SCOTT, JOSEPH, soldat, homme d’affaires et fonctionnaire ; il épousa, le 4 janvier 1763 à Halifax, Margaret Ramsey Cottnam ; décédé le 29 septembre 1800 à Sackville, Nouvelle-Écosse.
Joseph Scott fait partie de cette intéressante lignée d’hommes qui réussirent si bien à associer service public et intérêt privé dans la Nouvelle-Écosse du xviiie siècle. Sans être un chef éminent, il fut néanmoins un représentant caractéristique de l’élite commerçante et politique qui domina Halifax pendant la période préloyaliste.
On ne connaît pas les détails de sa naissance ni de ses jeunes années, et pourtant il y a peu de doute que Scott était encore jeune lorsqu’il descendit du navire London, en juillet 1749, comme membre de l’un des premiers groupes de colons de Halifax [V. Cornwallis]. On le décrivait alors comme ayant été quartier-maître dans les Shirley’s American Provincials (67e d’infanterie). Au début des années 1750, il s’était établi comme « marchand général », « dans son magasin près du quai de M. Fairbanks », avec l’intention déclarée de vendre un grand assortiment de denrées « bon marché contre argent comptant ». Il s’ensuivit un certain nombre d’associations. Avec John Day il fonda la maison Day and Scott, collaboration qui apparemment débuta à la fin des années 1760 et qui se prolongea jusqu’à la mort de Day en 1775. Scott construisit également une scierie à Sackville, près de Halifax, où il possédait une étendue de terre à bois.
Sa carrière publique commença en 1752, année où il fut nommé juge de paix et juge de la Cour inférieure des plaids communs à Halifax. En 1754, il devint inspecteur forestier, poste sans aucun doute important pour quelqu’un qui s’intéressait au commerce du bois. Il se joignit à un groupe de négociants influents qui insistaient pour créer une assemblée ; le gouverneur Charles Lawrence* consentit finalement à leurs réclamations en 1758. L’année suivante, Scott fut élu à la seconde chambre d’Assemblée comme un des deux premiers députés du comté de Kings. Bien qu’il ne siégeât à l’Assemblée que pendant une seule session, il fut à même d’user de son influence pour s’assurer un revenant-bon supplémentaire : la charge d’officier payeur à la garnison de Halifax de 1761 à 1763.
Pareil en cela à la très grande majorité des négociants et des fonctionnaires, Scott demeura fidèle à la couronne pendant la Révolution américaine. Sa fidélité néanmoins n’alla pas jusqu’à donner son appui au gouverneur Francis Legge. Il fut l’un des « principaux habitants de la Nouvelle-Écosse » qui signèrent une requête adressée au Board of Trade au début de 1776, l’implorant de rappeler cet infortuné gouverneur. Après la révolution, plusieurs membres de l’ancienne élite furent submergés par la marée montante des Loyalistes. On ignore quel effet cet afflux eut sur Scott personnellement. Il est certain cependant que, par la suite, il ne joua pas un grand rôle dans les affaires de la province, quoiqu’il reçût en 1784 la commission de custos rotulorum (juge de paix et gardien des registres dans un comté).
On sait peu de chose de la vie familiale de Scott mais il se peut qu’il fût le frère du colonel George Scott*. Ce dernier, dans son testament, laissait l’ensemble de ses biens en Nouvelle-Écosse à son frère à Halifax, un certain Joseph ; le fait que le Joseph de la présente biographie acquit sa propriété de Sackville en 1767, l’année de la mort de George, rend vraisemblable ce lien de parenté.
APC, MG 23, A1, sér. 1, 14, no 2 516.— N.-É., House of Assembly, Journal, 4 déc. 1759.— Halifax Gazette, 1752–1776.— Directory of N. S. MLAs.
L. R. Fischer, « SCOTT, JOSEPH », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/scott_joseph_4F.html.
Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique:
Permalien: | http://www.biographi.ca/fr/bio/scott_joseph_4F.html |
Auteur de l'article: | L. R. Fischer |
Titre de l'article: | SCOTT, JOSEPH |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1980 |
Année de la révision: | 1980 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |