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PETERS, BENJAMIN LESTER, marchand, officier de milice, homme politique et juge de paix, né le 29 juin 1790 à Grimross (Gagetown, Nouveau-Brunswick), fils de James Peters et de Margaret Lester ; le 26 juin 1823, il épousa à Annapolis Royal, Nouvelle-Écosse, Mary Ann Winnett, et ils eurent six filles et quatre fils ; décédé le 12 mai 1852 à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick.
En 1783, James Peters, éminent loyaliste de l’île Long, dans la colonie de New York, vint dans la future province du Nouveau-Brunswick à titre de représentant des Associated Loyalists et fit personnellement l’acquisition du lot P11 à Parrtown (Saint-Jean). Il s’assura virtuellement la direction de ce qui allait devenir le village de Grimross quand il obtint un lot de 360 acres à cet endroit l’année suivante. Peters traça le plan de la région de Grimross, vit à y installer des colons et la représenta à la chambre d’Assemblée jusqu’en 1816, quatre ans avant sa mort. Il semble que Benjamin Lester Peters, l’avant-dernier enfant d’une famille qui en comptait dix, fréquenta un certain temps l’école avant de quitter Grimross pour Saint-Jean. Citoyen d’honneur de cette ville en 1813, il était un marchand bien établi au bas du South Market Wharf, au début des années 1820, y vendant de la porcelaine, du verre, de la peinture, du gros drap, du suif et tout ce qui était en demande.
De foi anglicane, Peters fut membre du conseil paroissial et marguillier de l’église Trinity à Saint-Jean. Membre actif de la franc-maçonnerie, il appartenait à l’Albion Lodge No. 52 de cette ville. En 1826, il devint grand maître du district et grand maître provincial adjoint de la Grand Lodge of Free and Accepted Masons of New Brunswick. Un de ses fils, qui portait le même nom, prit sa relève dans cette société jusque dans les années 1890. Peters faisait partie de la milice ; major du 1er bataillon de Saint-Jean en 1826, il se trouva finalement, à la tête de toute la milice de Saint-Jean le 26 mai 1845, en obtenant le grade de lieutenant-colonel, rang le plus élevé auquel il pouvait accéder.
Parmi les frères et sœurs de Peters, Charles Jeffery* devint solliciteur général du Nouveau-Brunswick en 1825 et, trois ans plus tard, il succéda à Thomas Wetmore*, son beau-frère, au poste de procureur général nommé à vie ; Harry fut membre du Conseil du Nouveau-Brunswick ; Valentine H. fut nommé juge à la Cour inférieure des plaids communs du comté de Queens ; William Tyng devint greffier du Conseil législatif. En outre, par le mariage de ses frères et sœurs, Peters était apparenté non seulement aux Wetmore, mais également à des familles aussi en vue que les Ludlow et les Odell. Il ne fait pas de doute que ces liens facilitèrent sa carrière politique. Après avoir siégé durant plusieurs années au conseil municipal de Saint-Jean « avec un zèle et un dynamisme fort louables », il fut nommé maire de la ville en avril 1834, poste dont le titulaire était désigné par le Conseil exécutif de la province. Pendant l’année où il exerça les fonctions de maire, Peters appuya fermement la construction, dans le port, d’un pont reliant l’est et l’ouest de la ville, et son nom fut le premier mentionné dans la loi qui reconnaissait juridiquement la compagnie de construction en 1835. Le 7 août 1837, le pont, qui était presque achevé, s’écroula et sept ouvriers furent tués.
Au début d’août 1849, Benjamin Lester Peters fut ‘ nommé « magistrat stipendiaire » de Saint-Jean, poste qui avait été créé plus tôt cette année-là, lors de la révision de la charte de la ville. Selon le procureur général Lemuel Allan Wilmot*, il s’agissait de la fonction « la plus importante » prévue dans la loi. Plusieurs des petites cours municipales étaient regroupées sous l’autorité du titulaire, et celui-ci avait la tâche de créer le premier corps policier de la ville, qui fut constitué de 30 constables placés sous sa direction. Peters reçut un salaire annuel de £300 et fut autorisé à engager un greffier au salaire de £150. Benjamin Lester fils occupa ce poste. Pendant les deux années et demie qui suivirent, Peters père établit le corps de police sur des assises solides et fit observer la loi ; une notice nécrologique parue en mai 1852 lui attribua dans une large mesure la tranquillité qui régnait alors dans la ville et qui contrastait avec le désordre antérieur. Le 12 mai 1852, Peters mourut à son domicile après une longue maladie.
Musée du N.-B., Jack Connell, geneal. notes, Peters family of Gagetown ; Reg. of marriages for the city and county of Saint John, book A (1810–1828), 1823.— Loyalist and Protestant Vindicator (Saint-Jean, N.-B.), 15 mai 1852.— Morning News (Saint-Jean), 1849, 14 mai 1852.— New-Brunswick Courier, 1834–1835, 15 mai 1852.— Star (Saint-Jean), 18 juin 1822.— N.B. almanac, 1851.— W. F. Bunting, History of St. John’s Lodge, F. & A.M. of Saint John, New Brunswick, together with sketches of all masonic bodies in New Brunswick from A.D. 1784 to A.D. 1894 (Saint-Jean, 1895), 81–83, 86.— D. R. Jack, Centennial prize essay on the history of the city and county of St. John (Saint-Jean, 1883).— Lawrence, Judges of N.B. (Stockton et Raymond).
Carl M. Wallace, « PETERS, BENJAMIN LESTER », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/peters_benjamin_lester_8F.html.
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Auteur de l'article: | Carl M. Wallace |
Titre de l'article: | PETERS, BENJAMIN LESTER |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1985 |
Année de la révision: | 1985 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |