SAVAGE, THOMAS, officier de la milice et marchand de Boston, né dans cette ville vers 1640, fils de Thomas Savage et de Faith (Hutchinson) Savage, marié, probablement en 1664, à Elizabeth Scottow, mort à Boston le 2 juillet 1705 (ancien style).
Comme son père, Savage devint officier dans la milice de Boston et dans l’Ancient and Honourable Artillery Company. Au cours de la guerre appelée King Philip’s War (1675–1676), il servit avec son père qui commandait les troupes du Massachusetts. Pendant l’été de 1690, il se laissa convaincre d’abandonner temporairement les affaires pour prendre une part active à la guerre contre les Français. Pour parer à la sérieuse menace des Français et des Indiens aux frontières de la colonie, la cour générale du Massachusetts l’envoya, en août, à Albany avec deux compagnons recruter quelques alliés parmi les Indiens.
Plus tard, le major Savage fut nommé commandant d’un des trois régiments de l’expédition de William Phips* contre Québec. Il fut envoyé à terre le 6 octobre (16 octobre, nouveau style) pour porter à Buade* de Frontenac un ultimatum lui enjoignant de capituler. Savage fut « amené, les yeux bandés, au milieu d’une assemblée de militaires qui, voyant la flotte prétentieuse arborant l’Union Jack [...], lui dirent qu’ils répondraient par la bouche de leurs canons ». Deux jours plus tard, sous le commandement du major John Walley, il conduisit ses troupes à terre mais sans résultat, et la flotte de la Nouvelle-Angleterre dut se retirer le 14 ou le 15 octobre.
De retour à Boston, Savage adressait une lettre à son frère Perez à Londres, dans laquelle il décrivait l’expédition. Cette lettre fut publiée à Londres en 1691 sous le titre imposant de An account of the late action of the New-Englanders, under the command of Sir William Phips, against the French at Canada. Savage y critiquait particulièrement les marins de la Nouvelle-Angleterre qui avaient pris part à l’expédition et y soulignait le fait que les Français avaient bénéficié de tous les avantages stratégiques.
Le sympathique marchand et officier de la milice mourut à Boston le 2 juillet 1705. On lui fit des funérailles militaires impressionnantes : les rues étaient « pleines de monde, tout le long du parcours ».
Coll. de manuscrits relatifs à la N.-F., I : 520s., 574.— NYCD (O’Callaghan et Fernow), IX : 485s.— PRO, CSP, Col., 1689–92, 376s., 384–386.— Thomas Savage, An account of the late action of the New-Englanders, under the command of Sir William Phips, against the French at Canada (Londres, 1691) ; d’autres renseignements sur l’expédition de Phips contre Québec se trouvent dans 1690, Sir William Phips devant Québec (Myrand), et dans le RAC, 1912 append. E.— Eccles, Canada under Louis XIV, 180s. ; Frontenac, 235–237.— Parkman, Count Frontenac and New France (1891), 262–285.— L. Park, Old Boston families, number three, the Savage family, New Eng. Hist. and Geneal. Register, LXVII (1913) : 199–205.
G. A. Rawlyk, « SAVAGE, THOMAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/savage_thomas_2F.html.
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Auteur de l'article: | G. A. Rawlyk |
Titre de l'article: | SAVAGE, THOMAS |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1969 |
Année de la révision: | 1991 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |