RICE, JACOB, ministre du culte à Saint-Jean, Terre-Neuve, entre 1705 et 1727, né en 1683, fils cadet de Thomas Rice, de Newcastle, comté de Cardigan dans le pays de Galles, mort en 1728.

Après avoir obtenu un diplôme universitaire, baccalauréat ès arts, de Magdalen Hall à Oxford en 1703, Rice fut vicaire l’année suivante dans une paroisse éloignée du comté de Cardigan. En 1705, l’évêque de Londres le nomma à Terre-Neuve pour remplacer John Jackson rappelé en Angleterre. La Society for the Propagation of the Gospel s’était proposé de patronner Rice, mais celui-ci ne remit pas les certificats requis avant son départ. Le 30 mai 1709, au cours d’un séjour en Angleterre, il offrit à la société ses services comme missionnaire, mais il ne fut pas accepté, encore une fois pour ne pas avoir produit les certificats nécessaires. De plus, la société déclina toute responsabilité à son égard. Il semble bien que ce refus ait été suscité par des considérations d’ordre administratif car, autant que l’on puisse en juger, sa conduite était irréprochable et, sur le plan religieux, sa sincérité ne fut jamais mise en cause. On trouve même, dans les archives de la société, des rapports provenant de négociants qui faisaient le commerce à Terre-Neuve, attestant que Rice menait une vie paisible et rangée, qu’il remplissait son ministère avec soin et promptitude, et qu’il avait ouvert une école pour les enfants de l’endroit.

Rice revint donc à Terre-Neuve à titre de ministre indépendant. En 1712, il avait beaucoup de difficulté à percevoir sa juste part de la pêche. Il recevait à peine 100 quintaux de poisson par année bien qu’en principe chaque chaloupe fût censée lui rendre trois quintaux de « poisson sec en état d’être livré au commerce » et les plus petites embarcations, une quantité moindre. Le commodore du convoi Sir Nicholas Trevanion, qui de toute évidence considérait Rice comme l’homme tout désigné pour le poste, approuva le mode de son traitement. Le 20 juin 1727, Rice fut nommé aumônier de la garnison à Plaisance (Placentia).

On sait qu’il mourut en septembre 1728. Or, un dénommé Jacob Rice, désigné comme « commis », est mort en septembre 1728 à North Cray, dans le comté de Kent, en Angleterre. Il s’agit donc, probablement, du même personnage.

Carson I. A. Ritchie

PRO, C.O. 194/3, 195/5, 324/36, p. 60.— USPG, Journal of SPG, I, 18 mai, 15 juin, 17 août 1705, 16 sept. 1709 ; Append. A, 384 ; Append. B, 63 ; Committee, I.— Classified digest of the records of the Society for the Propagation of the Gospel in foreign parts 1701–1892 (Londres, 1893).— Index to the Act Books of the Archbishops of Canterbury, 1663–1859, établi par E. H. W. Dunkin, complété et édité par Claude Jenkins et E. A. Fry (2 vol., « British Record Soc. », LV, LXIII, 1929, 1938), II.— PRO, Acts of P.C., col. ser., Unbound papers ; CSP, Col., 1706–08, 1712–14, 1726–27.— Alumni Oxonienses, Joseph Foster, édit. (4 vol., Oxford, [1891–1892 ?]).— John Bacon, Liber regis, vel thesaurus rerum ecelesiasticarum (nouv. éd., Londres, 1786).— Lounsbury, British fishery at Nfld.— Prowse, History of Nfld.

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Carson I. A. Ritchie, « RICE, JACOB », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/rice_jacob_2F.html.

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Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1969
Année de la révision:    1991
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