MacKAY, WILLIAM, médecin et homme politique, né le 11 septembre 1847 à Earltown, Nouvelle-Écosse, fils de John MacKay et de Dolina MacKay ; le 10 novembre 1875, il épousa dans cette localité Catherine Campbell Sutherland, et ils eurent trois enfants, dont l’un devint médecin ; décédé le 8 novembre 1915 à Reserve Mines, Nouvelle-Écosse.

Le père de William MacKay faisait partie des premiers colons d’Earltown ; il était arrivé du Sutherlandshire, en Écosse, dans les années 1820. Il construisit le premier moulin à farine d’Earltown et était réputé pour sa gentillesse et son hospitalité. William fréquenta l’école à Truro puis fit sa médecine au Bellevue Hospital Medical College de New York, où il obtint son doctorat le 10 novembre 1873. Ensuite, il exerça avec son frère, Daniel G. MacKay, à Little Glace Bay (Glace Bay, île du Cap-Breton), mais en mai 1874, il fut nommé médecin résidant de trois mines de charbon de cette région, Lorway, Emery et Reserve. Cinq ans plus tard, il fut muté aux houillères de Little Glace Bay, de Caledonia [V. David MacKeen] et d’Ontario. Pendant cette période, MacKay contribua largement à l’organisation et au perfectionnement d’un système de quarantaine visant à combattre les maladies infectieuses et contagieuses dans les districts miniers. Ce système donnait de si bons résultats que le conseil municipal fit en sorte qu’il s’applique dans tout le comté du Cap-Breton. En outre, MacKay était très actif dans les associations médicales : il fut président de la Cape Breton Medical Society deux fois et président de la Medical Society of Nova Scotia en 1887–1888. De plus, il appartenait au Bureau provincial de médecine.

Outre qu’il collabora à l’instauration de mesures préventives pour la santé des mineurs, MacKay rédigea, avec Edward Farrell*, ce qui devint le Public Health Act de 1888. Cette loi, la première du genre en Nouvelle-Écosse, visait à prévenir la propagation des maladies infectieuses ou contagieuses par la création de bureaux de santé locaux et l’adoption de règlements de quarantaine et d’hygiène. C’était MacKay qui avait présenté le projet de loi à la Chambre d’assemblée. Il avait été élu député de la circonscription de Cap-Breton en 1886 sous la bannière conservatrice et, à la première séance de l’Assemblée après le scrutin, il avait été nommé chef de l’opposition, qui comptait huit membres. Cependant, si l’on excepte le rôle qu’il joua en présentant le projet de loi sur la santé publique, il fut, selon l’auteur J. M. Beck, un parlementaire médiocre et assez décevant. Bien que « sincère [et] consciencieux », il manquait d’expérience, et était incapable de maîtriser les détails et d’« avoir du mordant ». En conséquence, la session de 1887 ne fut « guère marquée par des débats entre partis ». De plus, le Morning Chronicle de Halifax n’avait pas une très bonne opinion de MacKay. Ainsi, en 1889, ce journal déclara qu’il n’avait « aucune aptitude pour la politique et absolument aucun jugement ». Par contre, le Morning Herald de Halifax le soutenait ; selon Beck, les éditoriaux du rédacteur en chef, John James Stewart*, et d’autres rédacteurs fournissaient « la plus grande partie de la substance des discours des conservateurs à l’Assemblée ». Pendant la campagne électorale de 1890, MacKay ne parvint pas à convaincre les électeurs que la gestion financière du gouvernement de William Stevens Fielding* était désastreuse. Les conservateurs firent élire seulement 10 députés sur 38. MacKay perdit son siège, et son parti se retrouva sans chef.

En 1894, William MacKay fut réélu et nommé de nouveau chef de l’opposition à l’Assemblée. Lui-même et son principal lieutenant, Charles Elliott Tanner, continuèrent de faire valoir qu’une bonne partie de la dette provinciale contractée par les libéraux l’avait été sans nécessité et que le gouvernement gérait mal les finances de la province. Cependant, les conservateurs remplirent si médiocrement leur rôle que, aux élections de 1897, ils firent élire seulement trois députés. MacKay n’était pas du nombre. Il subit la défaite dans Cap-Breton-Sud aux élections fédérales de 1904 et fut nommé au Sénat le 20 novembre 1912.

Allan E. Marble

PANS, MG 1, 705.— Halifax Herald, 9 nov. 1915.— Academy of Medicine, The map of the history of medicine of Canada ; commemorating the diamond jubilee of the Academy of Medicine, Toronto, and the centennial of confederation of Canada ; painted by Charles F. Comfort, r.c.a. ([Toronto], 1967).— David Allison et C. E. Tuck, History of Nova Scotia (3 vol., Halifax, 1916), 3.— J. M. Beck, Politics of Nova Scotia (2 vol., Tantallon, N.-É., 1985–1988), 1.— Canadian album (Cochrane et Hopkins), 4 : 515.— Canadian annual rev. (Hopkins), 1915.— Canadian directory of parl. (Johnson)— Canadian Medical Assoc., Journal (Toronto), 5 (1915) : 1111.— Cyclopædia of Canadian biog. (Rose et Charlesworth), 2.— Legislative Assembly of N.S. (Elliott).— Nova Scotia Medical Bull. (Halifax), 3 (1924), n° 4 : 10.

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Allan E. Marble, « MacKAY, WILLIAM », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 14, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/mackay_william_14F.html.

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Auteur de l'article:    Allan E. Marble
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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 14
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1998
Année de la révision:    1998
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