McDONALD, DONALD (les membres de la famille orthographiaient parfois leur nom Macdonald), arpenteur et homme politique, baptisé à Caledonia, dans l’état de New York, le 7 avril 1816, fils d’Alexander McDonald et de Margaret McColl, décédé à Toronto, Ont., le 20 janvier 1879.

La famille McDonald habitait dans la région de Loch Ness, Inverness, Écosse. Le père de Donald, Alexander, fit partie du groupe qui quitta Inverness en 1803 pour s’installer un an plus tard à Northampton (Caledonia) sur les terres de la Holland Land Company. En 1823, Alexander se joignit à d’autres familles écossaises qui allaient s’établir dans le Haut-Canada. Il s’installa d’abord dans la région du Niagara puis alla habiter dans le canton de Dumfries (aujourd’hui North Dumfries et South Dumfries), près de Galt.

Donald McDonald s’inscrivit à Upper Canada College en 1830 et en 1832–1833 ; son cousin John Macdonald (1794–1873) le prépara au métier d’arpenteur. John, connu sous le nom de « stout Mac » à cause de sa grande force, fut l’arpenteur de la Canada Company avant de devenir shérif du district de Huron en 1845 et plus tard du comté de Huron. Donald fit avec lui de nombreux levés de terrains et « plusieurs des cartes courantes du district de Huron et des districts voisins furent établies sous la direction [de Donald] ».

McDonald joignit les rangs des défenseurs de Toronto lors de la rébellion de 1837 et assista à l’attaque de la taverne de John Montgomery, le 8 décembre. Vers 1838, il épousa Frances, fille de James Mitchell, juge à la Cour de district de London, et nièce d’Egerton Ryerson*. De ce mariage naquirent 14 enfants. Quelques années plus tard, McDonald dut renoncer à l’arpentage, étant sujet au rhumatisme ; il fut alors affecté au personnel de bureau de la Canada Company et travailla d’abord à Goderich puis, du moins à partir de 1843, à Toronto où il s’éleva au poste d’assistant commissaire. Il se fit construire une maison de 26 pièces qui devint un des centres mondains de la ville, car lui et sa femme étaient célèbres pour leur hospitalité.

En 1858, lorsqu’on procéda à la première élection du Conseil législatif au nouveau siège de Tecumseth (comprenant les comtés de Huron et de Perth), McDonald fut nommé par le parti réformiste pour se présenter contre son adversaire conservateur et partisan du gouvernement, Thomas Mercer Jones*, un de ses anciens supérieurs à la Canada Company ; il remporta l’élection, ayant obtenu sa majorité dans le comté de Huron. Le London Free Press déclara que la Canada Company le combattait ; c’est certainement à cette époque que ses relations avec la compagnie semblent avoir pris fin. Jones contesta l’élection et prétendit que McDonald avait donné des pots-devin et ouvert des tavernes aux électeurs. On tint une audience au cours de laquelle les partisans de McDonald objectèrent que le président du tribunal, Robert Cooper, avait fait campagne pour Jones. Un procès-verbal fut envoyé au gouvernement qui n’engagea aucune poursuite ; l’année suivante, McDonald fut officiellement admis à l’Assemblée.

McDonald fut élu président du comité des finances à la convention du parti réformiste en novembre 1859 [V. G. Brown]. Il déclara dans un discours que la meilleure solution au problème constitutionnel du Canada était l’établissement d’au moins deux gouvernements locaux groupés en fédération. Il affirma « que pour être efficace il ne fallait pas agir inconsidérément » mais que le gouvernement et les hommes au pouvoir devaient changer. Lorsque la Constitutional Reform Association fut mise sur pied pour continuer le travail de la convention, il fut élu trésorier mais ne participa guère aux événements ultérieurs qui conduisirent à la Confédération. Il fut nommé sénateur en 1867 et le resta jusqu’à sa mort, partisan toujours fidèle du parti libéral.

McDonald devint assez riche et laissa une fortune de $141 800 principalement en billets, en hypothèques et en espèces. Bien qu’il s’intéressât à la construction du Buffalo and Lake Huron Railway et qu’il apparaisse en 1873 comme directeur intérimaire de la Huron and Ontario Ship Canal Company, il semble cependant s’être peu intéressé aux entreprises. En 1865, il fut élu membre du conseil d’administration de la Royal Canadian Bank dont il devint vice-président mais, en 1869, il eut une dispute acerbe avec certains autres administrateurs au sujet de la politique poursuivie. L’orientation malheureuse que prit par la suite cette société démontre probablement qu’il avait raison. Il possédait également un ranch de 2 000 acres dans le Kansas où il élevait des animaux de race et, à la fin de sa vie, il spécula sur les terres dans le Michigan avec Alexander Campbell* et quelques autres.

McDonald était presbytérien et membre de l’église St Andrew de Toronto. Il fut membre laïque du conseil d’administration de Queen’s College, à Kingston, de 1868 à 1878. McDonald mourut à Toronto en 1879 après une maladie d’un an ; sa femme et plusieurs de ses enfants allèrent ensuite habiter à Los Angeles, Californie.

Frederick H. Armstrong

First Presbyterian Church (Caledonia, N.Y.), « Records », I, baptêmes, 7 avril 1816.— Huron County Surrogate Court (Goderich, Ont.), testament de John Macdonald, 26 juill. 1873.— PAO, A. N. Buell papers, 13 avril, 1er mai, 15 mai 1869, 17 sept. 1871 ; C. E. Macdonald papers.— University of Western Ontario Library, ULM 56–107 (procès-verbal de la cause Thomas Mercer Jones versus Donald McDonald, contestation électorale).— York County Surrogate Court, inventaire des biens de Donald McDonald, 17 mai 1879 ; testament de Donald McDonald, 14 juin 1877.— Globe (Toronto), 10 nov., 12 nov. 1859, 22 janv. 1879.— Mail (Toronto), 21 janv. 1879.— Dom. ann. reg., 1879, 412.— The roll of pupils of Upper Canada College, Toronto, January, 1830, to June, 1916, A. H. Young, édit. (Kingston, Ont., 1917), 382–384.— Wallace, Macmillan dictionary, 437.— Centennial book of the First Presbyterian Church, Caledonia, N. Y. (Caledonia, N.Y., 1906), 16, 50.— W. E. Elliott, Huron early houses and their families ; Book III (Goderich, Ont., 1969), 12–17.— Landmarks of Toronto (Robertson), I : 271 ; IV : 140–153.— C. E. Macdonald, The clans in Canada, Scottish Canadian (Toronto), VI (1901) : 258s.— A. P. Walker, John McDonald, No 53, Annual report of the Ontario Land Surveyors Association (1938), 100–103.

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Frederick H. Armstrong, « McDONALD, DONALD (Macdonald) (mort en 1879) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/mcdonald_donald_1879_10F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
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