McCLURE, WILLIAM, pasteur de l’Église méthodiste New Connexion, né en juin 1803 à Lisburn, dans le comté d’Antrim, Irlande, fils de John McClure, pasteur méthodiste, et de Sarah Trelford, décédé à Toronto, Ont., le 19 février 1871.

À l’âge de 14 ans, William McClure entra en apprentissage chez un marchand de Belfast. En 1828, il était prédicateur et agent itinérant pour la Hibernian Bible Society. Pendant les 20 années qui suivirent, il prêcha dans les circonscriptions ecclésiastiques de Dublin, de Bangor, de Lisburn et de Limerick, et acquit une réputation d’orateur puissant, de travailleur infatigable et d’adversaire résolu du catholicisme, aussi bien que de l’intempérance. En 1848, en raison des conditions économiques qui régnaient en Irlande, et sur les instances de ses supérieurs, McClure émigra au Canada où il devint l’adjoint du surintendant de la mission de l’Église méthodiste New Connexion.

De 1848 à 1851, McClure exerça son ministère à l’église Temperance Street, à Toronto. Il voyagea en outre dans toute la province, prêchant et donnant des conférences sur la tempérance et sur divers autres sujets. Il fut avec Michael Willis l’un des membres fondateurs de l’Anti-Slavery Society of Canada et s’occupa activement du mouvement pour l’abolition des « réserves » du clergé. Il demeura à London, Canada-Ouest, du mois de juin 1851 au mois de janvier 1854, date à laquelle il fut transféré à Hamilton. Il devait y trouver un petit nombre de fidèles et une église criblée de dettes, mais il travailla avec acharnement pour améliorer cette situation. Il fut ensuite nommé à Montréal en 1857, et là, il fut dégoûté de la prospérité de l’Église catholique qu’il qualifia « d’antéchrist romain ». Il passa une grande partie de son temps à recueillir des fonds pour la construction de nouvelles églises et parvint même à en faire bâtir deux. Il fit souvent des tournées dans les Cantons de l’Est et commença également d’écrire pour un journal qui luttait pour survivre, l’Evangelical Witness, organe de l’Église méthodiste New Connexion à London, dont il devint l’un des rédacteurs en 1865.

En 1860, McClure prit la direction de l’importante circonscription ecclésiastique de Toronto. Malgré son manque de formation, il fut nommé membre d’un comité chargé de l’instruction des jeunes gens se destinant au ministère. L’année 1860 fut aussi pour McClure une année de profonde douleur puisque, le 19 juillet, il perdit sa femme Hannah Glynn, qu’il avait épousée en 1827. Par la suite, il épousa Margaret Bussell, d’Oakville, en décembre 1861, qui devait mourir en 1865.

De 1861 jusqu’à sa mort en 1871, McClure consacra son temps aux voyages, aux conférences, aux souscriptions en faveur de l’Église et à la formation des jeunes pasteurs, à laquelle il avait toujours porté un grand intérêt. Sa mise à la retraite en 1865 n’interrompit en aucune façon ces activités. Pendant ces années, il se dépensa activement dans les circonscriptions ecclésiastiques de Toronto, de Galt, de Hamilton, d’Aurora et de Montréal et, par deux fois, organisa des campagnes de souscription et des tournées de conférences dans le Canada-Ouest. Le Theological Institute fut fondé en 1861 et McClure, en sa qualité de conseiller académique, consacra une grande partie de son temps et de ses efforts à la formation des futurs pasteurs. En décembre 1862, il demanda à siéger au « sénat » de l’University of Toronto, et, deux mois plus tard, il y était admis.

William McClure était un homme sincère, qui se dévoua au service des autres sans répit. Il s’intéressa avant tout à son Église et au mouvement en faveur de la tempérance mais il fut assez large d’esprit pour soutenir également la Young Men’s Christian Association, la Young People’s Mutual Improvement Association et le mouvement antiesclavagiste canadien. McClure est vraiment l’exemple d’un philanthrope qui agit pour des motifs spirituels.

I. C. B. Pemberton

William McClure, The character and fatal tendency of Puseyism, defined and exposed ; being a course of lectures delivered in the Temperance Street chapel (Toronto, 1850) ; A charge to five ministers, who were set apart to the work of the ministry ; delivered at the Whitchurch conference, June 8th, 1850 (Toronto, 1850) ; [——], Life and labours of the Rev. Win. McClure, for more than forty years a minister of the Methodist New Connexion, David Savage, édit. (Toronto, 1872).

APC, FO 5, C1, 729, f.1 602.— Christian Guardian (Toronto), 22 févr. 1871.— Globe (Toronto), 22 févr. 1871.— London Free Press, 3 mars 1951.— Minutes of the annual conference of the Methodist New Connexion Church of Canada (Toronto ; London), 18491871.— S. R. Ward, Autobiography of a fugitive Negro : his anti-slavery labours in the United States, Canada, & England (Londres, 1855).

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I. C. B. Pemberton, « McCLURE, WILLIAM », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/mcclure_william_10F.html.

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Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
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