O’BRYAN, GREGORY, prêtre, jésuite et éducateur, né le 18 avril 1858 à Halifax ; décédé le 6 juin 1907 à Montréal.
Après six années passées au St Mary’s College de Halifax, Gregory O’Bryan poursuit pendant sept mois ses études au séminaire de philosophie de Montréal. Il entre une première fois au noviciat des jésuites à Sault-au-Récollet (Montréal-Nord), le 6 avril 1877. Envoyé au noviciat de West Park, dans l’État de New York, fondé l’année précédente pour les candidats nés aux États-Unis, il laisse peu après la Compagnie de Jésus. Revenu à Montréal, il enseigne pendant un an au collège Sainte-Marie et demande pour la seconde fois d’être admis au noviciat des jésuites, le 7 août 1879, jour de la promulgation du décret de la division de la mission du Canada d’avec New York. Commence alors sa formation dans la compagnie – où il est admis officiellement en 1881 –, qui se poursuivra tantôt au Canada, tantôt en Europe : une année de lettres à Sault-au-Récollet (1881–1882) ; une année d’enseignement au collège Sainte-Marie (1882–1883) ; deux années de philosophie en Angleterre, au Stonyhurst College (1883–1885) ; deux années d’enseignement au collège de Saint-Boniface, au Manitoba (1885–1887) ; quatre années de théologie successivement à Montréal, à Milltown, près de Dublin, où il est ordonné prêtre en 1890, et à Tullamore (république d’Irlande) ; une année de spiritualité, enfin, à Roehampton, près de Londres.
Revenu au Canada au printemps de 1892, Gregory O’Bryan se livre pendant quatre ans à la prédication dans tout le Canada, à Terre-Neuve et dans les États du nord des États-Unis. Reconnu comme un brillant prédicateur, il prépare également des retraites pour les communautés religieuses et le clergé. Le 31 juillet 1896, le supérieur de la mission canadienne le nomme premier directeur du Loyola College de Montréal, nouvellement fondé pour accueillir la section anglaise du collège Sainte-Marie qui compte à cette époque 150 étudiants. Situé à l’angle des rues de Bleury et Sainte-Catherine, le collège ouvre ses portes le 2 septembre suivant ; associé alors à l’université de Montréal, il deviendra autonome en 1899. Ainsi s’amorce la division entre les sections française et anglaise de la mission canadienne, division qui allait être réalisée en 1924. De 1896 à 1901 et de 1905 jusqu’à son décès survenu le 6 juin 1907, O’Bryan préside avec brio aux destinées du nouvel établissement anglophone montréalais.
ASJCF, D-7 ; Fonds Immaculée-Conception, 3865, 3885, 3893, 3899, 3909 ; MO-28-28 ; R-11-25.— True Witness and Catholic Chronicle (Montréal), 13 juin 1907.— Litterœ annuœ missionis canadensis Societatis Jesu, a die 1a aug. 1903 ad diem 1am aug. 1907 (Montréal, 1910), 155–158.— Rumilly, Hist. de Montréal, 3.— A. T. Sadlier, « The late rector of Loyola », Canadian Messenger of the Sacred Heart (Montréal), 17 (1907) : 364–368.— Woodstock Letters (Woodstock, Md), 37 (1908) : 102–105.
Gilles Chaussé, « O’BRYAN, GREGORY », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/o_bryan_gregory_13F.html.
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Auteur de l'article: | Gilles Chaussé |
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1994 |
Année de la révision: | 1994 |
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