BOURNEUF, FRANÇOIS-LAMBERT, marin, instituteur, cultivateur, marchand, constructeur de navires et homme politique, né à Rénéville, département de la Manche en France, le 20 octobre 1787, fils de François Bourneuf et de Michelle Énolle, décédé à Grosses Coques, Baie-Sainte-Marie, N.-É., le 16 mai 1871.

Après trois ans de service dans la marine impériale de France, François-Lambert Bourneuf s’engage en 1808 sur la frégate la Furieuse qui fait le commerce avec les Antilles françaises. Lors d’un voyage en 1809, il est fait prisonnier et emmené à Halifax. En 1812, après deux tentatives, il réussit à s’évader et s’engage comme instituteur à Pombcoup (Pubnico), Nouvelle-Écosse. Bourneuf passe ensuite à Baie-Sainte-Marie où, le 20 mai 1813, devant le père Jean-Mandé Sigogne*, il prête serment d’allégeance à la couronne britannique. Il enseigne pendant un an et s’occupe ensuite de la culture du sol. En novembre 1815, on le retrouve second sur une goélette. Deux ans plus tard, il achète sa propre goélette et fait le commerce entre Saint-Jean, N.-B., et la Nouvelle-Écosse. Dès 1830, Bourneuf est constructeur de navires et fait de bonnes affaires ; de 1830 à 1855, Bourneuf construira une trentaine de navires.

Aux élections de 1843, il se lance en politique comme candidat réformiste ; élu député du comté de Digby, N.-É., son mandat sera renouvelé aux élections de 1847, 1851 et 1855. À la même époque on le nomme membre de la première commission scolaire de Clare (Church Point), N.-É., et son nom figure parmi les premiers magistrats de cette localité.

En novembre 1855, la maison Allison and Spur de Saint-Jean, N.-B., avec laquelle Bourneuf fait affaire et pour laquelle il construisait des navires, ferme ses portes. La fermeture de cet établissement causera la faillite commerciale de Bourneuf et il ne se remettra jamais complètement de cette dure épreuve.

À la fin de son mandat comme député de Digby, en 1859, Bourneuf se retire de la politique, tant provinciale que municipale. Il commence alors la rédaction de ses mémoires, qu’il ne terminera pas.

François-Lambert Bourneuf avait épousé en 1818 Marie Doucet dont il eut dix enfants.

Gérald G. Ouellet

Archives acadiennes (Université de Moncton), Fonds de Placide Gaudet, 43–24 ; Mémoire de François-Lambert Bourneuf.— Beck, Government of Nova Scotia.— Alphonse Deveau, La ville française (Québec, 1968), 189, 202, 245–266.— I. W. Wilson, A geography and history of the county of Digby, Nova Scotia (Halifax, 1900), 319–330.— François Lambert Bourneuf, Le Petit Courrier (West Pubnico, N.-É.), 18 mars–10 juin 1948.— François Lambert Bourneuf, L’Évangéline (Moncton, N.-B.), 10 déc. 1891–2 juin 1892.— J. W. Comeau, François Lambert Bourneuf, N.S. Hist. Soc. Coll., XXVII (1947) : 147–172.

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Gérald G. Ouellet, « BOURNEUF, FRANÇOIS-LAMBERT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/bourneuf_francois_lambert_10F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    28 novembre 2024