, qui comptent de trois à cinq statues, pour décorer des façades d’église (Saint-Casimir, dans la région de Portneuf, 1899, et Saint-Dominique, à Jonquière, 1913). Installé tout près de la voie ferrée, Jobin expédie aussi de nombreuses œuvres à des touristes et pèlerins venus des quatre coins du Canada et même des États-Unis.
La production courante de Jobin à Sainte-Anne-de-Beaupré est généralement de qualité assez moyenne sur le plan de la finition. Des facteurs d’ordre technique et esthétique sont certainement en cause, mais le prix modique des statues ainsi que le peu de temps accordé pour l’exécution d’œuvres très nombreuses expliquent également cet état de fait. Lorsque le client consent à y mettre le prix, le sculpteur arrive cependant à exécuter des œuvres exceptionnelles. C’est le cas du gisant de Saint Antoine de Padoue de la chapelle de l’Hôtel-Dieu Saint-Vallier, à Chicoutimi (1900), en raison de son sujet et de son modèle peu courants, de l’Ange à la trompette du buffet d’orgue de l’église de Plessisville (1902), chef-d’œuvre de finesse et d’élégance, et du monument équestre du Saint Georges terrassant le dragon, pour la paroisse Saint-Georges, en Beauce (1909), l’œuvre la plus complexe que l’artiste ait jamais réalisée.
Vers 1920, la production de Jobin, âgé de 75 ans, connaît un net ralentissement. En contrepartie, plusieurs personnalités de marque redécouvrent alors le « vieux statuaire de la côte de Beaupré ». Bien qu’ils soient précieux, leurs témoignages créent de l’artiste tantôt une image folklorique ou exotique, tantôt une figure romantique et légendaire. Parmi eux se trouvent la journaliste Victoria Hayward et la photographe Edith S. Watson ; l’écrivain Frank Oliver Call ; le peintre John Young Johnstone ; l’ethnographe Marius Barbeau* du Musée commémoratif Victoria d’Ottawa (qui deviendra en 1927 le Musée national du Canada), accompagné de deux peintres du groupe des Sept, Arthur Lismer* et Alexander Young Jackson* ; l’écrivain et journaliste Damase Potvin*. À la fin de 1925, après avoir expédié une dernière œuvre en Floride, le sculpteur cède tous ses biens à son neveu, statues et outils inclus, et se retire. Ce n’est qu’à ce moment que les musées et les collectionneurs commencent à acquérir ses sculptures et qu’ont lieu les premières expositions de ses œuvres à l’Art Gallery of Toronto et au château Frontenac à Québec. Le 11 mars 1928, l’artiste décède dans la pauvreté, mais aussi dans une grande notoriété grâce aux nombreux articles qui lui ont été consacrés dans la presse québécoise et canadienne-anglaise au cours des années 1920.
Plus que tout autre sculpteur de son temps, Louis Jobin a fait preuve d’une adaptation et d’un flair peu communs à l’égard tant des besoins de son milieu que des lois du marché, marqué par les contraintes de la concurrence et par les débuts de l’industrialisation. Dans la province de Québec, il fut parmi les statuaires les plus célèbres et les plus prolifiques de son temps et est maintenant considéré comme l’une des figures marquantes de l’histoire de l’art. En 60 ans de carrière, il a réalisé pas moins d’un millier de sculptures disséminées un peu partout sur le continent nord-américain. En dépit de sa formation traditionnelle et non académique, il est perçu comme un artiste à part entière : durant son séjour à Québec, il fut le sculpteur le mieux traité par la presse, et ce, dès les premières années, les chroniqueurs ne tarissant pas d’éloges sur son talent et ses réalisations. Certaines de ses œuvres, comme la Notre-Dame du Saguenay, sont en effet de véritables exploits techniques ; d’autres, comme les statues de Saint-Henri et de Saint-Patrice, comptent parmi les chefs-d’œuvre de la sculpture ancienne au Québec. Charnières entre les xixe et xxe siècles, entre la tradition et la modernité, la carrière et la production de Louis Jobin constituent un jalon capital de l’évolution de la sculpture québécoise.
Louis Jobin a fait l’objet d’une importante rétrospective au Musée du Québec à l’été de 1986, laquelle a donné lieu à la publication d’un ouvrage, Mario Béland, Louis Jobin, maître sculpteur ([Québec et Montréal], 1986), illustré de 210 reproductions. Ce volume contient un essai historique, une sélection de 59 œuvres, 59 objets d’atelier, outils et documents, une chronologie sommaire, une liste des expositions et une bibliographie. Toutefois, le lecteur consultera également Mario Béland, « les Trente Premières Années du sculpteur Louis Jobin (1845–1928) : formation et premier atelier » (mémoire de m.a., univ. Laval, 1984) et, surtout, Mario Béland, « Louis Jobin (1845–1928) et le marché de la sculpture au Québec » (thèse de ph.d., univ. Laval, 1991). Cette thèse de doctorat comprend une chronologie détaillée et une bibliographie exhaustive, en plusieurs sections : archives et sources manuscrites, sources imprimées, ouvrages de référence et outils de recherche, ouvrages spécialisés, articles de périodiques. Le lecteur y trouvera aussi quatre appendices : « Louis Jobin dans les annuaires de Québec et de Montréal, entre 1860 et 1896 », « les Annonces de Louis Jobin dans la Minerve, du 4 juin au 7 septembre 1870, et dans le Courrier du Canada, du 5 mai 1876 au 30 janvier 1896 », « Carnets de commandes de Louis Jobin, pour la période allant de 1913 à 1926 » et « Documents tirés de journaux publiés entre 1873 et 1900 sur Louis Jobin ».
L’œuvre de Jobin est représenté dans la plupart des musées d’art du Québec et de l’Ontario. Il existe de nombreux portraits photographiques de Jobin, pris à diverses époques, des portraits dessinés par Arthur Lismer, en 1925, ainsi qu’une toile peinte par John Young Johnstone, vers 1920. La plupart montrent le sculpteur travaillant dans son atelier ou posant à côté de ses statues. Malgré une recherche intensive, le lieu et la date du mariage de Jobin n’ont jamais pu être identifiés. Son acte de baptême est conservé aux ANQ-Q, CE301-S53, 4 déc. 1845. Compte tenu de l’imposante bibliographie de notre thèse, nous ne mentionnerons que quelques publications parues après 1991 : Mario Béland, « les Monuments de bois : ces autres disparus », Continuité (Québec), 49 (1991) : 33–37 ; « Aux origines de la sculpture sur glace », Continuité, 59 (1994) : 18–20 ; Karel, Dict. des artistes. [m.b.]
Mario Béland, « JOBIN, LOUIS (baptisé Louis-Jean-Baptiste) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/jobin_louis_15F.html.
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Auteur de l'article: | Mario Béland |
Titre de l'article: | JOBIN, LOUIS (baptisé Louis-Jean-Baptiste) |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 2005 |
Année de la révision: | 2005 |
Date de consultation: | 1 décembre 2024 |