PARADIS, ROLAND, orfèvre, né vers 1696, fils de Claude Paradis et de Geneviève Cussy, de la paroisse Saint-Jacques-de-la-Boucherie de Paris ; il épousa Marie-Angélique Boivin le 3 février 1728 à l’église Notre-Dame de Québec ; décédé à Montréal le 28 avril 1754.
Nous ne savons pas à quel moment Roland Paradis vint au Canada, mais on peut présumer que, lors de son mariage à Québec en 1728, il était au pays depuis quelques années, puisque nous n’avons retrouvé à son nom aucun permis de mariage, tel qu’en devaient fournir les nouveaux arrivés désirant prendre épouse. C’est probablement à Paris, auprès de son père, qui était marchand orfèvre, que Roland Paradis prit goût pour l’orfèvrerie et fit son apprentissage.
En 1728, il était installé à Québec, mais il ne demeura pas très longtemps dans cette ville puisque le 25 juin 1736 il signait à Montréal, devant le notaire François-Michel Lepailleur, un « bail à ferme pour trois années entières d’une concession de 2 arpents [...] derrière Ville-Marie ». Par ailleurs le même document désigne Paradis comme « orphevre de Ville-Marie ». Le premier renseignement que nous possédions sur les travaux d’orfèvrerie de Roland Paradis est tiré des livres de comptes de la paroisse Saint-Charles-de-Lachenaie pour l’année 1739. On y mentionne que l’orfèvre a reçu de la fabrique la somme de 145# 10s. pour « matierre et façon d’un ciboir et porte Dieu ». Il fit également divers travaux pour les églises Sainte-Anne-de-Varennes en 1742 et Saint-François-de-Sales de l’île Jésus en 1745. Le séminaire de Trois-Rivières possède un calice en argent portant une inscription burinée « 1748 Paradis Fesite ». En 1749, selon un contrat signé devant le notaire Gilbert Boucault de Godefus, Paradis était toujours marchand orfèvre à Montréal.
Le Musée du Québec possède quelques pièces de l’orfèvre Paradis : cinq cuillers à potage en argent avec un manche uni et une spatule relevée, un gobelet orné de filets et une custode en forme de ciboire miniature avec l’intérieur de la coupe en vermeil et finalement un ostensoir qui provient de l’église Saint-François-de-Sales de l’île Jésus. Plusieurs autres pièces de Paradis sont conservées dans divers endroits de la province, notamment à l’archevêché, à l’Hôpital Général et à l’Hôtel-Dieu de Montréal ainsi qu’au musée de la basilique Sainte-Anne de Beaupré. Toutes ces pièces sont en argent et portent le poinçon « RP couronné ».
Michel Cauchon et André Juneau
AJQ, Registre d’état civil, Notre-Dame de Québec, 3 févr. 1728.— ANQ, Greffe de Gilbert Boucault de Godefus, 10 sept. 1749 ; Greffe de Florent de La Cetière, 22 janv. 1728.— ANQ-M, Greffe de F.-M. Lepailleur, 25 juin 1736 ; Registre d’état civil, Notre-Dame de Montréal, 29 avril 1754.— Archives paroissiales de Saint-Charles (Lachenaie, Québec), Livres de comptes, I, 1725–1739.— Archives paroissiales de Sainte-Anne (Varennes, Québec), Livres de comptes, I, 1725–1729.— Archives paroissiales de Saint-François-de-Sales (Laval, Québec), Livres de comptes, I.— IOA, Dossier Roland Paradis, orfèvre.— Tanguay, Dictionnaire.— Langdon, Canadian silversmiths.— Morisset, Coup d’œil sur les arts.— Traquair, The old silver of Quebec.— Gérard Morisset, L’orfèvre Roland Paradis, Technique (Montréal), XXXIV (1959) : 437–442.
Michel Cauchon et André Juneau, « PARADIS, ROLAND », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/paradis_roland_3F.html.
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Auteur de l'article: | Michel Cauchon et André Juneau |
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1974 |
Année de la révision: | 1974 |
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