SOULLARD, JEAN, arquebusier et orfèvre, né à La Rochelle en 1642, fils de Jean Soullard, maître arquebusier, et de Jeanne Couvreur, de Saint-Sauveur, évêché de La Rochelle, inhumé le 9 juillet 1710 à Québec.

Le premier document officiel que nous possédons pour confirmer la présence de Soullard en Nouvelle-France date du 4 mars 1666, jour où il passe un contrat de mariage avec Catherine Boutet, fille de Martin Boutet* de Saint-Marin, veuve de Charles Phélippeaux. Après la mort de cette dernière, il se remarie deux fois. De la première union naissent neuf enfants. Son fils Jean-Baptiste veut suivre les traces de son père, mais vers l’âge de 22 ans il tombe malade. Au cours de cette maladie, il fait un testament où il stipule qu’il a abusé de la confiance de son père en le volant.

Jean Soullard semble avoir été un homme actif et entreprenant. Son nom apparaît régulièrement dans les discussions du Conseil souverain de la Nouvelle-France entre 1669 et 1710. Ainsi, le 13 janvier 1683, le dit conseil décide que Soullard fera les « poinçons » pour frapper la monnaie de « la fleur de Lys » et d’un chiffre romain en relation avec son poids. Divers documents nous apprennent également que Soullard, armurier, a reçu la somme de 10# pour des réparations à l’argenterie de la cathédrale de Québec en 1686. Enfin, un arrêt du Conseil souverain du 29 avril 1701 précise que « Soulard trauaillant En orpheuerie seroit Entendu pour Estre oüy sur la valeur de largenterie ».

Jean Soullard a donc sûrement fait des travaux d’orfèvrerie, mais, comme beaucoup des artisans de son époque, il exerçait plusieurs métiers. La plupart des actes notariés le présentent avec le titre d’arquebusier du roi. Nos connaissances sur Jean Soullard, orfèvre, se limitent à quelques documents imprécis.

André Juneau

AJQ, Registre d’état civil de Notre-Dame de Québec, 1682 ; Greffe de Romain Becquet, 4 mars 1666 ; Greffe de Louis Chambalon, 18 sept. 1692 ; Greffe de Gilles Rageot, 15 sept. 1701 ; Greffe de Pierre Rivet, 23 juill. 1710.— ASQ, Paroisses diverses, 9.— Jug. et délib., passim.— P.-G. Roy, Inv. coll. pièces jud. not., I : 49, 63.— Marius Barbeau, Deux cents ans d’orfèvrerie chez nous, MSRC, 3e sér., XXXIII (1939), sect. i : 183–191.— Jean Bruchési, De la maison Soulard à l’hôtel Chevalier, Cahiers des Dix, XX (1955) : 91–105.

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André Juneau, « SOULLARD, JEAN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/soullard_jean_2F.html.

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Auteur de l'article:    André Juneau
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Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1969
Année de la révision:    1991
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