Titre original :  Photograph Dr. Archibald Hall, Montreal, QC, 1866 William Notman (1826-1891) 1866, 19th century Silver salts on paper mounted on paper - Albumen process 8 x 5 cm Purchase from Associated Screen News Ltd. I-20974.1 © McCord Museum Keywords:  male (26812) , Photograph (77678) , portrait (53878)

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HALL, ARCHIBALD, médecin, éducateur et rédacteur, né le 8 novembre 1812 à Montréal, fils du chapelier Jacob Hall et de Rebecca Ferguson ; il épousa à Montréal, le 17 mai 1838, Agnes Burgess, et ils eurent deux enfants ; décédé le 14 février 1868 à Montréal.

Archibald Hall fit ses premières études à la Royal Grammar School of Montreal, sous l’égide d’Alexander Skakel*, et, dès son plus jeune âge, se prit de passion pour l’étude de l’histoire naturelle. En 1828, il fit son apprentissage en médecine auprès du docteur William Robertson*, du Montreal General Hospital. L’année suivante, il s’inscrivit à la faculté de médecine du McGill College qu’il fréquenta pendant trois années. En novembre 1832, il quitta le collège pour l’University of Edinburgh, où il reçut son doctorat en médecine en 1834.

Quelque temps plus tard, Hall revint au Canada ; en 1835, il commença d’exercer la médecine à Montréal. La même année, il fut nommé à la faculté de médecine de McGill, dont il fut membre jusqu’à sa mort ; il y fut maître de conférences en matière médicale (1835–1842, 1849–1854) et en chimie (1842–1849), et enseigna l’obstétrique et les maladies féminines et infantiles (1854–1868). Il fit également partie du personnel des deux hôpitaux affiliés à McGill à cette époque, le Montreal General Hospital et l’University Lying-In Hospital. À titre de professeur d’obstétrique, il joua le rôle de médecin accoucheur dans cet établissement.

Le fait d’avoir choisi la médecine comme carrière ne fit pas oublier à Hall son intérêt pour l’histoire naturelle. Sa thèse de doctorat portait sur la fonction respiratoire des plantes. Deux ans après avoir reçu son diplôme, il envoya à Édimbourg une collection de plantes canadiennes. En 1839, il prépara à l’intention de la Société d’histoire naturelle de Montréal un mémoire assez long sur les oiseaux et mammifères du district de Montréal ; la société lui accorda sa médaille d’argent, et une partie du mémoire fut publiée dans le Canadian Naturalist and Geologist.

Tout au long de sa vie professionnelle, Archibald Hall s’intéressa de façon active à l’enseignement de la médecine et à la réglementation professionnelle. Il joua un rôle de premier plan, non seulement à la faculté de médecine et dans les hôpitaux où l’on enseignait la médecine, mais aussi au sein du Collège des médecins et chirurgiens du Bas-Canada, organisme provincial chargé de réglementer la pratique médicale, dont il devint vice-président en 1856 et président en 1859. Ardent défenseur de la faculté de médecine de McGill, dont les racines étaient britanniques, et possédant son franc-parler, il entra souvent en conflit avec ceux qui ne partageaient pas ses vues. Ainsi qu’il l’écrivit lui-même, son but avoué était de « dire la vérité, à qui que ce soit, sans en craindre les conséquences ».

C’est surtout grâce à son œuvre de rédacteur que Hall mérite de passer à la postérité. Lorsqu’en 1845, il lança, avec l’aide de Robert Lea MacDonnell*, le British American Journal of Medical and Physical Science (qui devint en 1850 le British American Medical and Physical Journal et parut jusqu’en 1852), il n’y avait eu que deux autres revues médicales canadiennes et elles n’avaient pas duré deux ans, le Journal de médecine de Québec/Quebec Medical Journal, fondé en 1826 par le docteur François-Xavier Tessier* et la Montreal Medical Gazette, fondée en 1844 par les docteurs Francis Badgley et William Sutherland. De 1860 à 1862, Hall fut rédacteur en chef d’une autre revue médicale, le British American Journal.

Hall était un bon auteur ; l’occasion que lui donnèrent les revues d’afficher ses opinions, toujours soutenues avec vigueur, sur pratiquement tout sujet qu’il jugeait bon d’aborder, lui plut vraisemblablement. Néanmoins, la tâche de rédacteur n’était pas facile. Rares étaient les médecins canadiens qui avaient le temps, le goût ou même le talent de produire des articles médicaux originaux, or c’était sur de tels articles que les revues professionnelles devaient s’appuyer puisque leur but premier était de diffuser des renseignements d’utilité pratique. Aussi, nombre de colonnes étaient-elles consacrées à des résumés ou à des articles tirés de revues anglaises et américaines. On faisait aussi une large place aux échos médicaux, provenant surtout de la faculté de médecine de McGill et du Montreal General Hospital, ainsi qu’aux comptes rendus de réunions, entre autres de celles de la Montreal Medico-Chirurgical Society, dont Hall avait été un des fondateurs en 1843. Tout cela représentait une lourde charge pour un rédacteur, nanti de bien d’autres fonctions, sans oublier le soin de sa nombreuse clientèle. Le principal souci de Hall était cependant de trouver l’appui financier. Les abonnés à ce genre de revue étaient rares, et la publicité n’était pas encore devenue une importante source de revenus. Le rédacteur en chef courait toujours le risque de devoir répondre personnellement des dettes contractées. Il fallait donc pour ce poste du courage et la volonté de consentir d’importants sacrifices, qualités qui ne manquaient certes pas à Hall.

E. H. Bensley

Archibald Hall, An apology for British and colonial medical degrees or strictures on the report of the special committee of the Legislative Assembly on the laws relative to the practice of physic, surgery and midwifery in Lower Canada (Montréal, 1853) ; Letters on medical education [...] addressed to the members of the provincial Legislature of Canada (Montréal et Kingston, Ont., 1842) ; On the mammals and birds of the district of Montreal, Canadian Naturalist and Geologist (Montréal), VI (1861) : 284–309 ; VII (1862) : 44–78, 171–193, 289316, 344376, 401430 ; On the past, present, and future of the faculty of medicine of McGill University ; an introductory lecture delivered at the opening of the session 186667, Canada Medical Journal and Monthly Record of Medical and Surgical Science (Montréal), III (1866) : 289–302.— ANQ-M, État civil, Anglicans, Christ Church, 8 nov. 1812, 17 mai 1838.— APC, RG 4, B28, 53, pp.1 748s.— McGill University Archives (Montréal), McGill University student register.— The late Archibald Hall, M.D., L.R.C.S.E., Canada Medical Journal and Monthly Record of Medical and Surgical Science, IV (1868) : 429–432.— Gazette (Montréal), 17 févr. 1868.— Montreal Herald, 17 févr. 1868.— McGill University, Faculty of Medicine, Annual calendars (Montréal).— Morgan, Bibliotheca Canadensis.— Abbott, History of medicine, 68s., 72, 87s.— H. E. MacDermot, History of the Canadian Medical Association, 1867–1921 (Toronto, 1935), 4, 120, 128, 131, 133s., 155 ; A history of the Montreal General Hospital (Montréal, 1950), 15, 26, 31, 61.— M. E. Abbott, The faculty of medicine of McGill University, Surgery, Gynecology and Obstetrics (Chicago), 60 (1935) : 242–253.— D. C. MacCallum, Reminiscences of the Medical School of McGill University, McGill University Magazine (Montréal), 2 (1903) : 124–148.— H. E. MacDermot, Early medical journalism in Canada, Canadian Medical Assoc., Journal (Toronto), 72 (1955) : 536–539.

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E. H. Bensley, « HALL, ARCHIBALD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/hall_archibald_9F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
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