VOLANT DE SAINT-CLAUDE, PIERRE ET CLAUDE, frères jumeaux, prêtres du séminaire de Québec, missionnaires et curés, fils de Claude Volant de Saint-Claude et de Françoise Radisson, nés à Trois-Rivières le 8 novembre 1654, décédés, le premier à Québec le 3 janvier 1710, et l’autre à Varennes le 8 octobre 1719.

Pierre et Claude Volant de Saint-Claude furent les premiers à s’inscrire comme pensionnaires lors de l’ouverture du petit séminaire de Québec le 9 octobre 1668 et ils firent toutes leurs études côte à côte. Ils reçurent ensemble la tonsure et les ordres mineurs le 12 décembre 1677, le sous-diaconat et le diaconat les 18 et 19 du même mois, enfin la prêtrise le 17 septembre 1678. À partir de cette date le ministère pastoral sépara les deux frères.

L’abbé Pierre Volant fut nommé à la mission de Grondines. En 1682, il succéda à son frère à la mission de Sorel et, à partir de 1684, il devint le premier curé de la paroisse de Notre-Dame-de-l’Assomption de Repentigny qui avait pour dessertes Saint-Charles de Lachenaye et l’île Jésus. Le champ d’action du curé missionnaire s’étendait également à Saint-Sulpice et jusqu’à Lavaltrie sur la rive sud.

Son frère Claude exerça d’abord son ministère dans la région de Sorel. En 1682, Mgr de Laval lui confia les paroisses échelonnées sur uile distance de vingt-cinq lieues, de Bellechasse et la Durantaye jusqu’à Lotbinière. À la fin d’octobre 1683, l’abbé Claude Volant se rendit à Batiscan. Nommé curé en titre de cette paroisse lors de son érection, sous le patronage de saint François Xavier, le 2 novembre 1684, il y fut installé par le grand vicaire Ango Des Maizerets le 10 juin 1685.

En 1687, Mgr de Laval songea aux frères Volant de Saint-Claude pour les missions d’Acadie. Il proposait d’employer Pierre à la conversion des Indiens et Claude à la cure de Port-Royal (Annapolis Royal, N.-É.), mais le projet n’eut pas de suite.

En 1688, lors d’un différend avec Pierre Legardeur de Repentigny, à propos du site de l’église, Pierre Volant quitta sa paroisse, et l’évêque de Québec, sans lui retirer son titre, l’employa tour à tour à l’Ange-Gardien près de Québec en 1689, à la cathédrale en 1690 et à Saint-Ours en 1691. L’année suivante, l’abbé Volant reprit son poste à Repentigny, mais le conflit qui l’opposait à Legardeur ne prit fin qu’en 1702. Un règlement, signé le 13 janvier, stipula que l’église serait construite au centre de la seigneurie, sur un terrain dont le curé avait déjà fait l’acquisition.

Pierre Volant de Saint-Claude demeura encore quatre ans à Repentigny puis se retira à Québec. Il y mourut le 3 janvier 1710 et fut inhumé le lendemain dans la chapelle Sainte-Anne de la cathédrale.

Durant ce temps, du 12 décembre 1689 au 13 mai 1693, Claude Volant de Saint-Claude exerça son ministère comme curé de Saint-Pierre de Sorel. En décembre 1693, il fut nommé à la cure de Sainte-Anne de Varennes où il mourut le 8 octobre 1719 et fut inhumé le 10 dans l’église paroissiale.

Noël Baillargeon

AAQ, Registres d’insinuations A, 104, 105, 108 ; Registres d’insinuations B, 104.— ASQ, Chapitre, 160 ; Fonds Verreau, Histoire des cures de Montréal, XLVI : 170, 171 ; Lettres, N, 11, 86 ; mss, 457, 466s. ; Paroisses diverses, 23, 24, 25, 29 ; Polygraphie, XXII.— Mandements des évêques de Québec (Têtu et Gagnon), I : 115s.— Charland, Notre-Dame de Québec : le nécrologe de la crypte, BRH, XX (1914) : 205.— M.-A. Bernard, Sainte-Anne de Varennes, BRH, IV (1898) : 129.— G. de Nantua, Les deux frères Volant, BRH, III (1897) : 174.