Quand les États-Unis achetèrent l’Alaska aux Russes en 1867, les Canadiens craignirent qu’ils tentent de s’approprier Rupert’s Land ; l’acquisition de ce territoire devint dès lors un objectif important pour le gouvernement. Sir George-Étienne Cartier, principal lieutenant de sir John Alexander Macdonald, et William McDougall, ministre des Travaux publics, comptèrent parmi les plus ardents défenseurs de l’expansion du nouveau dominion vers l’Ouest. McDougall lança un avertissement : « Ou bien nous nous étendons, ou bien nous nous contractons ». Clifford Sifton, premier ministre de l’Intérieur dans le cabinet de sir Wilfrid Laurier, préconisa des tarifs protecteurs, l’expansion des chemins de fer et l’établissement d’une population agricole dans les Prairies. Ces orientations accroîtraient l’indépendance et la diversité de l’économie canadienne, ouvriraient de nouveaux espaces au peuplement, permettraient d’avoir accès à des richesses encore inexploitées, et intégreraient l’Ouest dans le dominion autant à titre de consommateur de produits manufacturés au pays qu’à titre de producteur de comestibles et d’autres biens naturels destinés au marché international.
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