SOUMANDE, LOUIS, prêtre, chanoine du chapitre de Québec, directeur de l’école de Saint-Joachim, né à Québec le 14 mai 1652, fils de Pierre Soumande, maître taillandier, et de Simone Côté, frère de Louise Soumande de Saint-Augustin, première supérieure de l’Hôpital Général de Québec, décédé à Québec le 19 avril 1706.
Louis Soumande fit ses études au collège des Jésuites et, en 1663, lors de la fondation du séminaire de Québec, il fut l’un des premiers étudiants à y être admis. Il reçut la tonsure dès l’âge de 16 ans ; Mgr de Laval lui conféra les ordres majeurs en décembre 1677 et la prêtrise le 21 du même mois.
Il passa ses premières années de prêtrise au séminaire de Québec. En 1683, il desservait les missions de Sainte-Anne de Beaupré, du Cap-Tourmente, de la Petite-Rivière et de Baie-Saint-Paul. L’année suivante, lors de l’érection du chapitre de Québec, il fut nommé chanoine et prit possession de son canonicat le 18 janvier 1685.
À partir de 1685, il se consacra uniquement aux missions de Saint-Joachim et du Cap-Tourmente. Il semble qu’il y soit resté jusqu’à sa mort, charge à la fois de gérer les deux fermes du séminaire et de desservir l’église paroissiale que Mgr de Laval et le séminaire avaient fait construire à la Grande-Ferme. Il s’occupa plus particulièrement de l’école des arts et métiers que l’évêque de Québec avait fondée dès 1679. Il en fut le directeur et le bienfaiteur. En 1693, il créa un fonds de 8 000# dont la rente servait à payer la pension de trois écoliers, « en considération du bien spirituel et temporel que retirent les pauvres enfants de ce pays que le Séminaire de Québec fait élever en sa terre du Cap Tourmente ». En 1695, il ajouta à ce fonds 4 000# et, en 1701, 8 000#.
L’abbé Soumande fut aussi un constructeur. Il s’occupa de la reconstruction du monastère des Ursulines, incendié en 1686. De plus, vers 1695, il commença la construction d’une muraille de pierre à la Grande-Ferme, longue de 600 pieds et épaisse de 2 pieds ; elle ne fut jamais terminée.
Depuis 1692, il était membre agrégé du séminaire. Il mourut à Québec le 14 avril 1706 et fut inhumé dans la cathédrale.
AAQ, Registres d’insinuations A, 63, 104 ; Registres d’insinuations B, 118.— ASQ, Lettres, N, 100 ; Lettres, R, 11 ; Séminaire, I : 40, 67s. ; Fonds Brouillard, 1705–1711, 102, 106.— Mandements des évêques (Têtu et Gagnon), I : 116.— Provost, Le Séminaire de Québec : documents et biographies, 424s.— G. Morisset, Coup d’œil sur les arts en Nouvelle-France, 15.— P.-G. Roy, La ville de Québec, I : 287.— Les Ursulines de Québec (1866–1878), I : 411.
Léon Pouliot, s.j., « SOUMANDE, LOUIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/soumande_louis_2F.html.
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1969 |
Année de la révision: | 1991 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |