OHONSIOWANNE (La Grande Terre, Great World, Tohonsiowanne, Ouhensiouan, Ohoengewaene), sachem onontagué, chef des anciens et des guerriers onontagués ; circa 1699–1704.
En janvier 1699, Ohonsiowanne et l’Onneiout Odatsighta allèrent à Montréal pour essayer de persuader le gouverneur de Callière de mettre fin à la guerre que les Indiens de l’Ouest, alliés des Français, faisaient aux Iroquois. Ils revinrent en mars 1699, porteurs de colliers de porcelaine offerts par Callière, ainsi que d’un message du gouverneur disant que seul l’échange immédiat des prisonniers pourrait mettre fin aux hostilités. Au cours de l’été, les Onontagués eurent vent que les Tsonnontouans allaient être attaqués et Ohonsiowanne se trouva dans le groupe de guerriers qui partit pour leur prêter main-forte. Certains éléments tsonnontouans favorables aux Français le persuadèrent d’avoir recours de nouveau à Callière, mais le gouverneur demanda qu’on lui envoyât une délégation plus représentative des Cinq-Nations. En juillet 1700, Ohonsiowanne et Aradgi avec quatre Tsonnontouans, parmi lesquels il y avait Tonatakout et Aouenano, vinrent une fois de plus à Montréal pour demander la paix, ainsi qu’un échange général des prisonniers.
En octobre 1703, Teganissorens envoya Ohonsiowanne à Québec pour connaître les vues du gouverneur Rigaud de Vaudreuil sur les possibilités de maintenir la paix entre New York et le Canada, malgré la guerre qui sévissait en Europe. À l’occasion de cette rencontre, Vaudreuil écrivit, en parlant d’Ohonsiowanne, qu’il était « aussi zellé partisan des françois que Teganissorence l’est des Anglois ». En septembre 1704, Ohonsiowanne, qui avait été à Albany en mai, transmit un message de Peter Schuyler à Vaudreuil, à Montréal. Le gouverneur profita de cette occasion pour demander à Ohonsiowanne de servir d’escorte au père François Vaillant de Gueslis, qui se rendait en territoire tsonnontouan. Après 1704, on n’entendit plus parler d’Ohonsiowanne.
[Claude-Charles LeRoy de Bacqueville de La Potherie], Voyage de l’Amérique (4 vol., Amsterdam, 1723), IV, 117–130— Livingston Indian records (Leder), 194, 198.— NYCD (O’Callaghan et Fernow), IV : 491, 558, 564, 572, 658, 694 ; IX : 742–745.
D. H. Corkran, « OHONSIOWANNE (Tohonsiowanne, Ouhensiouan, Ohoengewaene) (La Grande Terre, Great World) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/ohonsiowanne_2F.html.
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Auteur de l'article: | D. H. Corkran |
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1969 |
Année de la révision: | 1991 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |