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BEAUDRY, JEAN-LOUIS, entrepreneur et homme politique, né le 27 mars 1809 à Sainte-Anne-des-Plaines, Bas-Canada, un des cinq fils de Prudent Beaudry et de Marie-Anne Bogennes ; le 18 mai 1835, il épousa à Montréal Thérèse Vallée, fille du marchand Joseph Vallée, et ils eurent un fils et quatre filles ; décédé le 25 juin 1886 à Montréal.
En 1823, Jean-Louis Beaudry, « jeune homme entreprenant, déterminé et travailleur », quitta la ferme familiale dans le comté de Terrebonne pour s’installer non loin de là, dans le milieu commercial de Montréal. Il s’y trouva rapidement un travail de commis dans un magasin de « marchandises sèches », rue Saint-Paul, et il semble avoir conservé ce poste jusqu’en 1826, y acquérant peut-être, pendant ce temps, quelque connaissance de l’anglais. Par la suite, il déménagea dans le nouvel établissement d’Isthmus (Newboro) dans le comté de Leeds, Haut-Canada, où, pendant les quatre années suivantes, il agit comme magasinier pour le compte de Messrs Bataille and Company, une entreprise dont le bureau principal était situé à Montréal et qui approvisionnait les travailleurs de la construction du canal Rideau. À son retour à Montréal, Beaudry décrocha un poste dans une maison de commerce anglaise, poste dont il fut démis en 1832 à cause de son activité en faveur du parti patriote pendant la tumultueuse élection partielle tenue en avril et mai de cette année pour combler la vacance au siège du Quartier-Ouest de Montréal à l’Assemblée [V. Daniel Tracey*]. Toutefois, Beaudry, probablement en raison de sa grande expérience dans le commerce, se trouva rapidement du travail, encore une fois chez un marchand anglais du nom de William Douglass, de la rue Saint-Paul.
En 1834, Beaudry et son jeune frère Jean-Baptiste ouvrirent un magasin de marchandises sèches rue Notre-Dame. Grâce au travail soutenu de Jean-Louis et à sa grande compétence, le magasin, spécialisé dans la vente à rabais de marchandises avariées et d’articles provenant de faillites, connut rapidement un énorme succès. Même si Beaudry s’occupait surtout d’effectuer les achats pour l’entreprise, ce qui l’obligea à faire une douzaine de voyages en Europe pendant les 15 années qui suivirent, cela ne l’empêcha pas de percevoir très tôt et avec justesse la valeur de la publicité destinée au grand public. Les immenses contrevents de l’édifice aux couleurs voyantes – bleu, blanc, rouge – apportèrent rapidement à l’entreprise une notoriété locale en tant que « magasin aux contrevents barrés ».
Beaudry se faisait aussi une renommée dans la politique. Il avait montré ses couleurs dès 1827 en signant la pétition apportée en Angleterre par John Neilson*, Denis-Benjamin Viger* et Augustin Cuvillier* pour faire connaître l’opposition du parti patriote au projet d’union des Canadas. Par la suite, il s’identifia avec empressement aux idéaux du parti, particulièrement aux programmes de Wolfred Nelson*, de Cyrille-Hector-Octave Côté* et de Ludger Duvernay*. Malgré son relatif jeune âge et son inaptitude à assumer un leadership important, en raison de son manque d’instruction, Beaudry était suffisamment tenace et porté vers l’action concrète pour se lancer « corps et âme » dans le mouvement. Dès la fin de l’été de 1837, quand la situation se fut détériorée au point de susciter la mise sur pied d’associations paramilitaires dans la ville, Beaudry était devenu assez populaire pour être choisi comme un des vice-présidents de l’aile politique des Fils de la liberté.
La notoriété politique de Beaudry, si restreinte qu’elle fût, n’en entraîna pas moins des avatars. Craignant vraisemblablement d’être arrêté, à la suite de l’échauffourée du 6 novembre entre les Fils de la liberté et le Doric Club, Beaudry quitta Montréal pour la campagne. On ne peut savoir s’il demeura assez longtemps dans la province pour avoir pu participer aux premiers épisodes violents de la rébellion à Saint-Denis, sur le Richelieu, et à Saint-Charles-sur-Richelieu, plus tard dans le même mois. Toutefois, à la fin de novembre, en compagnie d’autres Patriotes, il se trouvait en sécurité de l’autre côté de la frontière, au Vermont. Comme « agent [des Patriotes] à Montpelier », Beaudry fit la tournée des milieux américains sympathiques, dans le but de recueillir de l’argent et des munitions pour Robert Nelson* qui planifiait une invasion du Bas-Canada. Toutefois, ses efforts furent rapidement entravés par l’observance stricte de la part des autorités américaines d’une loi sur la neutralité, votée au mois de mars de cette année. Quelque temps après la proclamation de l’amnistie générale par lord Durham [Lambton*] en juin 1838, Beaudry, « exilé volontaire » n’ayant pas été explicitement mentionné comme un chef de la rébellion et n’étant pas, en conséquence, passible d’emprisonnement, revint à Montréal où il reprit paisiblement sa carrière d’homme d’affaires.
Les troubles avaient marqué Beaudry. Même s’il était un nationaliste militant, il n’avait jamais été particulièrement près de la faction du mouvement dirigée par Louis-Joseph Papineau* et Viger, et, après l’union des deux Canadas en 1841, il se rallia aisément à Louis-Hippolyte La Fontaine* et à Robert Baldwin* qui réclamaient le gouvernement responsable. Toutefois, l’appui de Beaudry n’était pas inébranlable ; il signa le Manifeste annexionniste en 1849, en pensant peut-être à ses intérêts commerciaux. Il demeurait une valeur sûre dans les cercles nationalistes de Montréal, participant à presque tous les mouvements patriotiques qui voyaient le jour. D’une façon caractéristique, il joua un rôle de premier plan, avec d’autres notables de la ville, dans la fondation de l’Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal en juin 1843. Son attitude modérée devant la politique et le nationalisme de l’époque fut la même devant la religion ; en effet, il devint et demeura très identifié aux ultramontains de l’Église catholique romaine de la province.
Mais Beaudry était un homme d’affaires entreprenant. Dès 1837 et 1838, il avait amassé une « fortune respectable », grâce à son commerce de détail, et, tout en continuant de réussir dans ce domaine, il s’engagea dans la spéculation foncière et devint « un des plus gros propriétaires fonciers de la ville ». Plus intéressant encore, Beaudry fut un des membres les plus actifs d’un groupe de Canadiens français qui se mirent à participer à des entreprises à capital social, alors en plein essor. Il s’engagea dans plusieurs entreprises de ce genre pendant sa carrière, y compris les services publics, les compagnies d’assurances, les chemins de fer et les banques. Cependant, il posa ses gestes les plus importants comme membre du conseil d’administration de la Compagnie du chemin de fer de Montréal et Bytown – qui s’avéra un échec – de 1853 à 1856, où il était considéré comme « probablement l’homme d’affaires canadien-français participant le plus en vue », et comme fondateur de la Banque Jacques-Cartier en 1861.
La place que Beaudry occupait dans les cercles d’affaires de la ville favorisa sa nomination, vers la fin de la décennie de 1840, comme syndic de la Maison de la Trinité à Montréal, organisme dont la fonction principale était l’application du code maritime pour les bateaux qui entraient dans le port. II conserva ce poste jusqu’en 1873, date de l’abolition de l’organisme dont les fonctions furent assumées par la Commission du havre de Montréal. Nommé commissaire par la suite, il s’acquitta de cette fonction jusqu’à peu de temps avant sa mort.
Si les capacités de Beaudry en affaires et son nationalisme lui avaient gagné le respect de tous et avaient accru son leadership dans la population canadienne-française de Montréal, son personnage suscitait beaucoup d’hostilité. Toutes les sources sont portées à convenir qu’il témoignait de beaucoup d’énergie, de courage et de détermination, bref qu’il avait du « cran ». Toutefois, un bloc important de la presse ne demandait pas mieux que de souligner avec emphase ses points faibles. Il était têtu comme une mule, coléreux, grossier et d’une franchise brutale. Même si son honnêteté ne fut jamais mise sérieusement en question, on tenait quelquefois des propos peu flatteurs sur les méthodes implacables qu’il utilisait pour mener ses affaires. Un article de l’Opinion publique notait : « Beaudry n’est pas un lettré [...] Ce n’est pas à dire qu’il soit sans études [...] Mais de tous les livres du monde, celui qu’il affectionne le plus [...] c’est son livre de caisse. » Plus tard, au cours de sa carrière en politique municipale, il provoquera des réactions publiques, positives ou négatives, mais la plupart des journaux montréalais de langue anglaise lui manifesteront une grande animosité, attribuable en majeure partie à son personnage et à son style plutôt qu’aux idées qu’il préconisait. Après sa mort, un journal fera mention, à l’occasion, de ses quatre enfants illégitimes.
En 1854 et encore en 1857, Beaudry se présenta comme candidat libéral-conservateur dans la circonscription de Montréal, où trois sièges étaient à pourvoir à l’Assemblée. À chaque occasion, il fut défait sans difficulté par ses adversaires. Après avoir subi l’échec au palier provincial, il s’engagea bientôt sur la scène politique municipale de Montréal. Là, on lui connaissait peu de rivaux, du fait de sa participation active dans de nombreuses associations et de sa grande réputation d’homme d’affaires. De plus, à ce niveau de la politique, la population anglophone de la ville jouait en général un rôle moins prépondérant que son importance numérique ne le justifiait.
En juin 1860, lors de la démission du conseiller du quartier Saint-Jacques, Beaudry fut élu conseiller municipal dans une élection partielle. II fut élu sans opposition dans le même quartier au moment des élections municipales de février 1861, et, deux semaines plus tard, ses collègues du conseil l’élisaient échevin. L’année suivante, Beaudry posa sa candidature à la mairie, et battit le titulaire, Charles-Séraphin Rodier*, par 332 voix.
Sa victoire convaincante avait été arrachée à l’opposition acharnée de la presse anglophone de Montréal qui s’était ainsi comportée par antipathie pour Beaudry plutôt que par une quelconque admiration pour Rodier. Le Pilot, conservateur, avait mené l’attaque : « un demi-siècle avec Rodier [est] préférable à une demi-heure avec Beaudry ». La mairie lui offrirait « presque toutes les possibilités de se livrer à ses petites tractations ». Les arguments du journal furent sans effet. Tandis que la « fraction britannique » de la population s’était abstenue d’aller voter, Beaudry avait recueilli les votes des Canadiens français des banlieues de l’est et des Irlandais de l’ouest, « qui lui avaient été donnés presque unanimement ».
En 1863, Beaudry fut réélu lorsque son seul adversaire, Benjamin Holmes*, se retira de la course, et il fut encore réélu sans opposition en 1864. En 1865, il remporta une victoire facile sur son adversaire, un Irlandais catholique, mais l’année suivante, pressentant peut-être une opposition grandissante à lui accorder un autre mandat et voyant un opposant de taille dans la personne d’un ancien maire, Henry Starnes*, Beaudry suivit les conseils de la Gazette : « Si monsieur Beaudry [...] se retirait de la vie publique pour prendre quelques années de repos, nous sommes convaincus qu’il trouverait une opposition moins vigoureuse et moins efficace dans une autre élection. » Beaudry refusa de poser sa candidature.
Le maire de Montréal au xixe siècle occupait un poste de prestige qui ne lui accordait cependant qu’un pouvoir restreint. Selon la charte de la ville, le maire préparait les réunions, et agissait plus exactement à titre de président du conseil. En 1852, la charte avait été amendée pour permettre à la population d’élire directement le maire tous les ans, enlevant ainsi au conseil le privilège de choisir son propre président. Cet amendement eut pour conséquence de décourager des personnes qualifiées d’affronter les fatigues et les dépenses d’une élection annuelle à un poste qui ne conférait au titulaire que peu de pouvoir.
Beaudry ne se laissa pas décourager par cette situation, L’impossibilité dans laquelle il se trouvait d’introduire des projets de loi ou d’y opposer son veto fut compensée par la détermination avec laquelle il s’imposait ou faisait de l’obstruction au conseil. En tant que conservateur convaincu, il avait eu maintes occasions durant son mandat des années 1860 de s’opposer, comme le disait un « Écossais protestant » dans une lettre à la Gazette de Montréal, « d’une façon factieuse à la plupart [des] éliorations avantageuses pour le public ». De plus, Beaudry était suffisamment démagogue pour être attiré plutôt que rebuté par le fardeau d’élections annuelles. Ce poste de prestige et qui procurait la célébrité avait énormément d’attrait pour un homme d’affaires qui avait jusque-là vécu dans les coulisses de la vie publique et politique.
En 1867, après la Confédération, Beaudry fut nommé conseiller législatif de la division d’Alma. Tous les commentateurs du temps affirment qu’il s’acquitta de ses fonctions jusqu’à sa mort avec ténacité et compétence en favorisant les intérêts de la ville de Montréal. En 1868, après une courte absence de deux ans, il posa encore sa candidature comme maire, faisant la lutte cette fois à William Workman*, homme d’affaires libéral jouissant d’une haute estime. Beaudry accusa Workman de manipuler avec talent les fonds publics ; il joua de plus la corde sensible des antipathies religieuses et nationales ainsi que des querelles opposant les quartiers de l’est et de l’ouest de la ville. Il se trompa largement en utilisant des tactiques électorales aussi maladroites contre son très populaire adversaire protestant. Sur les 5 000 votes enregistrés, moins de 1900 allèrent à Beaudry. Cette lutte avait démoli sa réputation déjà fragile. On le vit désormais comme un homme dévoré par une ambition politique sans limite, qui, selon les paroles de Workman, avait utilisé « les moyens les plus rudes, les plus violents, les plus injustes et les plus malhonnêtes pour arriver à ses fins à n’importe quel prix ». Un ressentiment persistant envers Beaudry fut, en bonne partie, responsable de son absence de la scène municipale pendant les 10 ans qui suivirent.
À la fin des années 1870, cependant, les querelles politiques s’étaient suffisamment résorbées pour permettre à Beaudry de revenir à la mairie. En 1877, il remporta une victoire éclatante contre Ferdinand David, et, l’année suivante, il fut réélu sans opposition. Son deuxième mandat, tout comme le premier, se déroula sous le signe du conservatisme et de l’obstructionnisme. Cependant, son attitude face aux troubles du 12 juillet 1877 et du 12 juillet 1878 fut marquante. En 1877, des membres de l’ordre d’Orange, après avoir assisté à un service religieux, furent attaqués par une cohue de catholiques et, au cours de la mêlée qui suivit, Thomas Hackett, un orangiste, fut atteint mortellement d’un coup de feu. Beaudry essuya le plus fort des critiques de la presse anglophone pour ne pas avoir recouru aux services policiers pour maîtriser la foule. En 1878, il n’utilisa pas les troupes mises sur pied pour étouffer l’émeute prévue mais il engagea plutôt des constables spéciaux pour mettre aux arrêts les dirigeants orangistes au moment où ils se mettaient en marche pour leur manifestation habituelle. La Gazette déplora l’ingérence de Beaudry dans les libertés civiles, mais ce journal ainsi que les autres de la presse anglophone de Montréal, en général, se sentirent obligés de faire des commentaires modérés en considérant le succès qu’avait eu Beaudry à désamorcer une situation explosive.
L’habileté de Beaudry à régler la crise orangiste lui avait gagné un appui considérable de la part des Canadiens français et des Irlandais catholiques de la ville, mais il fut, malgré tout, défait aux élections à la mairie en mars 1879. Sévère Rivard, son adversaire, était aussi connu comme nationaliste, mais, contrairement à Beaudry, il demeurait dans l’est de la ville, lequel était massivement francophone, et, de plus, les électeurs anglophones de l’ouest le considéraient comme un candidat fort acceptable. En outre, Beaudry venait de perdre beaucoup de crédibilité comme homme d’affaires, sa réputation ayant été atteinte par les problèmes financiers de sa banque, la Banque Jacques-Cartier, où, d’ailleurs, il n’avait pu se faire réélire au conseil d’administration. Tous ces facteurs contribuèrent à sa défaite.
À peine deux ans plus tard, Beaudry refit surface et s’agrippa encore solidement à la mairie, récoltant des majorités respectables, et cette fois pour quatre mandats consécutifs, de 1881 à 1885, faisant mordre la poussière à des hommes politiques municipaux populaires, comme Horatio Admiral Nelson, John Layton Leprohon et Henry Bulmer. Le succès de Beaudry revenait en partie au fait d’avoir utilisé ses arguments nationalistes contre ceux de ses adversaires anglophones qui misaient sur la tradition voulant que se succèdent en alternance à la mairie un francophone et un anglophone. L’annexion du faubourg Hochelaga en 1883, qui donnait à Montréal une confortable majorité d’électeurs canadiens-français, lui fut aussi utile. Toutefois, ce qui est plus intéressant, c’est qu’une proportion grandissante des « rouges » de l’hôtel de ville, avec l’appui de leurs journaux populaires, notamment la Patrie d’Honoré Beaugrand*, avaient depuis 1883 voté pour le conservateur Beaudry.
Cependant, au cours des élections municipales de 1885, ce même Beaugrand, un homme intelligent, qui attirait beaucoup les foules et ne manquait pas de cynisme, décida de poser sa candidature. Devant le choix d’un candidat rouge ou conservateur et témoin des machinations du sénateur libéral Joseph-Rosaire Thibaudeau appuyant la tentative des rouges de monopoliser le conseil municipal, la Gazette conservatrice ravala plusieurs années d’hostilité rageuse et donna tout son appui à Beaudry. Ce journal et la Minerve furent, à toutes fins utiles, les seuls à appuyer le maire sortant. Beaudry, par son côté démagogique, par son opposition à un programme d’hygiène publique grandement nécessaire, par ses querelles célèbres avec le conseil et ses multiples obstructions, était devenu un gêneur à qui échappaient de plus en plus les besoins pressants d’une administration municipale toujours plus complexe. Face à un réformateur compétent, plein d’entrain et nationaliste comme Beaugrand, il avait peu de chance. Et Beaugrand fut élu avec une majorité de plus de 400 voix.
Ceci marqua la fin de la carrière politique municipale de Beaudry. Environ un an plus tard, le 15 juin 1886, il tomba malade pendant une séance du Conseil législatif à Québec. Il eut assez de force pour retourner à Montréal, mais dix jours plus tard il mourut des suites d’une attaque de paralysie. Il avait été un homme d’affaires prospère, laissant une fortune d’environ $500 000, et avait sûrement eu du succès comme candidat à la mairie de Montréal. Son nationalisme, qui l’avait incité à se lancer en politique dans les années 1830, était demeuré pour lui une conviction profonde jusqu’à sa mort. Le 23 novembre 1885, Beaudry avait fait son dernier discours public devant une immense foule rassemblée au Champ de Mars en protestation contre la pendaison du leader métis Louis Riel. En rappelant l’événement, l’Étendard écrivait « Ce jour-là, il fut un des orateurs les plus applaudis et, bien que conservateur, il démontra qu’en prenant carrément parti pour la cause nationale, il était avant tout un patriote canadien-français. »
AC, Montréal, État civil, Catholiques, Notre-Dame de Montréal, 28 juin 1886.— APC, MG 24, B2.— L’Étendard, 26 juin 1886.— Gazette, 8, 9 juin 1860, 1er, 12 mars 1861, 24 févr., 1er mars 1865, 26 janv., 7 févr. 1866, 21 janv., 11 févr., 2 mars 1868, 17 juill. 1878, 28 févr. 1879, 21 janv., 12 févr., 3 mars 1885, 26 juin 1886.— La Minerve, 18 mai 1835, 5 nov. 1867, 10 janv. 1885, 26 juin 1886.— Montreal Daily Star, 25, 28 juin 1886.— Montreal Herald and Daily Commercial Gazette, 26 juin 1886.— La Patrie, 26 févr. 1883, 27 janv., 13 févr. 1885, 26 juin 1886.— Pilot (Montréal), 22, 27 févr., 1er mars 1862.— Canadian biog. dict., II : 78s.— Fauteux, Patriotes.— G. Turcotte, Le Conseil législatif de Québec.— David, Patriotes.— Histoire de la corporation de la cité de Montréal depuis son origine jusqu’à nos jours [...], J.-C. Lamothe et al., édit. (Montréal, 1903).— Rumilly, Hist. de Montréal, II-III.— Tulchinsky, River barons.— R. M. Breckinridge, « The Canadian banking system, 1817–1890 », Canadian Banker, 2 (1894–1895) : 443.— Sylvain Forêt, « L’honorable J.-L. Beaudry », L’Opinion publique, 22 mars 1883.— Léon Trépaniez, « Figures de maires », Cahiers des Dix, 20 (1955) : 149–177.
Lorne Ste. Croix, « BEAUDRY, JEAN-LOUIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/beaudry_jean_louis_11F.html.
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Auteur de l'article: | Lorne Ste. Croix |
Titre de l'article: | BEAUDRY, JEAN-LOUIS |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1982 |
Année de la révision: | 1982 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |