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MOFFATT, GEORGE, homme d’affaires et homme politique, né le 13 août 1787 à Sidehead, Weredale, comté de Durham, Angleterre ; en 1809, il épousa une Indienne dont on ne connaît pas le nom et ils eurent un fils, Lewis, puis il se remaria à Sophia MacRae qui donna naissance à trois garçons ; décédé à Montréal, le 25 février 1865.
Après quelques années d’études à Londres, George Moffatt vint au Canada en 1801, à l’âge de 14 ans, sous le patronage du marchand montréalais John Ogilvy*. Il fréquenta une école dirigée par William Nelson, à Sorel, puis il entra dans l’entreprise de son protecteur, la Parker, Gerrard, and Ogilvy, une firme très importante au sein de la XY Company. Par la suite, il quitta cette société pour se joindre à la McTavish, McGillivray, and Company, la principale firme associée à l’entreprise rivale, la North West Company, et il prit part à un certain nombre de voyages au fort William (Thunder Bay, Ontario). En 1811, Moffatt s’associa avec Alexander Dowie, un neveu de sir Alexander Mackenzie*, et fonda sa propre maison qui fusionna bientôt avec la Parker, Gerrard, and Ogilvy. Après plusieurs modifications, la firme adopta le nom de Gillespie, Moffatt, and Company, et fut dirigée collectivement par Moffatt comme principal associé à Montréal et Robert Gillespie à Londres. Bien que l’entreprise devint une importante maison d’approvisionnement pour le commerce des fourrures, Moffatt était loin d’être exclusivement lié à la North West Company ; en 1809, alors qu’il était encore à l’emploi de McTavish, McGillivray, and Company, il avait accepté de s’allier à Colin Robertson* pour mettre sur pied une agence de la Hudson’s Bay Company à Montréal.
Durant la guerre de 1812, Moffatt fit brièvement partie des Montreal Volunteers dirigés, à Laprairie, par Charles-Michel d’Irumberry* de Salaberry, puis il aida Robertson, toujours fonctionnaire de la Hudson’s Bay, à mener ses expéditions de 1815 et 1816 dans la région de l’Athabasca. Il fut l’un des plus proches amis de Robertson et, en 1819, il se chargea de mettre John McLoughlin*, un des associés mécontents de la North West, en contact avec la Hudson’s Bay Company, préparant ainsi l’union qui eut lieu en 1821 entre les deux grandes compagnies engagées dans le commerce des fourrures [V. Edward Ellice]. La North West Company, que Moffatt trahissait ainsi en facilitant cette fusion, subissait de toute manière un déclin : elle perdait de l’argent, et son prestige avait diminué à la suite de ses longues querelles avec lord Selkirk [Douglas*]. Nul doute qu’un important homme d’affaires montréalais comme Moffatt désirait voir un certain nombre de changements et que la fusion lui paraissait le moyen, entre autres, de rembourser les dettes de la North West Company, dont un certain nombre de Gillespie, Moffatt, and Company, d’éliminer la concurrence et de mettre de l’ordre dans le commerce des fourrures.
En 1821, la firme Gillespie, Moffatt, and Company était devenue l’une des principales maisons d’importation et d’exportation de Montréal. Elle faisait le commerce d’une grande variété d’articles de fabrication étrangère, notamment dans les secteurs de l’épicerie, des « marchandises sèches » et de la quincaillerie, ainsi que d’une quantité croissante de produits principaux de l’intérieur du pays qui étaient expédiés par le Saint-Laurent vers les marchés extérieurs. Elle occupait de vastes locaux en face des quais du canal de Lachine où elle recevait ses marchandises. La Gillespie, Moffatt, and Company connut une expansion considérable au cours de la décennie suivante, et, au milieu des années 40, elle recevait par mer plus de produits que toute autre société de Montréal ; dans la seule année 1845, elle prit livraison du chargement de 15 navires étrangers. À cette époque, la firme possédait en propre un gros navire et elle en affrétait plusieurs autres chaque année pour transporter vers les pays d’outre-mer ses marchandises, dont une grande partie était livrée aux associés de Moffatt établis en Grande-Bretagne, Alexander et Robert Gillespie. Une filiale, la Moffatt, Murray, and Company, fut ouverte plus tard à Toronto par le fils aîné de Moffatt, Lewis.
Comme la plupart des hommes d’affaires du temps, Moffatt avait, en plus de sa compagnie, des intérêts dans bien d’autres secteurs. Il avait placé des capitaux dans la Lower Canada Land Company (fondée en 1825) et il était l’un des représentants canadiens de la British American Land Company qui possédait de grandes étendues de terre dans les Cantons de l’Est. Moffatt était lui-même propriétaire de vastes terrains dans le Bas-Canada, y compris une île du Saint-Laurent, l’île Moffat (île Notre-Dame), en face de Montréal. La Gillespie, Moffatt, and Company augmentait son chiffre d’affaires en se montrant très active dans le secteur de l’assurance. Elle administrait la filiale canadienne de la Phoenix Fire Assurance Company qui vendait des polices d’assurance dans les deux Canadas depuis 1804. En 1845, sous la direction de Moffatt, le montant des ventes, à Montréal, atteignait £285 000 ; un inspecteur, envoyé spécialement de Londres, cette année-là, rédigea un rapport dans lequel il approuvait les décisions de Moffatt à l’égard des risques couverts par la compagnie dans cette ville.
Personnage très en vue dans les cercles d’affaires, Moffatt s’intéressait de près à l’accroissement du commerce montréalais. Il se montrait actif au sein d’un grand nombre d’entreprises qui concouraient à assurer la prépondérance de cette ville et, notamment, il siégea au conseil d’administration de la Banque de Montréal de 1822 à 1835. Il fut également un des premiers promoteurs du chemin à lisses de Champlain et du Saint-Laurent, qui marqua les débuts de la construction ferroviaire, et il devint membre du conseil d’administration, important actionnaire et ardent propagandiste de la société qui construisit, entre 1845 et 1853, le chemin à lisses du Saint-Laurent et de l’Atlantique, ligne couvrant les 245 milles qui séparaient Saint-Lambert, en face de Montréal, de Portland, dans le Maine. Il prit part à bien d’autres entreprises qui reflétaient les activités économiques nouvelles des deux Canadas au milieu du xixe siècle. Il fut membre du conseil d’administration de la Compagnie de Montréal pour l’exploitation des mines, fondée en 1847 pour extraire le minerai de cuivre sur la rive nord du lac Huron, et il fut un des promoteurs de la Compagnie d’assurance mutuelle maritime de Montréal en 1851, de la Banque Molson en 1854, de la Compagnie d’assurance maritime du Canada en 1856 et de la Compagnie d’élévateurs à vapeur et d’entrepôt de Montréal en 1857. Les contacts et les accords étant souvent établis dans des clubs d’hommes d’affaires, qui sont un complément nécessaire à l’activité commerciale d’une ville, Moffatt s’occupa de fonder le sélect St James Club en 1857. Enfin, il donna son appui à d’autres organismes traditionnellement soutenus par les commerçants anglo-saxons de Montréal : la St George’s Society, la Compagnie du boulevard de la Montagne de Montréal, la Compagnie du cimetière de Montréal, l’église St George et McGill University.
Pour que Montréal conserve son rôle de premier plan dans le commerce canadien d’importation et d’exportation, il devenait nécessaire que les installations portuaires permettent de manutentionner une plus grande quantité de marchandises et d’accueillir des navires de haute mer en plus grand nombre. Cependant, l’activité commerciale était sérieusement entravée par les frais élevés d’expédition, du fait que les navires de fort tonnage ne pouvaient remonter le fleuve au-delà de Québec et qu’il n’existait pas suffisamment de quais adéquats. De concert avec d’autres commerçants de la ville, Moffatt s’efforça d’améliorer le port de Montréal ; en 1830, il avait été nommé président de la commission du havre de Montréal qui venait d’être créée. En collaboration avec Jules-Maurice Quesnel* et le capitaine Robert S. Piper, membres de la commission, il surveilla la construction des quais à Montréal et il fit exécuter des relevés hydrographiques dans le lac Saint-Pierre en vue de déterminer les endroits où l’on devait draguer le chenal. Plus tard, à la législature, il fut de ceux qui prônèrent le creusage du chenal, à titre de député puis, en 1841, comme président d’un comité spécial. Moffatt avait été membre du Committee of Trade dès 1822, date de la fondation de cet organisme, et lorsque celui-ci fut reconstitué sous le nom de Bureau de commerce de Montréal en 1842, il en occupa le poste de président de 1844 à 1846 ; le bureau consacra une grande partie de son temps à la question de l’amélioration du port.
La carrière politique de George Moffatt commença en 1831 lorsqu’il entra au Conseil législatif du Bas-Canada où il devint, comme John Richardson*, son prédécesseur, le porte-parole des hommes d’affaires montréalais. Au milieu des tensions de plus en plus grandes des années 30, le conseil ne fit qu’aviver les conflits en rejetant ou en modifiant substantiellement les projets de loi soumis par l’Assemblée. Moffatt lui-même contribua de près à attiser les discordes en engageant des poursuites au criminel, en 1832, contre deux directeurs de journaux montréalais, Ludger Duvernay* de la Minerve et Daniel Tracey* de l’Irish Vindicator et du Canada Advertiser, qui avaient tourné le conseil en ridicule. Le désir de vengeance qui conduisit à leur arrestation et à leur emprisonnement donna le ton à la violente campagne électorale qui fut menée dans Montréal-Ouest en mai 1832 ; Tracey, élargi depuis peu et devenu le héros du peuple, battit à plate couture le candidat des marchands, Stanley Bagg. Moffatt eut aussi une part active dans les événements tragiques qui marquèrent le dénouement de la campagne, le 21 mai : en tant que membre de la magistrature de Montréal, il entra en pourparlers avec la garnison afin d’assurer l’ordre aux bureaux de scrutin et il donna instruction à l’armée de marcher contre une bande d’émeutiers ; trois personnes furent tuées.
Leader moral de la collectivité anglophone du Bas-Canada, Moffatt fut l’un des plus actifs parmi les marchands qui formèrent les « constitutionnalistes » de Montréal entre 1832 et 1837. S’il ne fut pas aussi étroitement lié à l’Association constitutionnelle de Montréal que ne l’étaient John Molson*, fils, ou Peter McGill [McCutcheon*], on pense qu’il fut de ceux qui, dans la coulisse, dirigèrent certaines des attaques les plus fielleuses contre les Canadiens français. Il fut probablement l’un des plus influents associés d’Adam Thom* dont les « Anti-Gallic letters » parurent dans le Montreal Herald au cours de l’automne de 1835.
À l’automne de 1837, Moffatt se rendit à Londres en compagnie de William Badgley*, un avocat montréalais, afin d’expliquer la position du « parti britannique » au gouvernement impérial. À la suite de la rébellion de 1837 au Bas-Canada, il suggéra au ministre des Colonies, lord Glenelg, d’user de modération à l’endroit des rebelles capturés et de n’exiler qu’un petit nombre parmi les principaux inculpés. Quand lord Durham [Lambton*] fut nommé haut-commissaire de l’Amérique du Nord britannique, en janvier 1838, Moffatt et Badgley lui remirent un mémoire exposant en détail les grandes réformes qu’ils jugeaient nécessaires, parmi lesquelles se trouvaient des projets que les marchands du Bas-Canada, durant des décennies, avaient tenté vainement de mettre en œuvre pour créer un climat plus favorable au commerce ; ils joignirent à ce document une lettre dans laquelle ils s’opposaient à l’électivité du Conseil législatif. Moffatt accompagna lord Durham au Canada et continua de lui fournir des conseils sur diverses questions, notamment sur les mesures qu’il fallait prendre à l’égard des prisonniers. Il recommanda également l’union législative avec le Haut-Canada, initiative qui était à ses yeux la meilleure solution constitutionnelle aux problèmes du Bas-Canada. Le 2 novembre 1838, sir John Colborne le nomma au Conseil spécial du Bas-Canada, créé à la suite de la suspension de la constitution ; membre de l’exécutif de cet organisme, il fut l’un des principaux conseillers de Colborne.
Moffatt perdit brusquement sa position au sein du conseil à l’arrivée en octobre 1839 de Charles Poulett Thomson*, le successeur de Colborne. En décembre 1840, Thomson – devenu lord Sydenham – adressa au ministre des Colonies, lord John Russell, une lettre dans laquelle il décrivait Moffatt comme « la tête de cochon la plus obstinée et la brute la plus hargneuse des Canadas ». Il ajoutait qu’il n’allait « certainement pas [le] placer au nouveau Conseil législatif », quand l’union du Haut et du Bas-Canada serait accomplie en 1841. Si Moffatt voulait jouer un rôle important sous le régime de l’Union, il n’avait pas d’autre choix que d’entrer à l’Assemblée législative. Avec l’assentiment de Sydenham, il se fit élire, en 1841, à l’un des deux sièges de la circonscription de Montréal. Comme il avait longtemps défendu le projet d’union, ce fut sans doute avec une fierté particulière qu’il prit place à l’Assemblée. Le 30 octobre 1843, toutefois, il démissionna pour protester contre la décision de transférer de Kingston à Montréal le siège du gouvernement, car il estimait que l’on commettait ainsi une injustice à l’égard du Haut-Canada ; il reprit son poste de député en 1844, alors qu’il battit le docteur Pierre Beaubien* qui l’avait remplacé l’année précédente.
Moffatt ne fut jamais très à l’aise en chambre, mais il se montra un député assidu et soucieux des intérêts des hommes d’affaires anglophones de Montréal. Il présenta des projets de loi issus de ce milieu et, en particulier, du Bureau de commerce de Montréal ; ces mesures voulaient assurer le progrès d’organismes tels que l’Institution royale pour l’avancement des sciences et la High School of Montreal (il présenta également des projets de loi en faveur des sœurs grises). Il participa à plusieurs débats, notamment au sujet des chemins de fer, des prêts usuraires et de McGill University. Au cours des six années où il siégea à l’Assemblée, il fit partie de plusieurs comités spéciaux, dont l’un, en 1842, avait pour tâche d’étudier la question des biens des jésuites.
Moffatt demeurait un esprit conservateur mais il adoptait maintenant une attitude plus conciliante. Il fut loin de se montrer réactionnaire à l’égard des Canadiens français ; durant la session de 1844–1845, il appuya une motion de Denis-Benjamin Papineau* visant à rétablir le français comme l’une des langues officielles des débats et des comptes rendus dans la province du Canada et il désavoua les propos qu’il avait tenus précédemment, à l’Assemblée, contre l’usage du français. En outre, il se déclara en faveur de l’indemnisation des pertes subies pendant la rébellion au Bas-Canada. Il se préoccupa tout particulièrement des désordres qui éclatèrent à Montréal et à Beauharnois au début des années 40 [V. Frederick William Ermatinger]. Il chercha à faire renforcer le corps de police et à le placer sous l’autorité de l’exécutif afin d’en accroître l’efficacité.
Moffatt ne brigua pas les suffrages aux élections de 1847 : il estimait probablement qu’il ne pouvait accomplir davantage, en chambre, pour améliorer la situation du commerce au Canada. Les changements survenus dans la politique du gouvernement britannique à la fin des années 40 provoquèrent de violentes réactions parmi les tories montréalais, qui signèrent en grand nombre le Manifeste annexionniste d’octobre 1849. Même s’il avait courtisé brièvement les libre-échangismes de Montréal en 1847, Moffatt demeura à l’écart du mouvement annexionniste. Il devint plutôt président de la section montréalaise de la British American League, une association de conservateurs et de tories qui fut mise sur pied en vue d’étudier les problèmes créés par la disparition soudaine de la protection accordée aux produits du Canada sur le marché britannique. La ligue comprenait des commerçants montréalais aussi importants que Harrison Stephens*, Thomas Wilson, John Esdaile, John Gordon MacKenzie, James Mathewson et William Spier. Dans une déclaration publiée par la Montreal Gazette du 20 avril 1849, les membres se décrivaient comme « les enfants d’une monarchie trop magnanime pour imposer, trop noble pour être injuste ». Leur préoccupation était « la prospérité du Canada et, par suite, celle de la nation dont il fait partie ». Grâce au grand prestige dont il jouissait partout au pays en qualité de commerçant et d’homme politique, Moffatt espérait miner la cause annexionniste en rebâtissant une puissante organisation conservatrice dans toute la province. Il se rendit à Toronto, puis il dirigea les séances d’un congrès tenu par la ligue à Kingston, en juillet 1849, durant lequel furent adoptées des motions proposant une étude sur la possibilité d’unir les provinces de l’Amérique du Nord britannique, la diminution des dépenses publiques et la protection de l’industrie canadienne. Ces propositions démontraient, selon Moffatt, « que le mouvement annexionniste n’avait en aucune façon accaparé les principales forces tories et conservatrices ». Durant un second congrès, au début de novembre, la ligue fut saisie d’un rapport présenté par un comité qui avait étudié un projet d’union avec des représentants des autres colonies. Les participants débattirent également certaines questions économiques d’actualité, telles que la réciprocité, l’annexion, le libre-échange et le retour au protectionnisme.
La ligue mit en évidence le caractère foncièrement loyaliste des conservateurs canadiens, mais elle ne put enrichir la vie politique canadienne d’une manière durable et ne tarda pas à disparaître. Moffatt abandonna la politique active pour se consacrer au commerce. En se joignant à des sociétés bancaires et ferroviaires dans les années 50, il montra qu’il était en mesure de saisir les occasions d’affaires qui se présentaient dans les secteurs de la finance et des transports durant cette période marquée par la rapidité des changements et de la croissance économique. Il s’occupa beaucoup de la situation de l’Église d’Angleterre à Montréal, où l’on recueillait des fonds en vue d’ériger la cathédrale Christ Church sur la rue Sainte-Catherine.
Ardent loyaliste jusqu’à la fin de ses jours, Moffatt ne cacha jamais qu’il était en faveur des liens avec la Grande-Bretagne. Quand il mourut à Montréal, le 25 février 1865, il était probablement, dans cette ville, le dernier survivant d’une poignée de commerçants dont la carrière s’étendait de l’époque du trafic des fourrures jusqu’à l’ère des trains à vapeur et de l’industrie lourde. Ces entrepreneurs, qui vivaient dans une période de transition, possédaient certes une remarquable facilité d’adaptation et une grande diversité de talents : en moins d’une génération, ils quittèrent aisément le commerce des fourrures et passèrent à des domaines aussi différents que le commerce du blé, la quincaillerie, les « marchandises sèches », les banques, les assurances, les mines, les chemins de fer et la spéculation foncière. À bien des égards, George Moffatt fut le plus typique d’entre eux.
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Gerald Tulchinsky, « MOFFATT, GEORGE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/moffatt_george_9F.html.
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Auteur de l'article: | Gerald Tulchinsky |
Titre de l'article: | MOFFATT, GEORGE |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1977 |
Année de la révision: | 1977 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |