MISSENDEN, SAMUEL, employé de la Hudson’s Bay Company ; circa 1685–1688.

Cet « homme bien né pour qui la Compagnie prévoit un bel avenir » entreprit en 1685 une carrière qui devait être plutôt dramatique. Il fut tout d’abord nommé magasinier en chef à Port Nelson et le resta probablement jusqu’en 1686. On lui confia alors les postes de chef à New Severn et de gouverneur adjoint à Port Nelson, et on le loua de l’intérêt qu’il avait manifesté pour la langue des indigènes.

En 1687, on le retrouve inopinément en Angleterre où il prétendait se trouver pour le compte de la compagnie. On découvrit bientôt que Pierre Radisson* l’avait incité à témoigner contre le gouverneur Geyer. Comme la suite des événements allait le prouver, les accusations portées contre ce dernier étaient fausses et malveillantes. Au lieu de retourner avec le titre de gouverneur de la baie, comme Radisson le lui avait promis, Missenden fut renvoyé du service de la compagnie.

Quelques jours après son retour en Angleterre en 1687, Missenden fut convoqué à Whitehall avec d’autres employés de la compagnie. Il s’agissait d’exposer au gouvernement de Sa Majesté « les revendications de cette Compagnie contre les Français », c’est-à-dire la prise de trois postes de la compagnie, dans la région de la baie James, par de Troyes, en temps de paix (1686).

On le retrouve ensuite en Europe continentale. Il alla à Hambourg rendre visite à son père, qui avait sans doute des intérêts financiers dans cette grande ville commerçante. D’Amsterdam, il fait allusion, dans sa correspondance, au commerce interlope qui se pratique dans la baie d’Hudson, en violation du monopole de la compagnie. En 1688, il offrit de nouveau ses services à la compagnie, mais cette dernière jugea à propos de ne pas s’en prévaloir.

Maud M. Hutcheson

HBRS, XI, XX (Rich and Johnson).